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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 08:53

 

Ils n’ont rien compris

 

L’interrogation sur le progrès n’est pas nouvelle. Ainsi à la fin du 19ème siècle, à bien des égards similaire à la fin du 20ème siècle, le progrès c’était la vapeur, l’éclairage au gaz et l’électricité, en somme la technologie. C’est avec ce fil conducteur que bien souvent on a pris des décisions, puis réfléchi seulement ensuite aux conséquences imprévues, comme le développement intensif de l’industrie minière avec son cortège de risques sanitaires, par exemple. C’est ainsi que s’est forgé le dogme de « la technologie qui va tout résoudre », y compris, de nos jours, pour les défis climatique, énergétique ou alimentaire.

Cette frénésie technologique va de pair avec une volonté d’aller toujours plus vite, qui répond à un impératif de résultat immédiat et de rentabilité directe, sans véritable souci du long terme. Il y a pourtant un moment où il convient de se demander si c’est encore « rentable » d’aller plus vite, comme pour les TGV, dès lors que le coût des aménagements et la consommation d’énergie déterminent un prix à la personne transportée prohibitif. La technologie contribue aussi à créer de nouveaux services dont les consommateurs ne peuvent plus se passer (téléphone mobile, internet) réduisant du même coup les disponibilités financières pour les dépenses de base.

Cette vision du progrès rend le débat difficile quand il faudrait réduire notre consommation, ou prévenir les catastrophes en gérant la nature avec économie. Le plus simple est peut être alors de douter… pour ne pas décider, d’où un certain fatalisme. On l’a bien vu avec la contestation de l’écotaxe : remettre en cause « le progrès », c’est remettre en cause un système de production qui profite à certains, voulant conserver leurs privilèges. D’ailleurs le Medef avait prévenu en affirmant que toute fiscalité écologique serait incompatible avec les impératifs de compétitivité… Dès lors il faut maintenir la production  et la croissance du PIB, génératrice de pollutions, épuisement des ressources naturelles, dégradation de la biodiversité et modifications climatiques. Tout cela est-il vraiment indispensable pour notre bonheur ? Il eut fallu définir des objectifs parmi de très nombreux futurs technologiques possibles, en mettant l’Homme au centre des préoccupations pour que la technique lui profite, plutôt que le contraigne.

Décidément, ils n’ont rien compris les adeptes de ce progrès-là, sauf le seul souci comptable à court terme, une notion vraiment obsolète qui peut nous conduire à l’apocalypse. 

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commentaires

D
Lucile, je ne connaissais pas le Bouthan avant de te lire.... et j'ai furieusement envie d'aller à la pêche aux infos....en partie pour comprendre le lien avec l'article de Michel ci-dessus... dont<br /> je ne doute pas, mais qui est, à mon sens, moult étapes plus "loin"...
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M
<br /> <br /> Merci Dan et Lucile de vos apports. effectivement, notre approche est sans doute quasi identique, même si elle s'exprime de manière différente. Quant au Bouthan, bien sûr rien n'est parfait, mais<br /> il y a là sacrément matière à réflexion. D'ailleurs, on pourra relire à ce propos : http://www.michel-lerond.com/article-vous-avez-dit-croissance-67734984.html. A suivre !<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
L
suite à une émission sur Arte à 18 h du 4 décembre<br /> le Bhoutan serait le pays du bonheur car auto-suffisant avec instruction et santé gratuite (la suite a été pris sur Wikipédia)<br /> L’une des particularités du Bhoutan est sa recherche du bonheur à travers l’amélioration de ce qu'il appelle le « bonheur national brut » ou BNB. Là où la majorité des gouvernements se basent sur<br /> la valeur du produit national brut (PNB) pour mesurer le niveau de richesse des citoyens, le Bhoutan a substitué le BNB pour mesurer le niveau de bonheur de ses habitants. Cet indice, instauré par<br /> le roi Jigme Singye Wangchuck en 1972, se base sur quatre principes fondamentaux, piliers du développement durable, à savoir :<br /> la croissance et le développement économiques responsables46 ;<br /> la conservation et la promotion de la culture bhoutanaise46 ;<br /> la sauvegarde de l'environnement et la promotion du développement durable46 ;<br /> la bonne gouvernance responsable46,47.<br /> Une première rencontre internationale sur la définition de la prospérité a eu lieu en 2004 à l’Université Saint-Francis-Xavier, au Canada. Sur les 400 personnes venant de plus de dix pays<br /> différents, plus d’une trentaine étaient bhoutanaises, dont des enseignants, des moines et des responsables politiques. Elle a été suivie de rencontres en 2007 (en Thaïlande), en 2008 (au Bhoutan)<br /> et en 2011 (à l'ONU)48.
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D
je vois que nous nous posons, à un moment ou à un autre, le même genre de questions....<br /> <br /> http://danielle-lerond.over-blog.com/technophobe-non-merci<br /> <br /> Comme quoi, chacun à notre manière, apportons notre eau au moulin de la réflexion collective sur ce sujet auquel, si nous voulons que se poursuive l'aventure humaine, nul ne pourra se<br /> soustraire....
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