Les réformes de l’Education nationale française passent et certaines préoccupations demeurent. Ainsi est-ce le cas pour l’enseignement de l’anglais. La France serait au 69ème rang mondial dans des tests internationaux sur la langue de Shakespeare. Accessoirement, ce constat ravive sans cesse le débat entre anglophiles et anglophobes. Ainsi les bambins Hollandais, Danois ou même Espagnols seraient bilingues avec l’anglais tandis que les petits Français seraient… Gaulois.
Malgré la multiplication des plans en tous genres sur ce thème, la France reste le mauvais élève pour l’enseignement des langues vivantes et 41 % des Français ne parlent aucune langue étrangère.
La problématique de la langue parlée renvoie, pour partie au moins, à celle de l’identité. Il est vrai que de nombreuses langues sont menacées du fait d’une certaine uniformisation des langages. Sur les 6 à 7 000 langues parlées actuellement dans le monde (dont beaucoup sans enseignement public, ni accès aux médias), environ 2 500 seraient en danger de disparition d’ici 2100 selon l’Unesco. 52 langues seraient menacées en France, dont 26 en métropole (plutôt des patois et dialectes que des langues à proprement parler).
Sans doute faut-il s’inquiéter de cette perte de diversité culturelle, mais ne faut-il pas, dans le même temps, se réjouir de l’existence d’une langue internationale, de fait, qui est l’anglais.
Il fut un temps (dans les années 1970) où beaucoup fondaient des espoirs sur la pratique de l’Esperanto comme langue internationale. Sans doute les arguments développés étaient-ils fondés, mais l’expérience a montré que les peuples ne s’approprient pas un langage créé ex abrupto, même si on peut voir à nouveau des publicités pour relancer cette langue.
La langue anglaise est parlée quasiment partout sur la planète, y compris en Chine et en Inde. Cela fait mal aux anglophobes qui gardent le souvenir de conflits anciens, mais c’est un fait avéré qu’il faut bien admettre. Alors tous bilingues ? Assurément, en conservant sa langue d’origine, en évitant les « mélanges » hasardeux des anglicismes et en bénéficiant d’une facilité de communication avec l’énorme majorité des Terriens.
Au diable toutes les réformes passées qui n’ont connu que de biens piètres succès. Dès la fin du lycée tous les Français devraient être, obligatoirement, bilingues Français-Anglais, ce qui ne les empêche pas d’apprendre d’autres langues s’ils le souhaitent.