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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 09:01

C’est en 1983 que les Etats régionaux de l’environnement, réunis à l’initiative de l’Etat avaient proposé en Haute-Normandie, parmi plusieurs mesures phares, la création d’un observatoire régional de la biodiversité. Celui-ci a été créé effectivement en 2010, à l’occasion de l’année internationale de la biodiversité, ce qui après tout est une durée assez habituelle dès lors qu’un projet bouscule un peu les habitudes.

Au terme de son premier programme, cet observatoire (OBHN http://www.biodiversite.hautenormandie.fr/Observatoire-Biodiversite ) fondé par l’Etat, la Région de Haute-Normandie et les Départements de l’Eure et de la Seine-Maritime, tenait une conférence régionale de la biodiversité le 4 juin 2014 dans l’hémicycle de la Région.

Voilà une belle avancée soulignée par le président de Région qui insista sur le fait que la biodiversité n’est pas accessoire, mais un enjeu fondamental. Le directeur régional de l’environnement, aménagement et logement insista sur la relation entre les modifications climatiques et la régression de la biodiversité et la nécessité d’une approche transversale biodiversité/climat/économie. Frank Courchamp ( http://max2.ese.u-psud.fr/epc/conservation/pages/Franck/index.html ) fit une « piqûre de rappel » à propos des services rendus par la biodiversité et de l’extinction croissante du nombre d’espèces.

C’est donc une bonne nouvelle pour la Haute-Normandie que cet OBHN qui, à l’exemple d’autres régions, fédère un réseau d’acteurs de terrain, organise la collecte des données naturalistes et actualise 160 indicateurs pour suivre l’évolution. La vice-présidente, en charge de l’environnement à la Région a conclu que cet OBHN devait aider à l’émergence de bonnes pratiques d’aménagement, en intégrant la biodiversité à toutes les politiques afin d’enrayer la régression des espèces, d’éviter la perte de milieux naturels et de préserver les ressources naturelles.

Voilà un bel encouragement pour commencer à refaire le monde, pourvu que l’on passe des discours aux actes, maintenant, sans attendre… 25 ans.

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commentaires

M
Bonjour Michel et merci pour vos mots,<br /> <br /> J'avais remarqué hier votre savoir-vivre: Les commentaires sur votre blog ne sont pas modérés a priori! Je voulais vous féliciter pour ce choix-là qui donne l'opportunité à tous d'exprimer<br /> directement ses commentaires selon ses modèles et non selon ceux de la plateforme les recevant! Bravo pour cela!<br /> <br /> Et aujourd'hui vous publiez même mon site de votre propre initiative! Encore merci!<br /> <br /> Très sincèrement vôtre,<br /> (Un autre) Michel
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M
Bonjour,<br /> <br /> Je suis nouveau sur votre blog. Cela me fait plaisir de le lire, surtout "refaire le monde", sans prétention mais avec attention.<br /> <br /> Je refais le monde aussi (je suis jardinier, et tous les jardiniers sont philosophes. Si l'inverse était vrai aussi, ce serait génial...) en pensant au développement durable. Je travaille avec un<br /> modèle alternatif de relation à la planète. Je pense que l'on perd en pertinence à s'imaginer notre planète comme une planète vivante et qu'un modèle opposant biodiversité et environnement est plus<br /> efficace. Je ne cherche donc pas exactement un changement de paradigme mais accepte un double paradigme afin de coller au plus près la réalité (la vie a bien créé un nouveau paradigme en<br /> apparaissant dans celui déjà présent, non?). Je pense que seuls les êtres vivants seraient vivants (pas la planète) et que cet ensemble du vivant (non seulement l'homme) lutteraient contre<br /> l'environnement (l'environnement terrestre autant que cosmique).<br /> Je pense que tous les crédits de la création du milieu reviennent à la biodiversité. Ainsi, je me permets de rebondir sur le lien supposé entre climat et biodiversité évoqué de manière empirique<br /> (je suppose) dans les réunions que vous relatez. Pour moi, la crise climatique n'est pas un problème physico-chimique, atmosphérique, etc... mais un défaut de prise en charge de la matière<br /> climatique par la biodiversité (manquante).<br /> <br /> Voilà juste un autre angle de vue, provenant d'un autre modèle de relation à la planète... pour refaire le monde.<br /> <br /> Bien amicalement,<br /> <br /> (un autre) Michel
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M
<br /> <br /> Merci Robert et Michel. Oui Robert, tu as raison, il est difficile d'expliquer la biodiversité au profane. Paradoxalement, ce devrait être une notion évidente puisque nous faisons partie de la<br /> nature, nous sommes dans la nature et en dépendons ; mais inversement cette notion reste un peu abstraite dès lors qu'on la met en regard de l'activité humaine. L'agriculture, la protection de<br /> l'ours (un peu dogmatique) par exemple sont des situations un peu perturbantes... Il faut sans cesse trouver des compromis, après évaluation sérieuse et objective et considérer toujours que la<br /> priorité c'est l'Homme, mais sur le long terme et donc conserver la nature pour assurer l'avenir... de l'Homme.<br /> <br /> <br /> Michel apporte des éléments de réponse et ouvre le débat avec sa propre philosophie de jardinier. On peut voir son site sur : http://www.cestbiodiversitecontreenvironnement.com/le-livre<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
R
Bien sûr tu as raison, mais ce concept de biodiversité est trop vaste pour attirer spontanément les non spécialistes (dont je suis). Il faudrait préciser les buts qui ont encore une chance de<br /> réussite dans le monde actuel :<br /> - est-ce qu'on peut espérer revenir à la biodiversité dans une parcelle céréalière de 20 ha au milieu du Pays de Caux ? j'en doute.<br /> - est-ce que le maintien de l'Ours dans les Pyrénées, alors qu'il est en bout de chaîne alimentaire et concurrent direct de l'homme, ne pose pas un problème sociétal ?<br /> Par contre aménager des couloirs de biodiversité le long des routes forestières et même des autoroutes pour relier les montagnes au Pays de Bray et à d'autres zones refuges ... voilà des objectifs<br /> qui devraient être mieux cernés et poursuivis méthodiquement.<br /> Amitiés<br /> Robert Meyer
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