CONSEQUENCES SUR LA NATURE
Le réchauffement climatique, est donc avéré, ainsi que les désordres qui vont avec. Il faudra s’y faire ! Mais à quoi faut-il s’attendre ? On sait maintenant que les rapports successifs du GIEC ont souvent été « optimistes » et que les constatations s’avèrent plus aiguës que les prévisions.
Ainsi la température a augmenté de 0,8 ° en moyenne entre 1901 et 2010. Elle pourrait augmenter encore dans la fourchette de 0,3 à 4,8° entre 2081 et 2100. Comprenons bien que cette augmentation est celle de la moyenne terrestre. Il va sans dire que celle-ci va fluctuer avec une amplitude bien plus importante, selon les saisons et selon les régions. C’est pourquoi la banquise arctique a diminué, en surface, d’un peu plus de 10 % depuis 30 ans et que les experts n’excluent pas qu’elle ait complètement disparu avant la fin du siècle. L’Antarctique est soumis à des phénomènes comparables, de même que les glaciers de montagne qui reculent de l’ordre de 11 % par décennie.
Tout cela contribue fortement à faire monter le niveau des océans. A cet égard le GIEC a revu ses prévisions de 2007 (élévation de 18 à 59 cm d’ici la fin du siècle) pour considérer que la mer pourrait monter de 26 à 82 cm d’ici 2100, en n’excluant pas que cette élévation moyenne puisse atteindre le mètre. « Accessoirement » les océans accumulent de plus en plus de carbone, ce qui les acidifie et modifie de façon significative les caractéristiques du milieu de vie, entraînant des migrations de poissons.
Ces évolutions vont générer des fluctuations climatiques qui pourraient être intenses dans certains cas, sous réserve de la difficulté de faire des prévisions précises à terme sur toute la planète. Ce qui est quasi certain, par contre, c’est l’amplification des épisodes climatiques. On a commencé à constater que certaines régions humides reçoivent de plus en plus de pluies et, inversement que les régions sèches sont de plus en plus sèches, comme en Australie ou en Californie où la sécheresse de début 2014 était la plus sévère depuis cinq siècles... Il y a donc une amplification des écarts, ce qui va faire de la ressource en eau un enjeu de première importance. Pour faire simple, on peut considérer qu’à chaque élévation moyenne d’un degré de température correspondra une réduction de la ressource en eau de 20 % ! D’où une certaine insécurité…
Ces modifications, parfois radicales, vont réduire les aires de répartition de certaines espèces végétales et animales et donc vont éroder la biodiversité, y compris pour les espèces communes et donc les services écosystémiques qu’elles nous procurent.
Et les populations ? Qu’en sera-t-il des terres submersibles par exemple ?