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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 08:00

VERS QUOI ?

 

Le réchauffement de la planète est donc avéré. Les conséquences en sont prévisibles, même s’il y a encore beaucoup d’incertitudes. On commence à savoir ce qu’il conviendrait de faire pour inverser le processus, ou au moins pour en réduire les conséquences. La situation, aussi grave qu’elle soit, n’est pas forcément désespérée, pourvu que l’on agisse fortement et rapidement.

Le GIEC a bien insisté le 13 avril 2014, lors de la publication finale de son 5ème rapport : le temps est compté ! Il faut donc agir vite et fort pour atténuer le changement climatique. Pour limiter le réchauffement à 2°, il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 à 70 % d’ici 2050 et les réduire à zéro d’ici 2100. Vaste programme !

C’est ainsi que les Américains, jusque là peu enclins à prendre des mesures, envisagent des décisions drastiques pour réduire les émissions, adapter les villes aux conséquences attendues et assurer la transition vers une économie propre. Le sénateur Al Gore, quant à lui, insiste sur le fait que « l’atmosphère est un égout à ciel ouvert », mais il reste optimiste tant les gens ont été frappés par la multiplication des ouragans et inondations, ce qui les amènent à soutenir le président Obama dans ses initiatives. Tout ceci suppose un peu plus de coordination entre les membres du GIEC « qui savent, mais ne décident pas » et les politiques qui « décident, mais ne savent pas », ou n’ont pas envie de savoir…

Pour ce qui est de l’Europe, la Commission vient de présenter le « paquet énergie-climat 2030 » qui envisage de réduire les émissions de GES de 40 % d’ici cette date. Cet objectif, pourtant bien indispensable, paraît ambitieux dans la mesure où les objectifs 2020 ne seront sans doute pas atteints… Lors de leur réunion du 21 mars 2014 à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernements des 28 états membres ont décidé… de reporter à octobre 2014, voire début 2015, leur décision relative aux objectifs annoncés ! On peut espérer tout de même que ces discussions constitueront une opportunité pour repenser notre modèle de développement, notamment en ce qui concerne la sacro-sainte croissance. Ce sera particulièrement vrai pour le secteur agricole, puisque l’on prévoit une perte de production de blé de 20 % d’ici 2030.

En décembre 2015, la France sera « le centre du monde » puisqu’elle accueillera à Paris la 21ème Conférence de la convention des Nations Unies sur les changements climatiques, qui devrait sceller l’accord le plus ambitieux jamais pris pour limiter le réchauffement. Il y a du chemin à parcourir, mais espérons que la croisière, au moins un instant, s’arrêtera de chanter et danser pour regarder le gros obstacle qui est devant nous.

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commentaires

L
Afin d’agir "durablement", il faut d’abord établir le constat des forces politiques en présence, car seul le pouvoir permettrait de mener des actions efficaces. Ensuite, il est nécessaire<br /> d’envisager les projets.<br /> Le constat :<br /> D’abord, il faut éteindre l’incendie qui ravage l’UMP car ce phénomène va aussi augmenter le réchauffement climatique. Au PS, les troupes étant laminées, il n’y a plus maintenant aucune crainte pas<br /> plus que d’espoir de ce côté-ci. Porté par le désastre délibéré de l’UMP et du PS, le front national se trouve promis à un avenir radieux.<br /> Les actions à réaliser :<br /> UMP et PS n’ont jamais pris au sérieux le danger du dérèglement climatique n’ayant en tête que croissance, gaspillage, consommation : une même litanie obsolète. Développent durable et transition<br /> énergétique ne sont pour eux que des faux-semblants.<br /> Quant au FN, ses ambitions sont bien autres que l’écologie. Ce parti vise à atteindre des buts dont on peur dire clairement qu’ils sont tout sauf humains.<br /> Ne reste plus que les verts dont chacun(e) se contrefiche royalement : pourtant eux seuls sont conscients des graves problèmes qui attend l’humanité. Les verts savent et auraient les moyens d’agir<br /> efficacement. Ils savent aussi que ce sera trop tard quand la catastrophe annoncée et déjà visible sera irréversible.<br /> Pourtant restons optimistes, nos enfants seront peut être moins stupides que nous.
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M
<br /> <br /> Merci Claude pour ces commentaires de réajustement et merci Rémi pour cet humour très ironique et bien de circonstances. Certes, tout cela n'est pas simple et même bien complexe. Sans doute<br /> faudrait-il mieux bien définir ce qu'il ne faut pas faire. Encore que, globalement, on le sait à peu près, mais encore faut-il passer des paroles aux actes et c'est toujours là que ça coince un<br /> peu...<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
C
Il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 à 70 % d’ici 2050 et les réduire à zéro d’ici 2100. Vaste programme !<br /> Cela n'est juste que si l'on ajoute une précision : NOS émissions de gaz à effet de serre.... car nous ne pouvons rien contre celles venant des phénomènes naturels autour de nous.<br /> La question peut elle se limiter à rendre opérant ceux « qui savent, mais ne décident pas » et les politiques qui « décident, mais ne savent pas », ou n’ont pas envie de savoir…...En fait c'est<br /> nettement plus compliqué. Economiste, je puis analyser avec d'autres esprits pertinents et dire globalement ce qui pourrait être fait mais sans être en mesure d'entrer dans du concret où le<br /> pilotage à vue demeure indispensable et déterminant car on semble trop souvent oublier qu'à l'action quelqu'elle soit correspond un réaction qui mettra en cause éventuellement le plan retenu et<br /> demanderait donc adaptation ou nouvelle réaction... Il est plus facile de savoir ce qu'il ne faudrait pas faire (et se fait).<br /> On commence dans certains secteurs de chiffrer les conséquences de la non mise en oeuvre de ce qui se trouverait nécessaire à l'atteinte d'un objectif, ainsi dans le domaine de l'eau : la non<br /> atteinte du Bon Etat... pour les GES dont nous sommes l'origine, il conviendrait de faire de même afin que contemplant "le gros obstacle qui est devant nous" nous soyons conscients (en nombre<br /> suffisant) que ne pas faire le nécessaire coûtera monstrueusement plus cher que relever nos manches et solidairement agir pour que nos générations futures puissent survivre sans trop de dégâts.
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