Eh oui, le temps passe et vite encore. Quelle banalité. Il est des moments où les déboires ou maladies, d’amis chers ou de parents, nous rappellent cette évidence et suscitent la réflexion sur le temps qui s’écoule inexorablement. Ainsi avons-nous échangé quelques courriers avec Lucie et Gérard, voici le plus récent :
Merci donc Lucie et Gérard de votre lettre qui n’avait pour but que de nous dire que vous pensiez à nous. Merci beaucoup de cette délicate attention. Certes, « à la miaou, il y a de la joie pour les matous », mais nous avons bien senti dans ce courrier comme un rien de nostalgie, de fatigue, d’ennui… Mais comment ne pas éprouver ces sentiments quand vient l’âge, voire le grand âge et que l’un de nous ne « pète plus le feu », qu’il faut composer avec la fatigue, l’inaction, l’embrouille des neurones qui se mélangent un peu les pinceaux, sans compter la douleur que l’on ne peut pas partager ni soulager. Ainsi va la vie, moment éphémère dans un univers dont on ne voit ni les limites physiques, ni les limites temporelles. Ah bien sûr, ceux qui « croient » sont rassurés puisque c’est le paradis qui les attend (naïfs qu’ils sont !) ou 70 vierges pour leur plaisir (mais quel boulot !), selon les croyances… Mais nous, qui n’avons pas besoin de cet anti-dépresseur, savons que cette vie éphémère aura bien servi pour prendre plaisir « aux choses de la vie » et aussi pour apporter ce que l’on pouvait « aux autres », à nos enfants, notre famille, notre clan, notre tribu, nos « confrères » Terriens, ceux qui ne savent ni d’où ils viennent, ni où ils vont mais qui transmettent pour la suite, pour ceux qui viendront après.
Alors oui, il y a des moments de « vague à l’âme » que l’on peut comprendre, mais il reste de beaux jours encore, ensoleillés, fleuris, embaumés, et pourquoi pas… amoureux !
Même à un rythme plus lent, en sélectionnant les bons moments et laissant de côté les mauvais, il y a encore tant à faire, à goûter, à apprécier, à aimer.
Merci Lucie et Gérard de votre belle lettre qui nous permet, à nous aussi, de méditer sur le temps qui passe.
A bientôt, avec toute notre affection.