Le GIEC a publié fin 2014 son 5ème rapport de 5 579 pages, que les politiques… ne liront pas. Comment contredire un tel rapport, fruit du travail de 800 scientifiques qui se sont appuyés sur un total de 30 000 études passées en revue ! Une synthèse (116 pages) résume le propos et rappelle inlassablement les mêmes choses depuis des années, à savoir que le changement climatique a commencé et que nous en voyons déjà les effets.
Il reste donc peu de temps pour juguler la hausse des températures et la maintenir sous les 2°, considérés comme le seuil à ne pas franchir. Pour atteindre cet objectif, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 à 70 % d’ici 2050. Vaste programme !
Le rapport du GIEC précise que la concentration de GES dans l’atmosphère atteint actuellement les niveaux les plus élevés depuis 800 000 ans. L’année 2014 a été l’année la plus chaude mesurée depuis 1880 (13,8° de moyenne pour la France, soit 1,2° de plus que la normale).
Il y a donc urgence à agir. Bien entendu, personne ne doute de la sagesse des dirigeants et de notre volonté à nous de modifier notre façon de vivre. Et sinon ? Sinon, on peut s’attendre à quelques modifications de notre train-train quotidien, par exemple :
- Elévation du niveau des océans (de 26 à 82 cm attendus d’ici 2100), et recul des côtes, amplifié par des facteurs liés à l’urbanisation,
- Banalisation des canicules, ce qui fera de celle de 2003 un épiphénomène et carence d’eau dans les zones plus vulnérables, avec des risques forts de guerre de l’eau,
- Augmentation des incendies de forêts par l’action conjuguée de l’assèchement du milieu forestier et de l’augmentation des coups de foudre,
- Records de pluies avec des inondations exceptionnelles,
- Raréfaction de certains produits de la mer à cause du réchauffement des océans, etc.
Combien même les pays du Nord parviendraient-ils à réduire leurs émissions de GES, elles sont largement compensées par celles des pays émergents.
Tout a été dit, la planète atteint sous nos yeux des points de rupture à partir desquels le réchauffement peut devenir hors de contrôle. Le sommet de Paris aura lieu dans 9 mois, juste le temps « d’accoucher » d’un plan d’action rigoureux et contraignant, faute de quoi nos petits enfants… pourraient avoir de gros soucis !
En somme ce sont les cinq dernières minutes…