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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 16:16

Non, tous les économistes ne sont pas en vacances. Mais le titre de cette nouvelle ne devait pas être trop provocateur. En fait, comprenons : les économistes sont un peu shorts, comme on dit en français, un peu courts dans leur raisonnement. Toujours ils ressassent croissance, PIB, compétitivité… alors que depuis des décennies on essaie vainement de leur expliquer qu’une croissance ne peut pas être infinie, que peut-être faudrait-il définir ce qui doit croître (le transport de marchandises par le rail) et ce qui doit décroître (les émissions de CO2)… que la compétitivité, c’est aussi la compétition entre les peuples : on est les plus beaux, les meilleurs, allons z’enfants…

Mais puisqu’il en est ainsi, faisons un effort nous-mêmes pour nous mettre au diapason. Pour qu’il y ait croissance, sur un temps long, il faut une rupture dans les cycles économiques afin de pouvoir ensuite relancer la machine. Par exemple un tsunami qui détruit tout sur son passage. On l’a vu à plusieurs reprises ces dernières années, mais c’est un peu décevant dans la mesure où ces catastrophes naturelles touchent surtout les pays en développement où les constructions sont précaires et vite reconstruites, au profit de consommateurs qui consomment peu.   Un méga tremblement de terre, ce serait mieux. Là on peut espérer une destruction massive, même dans des pays développés, et donc une nécessité de reconstruire les habitations, usines et autres équipements. Le problème, c’est que l’on ne maîtrise pas grand-chose et que si cet incident survient chez nous il va nécessiter des importations, ce qui n’est pas bon pour la balance commerciale.

Tout bien réfléchi, le mieux ce serait quand même une bonne guerre. Souvenez-vous de la seconde guerre mondiale et ses bombardements. Les alliés débarquent et pilonnent les villes susceptibles d’héberger l’ennemi, avec quelques erreurs bien pardonnables en la circonstance… Ainsi à Rouen, pour couper les ponts sur la Seine et empêcher toute retraite de l’ennemi, on bombarde la ville 500 mètres de part et d’autre du fleuve, par précaution ! Après cela, 30 ans de prospérité, les « trente glorieuses » pour tout reconstruire avec une croissance qui permet le plein emploi. Le bonheur quoi ! Tout de même dans un cas comme celui-là, il faudrait rester un peu raisonnable et limiter l’usage des armes nucléaires. En effet celles-ci promettent un avenir de reconstruction et de croissance. Mais l’inconvénient, c’est qu’elles sont aussi très efficaces en matière de diminution du nombre de consommateurs ! D’autant plus que les survivants risquent fort, pour eux-mêmes et leur descendance, de présenter un très grand nombre de cancers qui pourraient augmenter de façon inconsidérée les dépenses de santé. Il faut tout de même garder raison pour atteindre l’objectif !

La croissance à tout va, ce n’est pas un peu short comme concept économique ?

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commentaires

A
Encore un sacré problème à résoudre. Même dans notre système industriel le responsable d'un service doit chaque année obtenir un meilleur résultat que l'année précédente pour obtenir une<br /> récompense. Ce qui veut dire qu'à son départ en retraite le jeune qui le remplacera devra faire encore mieux jusqu'à ?<br /> Quand à une guerre , n'étant plus tout jeune, c'est une réflexion que j'ai souvent entendue. Mais dans ce cas, il y a également des bénéficiaires et des perdants. Pour une question d'équilibre il<br /> faudrait que 3,6 milliards de terriens se battent contre l'autre camp de 3,6 milliards en les répartissant judicieusement !! Naturellement souhaitons que ce ne soit pas la solution à adopter pour<br /> limiter le nombre de terriens sachant que dans peu de temps nous consommerons plus que ce notre pauvre terre peut fournir !
Répondre
M
<br /> <br /> Merci Stéphan de ces réflexions presque aussi cyniques que les miennes ! Souhaitons que les Humains gardent la raison...<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />