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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 08:41

2010, l’année internationale de la biodiversité, aura surtout permis de mettre l’accent sur les dommages que subissent faune et flore sauvages. Les bilans présentés ont souvent été partiels et donc frustrants du fait du déficit de diagnostic et donc de connaissances fines. Il faut cependant souligner les progrès accomplis depuis une vingtaine d’années par la professionnalisation des inventaires, les structures mises en place et les moyens accordés.

Le cas des tourbières est particulièrement édifiant à cet égard. Si l’on prend, à titre d’exemple, la petite tourbière de Mésangueville en Pays de Bray (4 ha), le survol des progrès de sa connaissance est tout à fait édifiant. Pierre-Noël Frileux en a retracé l’historique dans sa thèse de doctorat d’Etat (Les groupements végétaux du Pays de Bray. Caractérisation, écologie, dynamique) soutenue le 27 avril 1977. Avant les travaux de drainage du 19ème siècle, le Bray était véritablement le pays de la boue, comme l’indique son étymologie. Toutefois subsistent quelques zones tourbeuses, notamment en forêt de Bray à Mésangueville. Ce sont des biotopes remarquables qui offrent des plantes particulières comme la Canneberge (Vaccinium oxycoccos) ou certaines carnivores (Drosera rotundifolia), ou encore la présence occasionnelle de cigognes comme en 1978. Le site est inventorié en ZNIEFF et Natura 2000, on peut retrouver les informations utiles sur le site Carmen de la DREAL : http://www.haute-normandie.developpement-durable.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=24 

Les objectifs de gestion de ce site consistent à maintenir, et si possible augmenter, la surface des tourbières hautes actives, ce qui suppose en amont un inventaire précis, réalisé par le Conservatoire botanique national de Bailleul. Le CBNB est l’un des 8 conservatoires botaniques nationaux, il est compétent pour les régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Haute-Normandie, il a vocation à recenser la flore sauvage et la conserver en informant et conseillant les acteurs locaux sur les enjeux de conservation (http://80.118.32.9/digitale-rft/site/Index.jsp). Le CBNB est chargé de réaliser un inventaire de la flore de Haute-Normandie afin d’obtenir à l’échelle communale, un inventaire significatif de l’ensemble des plantes sauvages vasculaires (plantes à graines et fougères) présentes dans la région. Par cet inventaire, le CBNB souhaite affiner la connaissance de la flore régionale ; fournir un outil d’aide à la décision en matière d’aménagement du territoire ; mesurer les évolutions de notre flore au regard des grandes tendances et de l’efficience des politiques de conservation de la nature et sensibiliser le public à la diversité du patrimoine végétal régional et à sa conservation.

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commentaires

S
<br /> J'ai recherché hier des informations sur l'osmonde royale qui est présente également dans la tourbière de Mésangueville, ainsi que le sceau de Salomon. Lorsque j'ai découvert l'Osmonde royale<br /> quelqu'un m'a dit que cette plante poussait dans les temps préhistoriques et qu'on le sait car elle a laissé ses empreintes sur des pierres fossilisées. J'avais compris que cette plante était en<br /> voie de disparition, mais pourtant en recherchant sur internet on voit qu'elle se cultive, auriez-vous plus d'informations sur cette plante ?<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br /> Merci Shizrine. Effectivement l'osmonde royale appartient à une famille de plantes à la fois fossiles et actuelles. Ses grandes frondes d'environ 1, 50 m sont spectaculaires et procurent une<br /> ambiance très particulière aux marais dans lesquels on la trouve, comme à Mésangueville. Attention de ne pas s'aventurer seul dans ces lieux dont le sol "ne porte pas".<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />