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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 08:56

Nous terminons notre découverte paysagère à travers la littérature.

 

La dégradation commence :

Dieudonné Dergny. Le Pays de Bray. Communes et paroisses. 1869. 

«... Des défrichements considérables sont sans cesse continués. Aussi, que seront dans cinquante ans les forêts et les bois-taillis ?

Il y a eu quelques plantations ; ce qui est insignifiant, eu égard à ce qui a été défriché.

... Lors des défrichements antérieurs au XIXème siècle, les possesseurs des terres seigneuriales conservaient d'espace en espace de petits bosquets pour la remise du gibier : ces restes de bois sont connus sous le nom de remises.

Grand nombre de ces remises, situées en plaine, ont été supprimées depuis trente ans, et celles qu'on remarque de nos jours sont des restes de taillis que la nature du sol et son assise n'ont pas permis de détruire entièrement. De là : les doubles haies et les rideaux boisés.

... La plantation des arbres que l'on remarque sur le bord des routes départementales a commencé en 1858, celles des chemins de grande communication a suivi de près, mais la médiocrité des sujets plantés a fait que ces arbres, qui, pour beaucoup ont déjà été remplacés plusieurs fois, ne sont pas encore très avancés en grosseur. Disons aussi qu'il est regrettable de voir la malveillance enrayer le développement d'une mesure très utile pour les voyageurs en temps de neige, et que beaucoup d'arbres ont été supprimés par des mains coupables. »

La fin des loups :

A. Dollfus. La destruction des loups en Haute-Normandie de 1792 à 1795. 1973.

« A Perriers-sur-Andelle, le 4 septembre 1790, 16 moutons sont dévorés dans un local où ils étaient enfermés... De nouveau à Perriers, mais le 28 vendémiaire an III, 6 moutons sont tués, plusieurs blessés par trois loups.

... Ces dégâts justifiaient donc des équipages bien spécialisés. D'après l'arrêt du Comité de Salut Public et les certificats des municipalités, ils étaient

composés de dix hommes dont six étaient salariés et quatre bénévoles, se livrant à la chasse aux loups comme maîtres d'équipage ou par plaisir. »

 

Et maintenant ? Que ferons-nous du pays de Bray ? C'est à chaque Brayon d'écrire l’histoire de son paysage.

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commentaires

B
bonjour Mr Lerond,<br /> au sujet de l'évolution des plantations d'arbres en Normandie, comment ne pas faire un détour par le verger?<br /> Il se trouve qu'en ce moment les vergers traditionnels sont peu à peu remplacés par des vergers "basse tige", plus rapidement productifs et plus faciles à exploiter mécaniquement. Au delà de<br /> l'intérêt paysager du verger classique, les pommiers "bonzaï" nécessitent des traitements plus fréquents. Ils sont moins propices à la vie qui s'y développe et qui a sans doute mis longtemps à<br /> trouver un équilibre, toujours précaire, dans des arbres au port plus altier. cf. J Colette LE CORMORAN tome 16 fascicule 1 n°67 de juin 2008.<br /> Hors une organisation, l'ODG Calvados, cherche actuellement à limiter grandement la proportion de pommiers haute tige nécessaire à l'obtention de l'Appellation d'Origine Contrôlée du breuvage<br /> normand.<br /> Les "route des fruits" et autres "voies vertes" pourraient bien changer d'allure d'ici peu!<br /> cordialement<br /> Frédéric Branswyck
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M
<br /> <br /> Merci Frédéric. Vous avez tout à fait raison et il reste beaucoup à faire !... Mon but, avec ces extraits "littéraires" était de monter que la question n'est pas neuve et qu'elle reste , oh<br /> combien, d'actualité.<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />