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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 08:43

 

Il se trouve que c’est en 1961 que je créais un club de naturalistes dont la vocation était « l’étude et la protection de la nature ». Voilà donc 50 ans ! Depuis, les mesures en faveur de notre environnement ont progressé de façon colossale, même si ce fut souvent avec un temps de retard par rapport aux atteintes. Malgré cela de nombreux sujets d’étonnement demeurent…

Malgré tous les inventaires, mesures de protection réglementaires, réserves, parcs, etc. la biodiversité continue de s’appauvrir. Très tôt les forêts équatoriales et tropicales ont été considérées comme un réservoir planétaire de biodiversité. Depuis, en silence, une grande partie de la forêt africaine a été transformée en champs d’ananas ou en oliveraies. Quant à la forêt amazonienne, elle est devenue en grande partie des champs de maïs et soja.

Dès les années 1970, brochures, séminaires, colloques innombrables attiraient l’attention sur l’importance du bocage pour le paysage, la biodiversité, les circulations hydrauliques. Force est de constater que dans certaines régions, comme la Bretagne, le bocage est largement un souvenir… Les labours ont grignoté les prairies permanentes, éradiqué les haies et « désertifié » des régions entières comme une grande partie de la Haute-Normandie.

Bien que l’on ait réduit le  nombre de points noirs en matière de pollution de l’eau, la situation reste préoccupante. Pour simplifier, on pourrait dire que de noire et blanche, la situation est devenue grise partout. De plus l’accès à l’eau potable, qui était jusque là une question mineure, est devenu un vrai souci, y compris en zones tempérées. Certaines pollutions de l’air ont été sensiblement réduites, comme les pollutions industrielles. Mais d’autres demeurent, comme les microparticules liées à l’automobile. Certaines restent peu étudiées, comme les pesticides. La montée en puissance des pays émergents remet au premier plan ces préoccupations.

Alors que le premier choc pétrolier des années 1970 avait suscité de nombreuses réactions, les vraies mesures utiles n’ont pas été prises. L’augmentation actuelle du prix des carburants génère de nombreuses contestations, comme si l’on découvrait le problème… Qu’a-t-on fait pour rapprocher domicile et travail et réduire l’usage de la voiture ? Le passage progressif à une société sans pétrole aurait du être commencé depuis 40 ans. Et pourtant, on continue à privilégier la route par rapport au rail, jusqu’au point d’envisager la fermeture de la gare de triage de Sotteville-les-Rouen !

Ces quelques exemples, parmi beaucoup d’autres sont pour le moins irritants. A force de reculer les décisions, il faudra bien un jour intervenir dans l’urgence, avec beaucoup plus de dégâts « collatéraux »… (http://www.michel-lerond.com/article-31873331.html).

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commentaires

D
<br /> Quand les poules auront des dents ou que les français auront pris le "mords" aux dents! ... ou peut-être quand l'écologie (la vraie) sera entrée dans les consciences ...<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Bel humour. Merci Dan.<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> Le choc pétrolier de 1970 n'a pas été assez fort: il aurait fallu un tsunami pour qu'enfin on comprenne que les énergies fossiles sont limitées.<br /> Il est aberrant que le transport Rouen-Paris pour 2 personnes reste moins cher en voiture qu'en train: quand finira donc la main mise des syndicats sur les transports collectifs et sur l'énergie<br /> électrique, services et produits subventionnés à très haute proportion de leur chiffre d'affaire, notamment par les automobilistes?<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci Gérard. Je crains comme vous que sans grande catastrophe, nous restions peu enclins au changement. Vous évoquez aussi un sujet peu abordé en ces termes et que je partage. Certains<br /> comportements syndicaux, pour nuancer un peu, ont certainement nuit à des entreprises publiques comme EDF et la SNCF. Doit-on rappeler par exemple que pendant longtemps, la CGT percevait un<br /> pourcentage du chiffre d'affaires d'EDF, ce qui lui permettait d'alimenter le PCF...<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Comme à ton habitude, ton texte est d'une limpide éloquence... Existe-t-elle encore, ton association de 61?<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci Dan. Non l'association de 1961, le "Club International des Naturalistes Bucheois" (excusez du peu !) n'existe plus, elle a été dissoute en 1969 faute de participants...<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />