Autrefois abondant en vallée de Seine, entre autres, le saumon était un produit de consommation courante, au point que certains n’en pouvaient plus de manger toujours ce poisson…
Le saumon est paré de quantité de vertus : sa richesse en oméga-3, ses bienfaits pour la circulation et la prévention de certains cancers. Cela, c’était vrai avant que l’essentiel du saumon consommé ne provienne d’élevages norvégiens. A raison de 100 000 tonnes importées par an, les Français consomment du saumon qui vient à 80 % de Norvège. Depuis 2010, ce poisson est victime du pou de mer, un parasite naturel difficile à éradiquer. Ce petit crustacé de 8 à 12 mm se nourrit de la peau, du sang et du mucus des poissons, occasionnant de grandes tâches marron. Après avoir essayé de traiter les poissons aux antibiotiques, sans succès, les pisciculteurs norvégiens ont trouvé un remède : nourrir les saumons avec du diflubenzuron,… un pesticide. Après une polémique entre le ministre français de l’agriculture de l’époque (Bruno Lemaire) et son homologue norvégienne (Lisbeth Berg-Hansen), les Norvégiens continuent à gaver les saumons de ce produit reconnu comme « dangereux pour l’environnement » et « très toxique pour les poissons ». Bien sûr le diflubenzuron « profite » aussi aux espèces sauvages à partir des matières fécales qui se trouvent dispersées dans un rayon de 5 km autour des fermes piscicoles. Il faut dire que ce marché pèse 5,3 milliards d’euros et que la ministre norvégienne est très concernée par une entreprise familiale, alors…
A défaut on peut se replier sur le saumon d’Ecosse, mais on voudrait être sûr qu’il n’est pas élevé aux antibiotiques. Quant au poisson Panga, ce nouveau poisson asiatique est vendu à très bon marché, mais son élevage industriel intensif dans le delta du Mékong, un des fleuves les plus contaminés de la planète, nous laisse dubitatif. L’analyse du poisson Panga n’aurait révélé que : arsenic, métaux contaminés, phénols polychlorés (PCB), etc. Si cela ne vous dit vraiment pas, pas d’inquiétude, les pangas seront reconvertis en surimi ou en aliments pour chiens et chats.
Bonsoir chérie, qu’est-ce qu’on mange ce soir ?