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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 08:26

 

Dans Jeunesse et Nature de 1963, on trouvait aussi de l’humour, mais rassurez-vous, ce n’est qu’une fiction que j’ai écrite :

 

LA CASSEROLITE :        

 

Une maladie qui tend à disparaître, la casserolite, sévissait encore il y a quelques années parmi les quadrupèdes de l’espèce canine. La casserolite se manifeste par crises aiguës et parfois même suraiguës, ces crises durent plus ou moins longtemps, selon que la casserole a été fixée par un débutant ou un expert. Il est difficile d’examiner l’animal pendant la crise à cause de la rapidité de son déplacement. Il semble toutefois que le chien, outre les phénomènes congestifs, présente une forte constipation. Etudions le déroulement de la crise 

Causes de la crise : Quelques enfants découvrent une vieille casserole dans un dépôt d’ordures et l’un d’eux se précipite chercher de la ficelle.

Début de la crise : Les jeunes bambins ont capturé un chien du voisinage et lui attachent la casserole à la queue. L’animal se rebiffe et d’un coup de queue fait rebondir le maudit instrument sur le pavé avec un bruit guère plaisant qui met notre brave bête en fuite.

Plein de la crise : La bête ayant pris la fuite, la casserole après quelques bonds, acquiert une vitesse suffisante pour continuer sa course en vol plané. Le chien n’entend plus que le sifflement de l’air, freine sa course et reprend une allure normale. La machine infernale se remet alors en marche et l’animal repart de plus en plus effrayé. La crise n’est donc pas continue, elle présente un caractère ondulatoire avec accélérations.

Fin de la crise : Théoriquement, le chien devrait continuer sa course indéfiniment. Mais on doit tenir compte de la fatigue musculaire, du frottement des pattes sur le sol, sans oublier que les oreilles en pointe de certaines espèces constituent un frein aérodynamique. La distance parcourue sera donc fonction de la robustesse de la bête, de la surface d’adhésion de ses pattes et de la forme de ses oreilles. Nous ne nous arrêterons pas à ces considérations qui nous entraîneraient vers une étude plus poussée de la casserolite.

Traitement de la casserolite : Stopper l’animal par un moyen quelconque et détacher la machine infernale. Il est également conseillé de donner une bonne correction aux garnements qui auront porté atteinte à la tranquillité  physique et morale du pauvre chien.

Prévention : Ne pas laisser les casseroles à la portée des enfants et ne jamais jeter les casseroles usagées sans en avoir préalablement enlevé la queue.

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commentaires

L
J'ai personnellement relu cet article d'un humour absolument féroce et caustique car il m'est arrivé plusieurs fois d’organiser des casserolites avec ... une casserole attachée à la queue d'un<br /> chien ou encore pire avec un pétard : effet garanti.... A la campagne, seul dans une ferme avec des parents déjà âgés et sans aucun espoir d’apercevoir une fille à l’horizon, il faut bien se<br /> distraire surtout dans les années 60. L'être humain ne vaut quand même pas très cher pour s'adonner à de pareilles exactions, surtout me concernant car les casseroles ne suffisaient pas : attacher<br /> un pétard à la queue d’un chat familier relevait pour moi de l’esprit festif quasiment jubilatoire. Comme dans la fable de La Fontaine – « conseil tenu par les rats »-, attacher le pétard - un<br /> grelot pour le rat de La Fontaine -relevait d’une véritable science ; dès que le pétard fusait, l’amical minet battait tous les records de vitesse, à l’explosion, il devenait fou. Des souvenirs<br /> inoubliables !<br /> Le souvenir N° 2 évoqué magistralement par Michel Lerond correspond à une réalité certaine et non pas à une fiction comme l’auteur le prétend avec malice.<br /> « La crise n’est donc pas continue, elle présente un caractère ondulatoire avec accélérations » précise Michel. Cette crise s’applique au chien mais aussi à la crise économique sans fin que nous<br /> vivons depuis la fin des trente glorieuses – 1978 -que personne ne revivra. La « crise » est éternelle, variable et cyclique.<br /> Les garnements méritaient certes une bonne correction tout comme celui qui « torturait » chat et chien dans le pays de Caux à l’aube son adolescence. Les chefs de gouvernements, d’entreprises, tous<br /> les malfaisants financiers qui ne savent ni gouverner ni gérer l’économie devraient prendre aussi de sévères corrections. Tout comme les parents inconscients qui permettent tout, accordent<br /> n’importe quoi à leur progéniture : le résultat est déjà là…….________________________________________________________<br /> <br /> <br /> Je ne résiste pas au plaisir d’adresser l’une de mes fables préférées de<br /> Jean de La Fontaine :<br /> <br /> CONSEIL TENU PAR LES RATS<br /> Un Chat, nommé Rodilardus<br /> Faisait de Rats telle déconfiture<br /> Que l'on n'en voyait presque plus,<br /> Tant il en avait mis dedans la sépulture.<br /> Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou,<br /> Ne trouvait à manger que le quart de son soû;<br /> Et Rodilard passait, chez la gent misérable,<br /> Non pour un Chat, mais pour un Diable.<br /> Or, un jour qu'au haut et au loin<br /> Le Galand alla chercher femme,<br /> Pendant tout le sabbat qu'il fit avec sa dame,<br /> Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin<br /> Sur la nécessité présente.<br /> Dès l'abord, leur Doyen, personne fort prudente,<br /> Opina qu'il fallait, et plus tôt que plus tard,<br /> Attacher un grelot au cou de Rodilard ;<br /> Qu'ainsi, quand il irait en guerre,<br /> De sa marche avertis ils s'enfuiraient sous terre ;<br /> Qu'il n'y savait que ce moyen.<br /> Chacun fut de l'avis de Monsieur le Doyen ;<br /> Chose ne leur parut à tous plus salutaire.<br /> La difficulté fut d'attacher le grelot.<br /> L'un dit : Je n'y vas point, je ne suis pas si sot ;<br /> L'autre : Je ne saurais. Si bien que sans rien faire<br /> On se quitta. J'ai maints chapitres vus,<br /> Qui pour néant se sont ainsi tenus :<br /> Chapitres, non de Rats, mais chapitres de moines,<br /> Voire chapitres de chanoines.<br /> Ne faut-il que délibérer,<br /> La cour en conseillers foisonne ;<br /> Est-il besoin d'exécuter,<br /> L'on ne rencontre plus personne.
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M
<br /> <br /> Mais quel garnement ce Rémi. Mais garnement philosophe !<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
B
toujours pour rire:<br /> http://www.chassepassion.net/mentions-legales/984-on-crois-rever-la-legion-dhonneur-pour-allain-bougrain-dubourgles-actualites
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