Dans les années 1960-1970, on parlait de libération sexuelle. Maintenant, il semble que l’on ait franchi une nouvelle étape. Il faut dire que la sexualité s’affiche partout, provocante, directe ou sous-entendue, mais omni-présente. C’est devenu un « produit d’appel » pour vendre des denrées ou prestations qui n’ont souvent aucun rapport avec le sexe. En somme, tu baises et après on cause !
Comment alors rester insensible, pour un homme notamment, à ces formes qui apparaissent, ces attitudes qui se profilent, ces « jeunes filles en fleurs » qui séduisent, voire qui provoquent…
Oui, mais voyez-vous, le problème est que ces « jeunes femmes » dont on parle n’ont parfois que 10 ans, voire moins. Ce que l’on appelle « puberté précoce » commence à préoccuper sérieusement le monde médical et aussi les parents des enfants concernés, surtout des filles. L’évolution des conditions de vie, tant en Europe qu’aux Etats-Unis, ou ailleurs dans le monde, a fait avancer l’âge de la puberté d’un an en moyenne depuis le milieu du 20ème siècle, soit vers 10 ans pour les filles et 11 ans et demi pour les garçons. Lorsqu’il y a précocité, la puberté peut se manifester dès l’âge de 8 ans, ou avant. Cela peut aboutir à des choses curieuses, avec des fillettes à tête de bébé, qui ont des attentes et des comportements de jeunes filles. Pas facile à gérer pour les parents ! D’autant plus que puberté précoce veut dire aussi sexualité précoce et éventuellement grossesses, parfois chez des gamines de l’école primaire !
Le phénomène s’accroit au point de devenir préoccupant, soit une multiplication par 7 du nombre de cas observés au cours des 20 dernières années.
Mais pourquoi donc une telle évolution ? Les quelques études menées sur ce thème tendent à monter que des facteurs environnementaux néfastes seraient responsables, comme certains aliments (trop sucrés), les perturbateurs endocriniens (emballages, cosmétiques, etc.) et les pesticides. A ce titre voyez-vous, les enfants d’agriculteurs, exposés de façon chronique aux produits phytosanitaires, semblent particulièrement concernés… et plus encore les enfants de viticulteurs du midi de la France !
La communauté scientifique internationale étudie cette question depuis une vingtaine d’années, mais en France voyez-vous, on ne dispose que de très peu de données… comme sur d’autres questions, comme par exemple l’irradiation des aliments. Etonnant le nombre d'autruches qui existent dans notre pays, la tête dans le sable. A moins qu’il ne s’agisse de singes : rien vu, rien entendu et donc rien dit.