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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 09:01

            Tu fumes toujours toi ? Malgré l’augmentation des prix. Bah oui, les buralistes se sont mis en grève mais ça n’a servi à rien.

Et tu picoles un peu aussi ? Bah oui, la samedi, pour oublier la semaine.

Mais tu te shootes pas quand même ? Oh non, pas beaucoup.

Et tu joues pour payer tout çà ? Ben oui, parce que c’est la ruine à force…

La récente étude de l’INPES sur l’usage des substances psychoactives a relancé le débat sur cette question récurrente. Le tabac et l’alcool sont plus que jamais en tête des préoccupations, mais il est rare qu’il y ait une seule conduite addictive. Le mélange tabac, alcool et drogue est donc courant et, parmi les jeunes consommateurs, la proportion de filles est en augmentation. Notre société valorise les réponses rapides et la performance, et devient de ce fait addictogène.

Entre tabac, alcool, drogues douces, drogues dures, jeux d’argent, il y a un point commun qui est la volonté de dominer une angoisse existentielle. Dès lors la seule vraie question qui vaille, c’est pourquoi ?

Dans la plupart des enquêtes réalisées, les addicts répondent le plus souvent que leur motivation, c’est de tout oublier des soucis du moment. C’est ainsi que les jeunes goûtent à l’alcool très tôt (54 % des élèves de CM2 déclarent en avoir déjà consommé), ou au tabac (6 % des élèves de CM2). Le cannabis est devenu un produit de consommation courante et le recours aux drogues dures augmente (la consommation de cocaïne a presque triplé en 5 ans en Haute-Normandie) : http://drogaddiction.com/actualites/ . Une autre addiction est moins souvent mentionnée (serait-ce parce qu’elle rapporte beaucoup à l’Etat ?), c’est celle liée aux jeux d’argent, casinos, Française des jeux (l’Etat détient 72 % du capital) et sociétés de courses. Comment pourrait-il en être autrement lorsque le chômage est là ou les grandes difficultés financières et que les médias vont font miroiter à tout va la possibilité de gagner des millions ! En France 500 000 personnes sont concernées par cette addiction.

Devant les incertitudes de l’avenir et les angoisses du lendemain, certains manifestent, parfois avec violence, au point que la montée actuelle de la colère, amplifiée par les réseaux sociaux, fait craindre un mouvement social étendu. D’autres se replient sur eux-mêmes et fuient la réalité par le recours à une « drogue ». C’est bien là le nœud du problème : redonner confiance en l’avenir. Pas facile, mais il faudrait, pour le moins, que les politiques affichent un peu plus de cohérence quant aux objectifs, fassent preuve d’un peu plus de pédagogie et d’un peu moins de soif du pouvoir, une autre addiction…

  

 

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commentaires

D
Le pouvoir en place ne peut (ni ne veut) supprimer les addictions: autant se tirer une balle dans le pied pour courir après ce qui, dans notre type de société, conduit et maintient au Pouvoir: Mon<br /> Saigneur Pognon... lui-même, en "personne", comme dirait Ulysse...<br /> Quand une organisation sociétale a mis de côté l'humain au profit(!) du gain pour les uns (dominants) et de la fuite pour les autres ( exploités), c'est elle qu'il faut changer. En profondeur, pour<br /> (re)construire une saine réalité...humaine.
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