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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 08:29

La rénovation de la galerie de botanique du Museum national d’histoire naturelle de Paris s’est accompagnée de la remise en valeur et de la numérisation des collections. C’est ainsi un trésor national qui vient d’être sorti de l’oubli. Les herbiers du Museum national recèlent environ huit millions de plantes, champignons, algues et lichens, soit le plus important échantillonnage de la flore mondiale !

Ces plantes ont été rapportées d’expéditions effectuées dans le monde entier depuis des siècles. C’est dire si cet Herbier national est unique et d’une importance capitale pour témoigner de l’évolution de la biodiversité. Ces trésors ne sont, bien sûr, accessibles qu’aux spécialistes mais une exposition permanente est ouverte à la galerie de Botanique, 16 rue Buffon, à Paris. Il aura fallu cinq ans pour en arriver là, en particulier pour numériser les informations, ce qui fait de cet herbier un outil primordial puisqu’il compte 500 000 types référentiels pour la description des espèces au niveau mondial.

Ce grand nettoyage vient ainsi combler un certain « retard » puisque 1,4 millions de spécimens étaient demeurés dans leur conditionnement d’origine, souvent un simple papier journal, depuis le retour d’expéditions parfois très anciennes. C’est une opération qui a coûté un peu plus de 26 millions d’euros. L’étape suivante, pour le Museum national, va consister à élargir cet inventaire à l’ensemble des collections d’histoire naturelle et notamment aux autres herbiers du pays.

Pour notre part, nous avions lancé l’idée d’un recensement des herbiers de lichens des musées et jardins botaniques de France en 1979, ce qui a permis d’identifier 81 herbiers (Recensement des herbiers de lichens des musées et jardins botaniques de France.-Bull. Liais. Mus. Hist. Nat., 1980, 43 : p. 7-13). Un peu plus tard cet inventaire a été élargi, avec le concours du Museum national et des Universités et surtout de l’Association Française de Lichénologie, ce qui a permis de recenser 391 herbiers, dont 243 au Museum national, un tiers datant de la seconde moitié du 19ème siècle (Inventaire des herbiers français de lichens.- Cryptogamie, Bryol. lichénol., 1987,8 (1) : p.1-25.). Depuis, notre herbier personnel a été déposé au Museum de Rouen.

Si l’on considère que c’est au 17ème siècle que l’on a commencé la réalisation d’herbiers, c’est bien là un patrimoine scientifique qui vient ainsi d’être rendu plus exploitable, avec tout ce qu’il apporte de possibilités de révisions systématiques, d’études morphologiques, d’écologie historique par les comparaisons possibles avec la végétation actuelle.

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commentaires

L
Le muséum national est un autre Louvre consacré à la nature, au monde vivant sous toutes ses formes.Il est un trésor, un bonheur à explorer seul ou en famille.
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D
Et combien de ces plantes ont disparu à l'heure actuelle? Est-ce quantifiable?
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M
<br /> <br /> Merci Philippe et Dan. Le lien donné par Philippe peut permettre aux amateurs de s'impliquer personnellement. Quant à la question de Dan, un élément dé reponse était déjà donné le 5 janvier 2010<br /> : http://www.michel-lerond.com/article-17-291-au-lieu-de-16-928--42350662.html.<br /> <br /> <br /> Pas brillant le bilan...<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
P
Et si vous voulez participer à cette grande aventure, le projet collaboratif "herbonautes" est pour vous :<br /> <br /> http://herbonautes.mnhn.fr/
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