On pourrait penser que la parité entre hommes et femmes s’est considérablement améliorée ces derniers temps, notamment dans le monde politique, tant on en a parlé. En fait, ce n’est pas si évident. Le Forum économique mondial classait la France en 18ème position en 2009 pour les égalités hommes / femmes, puis en 46ème position en 2010 et 48ème en 2011 ! Certes la France est classée 1ère pour les secteurs de l’éducation et de la santé, mais 46ème pour la responsabilité politique et… 131ème pour l’égalité salariale.
Ainsi, le Sénat a « progressé » de 21,9 % de femmes en 2008 à 22,1 % en 2011. Dans les entreprises aussi, les marges de progrès sont importantes : la proportion de femmes présentes au sein des conseils d’administration et/ou de surveillance dans les sociétés françaises est passée de 12,3 % en 2010 à 22,3 % en 2012. On reste en quelque sorte dans une répartition 20 / 80.
Un espoir s’est levé toutefois récemment, avec les élections législatives de 2012. Certes, 26,9 % de femmes à l’Assemblée nationale, ce n’est pas encore la parité, mais c’est un progrès qui mérite d’être souligné. La France passe ainsi de la 18ème place à la 9ème en Europe, sans oublier la formation d’un gouvernement paritaire, ce qui constitue une première.
Bien sûr, les choix des partis politiques sont déterminants dans ce domaine. Mais le non-cumul des mandats pourrait être un facteur accélérateur en mettant fin aux privilèges des « notables », presque toujours des hommes « mûrs ». A cet égard, il faut rappeler que 36,7 % de femmes ont été élues à gauche, contre seulement 12,8 % à droite et que seuls les Verts ont appliqué la parité en faisant élire 52,9 % de femmes.
Enfin, un record national doit être rappelé : en Seine-Maritime, sur 10 circonscriptions, on a vu l’élection de 7 femmes et de 3 hommes. Décidément, la parité ce n’est pas si simple !
Malgré tout, même si de nombreux efforts restent à accomplir, la parité hommes / femmes n’a cessé de progresser depuis la Révolution française. Les droits étant maintenant les mêmes, il reste à les accepter et les appliquer, il s’agit bien aussi d’un choix de société. Tout ceci sans oublier que dans de nombreux pays « en développement », les femmes n’ont pas encore acquis un minimum de droits civils…