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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 08:05

     La voiture électrique est souvent présentée comme LA solution automobile par excellence, la plus propre et la plus écologique. Comme à l’habitude, l’évaluation d’un procédé nécessite de prendre en compte tous les aspects et, en la circonstance, aussi l’origine de l’énergie électrique… Ce type de voiture ne peut être « écologique » que si son énergie provient d’une source qui respecte l’environnement. Ceci d’autant plus que le stockage de l’électricité se fait dans des accumulateurs à métaux lourds, très nocifs. Ces éléments doivent être remplacés tous les 2 ou 3 ans et si possible être recyclés, mais où et dans quelles conditions ? Les « voitures à zéro émission » utilisent de l’électricité qui provient souvent de centrales à charbon ou, en France, à 78 % de centrales nucléaires, ce qui n’est pas forcément la panacée en matière de respect de l’environnement et fait de la voiture électrique… une voiture nucléaire ! De plus, si l’on regarde la chaîne complète de fabrication, il faut prendre en compte la production des batteries qui génère des émissions importantes de gaz à effet de serre, et on commence à s’interroger sur les effets à long terme du champ magnétique (ondes à basse fréquence) qui traverse la voiture électrique, sur la santé humaine.

     Voilà donc un bon exemple de solution qui paraît, a priori, présenter des avantages indéniables, mais si l’on procède à une évaluation complète et objective, on est amené à fortement nuancer le pronostic. Il en est très souvent ainsi en environnement, c’est pourquoi ce n’est qu’à l’issue d’une évaluation sérieuse que l’on peut se prononcer en fonction des avantages et inconvénients et en essayant de remédier au mieux aux inconvénients inévitables.

     C’est peut-être ce qui a motivé Toyota à lancer sa Mirai, une voiture fonctionnant grâce à une pile à combustible à base d’hydrogène. Si l’on veut réduire nos émissions de C02 pour limiter les modifications climatiques, il faut décarboner le secteur des transports en diminuant le recours aux carburants fossiles et leur substituer de nouveaux vecteurs. C’est ainsi que l’on prévoit que le nombre de véhicules à hydrogène pourrait atteindre 2 % du parc mondial en 2030 et 10 % en 2050. Ce choix énergétique pourrait s’imposer également dans les secteurs ferroviaires et aériens, grâce à des moteurs propres et silencieux qui ne rejettent dans l’atmosphère qu’un peu d’eau. Mais les réservoirs d’hydrogène doivent être hyper résistants pour prévenir les risques d’explosion et la production de ce gaz consomme… beaucoup d’électricité.

     Qu’adviendra-t-il ? Qui fera les choix convenables ? Politiques, lobbies ou consommateurs ? Quel sera notre voiture de demain, électrique ou à hydrogène ? A moins que ce ne soit les deux, électrique pour la ville et hydrogène pour les longs trajets. Quant au moteur à explosion… au musée.

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 07:52

     Selon une étude américaine récente, la moitié des lions qui peuplent l’Afrique pourrait avoir disparu d’ici 20 ans.

     Mis à part le sud du continent africain, la population du roi des animaux décline partout : on en comptait 200 000 vers 1950, 20 000 seulement aujourd’hui… et on espère qu’il en restera 10 000 d’ici 2035. Dans les zones les plus concernées, l’Afrique de l’Ouest et centrale, seuls les parcs nationaux assurent une protection relative, en dehors desquels le lion est clairement menacé de disparition.

     Cette diminution drastique des effectifs de lions s’explique par la concurrence que leur livrent les hommes. En effet de nombreux espaces habités par ce félin sont transformés en terres de culture ou de pâturage et le gibier dont se nourrissent les lions est abattu par les chasseurs. De plus, un certain nombre de félins sont chassés pour leur peau (de 1 700 à 3 500 € sur le marché noir !) ou leurs os, utilisés dans certains médicaments. Les conflits ethniques récurrents n’arrangent rien, pas plus que le développement du tourisme avec safaris qui drainent des gens fortunés prêts à payer cher pour le seul plaisir de la « chasse au lion » (à partir de 6 500 € ! ).

     On pourrait ainsi multiplier les exemples avec des espèces moins emblématiques. Ne retenons qu’un seul autre exemple, celui de l’éléphant d’Afrique. Le trafic de l’ivoire est une raison essentielle de la raréfaction de l’éléphant. Souvenons-nous qu’en 2012, en quelques semaines, 650 éléphants furent massacrés par des braconniers dans le parc national de Bouba N’Djida au Cameroun ! Suite à ce carnage une vaste mobilisation diplomatique s’est mise en place, et pour autant on estime actuellement que 22 à 25 000 éléphants sont tués chaque année… A ce rythme et avec un effectif estimé à 500 000 éléphants en Afrique, dans 20 ans… plus d’éléphants non plus !

     La disparition du lion ou de l’éléphant ne sera pas la fin du monde, la planète y survivra, l’humanité aussi, mais c’est une alerte de plus et quelle alerte !

 

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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 07:37

 2 – Des facteurs d’espoir

     Certains toutefois, comme Nicolas Hulot écologiste ou Matthieu Ricard moine bouddhiste, apportent des éléments de réflexion fondamentaux. Hulot, avec son dernier ouvrage « Osons », insiste sur la nécessité de regarder la réalité en face et de réagir vite : « Nous sommes obligés de changer pour ne pas disparaître », ou encore : « Osons dire qu’il y a aussi une belle humanité… qui incarne la solidarité ordinaire et génère dans l’ombre le printemps du changement ». Matthieu Ricard dans son livre « « Plaidoyer pour les animaux » attire l’attention sur l’interdépendance de toutes les espèces.

     Et si l’on regardait justement vers le reste du monde animal ! Quelles belles surprises avec les découvertes récentes d’éthologues et primatologues. Chez de nombreux animaux, dont les bisons, éléphants, zèbres, cerfs, babouins ou macaques, ce sont les femelles adultes qui occupent les premiers rôles pour les déplacements, en prenant garde au respect de l’opinion majoritaire. La conclusion de ces études est que le mode despotique perd toute efficacité et conduit à des décisions extrêmes. Chez les abeilles et les fourmis, les sociétés immenses délèguent leur choix aux « éclaireuses », soit 5 % de la population. Et tout cela sans conflits importants !

     Sans doute faut-il admettre que l’Homme n’est ni bon ni mauvais mais tour à tour l’un ou l’autre, en tous cas capable d’Humanité. Ainsi, à l’occasion de l’arrivée en masse de réfugiés en Europe ces derniers mois, ou des attentats récents à Paris, avons-nous entendu des commentaires qui font peur, mais aussi assisté à une mobilisation très forte et réconfortante.

     La COP21, en adoptant espérons-le des mesures efficaces pour contenir les modifications climatiques, peut constituer un facteur fort d’humanisation de notre société. Rêvons d’un monde solidaire, avec un accord entre 196 pays décidés à limiter les émissions de gaz à effet de serre pour réduire les conséquences du réchauffement, notamment sur les populations les plus vulnérables. Que la COP21 soit aussi l’occasion pour les citoyens du monde  de reprendre l’initiative par le biais d’une consommation raisonnée qui oblige à modifier nos modes de production, de déplacement, de consommation d’énergie.

     Rêvons d’un monde qui n’aurait plus de frontières, qui serait constitué d’Hommes tolérants, à l’écoute des autres, sans conflits, comme les fourmis en quelque sorte... Utopie ou réalité ? Cela dépend aussi, un peu, de chacun de nous.

     Ah l’Humanité, quel roman !

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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 08:17

1 – Des facteurs de déshumanisation

     Quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, on se dit que décidément c’est bien vrai, aucune espèce animale ne parvient à la hauteur de l’Homme ! Entre crimes à l’arme blanche, fusillades, attentats à l’explosif, guerres assorties de murs et barbelés, affrontements religieux, sans omettre prises d’otage ou autres maltraitances faites aux femmes, enfants ou vieillards, vraiment l’Homme reste au-dessus de toutes les espèces animales, pour le moins en termes d’imagination morbide… A ce jour, en effet, on ne connaît aucune espèce animale, hormis l’Homme, capable de torturer ses congénères, que ce soit entre différentes espèces ou de façon intra-spécifique.

     Les guerres, sous différentes formes, constituent sans doute la marque la plus forte de cette spécificité humaine, avec toujours le même cortège de dégâts collatéraux : le profit personnel plutôt que l’intérêt collectif, les drogues pour oublier et les femmes considérées comme des objets sexuels… Quelle belle Humanité !

     Parmi les facteurs qui nous divisent, et donc nous opposent, il y a aussi cette recherche perpétuelle d’identité, qu’il s’agisse de territoire, de langue, de coutumes, de religion. Cette démarche, sans doute compréhensible, est cependant toujours synonyme de fermeture plutôt que d’ouverture aux autres, voie vers plus d’Humanité.

     Un autre facteur de déshumanisation pourrait bien être la crise climatique qui va induire des conflits sérieux entre réfugiés et leurs « accueillants ». L’actuelle vague de migrants vers l’Europe préfigure ce qui va advenir à plus grande échelle… En attendant cette échéance redoutée, voyez comme les médias ont banalisé la noyade de centaines de migrants dont de nombreux enfants. Simples faits divers…

     Dans notre monde en mouvement des questions nouvelles apparaissent, comme les robots qui sont de plus en plus nombreux. Ils vont a minima générer quelques soucis en remplaçant un emploi sur deux d’ici 2025, de quoi engendrer quelques conflits humains ou humanoïdes. Quelles rebellions à prévoir et donc quels conflits entre Humains du fait des robots ?

     Devant cette nouvelle donne, où sont donc les guides à même d’ouvrir la voie dans un monde instable. Les politiques sont en panne sèche depuis longtemps, mais les intellectuels, philosophes ou historiens, sont bien peu nombreux à donner une image compréhensible d’un monde en mouvement rapide.

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 12:01

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Que cet anniversaire vous encourage à continuer à me lire et vous abonner si ce n'est déjà fait. Merci encore de votre fidélité.
Michel

 

 
 
 

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 07:46

     C’est trop souvent lorsque l’on est la tête sur le mur que l’on commence à réagir efficacement. Mais mieux vaut tard que jamais et réjouissons-nous de cette ère nouvelle qui semble s’amorcer avec pour maître mot, la fusion des collectivités territoriales. Cela fait trop longtemps que les dépenses publiques ne cessent d’augmenter, parfois elles sont indispensables, mais parfois superflues et parfois mal contrôlées. Nous y voilà, la plupart des collectivités publiques sont dans le rouge, ne pouvant plus dépenser plus qu’elles ne perçoivent… Alors oui, fusionnons pour mieux rassembler et plus d’efficacité. C’est ainsi que les 36 000 communes françaises pourraient bien revenir à un nombre plus raisonnable. Au 1er janvier 2016, les « communes nouvelles » devraient voir le jour dans le cadre de la réforme territoriale en cours. Ces nouvelles communes vont prendre place au sein de « super intercommunalités » qui, elles aussi, sont encouragées à fusionner. Il ne s’agit pas de saborder les communes actuelles, mais de les rendre plus efficaces et moins dépensières. Les communes ainsi regroupées sous un nom unique, deviendront des communes déléguées, conservant leur nom d’origine, leurs limites géographiques et une mairie annexe.

     En Haute-Normandie, la réforme avance à grands pas à raison de 15 à 20 projets de communes nouvelles et plusieurs projets de fusion d’intercommunalités. C’est beaucoup plus qu’une réforme à laquelle nous assistons, c’est une véritable révolution. Il semble que la France, ce pays de tribus gauloises se réveille enfin pour prendre conscience du changement de siècle et d’époque. Tout n’est pas réglé et tout ne sera pas simple, mais voilà une avancée dont nous ne pouvons que nous réjouir, pour l’avoir beaucoup répété :

http://www.michel-lerond.com/article-29382753.html

http://www.michel-lerond.com/article-tout-va-mal-ne-changeons-rien-112153299.html

http://www.michel-lerond.com/article-nous-devons-faire-des-economies-124881968.html

http://www.michel-lerond.com/article-nous-citoyens-europeens-nous-123977952.html

     Il faudra aller encore un peu plus loin, comme l’a proposé par exemple le Conseil de développement du Pays de Bray depuis plusieurs années pour fusionner les 7 communautés de communes en une seule, comme cela se prépare autour de Buchy (76). Dès lors les pays n’ont plus d’utilité, pas plus que les parcs naturels régionaux, dans la mesure où l’intercommunalité ainsi créée a toutes facultés de remplir les missions à la fois d’une interco, d’un pays et d’un PNR.

     Une réforme pour rassembler plutôt que diviser, une révolution je vous dis.

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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 07:15

     C’est en 1936 qu’apparaît en Allemagne la marque automobile Volkswagen, littéralement la voiture du peuple, créée par Ferdinand Porsche. Près de 80 ans plus tard, le célèbre groupe automobile a reconnu, après avoir été pris en flagrant délit, avoir fraudé en déjouant les contrôles anti-pollution sur… 11 millions de véhicules. En conséquence les actions de Volkswagen ont dévissé de 35 % en deux jours, le groupe pourrait « bénéficier » de 16 milliards d’euros d’amende aux Etats-Unis et le PDG a été prié de donner sa démission du mastodonte de 600 000 salariés et 12 marques de camions et voitures, avec toutefois une petite compensation personnelle de l’ordre de… 28 millions d’euros. Est-on bien sûr que nous vivons tous sur la même planète ?

     La fraude a consisté à optimiser le rejet de polluants, ce qui explique que certains véhicules émettaient, en conditions réelles, 10 à 40 fois le taux d’oxyde d’azote autorisé. Une pacotille…

     C’est peu dire que les médias ont relayé l’information. Mais on a peu (ou pas du tout ?) entendu que, finalement il y avait là une certaine logique : nous sommes dans une économie de marché, il faut donc vendre à tout prix, pour l’emploi, pour la compétitivité, pour la croissance et donc convaincre d’acheter. Voilà bien la logique du marché qui exige une certaine publicité, qui trouve elle-même quelques arrangements avec la réalité, en « l’embellissant » juste un peu…

     Oui, c’est vrai, j’ai l’esprit critique, mais… j’ai bien entendu que l’Etat, les états, un peu schizophrènes, sont écartelés entre le discours environnemental (bientôt la COP21) et le souci de protéger le secteur automobile ; que l’Union européenne, très schizophrène, assure faire le gendarme entre les évaluateurs et les évalués qui sont parfois… les mêmes, ou presque ; que tout cela est « commandité » par les lobbies qui ne comptent que 240 lobbyistes pour le secteur automobile à Bruxelles, dont 43 travaillant pour Volkswagen.

     Aïe, aïe, aïe, ça va pas être facile ! Peut-être faudrait-il enfin réaliser que nous avons changé de siècle et d’époque, que le 20ème siècle avait pour credo « avoir plus » et que maintenant, le fil conducteur sous-jacent de notre société mondialisée, c’est « être mieux » ! Mais où sont donc les politiques dignes de ce nom, soucieux du mieux-être commun ? Où sont donc les intellectuels qui pourraient reformuler l’avenir ? Où sont donc les économistes à même de sortir de la pensée unique ? Et pourtant il en existe, peut-être trop silencieux, des passeurs d’avenir. Quelle ne sera pas la surprise si la vague qui monte déferle sur les rivages de la bienpensance !

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 08:09

     Mais, qu’est-ce que j’entends ? Des grattements, des bruits sourds, des râles… Mais qu’est-ce donc ? Oh là là, voilà un revenant, mais oui c’est lui, le père Jules, mon grand-père, avec une voix d’outre-tombe, c’est le cas de le dire. Mais qu’est-ce qu’il marmonne ? Vous entendez, vous aussi : vaindieu de vaindieu, qui qu’vous foutez asteur ? V’la ty pas que vous venez d’inventer l’cochon bien élevé, qui bouffe dehors et dort su d’la paille. Du cochon dans qui qu’ tout est bon ! Est bé la peine qu’on vous a payé des études pou inventer tout’ ces conneries d’élevage en batteries qu’vous dites ! Bon allez grand père, tu as bien raison, ils n’ont pas encore tout compris, mais rendort toi, peut être qu’un jour…

     Si cette « résurrection » de mon grand-père était possible, il y aurait en effet de quoi s’agacer au regard de la situation actuelle : 95% de la viande de porc consommée en France provient de grandes structures industrielles et non de fermes… Dès lors, peut-on encore parler d’élevage ou plutôt de système de production, quasiment d’usine à viande ! Voilà bien une rupture profonde dans les rapports entre les hommes et les animaux qui ne sont plus considérés à proprement parler comme des êtres vivants, mais plutôt comme des machines à produire des matières comestibles. La rentabilité et la recherche de profit l’emportent totalement sur l’affectivité et les relations traditionnelles qui existaient autrefois, même avec des animaux destinés à être abattus et consommés. Ce système de production industrielle comprend alors de 500 à 5 000 truies, dans une concentration extrême pour augmenter les profits. Les animaux vivent sur des caillebotis, sans sortir de box plus ou moins obscurs. Les techniques de production sont « raffinées » pour qu’une truie produise de l’ordre de 30 porcelets par an, au lieu d’une quinzaine autrefois. Les animaux improductifs, ou pas assez, sont éliminés rapidement, comme des pièces mécaniques mal usinées… Cette organisation du travail, d’une certaine violence, peut générer des perturbations chez les salariés des porcheries.

     On est loin, très loin, d’un certain « vivre ensemble » des débuts de l’élevage du néolithique. Bien sûr, on ne va pas revenir aux techniques d’élevage ancestrales, mais on peut cependant s’interroger sur cette rupture anthropologique qui pourrait encore s’amplifier avec les biotechnologies, remplaçant progressivement nos relations de travail avec les animaux par des systèmes de fabrication de produits conditionnés par la spécialisation et la diminution des coûts de production. Au-delà de cette problématique de l’élevage porcin, c’est notre mode de relation avec la nature et le respect du vivant qui sont posés. Cela nous ramènera peut être au cochon qui vit dehors et dort sur la paille.

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 06:21

     Dans quasiment tous les pays d’Europe, depuis une vingtaine d’années, le numéro d’appel des secours est le 112, sauf… en France. Ici nous avons le 18 pour les pompiers, le 17 pour la police, le 15 pour le Samu, mais aussi le 191 pour les urgences aéronautiques, le 197 pour une alerte attentat, le 114 pour les malentendants… ce qui crée un peu de confusion. Ça c’est du made in France !!

     Actuellement, les pompiers gèrent une centaine de centres d’appel, la police et le Samu, environ 350, tout cela avec des doublons. Ainsi en 2013, les pompiers français ont reçu 24 millions d’appel, 56% sur le 18 et 44% sur le 112, provenant essentiellement d’étrangers en séjour en France. C’est pourquoi les pompiers souhaitent la mise en place d’un numéro unique, le 112, pour tous les secours, ceci afin de faire des économies et surtout optimiser les interventions, un dispatcheur permettant alors d’orienter les appels, selon les cas, vers les pompiers, la police ou le Samu. Ce nouveau dispositif permettrait une interconnexion entre les services, laquelle n’existe pas actuellement. Une seule plateforme d’appel permettrait de rediriger les appels vers le bon interlocuteur.

     Lors de leur congrès national d’Agen, en septembre dernier, les pompiers ont ainsi proposé la mise en place de 10 à 20 centres d’appel tout au plus. Par exemple un par région.

     Sans attendre, vous pouvez donc composer le 112, en cas d’urgence. Enfin une simplification !

     S’il s’agit d’une urgence vétérinaire, c’est tout autre chose, mais parfois des faits inattendus se rejoignent ! (http://www.michel-lerond.com/article-vous-avez-dit-urgences-46333406.html). Et comme les urgences sont multiples, n’oubliez pas les arbres : http://www.arehn.info/agenda/Menaces-sur-nos-arbres_ae368610.html 

 

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20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 07:29

     L’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen organisait un colloque les 9 et 10 octobre 2015 sur le thème « Rouen, quelle métropole ? ». L’objectif était de participer au débat sur l’avenir de la métropole rouennaise en abordant les aspects économie, environnement, enseignement et recherche, culture. Pour notre part, nous intervenions sur les aspects environnement et cadre de vie, en voici un condensé :

     Malgré une mauvaise réputation dans les années 1970-80 en raison de la pollution de l’air, l’agglomération de Rouen est sans doute en train de rattraper son retard pour faire valoir son cadre de vie. Du Schéma d’aménagement de la Basse Seine au Schéma de cohérence territoriale (SCoT) en passant par Drakkar 2000, c’est ainsi en 40 ans, une dizaine de « grand’ messes » qui ont mobilisé les acteurs locaux, démontré l’évolution des mentalités et suscité des décisions en faveur du cadre de vie des Rouennais.

     La Métropole rouennaise dispose d’atouts considérables pour, à la fois, offrir un cadre de vie agréable à ses habitants et redorer son image à l’extérieur : un patrimoine historique important, un patrimoine forestier sauvegardé et ouvert au public et un patrimoine fluvial en cours de valorisation dans toutes ses dimensions urbaines et festives, économiques et hydrologiques. Le centre de Rouen glisse doucement vers la Seine, qui retrouve ainsi sa vocation fédératrice, avec des projets de restructuration urbaine, d’éco-quartiers et d’espaces verts. Dans le même temps, la voiture individuelle laisse amplement la place aux piétons et transports en commun et la qualité de l’air s’améliore.

     Peut-être faut-il aller encore plus loin en faisant de toute la métropole un exemple d’innovation environnementale à grande échelle, comme le préconisait la charte de 1990 en imaginant Rouen Eurocité de l’environnement.

     Tout n’est pas réglé et de temps à autre des incidents rappellent que la proximité d’installations industrielles avec les habitations, n’est pas toujours simple à gérer. En conclusion, comment ne pas rappeler les efforts faits par les industriels depuis plusieurs décennies pour améliorer les process, réduire les pollutions et les déchets ? C’est un élément également important d’une conciliation entre environnement et activité économique.

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