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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 08:44

Encore deux jardins à découvrir dans l’Orne et le Calvados :

 

Le verger conservatoire de la Maison d'Ozè est un petit jardin public de 585m2, blotti au pied de l'une des murailles d'Alençon, au coeur de la ville historique. La Société d'Horticulture de l'Orne a procédé aux plantations et se charge de l'entretien quotidien. Il est à la fois un lieu de promenade, d'apprentissage et d'expérimentation destiné au grand public et aux membres de cette association en regroupant un patrimoine d'arbres fruitiers, rosiers anciens, plantes vivaces, médicinales et aromatiques. Parmi les anciennes variétés fruitières locales, on peut observer les poires Figue d'Alençon et Doyenné d'Alençon. Des roses normandes ou évoquant la Normandie agrémentent aussi ce verger : Triomphe d'Alençon, Belle de Rémalard, Fantin Latour et Thérèse de Lisieux.

 

Pour s’y rendre : Mairie, 61000 Alençon

Près de l’Office de Tourisme, 10 rue Etoupée. Entre la place Plénître et la place de la Magdelaine – Tel. 02 33 26 16 03 - www.shoalencon.com

Ouvert tous les jours en accès libre, de 9 h à 18 h, sauf pendant la fructification et la récolte, du 14 juillet au 15 octobre.

Le jardin public de Bayeux est l'une des plus belles réalisations paysagères du Second Empire en Basse-Normandie. Lorsqu'il ouvre ses portes au public en 1864, l'ancien herbage s'est mué en un véritable parc paysager de 2,6 ha qui a bénéficié des connaissances botaniques les plus pointues de son époque. Parmi les 400 arbres qu’il abrite, l’élément le plus spectaculaire est un hêtre pleureur classé monument naturel depuis 1932 et labellisé « Arbre remarquable de France » en 2001, dont le diamètre moyen de la couronne est de 40 mètres ! Ce hêtre est une véritable splendeur qui laisse pantois d’admiration.                                                                                           

Pour s’y rendre : 55 route de Port-en-Bessin, 14400 Bayeux

Situé en périphérie ouest du centre ville, on y accède par la route de Port-en-Bessin ou par la rue du Chemin vert (à proximité du parc sportif) – Tel. 02 31 10 10 14 (Service des Espaces Verts) - www.mairie-bayeux.fr

Ouvert en accès libre du 1er octobre au 31 mars, de 9 h à 17 h et du 1er avril au 30 septembre de 9 h à 20 h.

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 11:57

Une autre fleur de la Normandie des jardins, à découvrir dans le département de la Manche :

 

Le parc botanique de la Sienne (2 ha) est niché au cœur de la vallée de la Sienne (site classé), il a été créé en 1996. Ce parc est un passeport pour la nature en permettant une approche progressive en deux parties : dans la première, un vallon très escarpé, le visiteur découvre une nature enrichie de plusieurs essences d’arbres, de plantes vivaces, de plantes des berges humides et d’ombre. La seconde partie, plus sauvage, s’ouvre sur la vallée avec plusieurs plans d’eau.

Pour les amateurs, un mini-golf serpente parmi les arbres et offre un parcours où se jouent la ruse et l’habileté.

Dans ce site enchanteur, le clapotis de l’eau, le chant des oiseaux, les plantes amphibies et aquatiques vous emmènent hors du temps.

 

Pour s’y rendre : Le Hamel Soyer, 50450 La Baleine

A proximité de Villedieu-les-Poëles et à 4km de l’Abbaye d’Hambye. Entre Gavray et Saint-Denis-le-Gast, prendre la direction La Baleine. Parcours fléché – Tel. 02 33 61 76 66

Ouvert tous les jours du 3 juillet au 29 août de 11 h à 18 h. (Possibilité de fermeture en cas de fortes pluies).

 

Rappel : Qu’est-ce qu’on attend ?

 

Avez-vous pensé à relire mes chroniques les plus anciennes ? En complément de ce blog, je vous propose la publication des 100 premières chroniques chez l’Harmattan : la chronique du 6 janvier 2009, « Qu’est-ce qu’on attend »,  prend ici une valeur emblématique par rapport à l’esprit du livre et en fait le titre.

Souhaitant que vous preniez plaisir à relire ces notes éparses dans un ensemble restructuré : Michel Lerond, Qu’est-ce qu’on attend ? Chroniques (2008-2009). Editions l’Harmattan. Avril 2010. Cet ouvrage peut être commandé directement chez votre libraire habituel ou sur le site de l’éditeur : http://editions-harmattan.fr

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 08:41

2010, l’année internationale de la biodiversité, aura surtout permis de mettre l’accent sur les dommages que subissent faune et flore sauvages. Les bilans présentés ont souvent été partiels et donc frustrants du fait du déficit de diagnostic et donc de connaissances fines. Il faut cependant souligner les progrès accomplis depuis une vingtaine d’années par la professionnalisation des inventaires, les structures mises en place et les moyens accordés.

Le cas des tourbières est particulièrement édifiant à cet égard. Si l’on prend, à titre d’exemple, la petite tourbière de Mésangueville en Pays de Bray (4 ha), le survol des progrès de sa connaissance est tout à fait édifiant. Pierre-Noël Frileux en a retracé l’historique dans sa thèse de doctorat d’Etat (Les groupements végétaux du Pays de Bray. Caractérisation, écologie, dynamique) soutenue le 27 avril 1977. Avant les travaux de drainage du 19ème siècle, le Bray était véritablement le pays de la boue, comme l’indique son étymologie. Toutefois subsistent quelques zones tourbeuses, notamment en forêt de Bray à Mésangueville. Ce sont des biotopes remarquables qui offrent des plantes particulières comme la Canneberge (Vaccinium oxycoccos) ou certaines carnivores (Drosera rotundifolia), ou encore la présence occasionnelle de cigognes comme en 1978. Le site est inventorié en ZNIEFF et Natura 2000, on peut retrouver les informations utiles sur le site Carmen de la DREAL : http://www.haute-normandie.developpement-durable.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=24 

Les objectifs de gestion de ce site consistent à maintenir, et si possible augmenter, la surface des tourbières hautes actives, ce qui suppose en amont un inventaire précis, réalisé par le Conservatoire botanique national de Bailleul. Le CBNB est l’un des 8 conservatoires botaniques nationaux, il est compétent pour les régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Haute-Normandie, il a vocation à recenser la flore sauvage et la conserver en informant et conseillant les acteurs locaux sur les enjeux de conservation (http://80.118.32.9/digitale-rft/site/Index.jsp). Le CBNB est chargé de réaliser un inventaire de la flore de Haute-Normandie afin d’obtenir à l’échelle communale, un inventaire significatif de l’ensemble des plantes sauvages vasculaires (plantes à graines et fougères) présentes dans la région. Par cet inventaire, le CBNB souhaite affiner la connaissance de la flore régionale ; fournir un outil d’aide à la décision en matière d’aménagement du territoire ; mesurer les évolutions de notre flore au regard des grandes tendances et de l’efficience des politiques de conservation de la nature et sensibiliser le public à la diversité du patrimoine végétal régional et à sa conservation.

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 08:32

Encore deux jardins à découvrir en Seine-Maritime et dans l’Eure :

 

Le jardin du château de Galleville et ses charmilles forment un parc aux perspectives harmonieuses, couvrant 12 ha et bordant 1,5 ha de jardins fleuris, avec potager et verger tout autant dignes d'intérêt. 

A l'arrière du château, le parc prend l'aspect de longues perspectives bordées de hêtres bicentenaires et de rangées de tilleuls taillés au carré, avec topiaires d’ifs et buis. Sur le côté, l’espace se divise entre le grand jardin potager et le jardin de fleurs, aux bleus lavande et blancs argentés, roses et mauves, quelques massifs tirant sur le jaune. Que de subtilités !

Ici tout est en ordre, tiré au cordeau, avec un rien de fantaisie pour l’observateur attentif, tels ces lichens qui couvrent les troncs de tilleuls.

 

Pour s’y rendre : Château de Galleville, 76560 Doudeville

N15 de Rouen au Havre, à Croix-Mare, prendre D20 vers Saint-Valéry-en-Caux – Tel. 02 35 96 54 65

Ouvert du 1er juin au 1er octobre de 10 à 12 heures et de 14 h à 18 h  les jours ouvrables ; Horaires fluctuants à vérifier avant visite.

 

Le jardin aquatique de Broglie offre une grande diversité de plantes aquatiques et amphibies dans un décor très doux de plans d’eau et mares sur 1,5 ha. La proximité de la Charentonne permet des promenades au bord de la rivière. C’est un espace de réconciliation entre la terre et l’eau, laquelle circule au pourtour et à l’intérieur afin d’irriguer des végétaux répartis par thèmes.

La presqu’île constitue le jardin de la Charentonne, aux massifs en creux, comme un marais cultivé. Il accueille des végétaux des régions tempérées :  trolles, massettes ou papyrus implantés en bouquets. L’île botanique comporte essentiellement trois espaces plantés avec peupliers, aulnes et saules, une lisière de bambous d’Asie et une clairière de plantes vivaces herbacées.

 

Pour s’y rendre : Place Philippe Cordier,  27270 Broglie

Au sud-ouest du département de l’Eure, sur la N138 entre Bernay et Gacé. Parking face à l’entrée du jardin – Tel. 02 32 44 60 58 - www.cc-cantondebroglie.fr

Ouvert toute l’année, visite libre et gratuite

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 07:59

« Vous avez dit messicoles ? Ou comment retrouver nos fleurs des champs », c’était le titre du séminaire organisé par le Conseil général de l’Eure et de nombreux partenaires, le 8 juin 2010 à Giverny, lieu emblématique de l’impressionnisme. Les plantes messicoles (qui accompagnent les moissons) sont la cible des traitements herbicides, alors qu’elles constituent un patrimoine biologique et socio-culturel intimement lié à l'exploitation agricole. A l'occasion de l’année internationale de la biodiversité, le Département de l’Eure a souhaité construire un espoir collectif : celui d'une humanité source de nature, plutôt que contre nature. C’était l’occasion de présenter le plan d'action départemental relatif aux messicoles et de débattre des outils à mettre en place, en relation avec de nombreux partenaires : naturalistes, agriculteurs, chasseurs, apiculteurs, collectivités locales, etc.

Il m’était demandé de suggérer des propositions quant à ce patrimoine socio-culturel à partager, en voici l’esprit :

Dans notre monde sophistiqué, mondialisé, informatisé, financiarisé, quelle est la place de la nature sauvage ? Acceptons nous encore le « sauvage » dans un espace de plus en plus dualisé qui sépare méthodiquement lieux de résidence et de travail, villes et villages, grandes infrastructures et chemins vicinaux, agriculture intensive et friches à l’abandon. Peut-on imaginer de retrouver une certaine porosité entre ces différents territoires spécialisés, une multifonctionnalité des espaces agricoles, urbains et naturels ?

En agriculture, il nous semble urgent de redécouvrir « l’agro-écologie », afin de prendre en compte les processus écologiques dans le système agricole, comme le faisaient les paysans d’autrefois. L’agriculture française est en crise inavouée, mais réelle et profonde, son productivisme et sa standardisation la rendent de plus en plus préjudiciable à la nature. Du même coup, par effet boomerang, elle se fragilise avec l’appauvrissement et l’érosion des sols, la raréfaction d’animaux prédateurs, la diminution des insectes pollinisateurs, etc.

L’homme et la nature ont sans doute vécu en harmonie aux débuts de l’humanité, mais l’évolution de cette relation oblige à la repenser pour la pérenniser. Il nous faut surtout, dans notre monde, repenser les lisières, favoriser l’intégration du « sauvage » dans le « trop propre ». Les plantes messicoles sont emblématiques de cette métamorphose à faire.

Textes des communications sur : http://www.eure-en-ligne.fr/cg27/cache/offonce/accueil_eure_en_ligne;jsessionid=FC0570178826AB2C5EC27DEA3B3CE83E?id=5048

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 08:28

 

Deux autres fleurs de la Normandie des jardins, à découvrir dans l’Orne et en Seine-Maritime :

Le jardin paysan de Sainte-Gauburge accompagne le Prieuré, classé monument historique qui regroupe l’église, les bâtiments monastiques et agricoles et le musée des arts et traditions populaires du Perche. Dans la cour agricole du Prieuré a été reconstitué un jardin conservatoire qui se veut être représentatif des jardins potagers paysans du siècle dernier. Ce potager est entretenu selon les règles de l'agriculture biologique, il tend à inviter le public à comprendre la lutte biologique, la rotation des cultures, le compostage, le paillage et l'utilisation des auxiliaires. Ce jardin est aussi un support pour l'éducation à l'environnement auprès des scolaires, sur les thèmes de l’écologie rurale, du patrimoine bâti, l’agriculture ou l’artisanat. Le jardin paysan du prieuré Sainte-Gauburge est très petit, mais présente une grande diversité de plantes dans un cadre magnifique.

Pour s’y rendre : Prieuré de Sainte Gauburge,  61130 Saint-Cyr-la-Rosière

Entre Bellême et Nogent-le-Rotrou, à 10 km au sud-est de Bellême. Dans le village suivre la D277 vers le hameau de Sainte-Gauburge – Tel. 02 33 73 48 06 - www.ecomuseeduperche.fr

Ouvert tous les jours de 10 h 30 à 18 h 30. Fermeture annuelle les 24, 25, 31 décembre et 1er janvier, samedi matin et dimanche matin en décembre et janvier.

 

Le jardin des Amouhoques est situé à Mesnil-Durdent, la plus petite commune de Seine-Maritime avec seulement 27 habitants. C’est un jardin botanique très original, sur à peine 2 000 m2, consacré à la flore cauchoise. Il présente 315 espèces de plantes sauvages, de « mauvaises » herbes du pays de Caux et se prolonge sur une partie des talus du village où les plantes sont étiquetées. Le jardin a pour objectif de faire connaître les plantes sauvages locales, souligner leur importance pour les équilibres naturels et mettre en avant leurs multiples usages. L’amouhoque, c’est la matricaire inodore en cauchois, elle est représentative des « mauvaises » herbes, en vivant dans des milieux difficiles et fortement perturbés. Folles, ornementales, odorantes, médicinales, tinctoriales, sacrées, ou simplement envahissantes, ces plantes font pourtant partie de notre patrimoine et sont indispensables à l’équilibre de la Nature.          

 Pour s’y rendre : Rue des Fougères, 76460 Le Mesnil-Durdent. RD 20 de Rouen à Saint-Valéry-en-Caux. Fléchage à partir de Sainte-Colombe.Tel. 02 35 57 14 20 - http://jardindesamouhoques.pagespro-orange.fr,

Ouvert librement et gratuitement de Pâques à fin octobre.   

 

 

Réception à l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen : samedi 19 juin 2010, à 17 heures, en l’Hôtel des Sociétés Savantes, 190 rue Beauvoisine à Rouen.

Pour ma réception, je prononcerai un discours sur le thème « L’Homme et la Nature : une symbiose à inventer ». Le discours en réponse sera prononcé par M. Le professeur Bernard Boullard, sur le thème « Et si l’homme vivait déjà en symbiose intime… sans s’en douter ! »

 

PS : stationnement très difficile rue Beauvoisine. Parkings les plus proches, place du Boulingrin et Gare SNCF. Métro, station Beauvoisine, entre Boulingrin et Gare.

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 18:49

Même s’il nous faut parfois le redécouvrir, l’animal humain fait partie de la nature et en dépend pour sa survie. Mais alors comment situer l’homme parmi les autres espèces et en particulier celles qui nous semblent les plus proches.

Des découvertes récentes l’ont montré, prenant en compte les caractéristiques génétiques, l’homme ne « descend » pas du singe, mais fait partie du groupe des singes, des primates plus précisément et des hominoïdes. Cette grande famille comprend aussi les gibbons, orangs-outans, gorilles, chimpanzés et bonobos. Ainsi la séquence du génome du chimpanzé, connue depuis 2005, montre qu’elle est identique à 98,5 % de celle de l’homme. Il semble donc que nous ayons un ancêtre commun avec le chimpanzé. Qu’en est-il avec les gorilles et bonobos ? La génétique va apporter des réponses à ces questions, sans pour autant nous dire ce qui fait le propre de l’homme, laissant le mystère entier.

On estime qu’il subsiste actuellement sur la planète de 300 à 400 000 grands singes. Les orangs-outangs, en Asie, étaient environ 300 000 au début du XXème siècle, moins de 60 000 maintenant. En Afrique, on compte encore environ 200 000 chimpanzés et 20 000 bonobos.

Compte-tenu de ce cousinage avec les grands singes, au-delà des questions génétiques, se posent aussi des questions éthiques, quand on sait combien ces espèces sont menacées. Si en effet, nous laissons disparaître, en toute conscience, des animaux aussi proches de nous, que pourrons-nous opposer à la disparition d’autres espèces. La question est d’autant plus complexe que l’on sait maintenant que les singes sont capables de s’organiser en systèmes élaborés tels que la démocratie. Des études récentes ont montré que le processus de vote existe des insectes aux primates (par exemple à propos de la destination d’un groupe en déplacement), remettant en question la frontière entre l’homme et les autres espèces animales. De même il a été observé que l’empathie, tout comme l’esprit de compétition et l’agressivité, existent chez de nombreux animaux comme chez l’homme. C’est ainsi que nous préférons inventer des hiérarchies entre les pays, les couleurs de peaux ou les sexes, plutôt qu’admettre que nous sommes une espèce de « drôles de singes » qui maîtrise ses instincts et prévoit l’avenir, parce que nous avons conscience du temps et donc de notre mortalité.

C’est pour inviter à cette réflexion sur la place de l’homme dans l’univers que le zoo de Varsovie a proposé à ses visiteurs, fin 2009, une « cage à homme des cavernes » dans laquelle un jeune couple volontaire, vêtu de peaux d’animaux, a passé son temps à s’épouiller et observer les visiteurs humains. Il était précisé aux visiteurs que l’on pouvait tenter de communiquer avec eux et leur proposer de la nourriture ! Tous des singes, je vous dis…

Réception à l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen : samedi 19 juin 2010, à 17 heures, en l’Hôtel des Sociétés Savantes, 190 rue Beauvoisine à Rouen.

Pour ma réception, je prononcerai un discours sur le thème « L’Homme et la Nature : une symbiose à inventer ». Le discours en réponse sera prononcé par M. Le professeur Bernard Boullard, sur le thème « Et si l’homme vivait déjà en symbiose intime… sans s’en douter ! »

 

PS : stationnement très difficile rue Beauvoisine. Parkings les plus proches, place du Boulingrin et Gare SNCF. Métro, station Beauvoisine, entre Boulingrin et Gare.

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 08:19

         Une autre fleur de la Normandie des jardins à découvrir en Seine-Maritime :

 

Le Jardin des métamorphoses, sur un petit espace de 3 600 m2, invite le visiteur à un voyage inattendu au pays des songes et de la mythologie, dans un univers clos de grands peupliers. Les personnages insolites qui peuplent le jardin sont bien vivants, faits de céramique, mais en osmose avec quelques petites plantes et conçus pour attirer les oiseaux.

Juliette et Jacques Damville, peintres et sculpteurs, mêlent ainsi jardinage, sculpture, céramique et mythologie avec un art raffiné. Les bains d’oiseaux en sont sans doute le meilleur exemple en ménageant interstices et alvéoles pour l’implantation de sédums, mousses ou autres joubarbes, « abreuvoirs » pour les oiseaux et « niches » pour l’installation des nids.

Le jardin n’est plus que prétexte à la mise en valeur de tout ce petit monde avec bassins et fontaines, sculptures diverses et pierres naturelles aux formes insolites. Il prolonge les œuvres par des voûtes de bambous, chambres vertes ténébreuses ou entrelacs d’arbustes et vivaces qui, en un subtile méli-mélo, constituent ensemble une « sculpture verte ».

Ce jardin est l’expression d’une obsession à mettre en relation formes et couleurs des plantes et œuvres humaines, dans une recherche de sublimation de l’univers. De vrais artistes !

 

Pour s’y rendre : 2 chemin de l’Autel, 76220 Bosc-Hyons - Entre Rouen et Gournay-en-Bray, à 8 km de Gournay par RN31 puis D1. Stationnement sur la place de la mairie. Le chemin de l’Autel est en face – Tel. 02 35 90 25 20 - www.j-damville-j.com

Ouvert uniquement sur rendez-vous de mai à octobre.

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 08:35

Edmond Rostand, comme son héros le plus célèbre, Cyrano de Bergerac, aurait pu attribuer à nos milieux aquatiques remplis de déchet, cette tyrade…

Sur la Seine, la marée remonte jusqu’au barrage de Poses, en amont de Rouen, soit à 200 km de l’estuaire. Si la qualité de l’eau s’est améliorée après plusieurs décennies d’efforts, la pollution par les macro-déchets continue de dénaturer les rives.

C’est en 1997 qu’une étude m’était confiée par le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande pour établir un état des lieux précis et proposer des remèdes à cette situation. Le constat fut dramatique : 29 000 m3 de déchets, soit 9 000 tonnes, encombraient les berges, répartis sur 68 sites, sur un linéaire de 58 km pour 400 km de berges (soit près de 15 %). C’est l’équivalent de la production annuelle en déchets ménagers d’une ville de 20 000 habitants déversés sur les berges de la Seine. De plus, 800 tonnes de déchets transitaient chaque année depuis l’amont, l’agglomération parisienne en particulier.

Face à cette situation, de nombreux partenaires institutionnels se sont associés pour mettre en place, à partir de 2001, un nettoyage méthodique : ramassage, recyclage et mise en place de « pièges » afin de capter les déchets flottants. En sept ans, 4 000 tonnes de déchets ont été récupérés, triés et évacués vers des filières de valorisation : bois, déchets plastiques, ferrailles, verre, seringues et médicaments, roues de voitures, extincteurs, bouteilles de gaz, pots de peinture, fûts d’huile… ! Plusieurs sites ont été reconquis et restitués à la nature, soit 12 hectares de marais et 8 km de berges. L’opération a permis d’employer une dizaine de personnes et a coûté de l’ordre de 2 millions €.

Parmi beaucoup d’autres partenaires, l'association SOS MaldeSeine a  suivi ce dossier (http://maldeseine.free.fr). Du fleuve à la mer,… le film « Océans de plastique », réalisé par Sandrine Feydel, montre les conséquences dramatiques de cette arrivée en mer des déchets amenés par les fleuves (http://www.harmattantv.com/videos/film-(vod-dvd)-2088-Oceans-de-plastique-DOCUMENTAIRES.html). Ce film sera projeté aux Docks 76, à Rouen, le mardi 1er juin 2010 à 20 heures et sera suivi d’un débat avec S. Feydel, L. Colasse de SOS Maldeseine et M. Lerond, dans le cadre des actions culturelles du Museum de Rouen sur le thème « Naturalisme de grande surface » (http://www.musees-haute-normandie.fr/musee_expos.php3?lang=fr&id_rubrique=27&idmot=90 ). Renseignements et invitation pour la projection : 02 35 71 41 50.

Pour conclure, Edmond Rostand aurait pu faire dire à son héros : « Moi, monsieur, si j’avais de tels déchets, il faudrait sur-le-champ que je les ramassasse ! »

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 18:21

Depuis le 14 avril 2010, le volcan islandais Eyjafjöll, situé au sommet du glacier Eyjafjallajökull à 1 600 mètres d’altitude, est entré en éruption, rejetant un panache de cendres et de poussières jusqu’à 11 km de hauteur. Le nuage volcanique de particules de roches pulvérisées et gaz a contraint, à plusieurs reprises, à la fermeture temporaire de nombreux aéroports (plus de 25 en France) et à l’annulation de milliers de vols. Depuis 1982, la vigilance est forte dans ce domaine, compte-tenu des dommages survenus à des avions en pareille circonstance. Les conséquences économiques sont lourdes, bien que ce phénomène ne soit pas nouveau et que les conséquences, cette fois-ci, aient été assez légères. En 1783 en effet, l’éruption du Laki, autre volcan islandais, avait entraîné la mort de 80 % des moutons, de la moitié des bovins et chevaux et de 20 % de la population islandaise, sous l’effet de la fluorose. En Europe 160 000 personnes auraient péri et les poussières occasionnèrent des changements climatiques sur quelques années : hiver précoce et rigoureux, puis inondations.

Chaque jour arrivent en Europe par avions cargos des millions de roses du Kenya, d’Ethiopie ou du Brésil, des haricots verts du Sénégal, des tomates de Chine, des pommes de terre « bio » d’Egypte. Trois jours après le début de l’éruption, les fermiers kenyans ont dû jeter des tonnes de fleurs et légumes destinés à être exportées vers l’Europe et licencier 5 000 employés… Des vacanciers ont été contraints d’attendre le redécollage d’avions bloqués au sol et des vacances ont été gâchées…

Différences de situations et de conséquences entre le Nord et le Sud. N’a-t-on pas atteint la limite de notre société mondialisée à l’excès, avec flux tendus de marchandises fraîches d’un bout à l’autre de la planète et déplacements inconséquents de personnes. La controverse sur un recours trop fort au principe de précaution a été vive, mais quelles consommations sont vraiment utiles ou futiles, quels déplacements sont vraiment obligés ou superflus ?

La nature est généreuse mais pas toujours hospitalière et peut faire preuve, parfois, d’une force ravageuse. S’affranchir de la nature est un leurre, nous n’avons pas d’autre choix que de composer avec elle, et donc prévoir et anticiper ses caprices.

Il nous faut revenir au bon sens avec relocalisation de l’économie, production de proximité, consommée fraîche en fonction des saisons, et réinvention du temps long pour les transports. Il nous faut accepter que la nature soit la plus forte, aller moins loin et moins vite. A-t-on vraiment tiré la leçon des évènements récents pour semer des poussières de raison ?

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