Les modifications climatiques et la raréfaction des énergies conventionnelles seront les thèmes majeurs de ce 21ème siècle, changeant radicalement nos modes de vie et nous ramenant, éventuellement, à des préoccupations primaires : se nourrir et se déplacer. Cette évolution exige une nouvelle gouvernance. Au-delà de la méfiance qui perdure entre les citoyens et la classe politique, il convient donc de s’interroger sur le renouvellement de celle-ci, à l’occasion des prochaines consultations municipales et cantonales en France.
Commençons à mettre en place cette nouvelle gouvernance, en passant d’une classe politique installée, confiscatrice du pouvoir, à des élus plus représentatifs, plus près des réalités de la vie quotidienne. Cela signifie que le pouvoir politique doit redevenir une fonction temporaire et non plus une profession permanente. Comment remédier à cela si ce n’est en permettant un partage du pouvoir beaucoup plus large, notamment en direction des jeunes et des femmes. Pour ce faire, un chiffre claque comme un numéro d’urgence pour proposer une solution : le « 11 », un et un, soit un seul mandat à la fois, renouvelable une seule fois. Ce principe simple aurait la vertu de répartir les pouvoirs de décision sur un nombre de personnes beaucoup plus grand, donc de permettre une expression réellement démocratique et du même coup de permettre à de nombreuses personnes d’être confrontées aux réalités du pouvoir, pas toujours commodes, même à l’échelle locale. La mise en œuvre du 11 constituerait une vraie révolution démocratique qui nécessite des innovations, en particulier inventer un temps civique pour que chacun puisse participer à la vie démocratique de la société s’il le souhaite, sans pénalité économique.
Les petites communes rurales pourraient appliquer ce principe avec plus de souplesse dans la mesure où les conseils municipaux ont vocation à devenir des comités de quartier des Communautés de communes. Le seuil pourrait être celui qui sépare une ville d’un village, soit 2 000 habitants.
Contre l’addiction au pouvoir de certains élus et pour reconstruire une nouvelle gouvernance, chacun peut appliquer, ici et maintenant le 11. Les trente et quarante ans sont critiques sur la génération qui les a précédés, et ils n’ont pas tort. Voilà pour eux l’occasion de prendre le pouvoir et d’exercer leurs talents !