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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 09:27

 

Irène a toujours très mal au genou. Elle a repris rendez-vous avec Régine, la rhumatologue. Vous vous souvenez : http://www.michel-lerond.com/article-irene-regine-et-marie-une-petite-histoire-irm-116937924.html. Son mari, Maurice, l’accompagne et ceci pour deux raisons : Irène en est à sa seconde récidive de cancer du sein, ce qui coûte très cher à la Sécu (30 à 70 000€ selon les cas) bien qu’elle ne paye rien, étant prise en charge à 100 %. De ce fait elle a droit aussi à une ambulance. Mais Maurice a pensé qu’il était normal qu’il participe un peu financièrement en faisant la route à ses frais (80 km aller-retour). De plus, Maurice estime qu’il est de son devoir d’accompagner son épouse, de la soutenir moralement et de l’aider physiquement, autant que possible.

Alors voilà la suite : Irène et Maurice partent en voiture vers le CHU pour consulter Régine. La route est rapide et ils sont vite arrivés à l’entrée du CHU, Maurice s’arrête au poste de garde et demande à rentrer en voiture compte-tenu de l’état de son épouse qui marche difficilement avec deux cannes en ne pouvant tenir debout plus de 5 à 6 minutes. L’autorisation est accordée sous réserve qu’il dépose la patiente et ressorte son véhicule, pour gagner le parking extérieur, exigu et sur lequel, le plus souvent, il n’y a aucune place disponible…

Maurice entre dans l’enceinte de l’hôpital, gagne le pavillon de rhumatologie et stationne sur une place disponible, non attribuée, parmi une dizaine de places encore libres. Il aide son épouse à descendre de voiture, lui passe ses deux cannes et emporte les produits demandés ainsi que les formulaires à remettre au médecin. Mais à peine commencent-ils à marcher vers l’entrée du pavillon que surgit un agent de sécurité qui s’écrie : « Ressortez immédiatement ! » Maurice essaie de lui expliquer la situation, qu’il accompagne son épouse jusque la salle d’attente, ce qu’elle ne peut faire seule, puis va ressortir son véhicule. Mais l’agent de sécurité ne veut rien entendre, rappelle à Maurice qu’il a été seulement autorisé à déposer la patiente à l’entrée du pavillon et qu’il doit ressortir immédiatement. Maurice insiste, se sent désemparé et le ton monte… L’agent de sécurité lui accorde 5 minutes, pas plus et l’attend. Maurice se demande s’il n’est pas en train de cauchemarder, accompagne son épouse, explique la situation à l’infirmière d’accueil, compréhensive, qui vient vers l’agent de sécurité pour le supplier de faire une exception pour ce cas particulier. L’agent finit par accepter et la pression retombe.

Nouvelle affabulation ? Non, c’est encore une histoire vécue sur la planète hôpital ! Sans doute y a-t-il des abus de stationnement dans les hôpitaux, et il faut donc réglementer, certes. L’agent de sécurité fait le travail qui lui a été demandé, certes. Mais il n’y aurait pas aussi un peu de lobbying des ambulanciers dans cette affaire… par hasard ?

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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 10:02

           En juillet, malgré le peu de nouvelles, on a fait une audience pas possible, avec la naissance du « royal baby ». Tous les JT, en prenant un quart d’heure pour dire que l’on n’avait pas grand-chose à dire. Les journalistes étaient des centaines à attendre le jour J depuis trois semaines, pour certains d’entre eux. Puis nous avons appris l’entrée en maternité de Kate et enfin l’accouchement. Le garçon est né à 16 heures 24, il pesait 3,8 kg et cela a provoqué des commentaires, des interviews innombrables, grâce à nos envoyés spéciaux mobilisés pour cette circonstance exceptionnelle. Un crieur public, en habit rouge, a annoncé la nouvelle. Les parents, bouleversant le protocole bien établi, ont adopté une attitude résolument moderne pour montrer le futur roi à la foule en délire. Les médias du monde entier ont répercuté la nouvelle, avec flash urgents et éditions spéciales, les « grands de ce monde », d’un bout à l’autre de la planète, ont salué l’arrivée du fils de Kate et William, un hypothétique futur roi du Royaume Uni ! Et puis tonnez canons, illuminez fontaines pour cette naissance le jour de la pleine lune, sans doute un heureux présage. Mais quel sera son prénom, oh quel suspens insoutenable. Ah vraiment ce prince de Cambridge, avec rang d’Altesse royale, nous a fait passer un été merveilleux. Moi, monsieur Toc, je peux vous dire que ce fut un grand moment.

Vous les journalistes de l’audio-visuel, répliqua monsieur Tic, vous en faites un peu trop parfois pour des évènements d’un autre temps. Dans la presse écrite, on va plus au fond des choses, en prenant le temps nécessaire à l’analyse de la situation.

Mais, du tac au tac, monsieur Toc ironisa en rappelant que les médias écrits n’étaient pas non plus exempts de ce genre de situation et qu’ils n’hésitaient pas à en faire des pages pour expliquer qu’en hiver il fait froid et il neige et qu’en été il peut faire chaud !

Le lecteur-auditeur se dit alors que, décidément, le ridicule ne tue pas, même pas les journalistes. Puis il s’interrogea et se dit que s’il en est ainsi c’est tout de même parce qu’il y a des lecteurs et des auditeurs et que ceux-ci, peut être, sont en attente « d’évènementiel », qu’en mal de repères, ils ont besoin d’idoles, de gourous, de nouveaux dieux. Et alors quelle aubaine que la naissance d’un futur roi !

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 07:54

 

Ah, la torpeur de l’été, quelle douceur… Les nouvelles sont plutôt calmes, rassurantes et invitent à la sérénité. On sent bien que le monde profite à fond de cette période de repos, la preuve en feuilletant un quotidien réputé, le journal Le Monde et sélectionnant quelques articles :

- En brûlant ses terres, l’Indonésie pollue dangereusement la Malaisie et Singapour. Fermiers et planteurs de palmiers à huile incendient les tourbières pour défricher plus vite. Le Monde 25 juin.

- Il est urgent de sauver les éléphants d’Afrique. Une extinction annoncée. Le Monde 4 juillet.

- Automobile : l’Allemagne s’oppose au projet européen de baisse des rejets de CO2. Pour Angela Merkel, la nouvelle réglementation pénaliserait les constructeurs d’outre-Rhin. Le Monde 8 juillet.

- En Chine, la mer jaune devient le « mer verte ». La station balnéaire de Qingdao est envahie par des milliers de tonnes d’algues. Un phénomène lié à l’usage de nutriments et d’engrais. Le Monde 9 juillet.

- Les troubles du climat, source de conflits. De la chute des Mayas au Darfour, une étude scientifique explore les liens entre réchauffement et violence. Le Monde 4 août.

- La Grèce bétonne son littoral au nom de la relance. Athènes a voté une loi autorisant la construction d’hôtels géants, au grand dam des écologistes. Le Monde 9 août.

- L’Equateur renonce à sanctuariser le parc Yasuni pour en exploiter le pétrole. Les communautés indigènes et les écologistes réclament la tenue d’un référendum sur la question. Le Monde 19 août.

- Le coût des inondations risque d’exploser d’ici à 2050. Une étude appelle à des réponses préventives. Le Monde 20 août.

- Fukushima : alerte « grave » sur les fuites d’eau radioactive. Pour la première fois depuis le tsunami de mars 2011, la situation à la centrale est classée au niveau 3 de l’échelle des évènements nucléaires. Le Monde 22 août.

 

Mais dans ce flot de nouvelles qui nous font apprécier l’été, il y avait aussi cela :

- Plaidoyer pour une économie au service de l’écologie et du bien-être humain. Pour le chercheur Robert Costanza, il faut abandonner l’objectif de croissance du PIB. Le Monde 4 juillet.

- Nous ne voulons pas qu’une économie de la croissance. « Le Monde » publie un texte de Hugo de Gentile, élève de l’EM Lyon, sélectionné par le Cercle des économistes dans le cadre de l’opération « Inventez 2020, la parole aux étudiants », organisée du 5 au 7 juillet à Aix-en-Provence. Le Monde 9 juillet.

- En Angleterre, le réchauffement climatique fait le bonheur de la vigne. A 30 km de Londres, Denbies, leader d’un secteur en pleine essor, s’attend à un cru 2013 exceptionnel. Le Monde 15 août.

Comme quoi tout n’est pas désespéré et la rentrée sera enthousiasmante !

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20 août 2013 2 20 /08 /août /2013 08:52

 

La rentrée est en vue. Voilà le moment de reprendre ses chères études ou son très cher boulot. C’est aussi le moment d’actualiser ses références pour disposer des meilleures pistes de réflexion. Voici quelques propositions :

 

LEROND, Michel.- C’est bientôt la renaissance ? Pour sortir de la crise écologique.- Paris : l’Harmattan, 2013.- 156 p.

C’est la publication d’une centaine de chroniques écrites en 2010-2012 : nous avons poursuivi la réflexion sur nos modes de développement, avec un œil critique, mais aussi pour esquisser des propositions d’action. Editions l’Harmattan http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=result&ntable=0&andor=OR&artiste=michel%20lerond&motExact=0&orderby=titre&ordermode=ASC et dans toutes les bonnes librairies.

 

LEROND, Michel.- Qu’est-ce qu’on attend ? Chroniques (2008-2009).- Paris : l’Harmattan, 2010.- 149 p.

Les cent premières chroniques de notre blog ont été rassemblées de façon construite, selon les piliers du développement soutenable : économie, sociétal et environnement, avec un regard sur la gouvernance.

 

 

MAURY-DELEU, Virginie ; HARDEL, Blandine ; GOSSELIN, Olivier ; PESQUET, Gilles ; FAJON, Philippe ; LEROND, Michel.- Clos-masures et paysage cauchois.- Rouen : CAUE et Point de Vues, 2008.- 256 p.

         Un ouvrage de référence pour mieux comprendre le paysage du Pays de Caux, en Seine-Maritime, appréhender son histoire, ses évolutions et les stratégies possibles pour son devenir.                                                                 

 

LEROND, Michel ; LANMAFANKPOTIN, Georges.- Le développement soutenable. Evaluation simplifiée dans un contexte Nord-Sud.- Paris : L’Harmattan, 2007.- 187 p.

            Une proposition d’orientations méthodologiques et d’outils pour évaluer le développement soutenable, dans le cadre d’une collaboration franco-béninoise.                                                                        

 

LEROND, Michel ; LARRUE, Corinne ; MICHEL, Patrick ; ROUDIER, Bruno ; SANSON, Christophe.- L’évaluation environnementale des politiques, plans et programmes. Objectifs, méthodologies et cas pratiques.- Paris : Editions Tec et Doc, 2003.- 314 p.

            Un guide méthodologique de référence, réalisé par une équipe pluridisciplinaire fortement impliquée dans les méthodes d’évaluation.                         

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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 10:01

Pour terminer cette « séquence nostalgie », je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager cette dernière relecture de Jeunesse et Nature de 1963. C’est fou comme le temps efface les souvenirs. Comment croire que j’aie pu écrire cela… il y a 50 ans ? La preuve, s’il en était besoin, que notre mémoire nous trahit sans cesse et qu’il convient de s’en méfier, que la société change, mais peut être pas aussi vite qu’on l’imagine :

 

VOILA LES JEUNES D’AUJOURD’HUI :

 

Les problèmes de la jeunesse se sont sans doute posés à toutes les époques, mais le XXème siècle bat les records. La jeunesse est devenue parfois mauvaise et meurtrière, mais aussi souvent bonne et sympathique. Bien que la presse quotidienne dise beaucoup de mal de la jeunesse actuelle, des journaux spécialisés nous laissent augurer un avenir peut-être meilleur qu'on ne veut le croire.

En effet, si l’on ne lit que les journaux quotidiens, on a l'impression que la jeunesse décline dans un vandalisme qui ne nous laisse aucun espoir pour l'avenir. On lit dans les journaux des articles angoissants. J'ai pu relever dans un quotidien régional, en l'espace de quatre mois : 9 pillages, 4 attaques à main armée, 20 vols, 4 crimes, 9 méfaits divers, soit 46 méfaits, tout cela commis par des jeunes de 15 à 20 ans . Voilà ce que nous append la presse quotidienne. Sans doute abuse-t-elle en informant le public des méfaits des jeunes et en passant trop souvent sous silence les bienfaits d'autres jeunes, mais il n'y a pas de fumée sans feu et cette jeunesse de bas étage existe tout de même. Oui, la mauvaise jeunesse existe ; et si la presse abuse, elle est tout de même là pour le prouver : "Sauvage attaque de Teddy Boys dans un club de danse anglais" ; "Festival de Rock n'Roll au Palais des Sports : 2 000 fauteuils cassés, arbres déracinés, voitures renversées, trois millions de dégâts" ; "Sa 4 CV trouée de balles, un jeune voleur de voitures est arrêté par la police" ; "Quatre bandits de 16 et 18 ans avaient commis 12 vols, 6 cambriolages et 4 attaques a main armée". Ces "faits divers" bien que terrifiants ne nous étonnent plus guère tant ils sont courants. On s inquiète quelque peu tout de même quand il y a un crime de commis : "Une jeune fille de 19 ans tue son père à coups de hache" ; "Un étudiant belge tue son père et sa mère" ; "Victime de blousons noirs un lycéen lyonnais est mort". Ou bien encore, en lisant ceci : "Aux Etats-Unis, un enfant de 8 ans avoue avoir violenté puis étranglé une fillette de 4 ans". Ce n’est la qu'un aperçu de la situation, car bien des articles passent inaperçus et tous les actes de vandalisme ne sont pas rapportés dans la presse. Mais pourquoi donc tant de jeunes en arrivent-ils là ? Essayons de voir ensemble brièvement les raisons diverses de tous ces bas actes. Une jeune fille a tué son père parce que celui-ci voulait tuer sa femme ; 2 blousons noirs ont tué un garçon de 16 ans parce qu'il était intervenu quand les voyous voulaient embrasser de force sa soeur de 15 ans ; le rock'n-roll déchaîne un public très jeune qui va jusqu'à déraciner des arbres !... Bien sûr, des voyous volent pour se procurer de l’argent ; d'autres tuent à cause d'un drame de famille, pour se détendre, ou bien souvent, sans réfléchir, comme si tuer était un acte innocent. Je crois que le climat du XXème siècle, ce siècle de la vitesse, de l'atome, y est pour quelque chose. Les jeunes ne suivent pas le rythme de ce siècle, ce siècle où la liberté de l'individu diminue chaque jour. En un mot, ces jeunes qui volent, qui tuent, ces jeunes qui semblent être sans conscience, ce sont des inadaptés... C'est sans doute là la principale cause de tout le vandalisme actuel. Bien souvent aussi, un manque d’autorité des parents est la cause de la mauvaise attitude de la jeunesse. Cela sans oublier les jouets de guerre et les mauvaises lectures qui influencent très mal les enfants et les adolescents.

           Il existe des causes plus variées et plus compliquées de ce vandalisme, mais ces causes relèvent plus de la psychiatrie que d'un article sans prétention comme le mien. On parle beaucoup de la jeunesse dans le monde, parce que les jeunes y sont très nombreux, mais on laisse trop souvent de côté les bienfaits des jeunes, car "il n'y a pas de quoi se vanter de cela", dans la conversation. Aussi entend-on trop souvent "Voilà les jeunes d'aujourd'hui" pour désigner des voyous, comme s'il n'y avait que des «blousons noirs», les bons jeunes ne manquent pourtant pas.

Les jeunes gens sympathiques, dynamiques et corrects ne manquent pas… mais ils sont… incompris. La presse décrit tant les mauvais, que les bons sont oubliés et incompris quand ils essayent de se distinguer par des réalisations petites ou grandes et parfois hardies. Ces réalisations sont souvent belles et exemplaires : "Une fillette de 11 ans sauve sa soeur de la noyade" ; "500 jeunes font revivre le vieux château des Guise" ; "Les jeunes s'y mettent, opération pelle de charbon" ; "10 jeunes de 16 à 18 ans lancent un club d'aéronautique" ; "A Nantes, 1 500 jeunes ont applaudi un festival de 5 heures organisé par des jeunes" ; "Un garçon de 16 ans sauve in extremis son petit voisin tombé dans la Seine". Ce ne sont que des titres relevés au hasard dans des revues de jeunesse. Dès qu'on entre dans le détail, on s'aperçoit que ces actes, ces réalisations sont d'une grande noblesse… Après avoir pris connaissance de tels dévouements, de tels actes, n'a-t-on pas envie de louer ces braves jeunes, et de crier partout notre joie, notre amour de la bonne jeunesse, en rejetant à tout jamais les voyous et les blousons noirs qui ne méritent même pas qu'on parle d'eux ?

Après cette brève enquête sur la jeunesse de 1962, il faut conclure. J'emprunterai ma conclusion à M. J. Fabre, Président de la Société Nationale des Anciens et Amis de la Gendarmerie, qui s’exprimait ainsi dans le Bulletin de sa société : «On parle trop des blousons noirs et pas assez de la jeunesse saine, qui représente la vraie France de demain, dont les autres ne seront un jour que le déchet. Or cette jeunesse est admirable, elle est studieuse, propre au physique comme au moral, ardente dans ses sentiments, capable de magnifiques dévouements». 

La France est sans doute dépassée maintenant, mais soyons conscients que la jeunesse de l’Europe et du monde n’est pas composée que de voyous. Quant à ces JV, M. Fabre propose un remède pour eux : «Si les familles et la société essayaient le coup de pied quelque part, quant il est mérité ?...»

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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 09:36

 

Dans Jeunesse et Nature de 1963, il y avait aussi des témoignages et un certain sens de la communication, déjà :

 

NOS LECTEURS NOUS ECRIVENT :

 

Le numéro 1 de Jeunesse et Nature avait été envoyé, très judicieusement à quelques personnalités. Certaines ont répondu, quelle fierté pour nous !

 

Monsieur André MARIE Ancien Ministre de l’Education Nationale, Maire de Barentin :

"j'ai été particulièrement touché, croyez-le bien, de la charmante pensée que vous avez eue de me faire parvenir le numéro 1 de votre jeune Bulletin dont je serais particulièrement heureux de recevoir le service régulier.

Il me serait très agréable, en effet, de pouvoir conserver la collection de Jeunesse et Nature dans la bibliothèque municipale de ma ville de Barentin."

 

Monsieur Roger HEIM Président de l’Académie des Sciences – Directeur du Museum national d’Histoire naturelle :

"Avec tous ses remerciements, vous assure du vif intérêt qu’il a pris à l’envoi de votre brochure."

 

Monsieur Maurice HERZOG – Haut Commissaire à la Jeunesse et aux Sports :

"J’ai bien reçu la revue Jeunesse et Nature que vous avez eu l'amabilité de me faire parvenir. J’en ai pris connaissance avec intérêt, et je tiens à vous féliciter ainsi que tous vos camarades pour cette dynamique initiative."  

 Je vous prie de d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués. »

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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 08:33

Dans Jeunesse et Nature de 1963, je m’interrogeais aussi sur la dimension du monde :

 

UNE PLANETE HABITEE GRAVITE DANS L’INFINI :

 

Une planète habitée gravite dans l’infini : la Terre. La Terre, planète habitée par des êtres intelligents, planète énorme, n’est qu’une poussière perdue dans l’infini.

La terre est énorme, c’est un sphéroïde de 12 800 km de diamètre, d’un volume de 400 milliards de km3 environ. Ce globe comparé à l’homme est évidemment énorme, mais comparons-le aux autres astres.

La terre gravite à 150 millions de km d’une étoile, dont le rayon vaut 109 fois le rayon terrestre, dont le volume dépasse un million de fois celui de la Terre et dont la masse est de deux milliards de quintillions de tonnes. A la température du Soleil, 6 000° chaque cm2 de sa surface fournit une puissance de 9 ch. Mais d’autres étoiles peuvent atteindre jusqu’à 60 000° en surface. Le Soleil gravite dans une galaxie appelée Voie Lactée. Il y fait un tour en 250 millions d’années, entraînant avec lui tout un système planétaire dont fait partie la Terre. Le diamètre de la Voie Lactée mesure 100 000 années lumière (1 année lumière = 10 000 milliards de km) ; elle contient environ 100 milliards d’étoiles. La Voie Lactée fait partie d’un ensemble de nébuleuses plus ou moins importantes au nombre de plus d’un million.

Après ce voyage à l’infini, revenons sur Terre. Notre planète est donc bien infiniment petite et à plus forte raison les hommes qui l’habitent. Vous comprendrez maintenant aisément qu’il reste beaucoup à faire pour atteindre d’autres planètes, puis d’autres systèmes et d’autres galaxies. Mais à force d’études et d’essais, l’homme avide de voyages saura gravir les échelons qui le mèneront vers des horizons bien plus vastes…

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 08:26

 

Dans Jeunesse et Nature de 1963, on trouvait aussi de l’humour, mais rassurez-vous, ce n’est qu’une fiction que j’ai écrite :

 

LA CASSEROLITE :        

 

Une maladie qui tend à disparaître, la casserolite, sévissait encore il y a quelques années parmi les quadrupèdes de l’espèce canine. La casserolite se manifeste par crises aiguës et parfois même suraiguës, ces crises durent plus ou moins longtemps, selon que la casserole a été fixée par un débutant ou un expert. Il est difficile d’examiner l’animal pendant la crise à cause de la rapidité de son déplacement. Il semble toutefois que le chien, outre les phénomènes congestifs, présente une forte constipation. Etudions le déroulement de la crise 

Causes de la crise : Quelques enfants découvrent une vieille casserole dans un dépôt d’ordures et l’un d’eux se précipite chercher de la ficelle.

Début de la crise : Les jeunes bambins ont capturé un chien du voisinage et lui attachent la casserole à la queue. L’animal se rebiffe et d’un coup de queue fait rebondir le maudit instrument sur le pavé avec un bruit guère plaisant qui met notre brave bête en fuite.

Plein de la crise : La bête ayant pris la fuite, la casserole après quelques bonds, acquiert une vitesse suffisante pour continuer sa course en vol plané. Le chien n’entend plus que le sifflement de l’air, freine sa course et reprend une allure normale. La machine infernale se remet alors en marche et l’animal repart de plus en plus effrayé. La crise n’est donc pas continue, elle présente un caractère ondulatoire avec accélérations.

Fin de la crise : Théoriquement, le chien devrait continuer sa course indéfiniment. Mais on doit tenir compte de la fatigue musculaire, du frottement des pattes sur le sol, sans oublier que les oreilles en pointe de certaines espèces constituent un frein aérodynamique. La distance parcourue sera donc fonction de la robustesse de la bête, de la surface d’adhésion de ses pattes et de la forme de ses oreilles. Nous ne nous arrêterons pas à ces considérations qui nous entraîneraient vers une étude plus poussée de la casserolite.

Traitement de la casserolite : Stopper l’animal par un moyen quelconque et détacher la machine infernale. Il est également conseillé de donner une bonne correction aux garnements qui auront porté atteinte à la tranquillité  physique et morale du pauvre chien.

Prévention : Ne pas laisser les casseroles à la portée des enfants et ne jamais jeter les casseroles usagées sans en avoir préalablement enlevé la queue.

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 09:32

 

Ah que Johnny, il chantait déjà ses souvenirs au début des années 1960 :

           Nous n’avions au fond de nos poches

Q’un peu d’espoir

Mais nous partions comme Gavroche

Le cœur assez bavard

Et nous donc, il y a 50 ans ? Le moment des vacances est propice à se souvenir, voire à la méditation sur le passé. Tenez, en 1963 par exemple, paraissait le N°2 de Jeunesse et Nature, la revue des Naturalistes Bucheois (à Buchy, au nord de Rouen). Parmi quelques articles naturalistes, on pouvait lire… ma réflexion « philosophique », un peu poétique :

 

EDITORIAL :

  

Attention au départ, cabine spatiale 135 ! Les voyageurs à destination de Mars – zone 5 – sont priés de se rendre au départ du vaisseau 74. Changement de vaisseau sur la station E43 ! 

Le jour où le haut parleur d’un « fuséodrome » annoncera ces mots n’est pas encore arrivé, bien sûr ; mais il n’est pas tellement éloigné si l’on considère le progrès qu’a fait la technique depuis la dernière guerre. On vivra alors dans un monde colossal de béton, agitant des bras d’acier, secouant des toiles de nylon ou de rilsan, décoré de fleurs artificielles…

Où seront alors les petites marguerites parsemées sur le tapis vert du pré et les jonquilles déversant leur or sur la verte chevelure du printemps, et le muguet carillonnant à toute volée l’approche de l’été, et le coquelicot majestueux étalant sa pourpre sur les blés d’or, et la feuille tourbillonnant dans la brise de l'automne, et la pâquerette élégante et la violette au parfum délicat, la primevère, la pensée sauvage et l'églantine ; et les oiseaux gazouillant dès le matin, le merle joyeux siffleur, le rouge-gorge et le moineau qui bâtit son nid...

 Y aura-t-il une place pour une pâquerette sur des prés d’asphalte et pour une mésange bleue sur des arbres de béton ?

 

 

 

 

 

 

 

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 08:17

 

           Ouf ! C’est les vacances ! Oui mais le ministre a annoncé une refondation de l’école, alors il y a encore du boulot ! Je propose donc de vous aider monsieur le ministre. Vous verrez, à plusieurs, on y arrive plus facilement. Peut être pourrions-nous avoir en tête quatre questions essentielles auxquelles nous tentons d’apporter quelques éléments de réponse :

Première question : Les systèmes éducatifs actuels correspondent-ils encore aux attentes de notre société ?

         La montée en puissance des risques environnementaux génère une demande sociale forte et un besoin considérable d’information. La pédagogie traditionnelle était adaptée à un monde stable, ce qui n’est plus le cas. L’adaptation à la société contemporaine suppose aussi de préparer les enfants à travailler en équipe et sortir de la logique de la sélection par les connaissances pour apprendre à modifier les comportements.

Seconde question : L’accumulation de connaissances est-elle encore de mise par rapport à un véritable apprentissage de la vie ?

L’éducation doit également porter sur les rapports humains. L’éducation à l’environnement est une éducation civique concrète tournée vers la vie en société. Les sciences de l'environnement, tout comme l'école, se veulent ouverture sur le monde et sur l'avenir. Comme l'école, elles se basent sur la pluridisciplinarité et visent à amener l'homme à s'intégrer aussi bien que possible dans le monde où il évolue et à l'aider à agir rationnellement.

Troisième question : Le caractère national de notre système éducatif est-il encore d’actualité avec la planétarisation des problématiques ?

L’école doit être aussi reconnaissance de son environnement immédiat. L’éducation à l’environnement aide à la compréhension des débats de société, elle permet de replacer l'enseignement dans le temps et dans l’espace géographique. Il est nécessaire d’évoquer la destruction des milieux et la disparition des espèces en interférence avec l’histoire, la géographie et l’économie de tel pays ou de telle région.

Quatrième question : Le cadre de l’école est-il encore adapté à une évolution constante des connaissances ?

L’éducation devra s’étendre sur toute l’existence, dans une société où les connaissances sont en constant renouvellement.  L’éducation à l'environnement nécessite la découverte des milieux et paysages régionaux et la rencontre avec les praticiens. Cette mise en œuvre doit aussi s’appuyer fortement sur une mise en réseau en créant des synergies entre les acteurs de l’école et ceux extérieurs à l’école.

 

Il faut sortir l’éducation à l’environnement de son relatif isolement culturel et la recadrer dans un contexte plus large pour constituer un axe essentiel d’une réforme en profondeur de l’enseignement. Refondons l’école !

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