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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 10:00

      En cinq ans, 266 chroniques et mini éco-nouvelles ont été publiées sur ce blog, qui ont fait l’objet de 443 commentaires. La fréquentation totale a été de 24263 visiteurs pour 45 054 pages vues, avec près de 200 abonnés. Voici le rappel des titres pour 2012 :

 

- Cinq ans et 266 articles, déjà. 31-12-12

- Ah, quand j’étais président ! 24-12-12

- L’écologie est-elle une vertu ? 18-12-12

- Paris Tropiques 11-12-12

- Combien ça coûte le cancer ? 04-12-12

- L’espoir 27-11-12

- Une agriculture pour la nature ? 20-11-12

- On se fait une petite sauterelle ? 13-11-12

- Tout va mal ? Ne changeons rien ! 06-11-12

- Nathalie et le Baby Fringues 30-10-12

- Chercheurs de vérités ou chercheurs d’or ? 23-10-12

- Chat’va ? 16-10-12

- Apprendre la nature ! 09-10-12

- La biodiversité, peu importe ? 02-10-12

- Rouen, ville sur un méandre. 25-09-12

- Saumon pas si rose ? 18-09-12

- Mon doux poulet. 11-09-12

- Vous avez dit parité ? 04-09-12

- Mon copain Christophe, le footeux 28-08-12

- La rentrée 21-08-12

- Carnaval des 16 ans 14-08-12

- Rêve tout blanc 07-08-12

- La morsure 31-07-12

- Au service de l’absurde 24-07-12

- Liberté d’entreprendre ? 17-07-12

- De l’eau dans les nitrates ? 10-07-12

- Si tu vas à Rio… 03-07-12

- La biodiversité, on en parle ? 26-06-12

- La nature, un exemple à suivre ? 19-06-12

- Mauvais climat dans les médias ! 12-06-12

- La croissance : stop ou encore ? 05-06-12

- Le nucléaire, c’est une bombe ? 29-05-12

- Graines de révolutionnaires ! 22-05-12

- Climat, sonnette d’alarme ? 15-05-12

- « Des vieux pépés » ? 08-05-12

- Repenser l’agriculture pour le futur 01-05-12

- « La biodiversité à travers des exemples » 24-04-12

- Sols, sous-sols ou sans sols ? 17-04-12

- Décarboner l’énergie ou les têtes ? 10-04-12

- La ville, refuge de la biodiversité ! 03-04-12

- Economie écologique ? 27-03-12

- Une agriculture autonome en énergie ! 20-03-12

- Un siècle de brillance ou d’obsolescence ? 13-03-12

- Des outils pour surveiller l’air et le climat ! 06-03-12

- Zéro pesticides ? 28-02-12

- Petite fable du mardi-gras 21-02-12

- Les antibiotiques, c’est automatique ? 14-02-12

- Bientôt la renaissance ? 07-02-12

- Sommet de la Terre, ou descente aux enfers ? 31-01-12

- Patrimoniale la betterave ? 24-01-12

- Etes-vous bien notés ? 17-01-12

- Bilan d’activités 2011. 10-01-12

- Préventif ou curatif ? 03-01-12

 

     Merci pour vos commentaires toujours avisés et pondérés, ce qui contribue à nourrir notre réflexion commune. Bonne année 2013 à toutes et tous. Par ailleurs, au cours de l’année 2012, nous avons participé à un certain nombre d’activités :

▪ Publications :

- 56 publications : 3 articles et 53 chroniques du blog

▪ Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen :

- Communications : « Repenser l’agriculture pour le futur » ; « L’écologie est-elle une vertu ? »

- Vice-président pour 2012, élu président pour 2013.

▪ Assistance conseil et représentation :

- Participation à l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de Sigy-en-Bray / Saint-Lucien. Conseil municipal

- Conseil de développement du Pays de Bray : membre du bureau. SMAD du Pays de Bray

- Comités de Pilotage des sites Natura 2000 des cuestas du Pays de Bray et du Bray humide. Préfecture de Haute-Normandie

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 09:18

         Chaque année, le vice-président de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen doit prononcer l’éloge de la vertu. C’était mon tour, le 15 décembre 2012. Si les vertus se divisent en vertus morales et intellectuelles, il est certain que je me sens davantage d’affinités avec celles qui incitent à rechercher des vérités dans un registre donné et qui ont leur siège dans la raison. La vertu se trouve ainsi à la confluence de l’intelligence, de la science et de la sagesse. L’écologie est-elle une vertu ? Certes non s’il s’agit de la discipline scientifique, mais peut être s’il s’agit de l’écologisme, courant de pensée venu d’Amérique dans les années 1960. Ah la vertu du langage approprié !

Pour être précis, il faudrait donc poser la question : l’écologisme est-il une vertu ? A en croire les discours ambiants, on serait tenté de répondre par l’affirmative. L’écocitoyen serait donc un être vertueux, surtout s’il trie correctement ses déchets ménagers, consomme des produits de proximité, se déplace à pied ou à bicyclette, etc. Mais comme une chose ne peut être pensée sans son contraire, il faut bien se résoudre à traiter de la vertu, fut-elle écologiste, et de son opposé le vice. Ainsi, le green washing, comme l’on dit maintenant en français, ne serait-il pas à l’opposé de la vertu ? Nous vivons une époque où l’on peut aisément se faire abuser et prendre un vice pour une vertu. Les protagonistes de la société de consommation ont été assez habiles pour légitimer des besoins qui n’en sont pas vraiment, en poussant à consommer toujours plus, et habillant de l’aura de la vertu ce qui ne pourrait bien être que des vices. C’est ainsi que la rhétorique publicitaire vante les vertus écologiques de toutes sortes de produits qui ne méritent pas forcément une telle promotion.

Ainsi, est-il vertueux d’utiliser des lampes basse consommation, alors qu’elles contiennent du mercure ? Est-il vertueux de consommer des produits « naturels » importés de pays où la sous-alimentation perdure ? Que d’exemples pourrions-nous donner, qui sont autant de situations à propos desquelles croît le doute, entre information et intoxication, entre besoins nouveaux et publicité commerciale ou entre vérité scientifique et charlatanisme…

Pour que l’écologisme soit une vertu, sans doute faut-il être bien informé et faire preuve de discernement, ce qui n’est guère aisé. Dans ce domaine, on pourrait enfin se référer à Jean-Jacques Rousseau dont on célèbre cette année le troisième centenaire de la naissance. Dans ses Rêveries du promeneur solitaire, notamment, il se montre précurseur en regardant la nature sauvage avec complaisance, en dehors de tout utilitarisme. Mais ce chantre de la vertu avait abandonné ses cinq enfants ! Personne n’est parfait, ni même tout à fait vertueux… (http://academie1744.rouen.free.fr/

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 08:47

Nombre de faits divers dans l’actualité récente ont fait écho à la recherche scientifique, qu’il s’agisse de médicaments, de produits phytosanitaires, d’OGM ou de divers produits de consommation courante. 

La recherche scientifique, par nature, comporte bien des incertitudes et les résultats peuvent être remis en cause ultérieurement. C’est d’ailleurs le fondement de la science. Mais les choses se compliquent un peu plus quand les recherches sont menées avec opacité. Comment alors, le citoyen peut-il se faire une opinion, comment le consommateur peut-il faire ses choix ? 

Au-delà des questions difficiles inhérentes à la recherche scientifique, les modes de financement pourraient bien être à l’origine de certaines controverses. C’est ainsi que telle étude « démontrant » l’impact des pesticides sur les abeilles est contestée, au motif de protocole ou de modèle mathématique insuffisants, par un chercheur… soutenu par un agrochimiste. N’est-on pas alors dans le conflit d’intérêts ? La récente polémique sur les OGM s’est appuyée sur une contestation portant sur l’insuffisance de rigueur du protocole d’étude, notamment par l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments), qui elle-même est mise en cause lourdement pour conflits d’intérêts sur les OGM. 

La vraie question, semble-t-il, est celle de l’indépendance de la recherche. Autrefois elle était financée par des fonds publics, ce qui permettait une grande liberté d’approche et d’expression des résultats. Depuis une trentaine d’années, la recherche est le plus souvent financée par des entreprises qui attendent des résultats applicables, ce qui est logique, dans des délais raisonnables et sans trop s’apesantir sur les effets indésirables. Cette nouvelle donne débouche, inévitablement, sur des lobbyings puissants, et d’autant plus que les hommes politiques sont faibles…

A cela il faut ajouter les fraudes des chercheurs eux-mêmes, rares il faut l’espérer mais qui compliquent un peu plus le problème. La fraude est estimée à un article scientifique sur 10 000, mais est en augmentation du fait d’une logique économique qui exige un résultat opérationnel en un temps court, faute de quoi le laboratoire mandaté n’est plus financé... La médiatisation amplifie le phénomène en publiant des résultats annoncés, certes, mais pas obligatoirement validés en totalité. Ce fut le cas, à plusieurs reprises ces derniers temps, à propos de produits pharmaceutiques, pour lesquels la sensibilité du public est encore plus forte.

Pour limiter les impacts sur la santé et l’environnement de résultats « scientifiques », il faudra bien revenir à plus d’indépendance des chercheurs, des financements de la recherche et de présentation transparente des effets constatés.

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 08:20

 

            On pourrait penser que la parité entre hommes et femmes s’est considérablement améliorée ces derniers temps, notamment dans le monde politique, tant on en a parlé. En fait, ce n’est pas si évident. Le Forum économique mondial classait la France en 18ème position en 2009 pour les égalités hommes / femmes, puis en 46ème position en 2010 et 48ème en 2011 ! Certes la France est classée 1ère pour les secteurs de l’éducation et de la santé, mais 46ème pour la responsabilité politique et… 131ème pour l’égalité salariale.

Ainsi, le Sénat a « progressé » de 21,9 % de femmes en 2008 à 22,1 % en 2011. Dans les entreprises aussi, les marges de progrès sont importantes : la proportion de femmes présentes au sein des conseils d’administration et/ou de surveillance dans les sociétés françaises est passée de 12,3 % en 2010 à 22,3 % en 2012. On reste en quelque sorte dans une répartition 20 / 80.

Un espoir s’est levé toutefois récemment, avec les élections législatives de 2012. Certes, 26,9 % de femmes à l’Assemblée nationale, ce n’est pas encore la parité, mais c’est un progrès qui mérite d’être souligné. La France passe ainsi de la 18ème place à la 9ème en Europe, sans oublier la formation d’un  gouvernement paritaire, ce qui constitue une première.

Bien sûr, les choix des partis politiques sont déterminants dans ce domaine. Mais le non-cumul des mandats pourrait être un facteur accélérateur en mettant fin aux privilèges des « notables », presque toujours des hommes « mûrs ». A cet égard, il faut rappeler que 36,7 % de femmes ont été élues à gauche, contre seulement 12,8 % à droite et que seuls les Verts ont appliqué la parité en faisant élire 52,9 % de femmes.

Enfin, un record national doit être rappelé : en Seine-Maritime, sur 10 circonscriptions, on a vu l’élection de 7 femmes et de 3 hommes. Décidément, la parité ce n’est pas si simple !

Malgré tout, même si de nombreux efforts restent à accomplir, la parité hommes / femmes n’a cessé de progresser depuis la Révolution française. Les droits étant maintenant les mêmes, il reste à les accepter et les appliquer, il s’agit bien aussi d’un choix de société. Tout ceci sans oublier que dans de nombreux pays « en développement », les femmes n’ont pas encore acquis un minimum de droits civils…

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 10:18

           Pour clore cette série des « vieux » poèmes de l’été, il faut bien penser à la rentrée, écrit le 18 septembre 1966 :

 

Cour marronniers

Terrain de volley

C'est la rentrée

Sourire pour les copains qu'on retrouve

Soupir pour les vacances qu’on raconte

C'est la rentrée

Un nouveau casier

Livres et cahiers

C'est la rentrée

Un Maître qu'on écoute

Un autre qu'on chahute

C’est la rentrée

Math Physique Géographie

Leçon de Philosophie

C'est la rentrée

Problèmes et dissertations

Thèmes et versions

C'est la rentrée

Le travail arrive

Et avec lui les soucis

Mais déjà on pense

Aux prochaines vacances

Car c'est bien triste la rentrée

La rentrée des classes

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 08:54

 

Encore un peu de poésie pour l’été. Ce « vieux » poème fut écrit le 14 juin 1967 :

 

Du soleil

Une marguerite sourit

Du soleil

Une fille s'épanouit

Du soleil

L'Amour est de la partie

Du soleil

Un chignon et des cheveux

Blonds ou noirs

Et deux fleurs s'embrassent

Derrière un peu d'herbe

Une mini jupe et une chemise

A rayures ou à fleurs

Et deux violettes

Se font la causette

Des yeux et des bas

Bleus ou sans couture

Et des jonquilles et des robes jaunes

Des pulls et des coquelicots rouges

De l'herbe et des yeux verts

Et du soleil

Carnaval de couleurs et de lumières

Carnaval de l'Amour

Joyeux carnaval

De ceux qui n'ont que 16 ans

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 18:03

      Voici encore un de ces « vieux » poèmes de l’été. Celui-ci fut écrit le 21 septembre 1966 :

 

Un éléphant blanc

Dans un lit tout blanc

Fait l’amour avec un petit lapin blanc

Blanc, Blanc, Blanc

Une chèvre blanche

Dans un chou tout blanc

A trouvé un chevreau blanc

Blanc, Blanc, Blanc

Un chat blanc

Dans un coin tout noir

Embrasse une souris blanche

Blanc, blanc, Blanc,

Un homme blanc

Dans une ville toute blanche

Tient la main d’une femme noire

Noir, noir, noir

Un homme noir

Dans une ville toute noire

Tient la main d’une femme blanche

Blanc, Blanc, Blanc,

Poignée de main noire et blanche

Pour une amitié blanche et noire

Noir et blanc

Blanc et noir

Ce n'était qu’un rêve tout blanc

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 10:52

       Dans la série des « vieux » poèmes de l’été, voici cette morsure de la vie, écrit le 28 mai 1967 :

 

J’ai été mordu par la Vie

Et depuis que je suis atteint par ce mal qu’est l’Amour

J’aime

J’aime le bocage bleu du Pays de Bray

Et les coteaux rouges de l'Anjou

J’aime le colimaçon qui a mis son chapeau melon

Et les oiseaux qui s’embrassent au bord du nid

J’aime le chat qui dort près du feu

Et l’âne qui braie de joie devant un beau chardon

J’aime la vieille cheminée sous un toit de chaume

Et le lierre qui court sur les murs

J’aime la petite ferme à colombages

Et la chapelle minuscule qui tend les bras au ciel

J’aime aussi la charrue et la terre

Et le blé qui en sortira.

J'aime le laboureur et le vigneron

Et le pain des hommes, et le vin des hommes

J’aime le paysan qui regarde le blé dans le creux de sa main

Et le vigneron qui goûte les premières grappes

Et la moisson au pays bleu

Et les vendanges au pays rouge

J’aime tout ce qui vit

J’aime, j'aime, j'aime

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 10:03

 

Et pendant l’été, voici quelques « vieux » poèmes. Celui-ci date du 22 novembre 1966, à la fin de mon service militaire :

 

 

Un jeune homme a pris le train

Pour partir à la guerre.

Pardon, pour faire son service militaire.

Mais c’est un peu la même chose

Puisqu’au service militaire

On apprend à faire la guerre,

Et à la guerre

On met en pratique le service militaire.

Voilà donc notre homme

Revêtu de l'uniforme,

On lui apprend à tirer au fusil,

On lui apprend à lancer des grenades,

On lui apprend è tuer.

On lui apprend la cruauté.

Parfois, il pense au monde extérieur

II pense à une fleur de pommier,

Ou bien à une mère et son enfant

Ou bien à une jeune fille blonde.

Parfois il pense avec nostalgie

Que c'et beau le monde extérieur

Et déjà il voit les bras qui s'ouvriront

Pour l’accueillir à son retour

Et déjà il voit des gens

Qui se lamentent sur son martyr.

Pourtant quand il a tout appris

Et qu’il revient chez lui,

C’est à peine si on lui sourit.

Sa mère le trouve beau en militaire,

Son père lui dit que c'est le bon temps,

Sa soeur ne lui dit rien

Et son chien non plus.

Alors dans sa tête quelque chose éclate :

- Approvisionnez, armez

- Une fleur de pommier

- Sur les cibles correspondant à vos numéros

- Une mère et son enfant

- Feu à volonté

- Une jeune fille blonde,

Dans sa tête il voit le feu sortir d'un canon

Et la plage, et la mer et les vagues,

Une Jeune fille blonde

Se jette à l'eau et nage

Un poisson chat la regarde,

Notre jeune homme prend sa tête dans les mains

Et pleure.

Personne n'a compris

Pas même sa mère

Que pour qu'il n'y ait plus jamais la guerre

II faut supprimer le service militaire.

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 08:15

 

La Renaissance fut une période de renouveau artistique, littéraire et scientifique qui marque essentiellement le XVI ème siècle avec débordements variables, selon les auteurs. C’est alors une véritable révolution de la pensée qui transforme radicalement le rapport de l’Homme à la nature, au monde et à Dieu. Les progrès en astronomie font prendre conscience que la terre est ronde et tourne autour du soleil. L’Homme prend conscience d’appartenir à la nature et la création artistique s’ouvre au-delà de la religion. On assiste alors à la naissance d’une identité européenne qui va générer des expéditions maritimes au-delà des mers. Celles-ci permettent de découvrir d’autres mondes avec des conséquences économiques importantes. L’imprimerie est l’une des inventions les plus fabuleuses, permettant une large diffusion des connaissances. Avec la découverte d’un nouvel idéal humaniste et la rupture avec l’assujettissement à la religion, la Renaissance fonde la pensée moderne. Cela c’était hier.

Aujourd’hui nous vivons à l’anthropocène, une époque géologique au cours de laquelle l’influence de l’Homme sur la planète est devenue prédominante par rapport aux facteurs naturels. Cette époque aurait commencé à la fin du XVIII ème siècle et prendrait fin vers 2050. C’est la période qui correspond à ce que nous avons décrit par ailleurs comme étant les ères industrielle et de la communication (http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=24878). La crise actuelle est non seulement financière et économique, elle est aussi écologique, politique et morale, en France, en Europe et largement sur toute la planète. Nous vivons dans une sorte de monarchie planétaire où toutes les activités se réduisent au sacro-saint marché… (Voir aussi http://www.michel-lerond.com/article-etes-vous-bien-notes-97239825.html).

La situation est-elle pour autant devenue irréversible ? On peut craindre que l’Homme n’ait pas de raison suffisante pour modifier radicalement le fonctionnement de cette ère de consommation inféodée au productivisme. Si c’est le cas, cette addiction à la croissance va inévitablement se désintégrer… sauf si les jeunes générations inversent le courant. On pourrait établir de nombreux parallèles entre des signes précurseurs actuels et ceux de la Renaissance : 1) notre rapport à la nature est en pleine évolution avec la prise de conscience qui se fait sur l’état de la planète, 2) internet est une technologie en train de révolutionner la communication planétaire et 3) le monde se libère des dogmes politiques et religieux, même si demeurent certains intégrismes. Les prémices d’une gouvernance mondiale sont là pour une vraie réconciliation entre l’Homme et la nature. Vite les jeunes, le monde est à refaire, quel challenge que d’inventer une nouvelle Renaissance !

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