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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 08:20

Bon sang, mais c’est bien sûr. Et si on partageait l’emploi. Le chômage n’en finit pas d’augmenter. A chaque publication de statistiques, tout le monde espère une « inversion de la courbe »…, mais celle-ci est toujours ascendante. Que faire ? Mais que faire quand « on a tout essayé » ? Quelles que soient les bonnes ou mauvaises raisons de cet état de fait : la croissance trop faible, le manque de compétitivité, les charges trop lourdes et autres élucubrations, il faudra bien trouver une issue un jour.

Mais vous avez entendu ce silence assourdissant. Ce silence de tous les politiques, ce silence de tous les syndicalistes, ce silence de tous les gens de gauche, ce silence de tous les bien-pensants toujours prêts à faire l’obole. Mais quel silence !

Et si on partageait l’emploi ! Il y a moins de travail, partageons le travail. Diminuons le temps de travail pour maintenir le nombre d’emplois. Bien sûr, s’il y a moins de travail, il y a moins de salaire. On répartit le travail et on répartit les salaires. Certes, on limite alors le pouvoir d’achat, on précarise la société, on appauvrit tout le monde… C’est un choix à faire entre le partage et la situation actuelle : moins de travail, on licencie ; les uns au boulot, les autres au chômage ; les uns restent à l’aise, les autres dans la mouise ; les riches et les pauvres…

Et si on partageait, bien sûr c’est une loi générale qui s’applique aussi aux cadres de l’entreprise, a fortiori aux dirigeants. On a sans cesse remis sur le tapis « les 35 heures » comme si cette mesure expliquait tout, ou presque. Mais les 35 heures, c’était une excellente idée qui allait dans le sens du partage. Passer de 39 heures à 35 heures permettait de partager le travail. L’erreur, la grosse erreur, ce n’est pas cette réduction d’horaires, mais son application démagogique, en faisant croire qu’en travaillant moins, on gagnait autant. Il fallait réduire le temps de travail ET les salaires. Le partage c’est pour tous et c’est maintenant ! Entreprise par entreprise d’abord, là où il y a des difficultés. Mais très vite, il faut élargir à l’ensemble du monde du travail, y compris aux catégories qui ont le privilège d’un emploi garanti, aux parlementaires, aux retraités. « Tous ensemble, tous ensemble » ! Oh, bien sûr, une idée aussi saugrenue n’est pas très porteuse politiquement. Mais c’est quoi la gauche ?

Mais qui donc va oser sortir de ce silence assourdissant pour nous rappeler que la gauche, c’est d’abord le partage.

Ah, j’entends déjà un murmure, c’est un espoir. Le murmure enfle, il devient un brouhaha, il enfle encore, c’est un tumulte ! Ouais, on va y arriver ! Ah non, pas toute de suite : ce mec est fou, pendez-le !

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commentaires

L
La gauche s'est à mon avis éloignée de ses valeurs de justice et d'égalité. Malheureusement, ses adhérents sont actuellement loin du sens du partage et ne représentent plus les ouvriers qui<br /> eux-mêmes ont disparu. On se sent actuellement comme orphelins.Quelle solution adopter: voter écolo d'abord puis s'abstenir au deuxième tour ? Tout cela commence à être pénible.....
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L
une solution promue par P.Larrouturou<br /> http://www.dailymotion.com/video/xwxkrp_larrouturou-le-partage-actuel-du-temps-de-travail-un-non-sens_news<br /> il y avait eu aussi la loi de Robien en 1996 que les 35 h de M.Aubry ont malheureusement jeté aux oubliettes!!<br /> personnellement j'ai du appliquer les 35 h en tant que chef d'entreprise ( 2 secrétaires et 3 technicien,ciennes )et le soit-disant partage s'est transformer en heures sup!<br /> car entre un commerçant, un médecin ...ayant 1 ou 2 salariés<br /> et des entreprises de 100 ou plus aucun rapport; mais comme nos politiciens socialistes veulent l'égalité et n'ont que peu d'expérience de l'extrême variété du monde du travail ils n'ont voulu voir<br /> qu'une seule tête!!<br /> alors que des accords par entreprise salariés/patronat me sembleraient plus réalistes
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M
<br /> <br /> Merci Régine, Dan et Lucile des infos complémentaires que vous apportez. Bien sûr, je ne prétends pas détenir la vérité, ni que la solution à ce problème est simple. Je souhaitais seulement, avc<br /> ma chronique, faire un peu de provocation pour susciter la réflexion parce que je reste persuadé qu'il y a là un vrai problème qui n'est jamais, ou quasiment, posé en ces termes.<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
D
Déjà, on ferait ça :<br /> http://www.bastamag.net/La-plus-vieille-usine-de-France<br /> Ou ça :<br /> <br /> Peut-être inverser la courbe de l'indice Gini suffit-il:<br /> http://www.inegalites.fr/spip.php?article632&id_groupe=9&id_mot=130&id_rubrique=1<br /> <br /> L'idée de partage n'implique pas la conservation d'une échelle de revenus aussi importante! Le vrai partage ne devrait pas permettre pas aux 10% les plus riches de voir la croissance de leurs<br /> revenus s'affoler de manière indécente comme aujourd'hui! Dire "il n'y a pas d'argent" est une couleuvre que je n'avale pas, et ces graphiques en sont la preuve ! Partager, oui, mais humainement,<br /> et équitablement! Alors on verra que répartir les richesses conduit à ce que la majeure partie des gens vive mieux et "gagne plus"! !!!
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R
Oui Michel, votre tête en haut du pilori tout de suite!<br /> cette situation économique n'aura fait que monter l'un contre l'autre, le jeune contre le vieux, le riche contre le pauvre, le malade contre celui qui est en bonne santé...<br /> <br /> Je ne reconnais plus mon Pays il me fait honte parfois je l'aime, parfois je le hais.<br /> Et s'il y avait quelqu'un pour dire que non tout n'est pas perdu<br /> Et si nous cessions d'avoir un comportement d'enfant gâté comparé à ce que peuvent endurer des enfants qui meurent de faim<br /> Il n'y a aucune autre solution que celle de prendre notre avenir en main et de révéler ce qui fait notre soit disant génie Français.<br /> Pour ce qui me concerne je serai pire qu'une teigne en forme de sangsue lorsqu'il s'agira de défendre ma famille et les valeurs auxquelles je crois, faîtes-moi confiance.
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