On pourrait se poser la question de savoir si l’écologie ne serait pas passée de mode, au vu des propositions de certains élus en France. Quant aux USA, les décisions de Trump nous laissent sans voix…
En France, le « massacre » des crédits relatifs à la transition écologique (un milliard de moins qu’en 2024) laissent penser que nous entrons dans une phase de déni climatique inimaginable ! Les politiques sont en synergie avec une partie de l’opinion en opposant souvent écologie et économie, en faisant de « l’écologie punitive » un leitmotiv, ce qui explique que seulement 5 % des Français citent dans un sondage l’environnement comme priorité d’action… contre 22 % pour le pouvoir d’achat. Mais ces 5 % de Français sont lucides, ce qui n ‘est pas négligeable, sachant que chacun devra participer aux efforts à faire inévitablement.
Au ressenti de la population, et alors que les catastrophes climatiques augmentent, la désinformation sous la pression de certains lobbies devient une nouvelle préoccupation, favorisant les intérêts de certains acteurs. C’est dans ce contexte que les scientifiques deviennent parfois des boucs-émissaires. Dans ce domaine, les Etats-Unis détiennent le record en licenciant des scientifiques avec une offensive sans précédent contre les climatologues par l’administration Trump. Fort heureusement, en France une part non négligeable de l’opinion publique est « réveillée » et accorde sa confiance aux scientifiques et son soutien aux politiques publiques en faveur de l’environnement. Pour preuve un sondage de l’association Parlons Climat qui recueille un avis favorable majoritaire, entre autres, pour les mesures suivantes :
- Développer le transport ferroviaire,
- Réduire de 50% les pesticides et de 20% les engrais chimiques d'ici 2030,
- Limiter les promotions pour les produits nocifs pour la santé et la planète,
- Taxer les produits importés ne respectant pas les normes sociales et environnementales européennes,
- Tripler la surface d'exploitation en agriculture biologique d'ici à 2030,
- Doubler le parc d'énergie renouvelable éolienne et solaire d'ici 2030,
- Taxer davantage les trajets en avion,
- Obliger les propriétaires à rénover leurs logements avant la vente.
Ces réponses sont d’autant plus significatives qu’elles ont des contreparties inévitables sur notre pouvoir d’achat. Par ailleurs l’ADEME mène chaque année une enquête pour dresser un tableau des ressentis du changement climatique et de ses évolutions par la population. Sur plusieurs années on observe une augmentation du pessimisme quant aux conséquences du changement climatique, ce qui conduit la majorité des élus interrogés à ressentir le besoin urgent de politiques d'adaptation… ce qui donne de l’espoir. Il n’y a plus qu’à !
Certes les Humains choisissent plutôt les bénéfices à court terme, mais la crise à laquelle nous sommes confrontés est tellement violente et dévastatrice que l’on peut espérer que bientôt nous serons tous réveillés, citoyens et politiques. Mais oui, il faut y croire !