La plupart des politiques sont certainement autistes, ce qui pourrait expliquer qu’ils n’ont pas entendu les climatologues attirer l’attention sur les risques liés aux évolutions du climat, depuis une cinquantaine d’années… La récente campagne électorale française a été éloquente à cet égard ! C’est depuis les années 1960 que des scientifiques essaient de persuader que les changements climatiques pourraient être néfastes aux Humains. Mais voilà que les militaires s’en mêlent pour expliquer que les changements climatiques allaient restreindre l’accès aux ressources vitales et ainsi engendrer des guerres. C’est ce discours qui est repris par les climatologues pour mettre en avant les risques de conflits, parce que pour convaincre, il faut parfois faire peur…
Faut-il faire peur, ou simplement rappeler les réalités ? A savoir que jamais, au cours de l’histoire récente, la concentration de gaz à effet de serre (GES) n’a été aussi élevée qu’en 2010. Dans le même temps on constate de plus en plus de journées chaudes, des précipitations devenant de plus en plus brutales, des sécheresses plus intenses et longues, des tempêtes violentes, ceci largement sur toute la planète. Or la consommation d’énergie continue à augmenter, de telle sorte qu’il paraît maintenant quasi impossible de contenir le réchauffement à 2° comme prévu, faute d’accord international contraignant.
Tout peut être discuté, mais certaines observations convergent vers les mêmes conclusions : les océans se réchauffent depuis 50 ans, les glaciers reculent partout, le niveau de la mer s’élève, de nombreux animaux migrent vers le nord, les sols gelés du grand Nord se réchauffent… Chez nous même, des chercheurs s’inquiètent pour les forêts françaises qui pourraient voir régresser leur production, du fait des interactions entre climat et insectes ou champignons dommageables.
Alors que faire ? Bof, après nous le déluge ! A moins que ce déluge ne tombe sur nous précisément. Il sera bien temps alors de s’inquiéter de la fermeture de nos frontières devant l’arrivée de millions de réfugiés climatiques, des Hommes eux aussi.
Pour éviter cela l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) préconise des mesures, dont l’arrêt des subventions pour les combustibles qui contribuent à l’effet de serre, le développement des énergies bas carbone, de la géothermie, du solaire et de l’éolien offshore, la normalisation des émissions des véhicules et le développement des agrocarburants durables. Tout cela demandant d’abord du courage politique !