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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 09:43

 

         A cette époque, il y a près d’un demi-siècle, ils étaient très peu nombreux, à étudier des petites plantes assez bizarres, sortes de croûtes, parfois pulvérulentes. Ils les appelaient lichens et, après de nombreuses études, ils expliquaient que ces plantes qui poussaient sur le sol, les toits ou les arbres, pouvaient donner une idée assez précise de la qualité de l’air. Les lichens plus sensibles disparaissent sous l’effet de la pollution et de ce fait, la liste des espèces présentes renseigne sur la qualité de l’air. Les résultats étaient analogues, que ce soit en Picardie, Nord, Normandie, région parisienne, régions lyonnaise ou grenobloise, à savoir des niveaux de pollution  élevés dans les centres villes et les zones industrielles, en parallèle à la disparition des lichens. Cela démontrait que la pollution de l’air avait un effet néfaste sur des plantes, des êtres vivants donc, et sans doute aussi sur la santé humaine. Certains ingénieurs trouvaient cela très discutable et pas très fiable ; la méthode ne leur paraissait pas assez « technologique ». Il y eut aussi un pneumologue, pour aller dans le même sens que les lichénologues, et affirmer les dangers de la pollution de l’air pour la santé humaine. Cela se passait dans les années… 1970.

           Aujourd’hui, si les pollutions les plus importantes, comme le dioxyde de soufre ou le monoxyde d’azote, ont régressé fortement, elles subsistent néanmoins. Mais ce sont les particules en suspension qui semblent être la première préoccupation, avec des alertes répétées ces dernières semaines dans plusieurs grandes villes . Quant aux pesticides agricoles, ils sont toujours très peu mesurés..

        Selon l'Organisation mondiale de la santé, la pollution de l'air est une cause croissante de maladie en Europe. C'est pourquoi le plan d'urgence pour la qualité de l'air, en France, prévoit d'interdire la circulation des voitures les plus polluantes lors des pics de pollution, dès la fin d'année 2013. Toutefois, les textes d'application semblent d'une complexité... bien française. En Grande Bretagne, après avoir institué un péage urbain à Londres il y a dix ans, on en constate l'inefficacité et la ville se prépare prendre des mesures plus radicales.     

          Ce qui manque encore largement, c’est la mise en place d’un système d’information simple et compréhensible immédiatement par le grand public. L’information globale peut être restituée avec des cartes simples à deux ou trois couleurs par exemple, comme pour les alertes météo. Mais que tout cela est lent !

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