Un évènement récent pourtant révélateur a été largement omis par les médias !… En effet, le 9 février 2025 avait lieu en Suisse une votation, un référendum, pour se prononcer sur « une économie responsable respectant les limites planétaires », une première mondiale ! Mais silence radio…
Les 100 000 signatures nécessaires à l’organisation d’une votation ont été réunies et ont permis le scrutin de février. Celui-ci visait une initiative économique pour prendre en compte le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, la consommation d’eau, l’utilisation du sol et les apports d’azote et de phosphore, cela dans un délai de 10 ans.
C’est dès le 27 mai 2024 que la Suisse avait déjà consommé les ressources que la nature peut offrir. Autrement dit, cela signifie que si tous les humains vivaient comme les Suisses, l’humanité aurait besoin de 2,5 Terres. Cherchez l’erreur !
C’est la section jeunesse des Verts (jeunes entre 15 et 30 ans) qui est à l’origine de cette démarche "Pour une économie responsable respectant les limites planétaires", estimant que la protection de l’environnement doit devenir une priorité servant de cadre à l’économie et à la société. Sans doute manquait-il à cette proposition des modalités pratiques de mise en application, mais le Conseil fédéral et le Parlement se sont prononcés contre l’initiative qui « entraînera de nouvelles prescriptions et interdictions qui réduiront fortement la consommation, affaibliront l’économie et provoqueront un renchérissement de nombreux produits et services ». Cette déclaration a été suivie massivement par les électeurs qui ont voté à près de 70 % contre cette initiative. Les partis opposés précisent que cela ne remet pas en cause la politique en faveur de l’environnement et notamment l’accord de Paris sur le dérèglement climatique.
Cette votation est un échec, mais la Suisse a connu là toutefois une première étape qui a permis de débattre des limites planétaires, ce qui est à souligner, à l’initiative de jeunes de moins de 30 ans. Un sacré espoir pour l’avenir ! Sans doute faudra-t-il faire preuve de plus de pédagogie et être plus concret quant à la mise en œuvre des actions préconisées pour convaincre plus largement, mais voilà un signal de départ pour un bouleversement inévitable.
Les catastrophes naturelles, comme inondations, sécheresses ou fonte des glaciers s’enchaînent, il est grand temps d’agir contre l’anxiété liée à la crise climatique en prenant des mesures adaptées pour que notre économie ne soit plus le destructeur de notre milieu de vie. La priorité de l’économie ne doit plus être le seul profit, mais le bien être des Humains en assurant une répartition équitable des ressources naturelles à travers le monde. Cette transition ne sera pas facile, mais voilà qu’une partie de la jeunesse est au rendez-vous. Vive les jeunes Suisses !