Nous disposons maintenant des moyens technologiques utiles à une vraie bifurcation écologique, pourvu qu’ils ne soient pas détournés de leur vocation…
Ainsi les satellites peuvent être mis à contribution pour suivre l’évolution des émissions de gaz à effet de serre et leurs conséquences sur les banquises par exemple, ou bien suivre l’évolution de la déforestation, ceci pour étayer les décisions à prendre pour remédier à ces faits. Nous sommes donc en mesure de planifier de manière précise la bifurcation vers un autre monde, encore faut-il le vouloir et s’en donner les moyens décisionnels sur le plan politique. Cela suppose une harmonisation des décisions à prendre par niveaux, de la commune à la planète. Encore faut-il que celle-ci se fasse dans le but d’améliorer notre façon de vivre sur cette planète et non pas supprimer des instances comme l’Ademe, acteur principal de l’environnement, au prétexte de faire des économies, comme l’a envisagé le Sénat en début de cette année 2025, suivi par quelques élus réactionnaires et totalement « à côté de la plaque » !
Pour avancer réellement sur cette voie nouvelle, la mondialisation des décisions est une nécessité absolue et urgente, devant l’évolution des faits. Faut-il encore rappeler que l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, dépassant les 1,5° de réchauffement par rapport à la période préindustrielle, symbole oh combien négatif puisqu’il incarne une des limites fixées par l’accord de Paris en 2015, signé par 196 pays ! Le fossé est béant entre la réalité climatique désastreuse et les lacunes de l’action politique pour répondre à l’urgence. Le Président Trump, un homme d’avant-hier qui « roule à l’envers », est à cet égard représentatif de l’aveuglement de certains politiques ! Pire encore, pendant que le dérèglement climatique génère des catastrophes humanitaires, les nationalismes de toutes sortes sont en croissance et risquent de provoquer un chaos démocratique très néfaste. Comme trop souvent, ce sont les plus vulnérables qui souffrent le plus de ces tornades, inondations et autres sécheresses, comme on a pu le voir récemment à Mayotte ou sur le continent africain. Avec un recul de 35 ans, on sait maintenant que près de 80 % des décès occasionnés sur la planète à la suite d’évènements climatiques extrêmes l’ont été dans des pays du Sud. Par ailleurs, les ressources en énergies fossiles sont de plus en plus accaparées par des multinationales, au détriment, là encore, des habitants des pays du Sud. Plutôt que de l’anti-écologie, nous avons besoin de justice sociale et d’actions collectives entre des acteurs conscients de leur intérêt à travailler ensemble.
Selon le dernier rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) la situation actuelle avec résurgence forte des nationalismes et le peu d’intérêt porté aux préoccupations environnementales à l’échelle mondiale nous emmène vers un réchauffement compris entre 3 et 3,5 ° d’ici la fin de ce siècle, soit une mise en péril de l’habitabilité de notre planète ! A bon entendeur…
Plus que jamais, la prise en compte des problèmes environnementaux doit être antinationaliste et internationaliste !