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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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15 mai 2025 4 15 /05 /mai /2025 09:06

     Sous la pression des médias et des réseaux sociaux nous sommes souvent amenés à parler un langage quelque peu stéréotypé. C’est le cas dans le domaine de l’environnement notamment, ce qui peut devenir parfois quelque peu agaçant…

     Il en est ainsi pour les dérivés du mot écologie. Les anglo-saxons, plus sensibles que nous Français à ces questions, ont utilisé assez tôt le terme ecology dont un praticien est un ecologist. La traduction s’est faite spontanément en écologiste, sans se soucier du fait que le terme ecologist englobe deux approches de l’écologie. En français, selon les cas, il convient de dire écologue, un scientifique qui étudie l’écologie, terme très rarement employé et peut être même inconnu pour certains ou écologiste, militant de la défense de la nature. Les deux fonctions sont respectables et on peut d’ailleurs être les deux, scientifique et militant, mais l’approche est différente.

     Tout cela bien sûr est bon pour la planète. On comprend bien que certaines activités humaines puissent être favorables, ou au contraire néfastes, à la conservation de notre environnement. Mais en fait la planète Terre s’en fout un peu dans la mesure où depuis 4,5 milliards d’années elle a connu bien des vicissitudes et que, à mi-parcours, elle a encore devant elle 2,5 milliards d’années d’existence, autour du Soleil. L’usage de cette expression masque un peu la réalité des choses, il faut plutôt que nos actions soient bonnes pour l’Humanité, c’est bien là le but et en utilisant cette expression, on irait plus directement au but.

      Le thème central de toutes ces préoccupations est bien souvent le réchauffement climatique, assurément. Mais là encore on a tendance à mélanger un peu les causes et les effets. Les activités humaines sont bien à l’origine du réchauffement du climat, ce qui a pour conséquences des dommages qui sont préjudiciables à l’espèce humaine. Il serait donc plus juste, lorsque l’on évoque ces conséquences de parler de changement climatique, ou mieux encore de dérèglement climatique. C’est bien ce dérèglement que l’on constate et que les médias commentent.

     Quant à la crise écologique… cette expression peut être trompeuse. Le mot crise renvoie à une période critique mais passagère alors que les bouleversements actuels se caractérisent par une longue durée. Il y a donc là comme un obstacle à regarder la réalité en face, laissant penser que la situation actuelle « va s’arranger » sous peu, ce qui n’est pas approprié. Ce peut être là un symptôme du faible intérêt social et politique porté à la destruction de la biodiversité ou le dérèglement du climat. Il convient plutôt de bien préciser la situation en employant les termes effondrement de la biodiversité et dérèglement du climat.

     Au final, tout cela n’a qu’une importance relative, mais il est préférable d’utiliser un vocabulaire approprié pour bien se comprendre, ce qui est plus que jamais indispensable !

 

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