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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 08:38

 

Pendant l’année 2007, les Français ont connu les peurs habituelles du chômage ou du terrorisme et des peurs nouvelles liées aux modifications climatiques et à la récession économique, du fait du renchérissement de l’énergie notamment. Ces peurs nouvelles se diffusent dans la société après des décennies de rabâchage pédagogique sur les trois enjeux majeurs de nos sociétés modernes que sont le climat, l’énergie et la biodiversité.

L’année 2007 a été caractérisée par une forte mobilisation citoyenne pour les présidentielles, un large soutien au candidat élu et un intérêt pour une communication nouvelle, qui rompt avec le ton un peu compassé d’hier. Un certain réveil des politiques a permis aussi la grande réflexion du « Grenelle de l’environnement », évènement qui au moins, devrait faire avancer la prise de conscience des enjeux et des urgences et surtout la prise de décision pour agir.

Ce souffle nouveau ne peut vivre qu’avec une nouvelle gouvernance qui, elle-même s’inscrit dans une rénovation politique nécessaire. Qu’en sera-t-il en 2008 ? Si les Français sont parfois « moutonniers », ils savent aussi retrouver leur discernement et juger sur les résultats. La nouvelle gouvernance qu’exige le développement soutenable, sans doute difficile à accepter par tous les citoyens, doit s’inscrire dans une conception politique renouvelée, certes, mais audible, pédagogique et concertée, ce qui n’exclut pas la fermeté quand elle est nécessaire. Cela suppose confiance et respectabilité des citoyens pour leurs dirigeants politiques. Quand la « bonne parole » vient d’en haut, que l’Etat se désengage sans redéfinir les rôles des différents niveaux d’administration territoriale et que la communication dérive vers l’exhibitionnisme médiatique, est-on encore dans le registre attendu ?
      Les Français conservent un fond monarchiste, mais ils savent aussi brûler leurs idoles. Qu’on y prenne garde, après avoir réconcilié un temps le peuple et la politique, la rupture pourrait être prolongée, et le développement soutenable pourrait attendre encore un peu. Bonne année 2008 tout de même.

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