13 février 2025
4
13
/02
/février
/2025
09:32
Concernant les pollutions, faut-il rappeler que la moitié des Français consomment, encore aujourd’hui, une eau « potable » contaminée, notamment par le TFA (acide trifluoroacétique) un polluant « éternel » issu de la dégradation d’un pesticide. Concernant l’air, plus loin de chez nous, en novembre 2024 en Inde, la capitale New Delhi a connu un épisode de smog redoutable avec des niveaux de micro particules cancérigènes 50 fois plus élevés que la normale… La capitale indienne connaît ainsi 12 000 morts annuels dus à la pollution de l’air, soit 11,5 % de la mortalité. Pour toute l’Inde (pays le plus peuplé du monde avec 1,42 milliards d’habitants), c’est de l’ordre de 1,5 million de morts annuels dus aux mêmes causes...
Cette vision peut sembler apocalyptique et peu crédible, mais elle résulte, pour le climat, des travaux du GIEC qui émanent de 122 chercheurs mondiaux issus de 57 institutions ! On est bien là face à une sorte de suicide le l’Humanité : on sait, on connaît les risques énormes, mais on continue comme avant… Tout cela n’est pas drôle, mais alors, vous êtes candidat pour le suicide ? Moi pas, je préfère que l’on continue pour refaire le monde, avec enthousiasme ! Mais comment faire ?
On le sait, il aurait fallu limiter la hausse de la température terrestre moyenne à 1,5°, déjà dépassés sachant que chaque dixième de degré supplémentaire aura de graves conséquences sur la santé. Il est donc urgent, en priorité de promouvoir davantage les énergies renouvelables pour réduire les émissions de carbone et aussi réduire les consommations. Il faut aussi veiller, en tant que citoyens, à ce que la santé soit au coeur des politiques climatiques et non pas une simple annexe. Les professions de santé devraient être davantage écoutées pour susciter les évolutions indispensables. Nous devons aussi changer nos habitudes en consommant globalement moins, notamment en matière d’alimentation, moins de viande rouge (près de 3 % des émissions de GES).
Le monde occidentalisé n’a pas tenu ses promesses de bonheur, à partir de la consommation à tout va. Au contraire ce « bien être matériel » a généré bien des soucis allant jusqu’à un véritable « malaise de notre civilisation » qui n’est pas préparée aux restrictions à venir. De nombreux dirigeants politiques et économiques, conscients des préoccupations sur notre avenir, ne sortent pas de leur obsession et continuent de penser à réguler les choses par le marché et la concurrence… Fatale erreur ! On est bien dans un processus d’auto-destruction, donc de suicide…
Mais dans le même temps, nous assistons à une prise de conscience comme jamais de la nécessité de reconstruire un monde nouveau. Si la planète échappe à une désintégration totale, ce que l’on peut espérer, cette créativité nouvelle venant notamment des générations les plus jeunes suscitera une nouvelle forme de civilisation. On peut espérer une avancée de l’espèce humaine vers plus de maturité en exploitant davantage nos ressources intérieures positives, plutôt que la convoitise, les rivalités et la guerre… Oeuvrons ensemble pour que l’apocalypse envisagé n’arrive pas, en faisant confiance aux Humains. On peut s’interroger sur le sens de la vie, de sa propre vie, la réponse n’est jamais aisée, mais on peut au moins se dire que la vie c’est ressentir et aimer notre relation à la nature, à la Terre et aux autres Humains.