On se répète, on se répète encore, on se répète toujours et de plus en plus fort. Pourtant, il semble que l’indifférence soit la réponse la plus fréquente ! Alors, faut-il vous le dire plus fort ? Ou bien vous le dire encore plus chaud ?
L’année 2015 avait été l’année la plus chaude jamais enregistrée, mais en 2016, tous les records ont été battus, selon l’OMM, l’Organisation météorologique mondiale, qui a publié son dernier bilan climatique le 21 mars. Le réchauffement a été constaté par la hausse du mercure bien sûr, mais aussi par l’élévation des océans et la régression des surfaces de banquises. La température moyenne de la planète a été supérieure de 1,1° à la moyenne de l’époque préindustrielle. Sur une partie de l’Arctique, la température moyenne 2016 a été supérieure de 3° à la moyenne 1961-1990. Au nord, au Spitzberg, cette même hausse a été de 6,5° !
Si cette situation peut avoir des effets plutôt sympathiques (pour le moment) pour nous en zones tempérées, il n’en est pas de même partout : l’Afrique et l’Asie ont connu des canicules extrêmes, avec un record absolu de 54° au Koweit en juillet, la température la plus élevée jamais enregistrée en Asie. L’Afrique de l’Est a connu simultanément des températures élevées et des précipitations faibles, générant ainsi l’insécurité alimentaire pour 20 millions de personnes, situation encore aggravée début 2017.
Les températures des océans ont également été les plus élevées jamais relevées, contribuant ainsi à la remontée du niveau de la mer, soit 1,5 cm entre novembre 2014 et février 2016, soit en seize mois l’équivalent des quatre à cinq ans précédents. Les températures élevées des océans ont aussi contribué à blanchir les coraux des eaux tropicales, avec des impacts lourds sur la chaîne alimentaire marine et les écosystèmes. Fin 2016, la banquise, au niveau mondial, avait perdu 4 millions de kilomètres carrés, anomalie sans précédent.
Ces conditions climatiques extrêmes se poursuivent en 2017. Des études récentes invitent à penser que le réchauffement des océans pourrait être plus prononcé que prévu et montrent, incidemment, que nous touchons aux limites de notre connaissance sur le climat. De l’aveu même de certains scientifiques, nous « avançons maintenant en territoire inconnu », alors que les concentrations de C02 dans l’atmosphère ne cessent de monter…
Au-delà de ces perturbations du climat qui vont engendrer aussi chez nous sécheresses, inondations et canicules, il faudra s’attendre à quelques famines et amplification des migrations. Cela ne va pas se faire à très court terme, quoique. Je n’aurai pas trop à en souffrir personnellement, mes enfants sans doute et mes petits enfants à coup sûr. Merci aux politiques et responsables économiques pour leurs belles promesses et décisions rapides et efficaces ! Pfff…