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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 08:53

 

Ils n’ont rien compris

 

L’interrogation sur le progrès n’est pas nouvelle. Ainsi à la fin du 19ème siècle, à bien des égards similaire à la fin du 20ème siècle, le progrès c’était la vapeur, l’éclairage au gaz et l’électricité, en somme la technologie. C’est avec ce fil conducteur que bien souvent on a pris des décisions, puis réfléchi seulement ensuite aux conséquences imprévues, comme le développement intensif de l’industrie minière avec son cortège de risques sanitaires, par exemple. C’est ainsi que s’est forgé le dogme de « la technologie qui va tout résoudre », y compris, de nos jours, pour les défis climatique, énergétique ou alimentaire.

Cette frénésie technologique va de pair avec une volonté d’aller toujours plus vite, qui répond à un impératif de résultat immédiat et de rentabilité directe, sans véritable souci du long terme. Il y a pourtant un moment où il convient de se demander si c’est encore « rentable » d’aller plus vite, comme pour les TGV, dès lors que le coût des aménagements et la consommation d’énergie déterminent un prix à la personne transportée prohibitif. La technologie contribue aussi à créer de nouveaux services dont les consommateurs ne peuvent plus se passer (téléphone mobile, internet) réduisant du même coup les disponibilités financières pour les dépenses de base.

Cette vision du progrès rend le débat difficile quand il faudrait réduire notre consommation, ou prévenir les catastrophes en gérant la nature avec économie. Le plus simple est peut être alors de douter… pour ne pas décider, d’où un certain fatalisme. On l’a bien vu avec la contestation de l’écotaxe : remettre en cause « le progrès », c’est remettre en cause un système de production qui profite à certains, voulant conserver leurs privilèges. D’ailleurs le Medef avait prévenu en affirmant que toute fiscalité écologique serait incompatible avec les impératifs de compétitivité… Dès lors il faut maintenir la production  et la croissance du PIB, génératrice de pollutions, épuisement des ressources naturelles, dégradation de la biodiversité et modifications climatiques. Tout cela est-il vraiment indispensable pour notre bonheur ? Il eut fallu définir des objectifs parmi de très nombreux futurs technologiques possibles, en mettant l’Homme au centre des préoccupations pour que la technique lui profite, plutôt que le contraigne.

Décidément, ils n’ont rien compris les adeptes de ce progrès-là, sauf le seul souci comptable à court terme, une notion vraiment obsolète qui peut nous conduire à l’apocalypse. 

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 08:23

       Il est désagréable pour nombre de gens, dont les agriculteurs bien sûr, de rappeler sans cesse que l’agriculture est devenue trop souvent nuisible à l’environnement et la santé. C’est une triste réalité évoquée de façon récurrente à propos des pesticides, des OGM, de la dégradation des paysages et de la biodiversité. Mais est-ce une fatalité ou simplement une erreur d’orientation qui peut être corrigée ? Force est de constater que nous sommes face à un déni qui semble insurmontable. 

      Pourtant, si l’agriculture peut être source de menaces sur les habitats et les espèces, elle peut aussi contribuer à leur maintien, comme les prairies naturelles humides, les landes et garrigues, les prés salés, etc. Certains systèmes agricoles sont considérés comme étant de haute valeur environnementale (HVE) parce qu’ils sont à l’origine de ces avantages. Ce concept de HVE est d’ailleurs reconnu par l’Agence européenne de l’environnement, repris dans la PAC 2013 et en France dans la Stratégie nationale pour la biodiversité. Il s’agit de zones où l’agriculture est une forme majeure d’utilisation de l’espace et où elle est à l’origine d’une grande diversité d’espèces et d’habitats. Hélas, en 30 ans, ces zones ont considérablement reculé en surface. Aujourd’hui, les régions françaises les mieux représentées sont celles de polyculture-élevage comme la Corse et le Limousin (plus de 85 % de la surface agricole utile) ; les moins représentées étant l’Ile-de-France (0,5 %), le Nord-Picardie (3 %), et la Haute-Normandie (6 %). 

      Le soutien aux systèmes agricoles HVE est sans conteste une voie d’avenir, d’autant plus qu’une politique coordonnée avec Natura 2000  peut renforcer cette contribution forte à la restauration de la biodiversité. Cette démarche va de pair avec une révision des systèmes de production qui visent un faible niveau d’intrants (engrais et pesticides), la diversification des espèces cultivées et le maintien d’une biodiversité sauvage. Cela est possible, comme le démontrent deux agriculteurs de Bréauté (Seine-Maritime) en évoluant vers le « zéro intrant » afin de réduire les « impacts dévastateurs » et… les coûts ! (Paris-Normandie du 5-10-2012) Il s’agit, en fait, de réinscrire les processus culturaux dans le fonctionnement des écosystèmes, comme cela se pratiquait assez spontanément autrefois. Le principe est toujours le même : composer avec la nature, plutôt que s’y opposer, même si ce n’est pas toujours simple. Cela suppose également de revoir le relationnel sociologique et économique entre les acteurs des territoires : agriculteurs entre eux, agriculteurs et industriels et aussi agriculteurs et semenciers. Là encore, revenons aux fondamentaux, quel est l’objectif ? Faire du fric pour certains groupes ou nourrir la population de façon équitable et équilibrée ?

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 08:24

Voilà quasiment 50 ans que je milite pour la nature, dont 35 en tant que professionnel de l’environnement… et je me demande toujours comment il est possible que la culture naturaliste soit aussi faible. Comme d’autres, j’ai participé à des dizaines et des dizaines de publications, films, émissions radio et télé, sorties nature, conférences, expositions, etc. et me désespère un peu parfois du piètre résultat auquel nous sommes arrivés.

Si j’en avais le pouvoir, je proposerais 5 mesures prioritaires pour que l’éducation à la nature trouve enfin sa place dans la société française :

- Inscrire les bases de l’écologie dans les fondamentaux de l’école : lire, écrire, compter et savoir le b a ba de notre relation biologique à la nature. Ceci en maternelle et primaire, en adaptant le niveau bien sûr.

- Au cours des études secondaires, donner à l’enseignement de l’écologie / environnement / développement soutenable le rang de discipline principale avec l’expression écrite et orale. 

- En supérieur, enseigner les données concrètes relatives à ce triptyque (bases de l’écologie / manière de se comporter individuellement / gouvernance collective) dans toutes les filières.

- Dans toutes les formations professionnelles, enseigner les aspects spécifiques des futures professions concernées quant à leur impact sur la nature.

- Dans la pratique professionnelle, sanctionner les comportements anti-nature.

Certes la motivation des jeunes a considérablement augmenté dans ces domaines, si l’on en juge par le nombre d’étudiants (de l’ordre de 42 000 en France) qui ont choisi des formations techniques et professionnelles, pour des diplômes allant du CAP au master. Toutefois, après une croissance très forte, le nombre d’emplois proposés tend à se stabiliser. 

Mais s’agissant de culture et de formation initiale, peut être faut-il aller loin de chez nous pour trouver des pistes innovantes à suivre. Par exemple à Bali où a été créée en 2008, par un Canadien, une « Green School ». Cette école accueille 120 élèves de 3 à 14 ans pour former une génération de citoyens responsables, capables d’agir durablement pour la planète. On leur apprend à consommer équitablement, à économiser l’énergie, à jardiner et profiter des bénéfices de la terre, sans polluer ni gaspiller. D’autres écoles vertes sont en projet en Inde et en Chine, avec cette devise « Choisis ton futur ». Et en France ?

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 08:18

Comme beaucoup d’autres écologues, je n’ai cessé d’attirer l’attention sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité. De multiples preuves ont été apportées de la raréfaction de quantité d’espèces végétales et animales et des conséquences, par ricochet, pour nous autres les Humains. Mais ces alertes incessantes n’ont pas été entendues, ou si peu… Pire encore, c’est en toute connaissance de cause que certaines instances prennent des décisions lourdes de conséquences pour la biodiversité ! Que faire quand ce ne sont plus les politiques qui dirigent, en principe pour le bien collectif, mais les lobbies économiques de toutes sortes. Objectif premier le fric, le reste n’étant que balivernes… 

Oui je sais tout cela a déjà été dit et je me répète. Mais, malgré quelques avancées ici ou là, la situation globale ne cesse de se dégrader, au point d’en devenir parfois surréaliste. Ainsi deux exemples peuvent illustrer le propos au niveau européen, avec la PAC, et au niveau mondial, avec le patrimoine naturel de l’UNESCO. 

La politique agricole commune prépare une réforme ambitieuse qui devrait entrer en vigueur en 2014, pour aller vers plus de verdissement. Elle doit s’articuler autour de trois axes : - diversification des cultures, avec au moins trois variétés de récoltes et pas plus de 70 % d’une même culture, - maintien de pâturages permanents et - mise en jachères de 7 % des terres pour préserver les haies, bocages, mares, ou zones tampons diverses. Mais ces objectifs génèrent de violentes oppositions des lobbies agricoles et paraissent déjà compromis. Pourtant, ces mesures visent à enrayer le déclin vertigineux de la biodiversité en zone agricole. Ainsi, au niveau européen, une étude récente montre que l’on a perdu 300 millions d’oiseaux en zone agricole en 30 ans, soit la moitié de l’effectif initial. 22 espèces sur 37 sont en déclin. Les causes sont parfaitement connues : agriculture intensive et spécialisée, éradication des haies, jachères et mares, utilisation toujours importante de pesticides. 

Au niveau mondial, l’UNESCO a classé 183 sites naturels depuis 1978, mais un site naturel sur 10 est actuellement en péril. Ces sanctuaires de biodiversité sont particulièrement menacés en Afrique par les exploitations pétrolières et le braconnage. L’échec est patent : certains sites sont jugés en péril depuis 20 ans, sans qu’aucune amélioration ne soit constatée. Faut-il les maintenir ou les désinscrire de la liste ?

Il est clair que ni les dirigeants, ni les populations n’ont vraiment pris en compte la biodiversité et la nécessité absolue qu’elle représente pour l’humanité. Avec juste un peu de cynisme, on peut espérer que bientôt, le coût prohibitif des énergies fossiles et les méfaits des changements climatiques vont nous ramener à la raison.

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 08:20

            La Seine, gigantesque oméga qui se prélasse entre les frondaisons, s’est lovée en un repli utérin pour engendrer une ville : Rouen. C’est ainsi que je commençais dans l’ouvrage « Rouen » (Editions Bonneton, 1990), le chapitre consacré à la nature et l’environnement.

Depuis plusieurs années, la ville et l’agglomération de Rouen multiplient les initiatives pour se réapproprier le fleuve. Profitant du recul du port vers l’aval, pour des raisons économiques, les quais bas ont été réaménagés rive droite, en espaces paysagers et de loisirs. C’est une révolution en marche puisqu’il est question maintenant d’aménagement de la rive gauche en prairies et espaces boisés et de construction d’éco-quartiers sur les deux rives. Rouen recrée de nouveaux espaces de vie et c’est heureux. Dans le même temps, la Région de Haute-Normandie et les deux Départements de l’Eure et de la Seine-Maritime s’engagent dans l’opération « Grande Seine 2015, une Seine d’avenir », avec une large concertation, ce qui témoigne de la volonté unanime de valorisation des berges de la Seine.

Sur la rive gauche, la prairie de Saint-Sever, entre les ponts Corneille et Boieldieu sera constituée d’une étendue herbeuse ouverte sur les perspectives paysagères (Côte Sainte Catherine et cathédrale). Les coulisses de Claquedent, entre les ponts Boieldieu et Jeanne d’Arc, seront un espace de promenade arboré, avec un jardin intime. L’esplanade de la Curanderie, entre les ponts Jeanne d’Arc et Guillaume le Conquérant, sera un espace évolutif pour accueillir les grands événements populaires. Le tout devrait être livré aux Rouennais graduellement avec une échéance finale fixée à début 2014. Ces aménagements seront complétés rive droite pour constituer un nouvel espace vert de 15 hectares et d’un coût de presque 13 millions d’euros.

Après avoir été vécue souvent comme une coupure de la ville entre les deux rives, la Seine retrouve ainsi sa vocation fédératrice.

D’autres villes comme Lyon, Bordeaux, Toulouse ou Paris sont en train également de réaliser de grands aménagements de reconquête des  fleuves. Après avoir été abandonnées à « la bagnole », les berges des fleuves sont maintenant un atout majeur pour la réconciliation entre les citadins et la nature. C’est sans doute Toulouse qu va le plus loin dans cette voie avec un aménagement sur 32 km et 3 000 hectares !

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 08:16

 

Autrefois abondant en vallée de Seine, entre autres, le saumon était un produit de consommation courante, au point que certains n’en pouvaient plus de manger toujours ce poisson…

Le saumon est paré de quantité de vertus : sa richesse en oméga-3, ses bienfaits pour la circulation et la prévention de certains cancers. Cela, c’était vrai avant que l’essentiel du saumon consommé ne provienne d’élevages norvégiens. A raison de 100 000 tonnes importées par an, les Français consomment du saumon qui vient à 80 % de Norvège. Depuis 2010, ce poisson est victime du pou de mer, un parasite naturel difficile à éradiquer. Ce petit crustacé de 8 à 12 mm se nourrit de la peau, du sang et du mucus des poissons, occasionnant de grandes tâches marron. Après avoir essayé de traiter les poissons aux antibiotiques, sans succès, les pisciculteurs norvégiens ont trouvé un remède : nourrir les saumons avec du diflubenzuron,… un pesticide. Après une polémique entre le ministre français de l’agriculture de l’époque (Bruno Lemaire) et son homologue norvégienne (Lisbeth Berg-Hansen), les Norvégiens continuent à gaver les saumons de ce produit reconnu comme « dangereux pour l’environnement » et « très toxique pour les poissons ». Bien sûr le diflubenzuron « profite » aussi aux espèces sauvages à partir des matières fécales qui se trouvent dispersées dans un rayon de 5 km autour des fermes piscicoles. Il faut dire que ce marché pèse 5,3 milliards d’euros et que la ministre norvégienne est très concernée par une entreprise familiale, alors…

A défaut on peut se replier sur le saumon d’Ecosse, mais on voudrait être sûr qu’il n’est pas élevé aux antibiotiques. Quant au poisson Panga, ce nouveau poisson asiatique est vendu à très bon marché, mais son élevage industriel intensif dans le delta du Mékong, un des fleuves les plus contaminés de la planète, nous laisse dubitatif. L’analyse du poisson Panga n’aurait révélé que : arsenic, métaux contaminés, phénols polychlorés (PCB), etc. Si cela ne vous dit vraiment pas, pas d’inquiétude, les pangas seront reconvertis en surimi ou en aliments pour chiens et chats.

Bonsoir chérie, qu’est-ce qu’on mange ce soir ?

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 08:21

 

Des directives de la Commission Européenne visent à protéger les réserves d’eau de surface et les nappes phréatiques. Celle de 1975 définit la qualité requise des eaux superficielles destinées à la production d’eau alimentaire. Celle de 1991 concerne la protection des eaux contre la pollution par les nitrates. Elles exigent que les Etats membres désignent des zones vulnérables dans lesquelles la concentration en nitrates dans l’eau dépasse 50 mg/l. Elle demande aussi que des programmes d’action soient mis en œuvre dans ces zones avec un suivi effectué tous les trois ans. Depuis longtemps, l’Organisation mondiale de la santé préconisait de ne pas dépasser 25 mg/l.

Les nitrates proviennent des élevages intensifs et des produits phytosanitaires utilisés en agriculture, ils polluent durablement les eaux de surface et souterraines et sont en grande partie à l’origine des algues vertes envahissant les côtes bretonnes (http://www.michel-lerond.com/article-c-est-de-l-algue-ou-du-cochon--37852138.html). C’est en… 1969 qu’est créée  l’Association pour la protection du saumon en Bretagne, devenue depuis Eau et rivières de Bretagne. Voilà donc plus de 40 ans que les défenseurs de l’environnement essaient de surpasser les hésitations de l’Etat. En Bretagne, le taux moyen de nitrates est de 35 mg/l, mais atteint parfois 80 mg/l. En Haute-Normandie, c’est la totalité de la région qui a été classée en « zone vulnérable » en 2003. Lorsque les concentrations en nitrates sont excessives dans l’eau potable, il y a un risque de maladies graves, notamment chez les jeunes enfants, lié à la transformation de nitrate en nitrite, ce qui réduit la capacité du sang à transporter l’oxygène.

En 2001, la France est montrée du doigt pour avoir enfreint la directive, avec 37 points dépassant la norme. Après de multiples rappels à l’ordre, en 2009, faute de réponses convaincantes, la France est mise en demeure par Bruxelles. En 2012, la France est poursuivie par la Commission pour non application de la directive, d’autant plus que des textes des ministères de l’agriculture et de l’écologie, de début 2012, assouplissent les conditions d’épandage ! La décision de la Cour de Justice Européenne est tombée en plein Salon de l’agriculture, au printemps dernier. Le montant des amendes est très élevé et peut être de l’ordre de 120 000 € par jour, ce qui viendra s’ajouter aux coûts des traitements de potabilisation de l’eau, soit entre 1 et 1,5 milliard d’euros par an, aux frais du contribuable bien sûr.

Avec tous ces intrans, c’est à se demander si un jour il restera un peu de place pour mettre de l’eau dans les nitrates !

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 10:59

 

Comme nous l’avons fait, il y a peu de temps à propos du climat, nous reprenons une sélection (non exhaustive) des titres d’articles parus dans le journal Le Monde, sur le thème de la biodiversité, depuis fin 2007, parallèlement à l’existence de ce blog. L’énumération de ces titres suffit à montrer combien les médias n’ont cessé d’alerter l’opinion depuis quelques années, avec une véritable explosion des informations diffusées.

30-08-07 : Les abeilles malades de l’homme

13-09-07 : Biodiversité le déclin continue

14-10-07 : Un monde sans fruits ni légumes ?

01-03-08 : Bilan préoccupant pour les espèces protégées en France

14-08-08 : La sixième extinction des espèces peut encore être évitée

26-08-08 : La sixième extinction

12-05-10 : Aucun pays n’a réussi à enrayer l’érosion de la biodiversité

13-06-10 : Un réseau mondial sur la biodiversité va être créé

07-07-10 : La disparition des serpents inquiète les scientifiques

25-12-10 : A la Réunion, une espèce végétale sur trois est menacée

07-01-11 : La Méditerranée polluée par les rebuts de plastique

29-05-11 : En France, la disparition très préoccupante des oiseaux

24-06-11 : Les océans seraient à la veille d’une crise biologique inédite depuis 55 millions d’années

14-07-11 : Bruxelles propose une réforme radicale de la pêche

18-01-12 : Les plantes sauvages disparaissent

06-02-12 : Tigre ou ver de terre : qui vaut-il mieux protéger ?

Qui pourra dire encore que l’on n’est pas informé, ou pas assez. Certes, on peut toujours faire plus et mieux, mais il faut reconnaître que depuis un demi-siècle maintenant, ce sont des milliers d’initiatives qui ont été prises par les médias, les enseignants, les associations, les collectivités, les entreprises, produisant des milliers d’articles, émissions radio et télé, livres, conférences, sorties nature, visites, démonstrations, etc.

Deux générations déjà et toujours les mêmes problèmes, avec quelques solutions certes, mais bien en retrait de l’ampleur réelle des préoccupations…

 

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 08:15

 

La nature est souvent perçue comme un réservoir de vie, un cadre paysager, une ambiance bucolique, selon les moments et les cultures. Mais la nature est aussi tout simplement… utilitaire. Et si elle nous inspirait aussi nos techniques, voire notre philosophie ?

C’est ainsi que depuis toujours, nous essayons de reproduire des fonctionnalités, des procédés, ou même des molécules pour en tirer le meilleur profit pour nous les Humains. C’est ce que l’on appelle le bio-mimétisme, qui ne consiste pas seulement en une copie de la nature, mais plutôt une adaptation des solutions naturelles à nos propres besoins. Un des exemples les plus significatifs est sans doute la bande Velcro, inspirée de la fleur de Bardane qui a la particularité de disposer de petits crochets, et peut ainsi s’accrocher sur elle-même.

Au-delà des innovations techniques, face aux limites de la planète, on peut même imaginer des fonctions économiques nouvelles, comme le « capitalisme naturel » imaginé par des chercheurs Américains au début de ce siècle. Celui-ci consiste à imiter la nature en réduisant le gaspillage et en faisant de tout « déchet » un élément constitutif d’un autre produit. On progresse ainsi vers une économie de flux de services, ce qui oblige à maintenir le stock de ressources naturelles. L’économie devient alors totalement écologique. Astucieux, non ? Cela pourrait rappeler le concept de développement soutenable, si ce n’est que celui-ci est de plus en plus dévoyé par un marketing vert, parfois à la limite du supportable, ce qui augmente le nombre d’ « écorésistants ».

Pour avancer dans cette voie, il faut d’abord « apprendre la nature » aux enfants, ce qui revient aux parents, mais aussi et surtout à l’école. Si beaucoup a déjà été fait, il reste à inventer, ou renouveler, une pédagogie plus opérationnelle des processus naturels.

Le domaine de l’énergie est sans doute un de ceux où nous serions bien inspirés de suivre l’exemple de la nature. Ainsi, l’étalement urbain ou la circulation des denrées alimentaires à travers la planète constituent un non-sens absolu qui nous mène à la perte des écosystèmes, donc à notre propre perte. Par contre, l’agro-écologie est une idée qui progresse afin de recourir à une agriculture multifonctionnelle qui valorise les agro-écosystèmes, plutôt que les détruire comme le fait l’agronomie « mécano-chimique ». La nature est alors perçue comme un modèle idéal de fonctionnement et même une référence éthique.

Pour rendre notre avenir moins dangereux, il serait judicieux, non pas d’imiter la nature de façon empirique, mais d’assurer le pilotage des processus écologiques, ce qui suppose une bonne connaissance de ceux-ci.

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 08:20

 

Face à la lenteur de l’évolution des mentalités et au peu d’empressement à prendre des décisions sur les grandes questions environnementales, il est d’usage de se plaindre du manque d’information. Nous avons déjà évoqué cette question et y revenons pour souligner, au contraire, la véritable explosion des informations diffusées par les médias ces dernières années. Mais n’entend pas qui ne veut pas entendre… A titre d’exemple, voici une sélection (non exhaustive) des titres d’articles parus dans le journal Le Monde, sur le thème des évolutions climatiques, depuis fin 2007, parallèlement à l’existence de ce blog :

15-09-07 : Mieux anticiper les risques sanitaires liés au réchauffement climatique

19-12-08 : De plus en plus d’inondations

10-01-09 : Toujours plus de canicules

09-02-09 : Une sécheresse sans précédent affecte le nord et le centre de la Chine

10-02-09 : L’Australie frappée par des incendies meurtriers. … où sévit la pire canicule depuis un siècle

22-01-11 : La période la plus chaude depuis 125 000 ans

18-02-11 : Inondations et réchauffement : le lien est démontré

24-03-11 : La fonte des calottes polaires s’emballe sous l’effet du réchauffement

31-05-11 : La sécheresse : un évènement climatique exceptionnel au regard du XXe siècle

01-06-11 : Des émission de CO2 record aggravent le péril climatique

02-06-11 : 2011 : le printemps des extrêmes climatiques

30-06-11 : La pire sécheresse depuis soixante ans sévit dans la corne de l’Afrique

19-07-11 : Bangkok s’enfonce inexorablement dans la mer

20-08-11 : Bêtes et plantes, exilées du climat

20-11-11 : Vagues de chaleur, pluies torrentielles : vers un climat de plus en plus extrême

24-11-11 : L’objectif de limiter le réchauffement à 2°C s’éloigne

01-12-11 : Les évènements météorologiques extrêmes se sont succédés en 2011

09-12-11 : Sahel : quatre mois pour éviter la crise alimentaire

12-12-11 : Et pendant ce temps, la fonte des glaciers s’accélère

14-12-11 : Après Durban, limiter à 2°C le réchauffement est utopique

21-12-11 : L’acidification des océans menace les poissons

23-12-11 : Le grand chantier de la Belgique contre la montée des eaux

10-01-12 : Oiseaux et papillons paient la facture climatique

11-02-12 : De +2°C à +12°C : les scénarios extrêmes des climatologues français pour 2300

20-05-12 : Les populations d’hirondelles sont affaiblies par l’activité agricole et le changement climatique

27-05-12 : Climat : un pas en avant, un pas en arrière

On ne nous dit rien, on nous cache tout… Encore faut-il écouter et accepter d’entendre !

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