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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 18:51

 

 

Pour utopique qu’elle soit, la question mérite d’être posée et elle l’est par un certain nombre d’agriculteurs, les partisans de l’agriculture biologique en premier lieu. Certains prétendent s’en passer totalement, mais ce point de vue n’est pas unanime.

Pourtant, des études récentes démontrent le lien existant entre la présence de tumeurs cancéreuses et l’exposition aux pesticides chez les agriculteurs. Bien que la dangerosité des produits soit avérée, tout le monde n’est pas convaincu qu’il soit possible de supprimer totalement les pesticides en agriculture, eu égard leur efficacité anti parasites, sans vraie solution de remplacement. Toutefois, dans le cadre du plan Ecophyto de 2008 visant à réduire de 50 % l’utilisation des pesticides, 1 000 fermes expérimentales ont été mises sur pied avec le soutien de l’Etat pour étudier les conséquences des modifications de traitements.

Les mentalités ont évolué sur cette question taboue et un consensus semble se dégager sur la nécessité de diminuer les doses. On constate en effet l’apparition de parasites résistants aux pesticides, et donc une diminution des rendements, mais aussi la montée des préoccupations sanitaires pour les agriculteurs et le souci de réduire les coûts de production. Il reste à apporter la preuve des résultats pour convaincre plus largement.

Certaines préoccupations sont encore à la recherche de réponses, comme par exemple les cultures qui sont sans solution face aux attaques de maladies, notamment dans le domaine du maraîchage. Les agriculteurs attendent donc qu’on leur propose des solutions alternatives, sans impact sur l’utilisateur, le consommateur et l’environnement. Il faudrait d’abord sortir du piège qui consiste à faire conseiller les agriculteurs par les vendeurs de produits phytosanitaires ! Un organisme de conseil indépendant est indispensable pour orienter les techniques de culture vers une réduction des pesticides.

Il faudrait aussi se réorienter vers l’agro-écologie afin que l’espace agricole produise lui-même ses auxiliaires. Il faut pour cela revenir à des pratiques de bon sens comme les rotations des cultures, l’association culture – élevage, la préservation des haies, mares et talus, pour maintenir les habitats des auxiliaires naturels des cultures.

Alors, tout bio et sans pesticides ? Peut être un jour, mais allons progressivement pour assurer une transition écologique qui permette aussi de faire manger tout le monde, en se donnant en première urgence les outils indispensables de recherche et de conseil. Les choses avancent, réjouissons nous, mais il faut faire vite. Les Français attendent une autre relation entre l’agriculture, la nature et leur santé.

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 08:24

         Un antibiotique est destiné à tuer des bactéries pouvant générer une maladie, mais il est totalement inefficace contre les virus. Ainsi on peut soigner la pneumonie ou la coqueluche, maladies d’origine bactérienne, avec un antibiotique, mais pas le rhume ou la grippe, dues à des virus. Dès lors, il convient de bien adapter le traitement à chaque cas et de ne pas prendre des antibiotiques « par habitude », comme si ce remède soignait tout, tout de suite. D’où la campagne d’information « les antibiotiques, c’est pas automatique ».

En effet, la France est le pays le plus consommateur d’antibiotiques en Europe. Certes la découverte des antibiotiques a révolutionné la médecine et sauvé des millions de vie. Pour autant, ce ne sont pas des remèdes miracles et leur abus peut provoquer l’adaptation de certaines bactéries qui deviennent alors résistantes. C’est pourquoi, depuis quelques années, on voit apparaître des souches de bactéries qui sont insensibles aux antibiotiques habituels. La campagne d’alerte a porté ses fruits et a permis de recadrer l’emploi de ces médicaments.

Mais comme souvent dans notre société complexe, si la campagne « médicale » a été efficace, elle souffre par ailleurs d’une incohérence notoire du fait de la contamination de l’environnement un peu… automatique, par les antibiotiques. Bien que les stations d’épuration soient de plus en plus performantes, elles laissent passer des produits médicamenteux provenant de nos toilettes. Les doses sont minuscules, mais néanmoins elles préoccupent les médecins quant aux conséquences à long terme d’une absorption régulière, même à doses très faibles. Les résidus d’antibiotiques se retrouvent, de ce fait, dans les cours d’eau, les nappes souterraines et même notre alimentation puisque l’industrie agroalimentaire a souvent recours aux antibiotiques (de façon illicite) pour la nourriture des bœufs, veaux, et surtout porcs, lapins et volailles afin d’en accélérer la croissance. Si bien que ces produits se retrouvent, en quantités infimes c’est vrai, dans notre alimentation. Les quantités d’antibiotiques vétérinaires utilisés en France sont de l’ordre de 1 000 tonnes par an.

La mobilisation politique est générale sur cette question : la Commission européenne a interdit l’utilisation des antibiotiques pour stimuler la croissance des animaux depuis 2006, et a mis au point, fin 2011, une « stratégie quinquennale sur la résistance aux antimicrobiens ». Le ministère français de l’agriculture prévoit 40 mesures préventives à cet égard .

Afin de ne pas participer nous-mêmes à cette contamination, faible mais généralisée, il convient de ne pas jeter d’antibiotiques périmés ou inutilisés, dans les toilettes ou la poubelle et les rapporter au pharmacien ou à la déchetterie dans la case « produits toxiques ».

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 08:42

 

          En juin 2012, Rio de Janeiro accueillera le Sommet de la Terre, 20 ans après le premier sommet de Rio, 40 ans après la conférence de Stockholm, véritable début de cette réflexion planétaire qui voudrait parvenir à une gouvernance mondiale de l’économie verte. Cette perspective est riche d’espoir, mais est-ce pour autant que les nations sont en cohérence avec ces objectifs ?

Ainsi au Brésil même, le démantèlement des lois de protection des forêts est en cours, permettant une déforestation massive aux dépens de l’énorme poumon vert que représente la forêt amazonienne (voir aussi http://www.michel-lerond.com/article-notre-poumon-est-malade-84135155.html). Le nouveau code forestier va ainsi répondre aux exigences des lobbies agricoles qui souhaitent la disparition de la « réserve légale » (mécanisme de sauvegarde de la flore), afin de pouvoir mettre en culture la totalité de leurs terres. Le conflit entre écologistes et lobby agricole tourne au tragique avec assassinats de militants… Les accords commerciaux entre les producteurs locaux de soja et les Chinois ne sont pas faits pour arranger les choses.

En Amérique centrale aussi, au Guatemala, la course à la terre génère une pression qui accélère la déforestation. La forêt primaire a régressé de 30 % en dix ans, pour laisser place à la culture massive du palmier à huile et à l’élevage extensif de bovins. La forêt primaire est aujourd’hui, surtout perçue comme un moyen d’atténuer les effets du changement climatique, en constituant des puits de carbone. La concentration des exploitations agricoles va bon train et les petits paysans n’ont plus de terre, plus d’endroit à cultiver, plus de bois de chauffe… et éventuellement des difficultés d’accès à l’eau qui se trouve sur des terres ne leur appartenant plus. De grands groupes agro-industriels acquièrent les terres pour mettre en place des mono-cultures intensives sur des milliers ou… des centaines de milliers d’hectares ! Les populations rurales dépossédées constituent alors une main d’œuvre bon marché.

En Afrique les Chinois et les Indiens, à la recherche de ressources pour nourrir leurs populations, sont en première ligne pour louer ou acheter des terres, mais les occidentaux ne sont pas en reste et on a même relevé parmi les investisseurs… des universités américaines, dans le plus grand secret.

Les forêts de la planète absorbent environ 1/3 du CO2 émis dans le monde par les combustibles fossiles, c’est dire quelles seront les conséquences de la déforestation, surtout des forêts tropicales qui constituent la moitié des puits de carbone de la planète.

Dans ce contexte, le prochain « Rio+20 » ne sera-t-il qu’une grand messe de plus ? Tout reste possible, et la création enfin envisagée, d’une Organisation mondiale de l’environnement constitue un espoir sérieux.

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 08:13

 

Claude DOUYER est un agronome ayant effectué toute sa carrière à Rouen. Administrateur de la Société Centrale d’Agriculture, il est passionné par l’histoire du monde rural et de l’agriculture. C’est ainsi qu’il s’est intéressé, entre autres, à l’histoire des moulins à eau jalonnant nos rivières, à l’histoire des laiteries ou… à l’histoire de la betterave sucrière. Son souhait est de rassembler le maximum d’informations, aussi précises que possibles, afin qu’elles ne soient pas perdues. Il participe ainsi à la valorisation d’un patrimoine régional et à sa transmission à un public qui, le plus souvent, n’a pas connu le ruralisme qu’il évoque. C’est un homme d’analyse, plus que de synthèse, ce qui confère à ses publications un aspect très documenté et technique.

Son ouvrage « LA BETTERAVE SUCRIERE EN PAYS DE CAUX. Deux siècles d’histoire », de 152 pages, est une véritable encyclopédie sur le sujet traité. Après une approche historique et agronomique sur les origines de la betterave, de Mésopotamie au Pays de Caux, sont fournis les chiffres relatifs à l’évolution de la culture, en terme de surfaces et de rendements. Puis les différentes sucreries ayant existé en Pays de Caux sont passées en revue, avec description de leur installation, types d’activités, etc.

Monsieur Bernard Boullard et moi-même, qui avons analysé cet ouvrage, avons noté sa grande richesse et sa précision, allant jusqu’à citer les agriculteurs impliqués dans cette culture au fil du temps, avec mention des surfaces, des variétés cultivées et des pratiques agronomiques. Sa rédaction est très concise, bien structurée et organisée de façon à permettre des recherches aisées. Une illustration dense de photos anciennes complète le texte et concrétise les aspects patrimoniaux, tant en ce qui concerne le matériel agricole, les pratiques anciennes que les bâtiments des sucreries. Sa richesse en fait un document de référence sur une activité qui a connu des évolutions considérables en deux siècles. Bien que la sucrerie de Fontaine-le-Dun soit la seule encore en activité (sur 5 autrefois), la production de betteraves sucrières occupe 10 000 hectares en Seine-Maritime, ce qui permet une production de proximité pour un produit courant comme le sucre, ce qui nous ramène à des préoccupations très contemporaines en matière de développement soutenable.

Cet ouvrage constitue un témoignage important du régionalisme normand, en matière agricole, c’est à ce titre qu’il a été récompensé par le prix Guérout, attribué le 17 décembre 2011 par l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen.

Ouvrage à commander à documentation@seine-maritime.chambagri.fr, Thierry Decaux, tel. 02 35 59 47 17 – 12 €.

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 08:21

 

       Au cours de l’année 2011, nous avons participé à un certain nombre d’activités :

▪ Publications :

-         60 publications : 8 articles et 52 chroniques du blog

▪ Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen :

-         Communication sur la fabuleuse histoire de la tête maorie du Museum de Rouen.

-         Rapporteur pour le prix Guérout attribué à Claude DOUYER pour son ouvrage La betterave sucrière en pays de Caux.

-         Elu vice-président pour 2012.

▪ Conférences et interventions publiques :

-          « Eco-Respondants » pour le blog de l’émission Global Mag, Chaîne de télévision Arte

-         Conférence « la haie brayonne hier, aujourd’hui, demain » avec Joseph DION, historien. Lycée Delamarre Deboutteville de Forges-les-Eaux

-         Participation au montage de l’exposition de photos « Sigy-en-Bray d’hier à aujourd’hui ». Conseil municipal

▪ Assistance conseil :

-         Avis pour le mémoire de Master d’urbanisme de Gauvain ALEXANDRE sur les Cours-masures normandes. Université Paris

-         Participation à l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de Sigy-en-Bray / Saint-Lucien. Conseil municipal

▪ Représentation :

-         Conseil de développement du Pays de Bray : membre du bureau. SMAD du Pays de Bray

-         Comités de Pilotage des sites Natura 2000 des cuestas du Pays de Bray et du Bray humide. Préfecture de Haute-Normandie

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 08:29

 

         Le début d’année est toujours un moment opportun pour prendre de bonnes résolutions. Ainsi, en 2012, ne pourrions-nous pas faire un effort sur la prévention. Ce sujet a été mainte fois évoqué, y compris sur ce blog, pour rappeler combien il faut mieux prévenir que guérir… Qu’il s’agisse de santé, de pollutions, de dégradations du paysage, la réponse est toujours la même, les coûts environnementaux et financiers sont moindres si l’on prend des mesures préventives plutôt que des mesures curatives.

Un excellent exemple vient d’être fourni, à nouveau, par le Commissariat général au développement durable qui a publié, en septembre 2010, un rapport sur les « Coûts des principales pollutions agricoles de l’eau » (http://www.developpement-durable.gouv.fr/Couts-des-principales-pollutions.html?onglet=publications).

         En France, les pollutions industrielles et domestiques ont régressé depuis la création des agences de l’eau, il y a 40 ans. Par contre les pollutions agricoles, liées à l’élevage notamment, ont progressé. Selon le CGDD, le traitement de l’eau pour éliminer les principales pollutions agricoles coûte 54 milliards € par an à la France, étant entendu que ce ne sont pas les agriculteurs qui payent, mais… les ménages. En l’occurrence, il s’agit essentiellement des engrais azotés et des pesticides. Dans les localités les plus polluées, ce coût peut atteindre 494 €/an par ménage, soit un surcoût de 140 % de la facture d’eau moyenne. Ramené au coût/hectare, cette dépense est évaluée entre 800 et 2 400 €/an, notamment lorsqu’il s’agit d’assainir l’eau potable d’un captage en zone d’agriculture conventionnelle.

Le traitement est alors plus cher que la prévention, de l’ordre de 2,5 fois ! Cette situation est d’autant plus regrettable que les solutions curatives remédient aux dommages, mais n’améliorent pas pour autant la qualité de la ressource. On sait, par ailleurs, qu’en Bavière ou au Danemark, des actions préventives ont permis de réduire de 30 % les consommations d’azote et de pesticides, et cette fois en protégeant effectivement la ressource.

         Mais pourquoi donc cette manière de penser et d’agir ? Sans doute faut-il y voir l’influence de certains lobbies, mais aussi cette foutue « culture de l’efficacité » qui consiste à décider d’abord puis réfléchir ensuite… Il y a beaucoup à revoir, et d’abord dans le cadre des enseignements quels qu’ils soient. Vite, prenons de bonnes résolutions et bonne année 2012 !

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 15:45

 

 

Depuis un peu plus de quatre ans que ce blog existe, 213 chroniques ont été publiées, en voici le rappel des titres pour 2011 :

 

- La crèche de la guerre 20-12-11

- Ernest Noury, précurseur ? 13-12-11

- Quatre ans ! 06-12-11

- Yin ou yang ? 29-11-11

- L’info-nature, vraie culture ou foutaise ? 22-11-11

- Lanceurs d’alerte ou alerte aux dénonciateurs ? 15-11-11

- Vous avez un plan pour le climat ? 8-11-11

- T’as une tête maorie ? 01-11-11

- Y a-t-il un trader dans la salle ? 25-10-11

- Çà va taxer un max ? 18-10-11

- Le Nigeria, à la vie, à la mort ? 11-10-11

- Ce sera le meilleur des mondes ? 04-10-11

- La Bourse ou la vie 27-09-11

- Protéger la nature ? 20-09-11

- Notre poumon est malade ? 13-09-11

- Adieu le tigre je t’aimais bien tu sais 06-09-11

- Les profs, des héros ? 30-08-11

- Quel avenir pour les jardins ? 23-08-11

- Enfin, il y eut une femme pour sauver le monde ? 16-08-11

- Restera-t-il un chant d’oiseau ? 09-08-11

- Plutôt gaie la chanson ? 02-08-11

- Et maintenant, vous allez le chanter ? 26-07-11

- C’est de la franchouillardise ? 19-07-11

- Indignation ou empathie ? 12-07-11

- Le maire, chef des escargots ? 05-07-11

- Sortir du nucléaire ? 4/4. Que faire maintenant ? 28-06-11

- Sortir du nucléaire ? 3/4. Faut-il sortir du nucléaire ? 21-06-11

- Sortir du nucléaire ? 2/4. Quel retour d’expérience après Tchernobyl ? 14-06-11

- Sortir du nucléaire ? 1/4. Quelle prise de conscience après Fukushima ? 07-06-11

- Stratégie nationale de la biodiversité, ou de lâcheté ? 31-05-11

- DSK : Dure Semaine pour un Kamikase ? 24-05-11

- Haro sur les plantes médicinales ? 17-05-11

- Comment recycler les écologistes 10-05-11

- Architecture et environnement, une révolution 03-05-11

- Avez-vous la « Phyt’attitude » ? 26-04-11

- Belle gueule ou face de bouc ? 19-04-11

- La planète en fusion ? 12-04-11

- Quel bilan en un demi siècle ? 05-04-11

- C’est de la dyslexie culturelle ? 29-03-11

- C’était comment la démocratie ? 22-03-11

- PAC ou PAAC ? 15-03-11

- Le Hulot ou la Hulotte ? 08-03-11

- Premiers partout ? 01-03-11

- Vous avez dit croissance ? 22-02-11

- Le littoral normand en péril ? 15-02-11

- Vous avez peur des jeunes ? 08-02-11

- Le réchauffement va-t-il nous refroidir ? 01-02-11

- Alain Carment, un Brayon pour le développement soutenable 25-01-11

- Copenhague, Cancun, et après ? 18-01-11

- Bilan d’activités 2010 11-01-11

- Re-partie l’Afrique ? 04-01-11

 

        Cette dernière chronique index de l’année est l’occasion de vous remercier encore une fois de votre fidélité. Merci pour vos commentaires toujours plus nombreux, avisés et pondérés, ce qui contribue à nourrir notre réflexion commune. Bonne année 2012 à tous et rendez-vous au 3 janvier.

 

 

        Si vous souhaitez être informés dès parution des nouvelles chroniques, vous pouvez vous abonner. Il suffit de se reporter dans la colonne de gauche du blog, rubrique "newsletter" et d'y inscrire son adresse internet. Vous recevez alors un courriel d'Overblog vous demandant de confirmer. Vous êtes ainsi abonnés et recevez gratuitement (en principe chaque mardi) un courriel vous informant de la parution d'une nouvelle chronique.

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 09:45

 

 

 

C’est le 9 décembre 1968 que disparaissait Ernest Marius NOURY, né le 18 juin 1877 à La Feuillie (Seine-Maritime).

Il fréquente d’abord l’Ecole de Buchy où il obtient le brevet élémentaire. A 13 ans, le jeune Ernest a déjà constitué son premier herbier. Elève brillant, il intègre l'Ecole Normale d'instituteurs de Rouen, puis est nommé dans une école primaire. De 1903 à 1932 il est instituteur-secrétaire de Mairie à Bois-Guilbert. A l’heure de la retraite, en 1932, il s’installe route d'Argueil à Buchy. Ainsi il aura passé 65 ans de sa vie dans un rayon d'environ 20 km ! NOURY, homme simple toujours gai, vivait ainsi à la campagne dans une maison modeste, abritée dans un grand jardin sauvage.

Si Ernest NOURY fut un bon botaniste et un bon entomologiste, il fut surtout pionnier en cécidologie, science des galles, c'est à dire des excroissances des plantes occasionnées le plus souvent par un insecte. NOURY a ainsi pratiqué une démarche scientifique globale, écologique ; sa bibliographie comporte une cinquantaine de références. Il contribua aussi à la connaissance de la nature par ses activités associatives. En 1902, il entre à la Société des Amis des Sciences et du Muséum de Rouen où il gravit tous les échelons de bibliothécaire à président honoraire en passant par le secrétariat, la vice-présidence et la présidence. En 1949 il est président honoraire du Laboratoire Normand fondé par deux jeunes bucheois. En 1952 Le Laboratoire Normand présente une première exposition inaugurée par André MARIE, Président du Conseil et Ministre de l'Instruction Publique. En 1964 le petit musée devient le Musée Ernest NOURY.

Homme de synthèse, NOURY a su ainsi valoriser ses acquis dans des disciplines traditionnelles pour contribuer à l'avancement d'une science nouvelle aux côtés de spécialistes français et européens. Ernest NOURY aura ainsi apporté une contribution aux sciences de la nature, en travaillant jusqu'à ses dernières heures, fin 1968. Apportant son concours à l'amélioration des connaissances fondamentales, NOURY n'a jamais perdu de vue les applications possibles de ces connaissances, il fut en cela un des pionniers de l'écologie et de la protection de la nature. Ernest NOURY a eu une vie bien remplie pendant 92 ans et couronnée de la reconnaissance de ses contemporains.

 

 

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 11:14

Voilà quatre ans que ce blog existe, la première chronique « As-tu vu Tuvalu ? » (http://www.michel-lerond.com/article-14347007.html), a été publiée le 4 décembre 2007. Un blog (web log = journal de bord sur le web) permet de toucher facilement un public intéressé, même s’il n’est pas aisé de quantifier cette fréquentation. Il existerait actuellement 156 millions de blogs dans le monde, ce qui relativise bien des choses… dont toutefois, la majorité est inactive ou éphémère. En France il y aurait 15 à 20 millions de blogs dont un quart seulement sont actifs. La plateforme OverBlog, créée en 2004 à Toulouse, revendique près de 2 millions de blogs et plus de 10 millions de visiteurs par mois à elle seule.

Alors qu’en est-il de votre blog préféré ? En quatre ans, 210 chroniques ont été publiées qui ont fait l’objet de 321 commentaires. La fréquentation totale a été de 18 905 visiteurs pour 36 095 pages vues. Comparée à beaucoup d’autres, ce blog connaît une bonne fréquentation, mais bien sûr il reste très modeste si l’on compare avec des sites comme lemonde.fr qui recense 1,5 million de visites quotidiennes ! Plus modestement, notre journée record de fréquentation a été le 3 novembre 2010 avec 213 pages vues. Les 210 chroniques publiées se sont réparties entre environnement 106, société 63, économie 15 et gouvernance 26. Rares sont les chroniques qui ne font l’objet d’aucun commentaire. Les plus commentées sont : le 2 janvier 2008 Béthencourt, la mondialisation ? (http://www.michel-lerond.com/article-15186857.html) et le 19 avril 2011 Belle gueule ou face de bouc ? (http://www.michel-lerond.com/article-belle-gueule-ou-face-de-bouc-72062443.html) avec 8 commentaires chacune.

Mais ce que je retiens de plus intéressant de cette expérience, c’est la diversité de la fréquentation. En effet, sur près de 200 abonnés (c’est bien peu par rapport aux 13 millions d’abonnés à Lady Gaga sur Twitter !) dont je ne connais qu’une moitié, on note des élus, administratifs, associatifs, professionnels d’horizons très divers (environnementalistes bien sûr, mais aussi journalistes, enseignants, architectes, urbanistes, agriculteurs, forestiers, commerçants, artisans, jardiniers, etc.) qui viennent de France, mais aussi d’autres pays.

Alors, on continue ?

 

Pour retrouver les chroniques les plus anciennes : « Qu’est-ce qu’on attend ? Chroniques (2008-2009) ». A commander sur www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=31058 150 pages – 13,78 €, ou dans toutes les bonnes librairies.

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 16:20

 

Dans la philosophie chinoise, le yin et le yang se complètent dans tous les aspects de la vie. Alors que nous pensons, nous autres occidentaux, la dualité plutôt en termes d’opposition, les orientaux la pensent en termes de complémentarité. Le yin, c’est le noir, le féminin, la lune, le négatif. Et donc, le yang, c’est le blanc, le masculin, le soleil et le positif. C’est ainsi que le yin peut être associé au nord de la colline (pour nous l’ubac) alors que le yang est associé au sud de la colline (l’adret). Mais ces deux concepts étant liés, il y du yin dans le yang, et réciproquement ; en somme le dualisme n’est jamais complet comme le voudrait notre culture occidentale, pétrie de christianisme et de cartésianisme. Rien ni personne n’est totalement bon, ni totalement mauvais.

Dès lors, le yin et le yang sont en relation d’opposition, mais aussi d’interdépendance et peuvent muter de l’un à l’autre. L’harmonisation yin-yang est celle qui existe entre froid et chaud, ombre et lumière, noir et blanc, mais aussi entre industrialisation et nature ou pollution et santé… Certes cette philosophie chinoise est plus complexe qu’il n’est évoqué ici, mais n’a-t-on pas là une prodigieuse leçon à prendre dans notre appréhension des problématiques environnementales.

C’est ainsi que le fleuve Seine peut être considéré à la fois comme une entité économique et environnementale (http://www.michel-lerond.com/article-15657193.html), que la crise actuelle peut être salutaire en favorisant une révolution verte (http://www.michel-lerond.com/article-31603124.html), que l’aménagement des routes peut générer des plantations astucieuses (http://www.michel-lerond.com/article-des-routes-pour-les-arbres-44574198.html), que la chimie peut être associée à l’idée de santé de l’environnement (http://www.michel-lerond.com/article-la-chimie-ca-pollue-58742069.html), que l’écologie et l’écologisme ne sont pas à confondre mais peuvent se compléter (http://www.michel-lerond.com/article-ecologie-ou-ecologisme-60599146.html) ou encore que le réchauffement climatique pourrait bien nous refroidir… (http://www.michel-lerond.com/article-le-rechauffement-va-t-il-nous-refroidir-66217518.html).

Ainsi dans le domaine de la nature et de l’environnement, rien n’est simple et tout doit être regardé en termes d’opposition, mais aussi de complémentarité et d’interdépendance. Ah, ce n’est décidément pas facile d’être yin et yang !

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