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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 07:40

Certaines anecdotes ne prennent tout leur sens qu’après coup. C’était le 29 janvier 1988, je rencontrais Jean Lecanuet en tête à tête à son bureau de la mairie de Rouen. Il était maire de la ville et président du conseil général de la Seine-Maritime. Je lui présentais les réalisations de l’Observatoire régional de l’environnement et insistais sur l’importance d’informer le public sur les questions environnementales. Il acquiesca, et soudain très pensif déclara : j’espère qu’il ne se passera jamais rien de grave à Paluel… La centrale nucléaire de Paluel était en chantier depuis 1977 et l’accident de Three Miles Island avait eu lieu en 1979. Le drame de Tchernobyl suivit en 1986. L’accident de Fukushima (sans oublier que le nouveau séisme du 7 avril a touché 2 autres centrales  et un centre de retraitement) ne réconforterait sans doute pas l’ancien maire de Rouen…

La preuve vient d’être apportée, s’il en était besoin, que la technologie nucléaire n’est pas sûre. De plus, les choix initiaux, dans à peu près tous les pays, relèvent davantage de la connivence entre politiques et industriels que du débat démocratique. Tout cela fait froid dans le dos, mais pose aussi la question que personne n’aborde vraiment : comment se passer du nucléaire ? La fin du pétrole est inéluctable, la fin du nucléaire aussi. L’épuisement des stocks d’uranium étant envisagé pour la fin du siècle. Chacun sait que les énergies renouvelables constituent évidemment une solution par leur diversité, mais ne sauraient, avant longtemps, répondre à la consommation d’énergie actuelle et surtout à venir. Bien sûr, la technologie va progresser et apportera d’autres solutions pour la production d’énergie, mais cela demandera beaucoup de temps. Que peut-on faire dans l’attente, si ce n’est réduire nos consommations (http://www.michel-lerond.com/article-29123911.html).

Le retentissement de l’accident de Fukushima est planétaire et traduit une double inquiétude, celle du risque nucléaire et celle de la pénurie d’énergie. On peut penser que le retour d’expérience sera positif, mais les choix seront difficiles. Combien de contestations, de manifestations, de revendications allons-nous voir bientôt avec le renchérissement de l’énergie ?

C’est le moment que Louise a choisi pour naître dans ce monde en fusion. Si nous sommes tous des Japonais, alors Louise est une petite geisha qui va devoir accomplir une tâche immense, contribuer à réconcilier l’homme avec une nature parfois hostile, mais dont il ne peut se passer. Il est facile, en matière nucléaire, d’imaginer des scénarios de l’horrible. Sans aller jusque là, imaginons seulement que trois accidents de type Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima se produisent simultanément en trois endroits de la planète… Ce jour-là, peut être, Louise me regardera dans les yeux pour me dire : Et toi Papy, qu’est-ce que tu as fait pour éviter cela ? Je cherche ma réponse…

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 08:43

 

Il se trouve que c’est en 1961 que je créais un club de naturalistes dont la vocation était « l’étude et la protection de la nature ». Voilà donc 50 ans ! Depuis, les mesures en faveur de notre environnement ont progressé de façon colossale, même si ce fut souvent avec un temps de retard par rapport aux atteintes. Malgré cela de nombreux sujets d’étonnement demeurent…

Malgré tous les inventaires, mesures de protection réglementaires, réserves, parcs, etc. la biodiversité continue de s’appauvrir. Très tôt les forêts équatoriales et tropicales ont été considérées comme un réservoir planétaire de biodiversité. Depuis, en silence, une grande partie de la forêt africaine a été transformée en champs d’ananas ou en oliveraies. Quant à la forêt amazonienne, elle est devenue en grande partie des champs de maïs et soja.

Dès les années 1970, brochures, séminaires, colloques innombrables attiraient l’attention sur l’importance du bocage pour le paysage, la biodiversité, les circulations hydrauliques. Force est de constater que dans certaines régions, comme la Bretagne, le bocage est largement un souvenir… Les labours ont grignoté les prairies permanentes, éradiqué les haies et « désertifié » des régions entières comme une grande partie de la Haute-Normandie.

Bien que l’on ait réduit le  nombre de points noirs en matière de pollution de l’eau, la situation reste préoccupante. Pour simplifier, on pourrait dire que de noire et blanche, la situation est devenue grise partout. De plus l’accès à l’eau potable, qui était jusque là une question mineure, est devenu un vrai souci, y compris en zones tempérées. Certaines pollutions de l’air ont été sensiblement réduites, comme les pollutions industrielles. Mais d’autres demeurent, comme les microparticules liées à l’automobile. Certaines restent peu étudiées, comme les pesticides. La montée en puissance des pays émergents remet au premier plan ces préoccupations.

Alors que le premier choc pétrolier des années 1970 avait suscité de nombreuses réactions, les vraies mesures utiles n’ont pas été prises. L’augmentation actuelle du prix des carburants génère de nombreuses contestations, comme si l’on découvrait le problème… Qu’a-t-on fait pour rapprocher domicile et travail et réduire l’usage de la voiture ? Le passage progressif à une société sans pétrole aurait du être commencé depuis 40 ans. Et pourtant, on continue à privilégier la route par rapport au rail, jusqu’au point d’envisager la fermeture de la gare de triage de Sotteville-les-Rouen !

Ces quelques exemples, parmi beaucoup d’autres sont pour le moins irritants. A force de reculer les décisions, il faudra bien un jour intervenir dans l’urgence, avec beaucoup plus de dégâts « collatéraux »… (http://www.michel-lerond.com/article-31873331.html).

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 10:34

 

        La côte normande a connu l’an dernier l’un de ses plus gros éboulis, en Seine-Maritime. Une portion de falaise de 300 m de long sur 70 m de haut s'est effondrée à Saint-Martin-aux-Buneaux et Veulettes.

        En Normandie, le recul du littoral peut atteindre 5 m/an en moyenne à l'ouest du Cotentin. Sur les falaises de  craie de Seine-Maritime, le recul est de l’ordre de 20 cm/an et on y compte environ 40 effondrements/an.

        L’érosion du littoral est d’origine naturelle et humaine. La raison tient essentiellement au travail de sape de la marée qui se fait en pied de falaise, accentuée par les phénomènes de gel-dégel en hiver, ce qui fracture la roche et la rend plus vulnérable. Il semble que le phénomène s'amplifie, du fait du réchauffement climatique qui relève le niveau des océans, très faiblement, mais assez pour accélérer l'érosion. Le ministère de l’écologie travaille actuellement sur une hypothèse de montée du niveau des eaux d’un à deux mètres d’ici 2100. Les travaux portuaires, les ouvrages de protection et les aménagements de front de mer peuvent aussi contribuer, dans certains cas, à l’érosion des falaises.

        Bien que ce phénomène soit ancien (le phare du Cap d’Ailly a du être reconstruit plusieurs fois), on peut craindre qu’il ne s’accentue. Les risques concernent surtout les maisons situées trop en bordure de falaise. Certaines pourraient être expropriées, comme cela s’est déjà produit en 2006 à Criel.

        La Loi littoral vise à encadrer l'aménagement de la côte pour la protéger des excès de la spéculation immobilière. Le Grenelle de la mer a estimé sa prise en compte insuffisante dans les documents d’urbanisme.

      Pour remédier à cela, les régions Picardie, Haute et Basse-Normandie, ont décidé de s’associer dans la mise en place d’un Réseau d’observation du littoral normand-picard. L’objectif est de définir les risques le plus précisément possible, afin de gérer le littoral de manière globale et partenariale. Il faudra, de toute façon, composer avec la nature, plutôt que chercher à s’y opposer par la force…

 

Si l'on s'intéresse aussi à l'agriculture, on peut regarder :  http://global.arte.tv/fr/2011/02/08/pour-un-debat-public-sur-l%E2%80%99agriculture/

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 08:19

 

Que de neige, que de neige ! C’est çà le réchauffement climatique ? Les interrogations sont allées bon train en début d’hiver, en raison de cette contradiction apparente. Aussi faut-il faire un peu de pédagogie… avec le risque de la simplification. D'abord, notre hiver actuel n'a rien de très rigoureux. Nous avons connu bien plus froid, par exemple en 1962 la Mer du Nord a gelé et formé une "banquise" à Dunkerque. Par contre, l'hiver actuel a surpris par la précocité et l'abondance de la neige. Cet effet de surprise a été amplifié par les médias du fait qu'il y avait de la neige, et des perturbations… à Paris. Donc un hiver, somme toute banal, si ce n'est précoce et fort neigeux.

Oui, mais alors le réchauffement ? On exprime le réchauffement, par souci de simplification et de pédagogie, par une moyenne ANNUELLE et PLANETAIRE. Ce qui ne veut pas dire grand-chose à l’échelle locale, c’est vrai. C'est seulement un indicateur qui permet de "mesurer" le phénomène de façon très synthétique. Ce réchauffement GLOBAL se traduit dans les faits de façon différente selon les continents, en synergie avec d'autres phénomènes climatiques, entraînant des perturbations dans les climats locaux. Ainsi on constate une augmentation de la fréquence et de l'intensité des ouragans, ou des alternances d'épisodes extrêmes, pluies et sécheresses.

Nous avons la chance de vivre en zone tempérée où les perturbations… restent modérées. C'est ainsi que l'on prévoit un réchauffement, global là encore, pris en compte par les forestiers qui ne plantent plus de hêtres en Normandie (il va faire trop chaud, relativement, pour cet arbre et les épisodes de sécheresse possibles empêcheront de pouvoir l'exploiter). De même, des vignerons bordelais achètent des terrains en Angleterre et en Allemagne avec pour projet d'y implanter leurs cépages afin de pouvoir continuer à produire des vins "de Bordeaux" au-delà de 2050.

Nous devons donc nous attendre, en France aussi, à connaître le "toujours plus" : plus chaud, plus froid, plus sec, plus humide, tout cela dans un relatif désordre... Concernant le froid, et les hivers, il se pourrait bien que le réchauffement... nous refroidisse. En effet, le réchauffement global fait fondre la banquise de l'Arctique, ce qui libère de grandes quantités d'eau très froide dans l'océan Atlantique qui repoussent le Gulf Stream vers le Sud en nous privant de sa modération thermique. C'est pourquoi, dès les années 1980, des climatologues Allemands avaient envisagé que l'on puisse connaître un jour en Europe des hivers de type canadien. Nous n'en sommes pas encore là... Ainsi, nous allons peut être vers des hivers plus rigoureux, ce qui n'empêchera pas des canicules en été, quelques tempêtes de temps en temps ou des inondations intempestives... Mieux vaut le savoir et s’en protéger.

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 08:14

 

Après le désarroi de Copenhague, en décembre 2009, et la réhabilitation des conclusions du GIEC par l’Académie des Sciences de Paris, la conférence de Cancun était très attendue… C’est un immense espoir qui s’est levé fin 2010, même si les conclusions sont insuffisantes. La conférence de Copenhague n’était parvenue à aucun accord et fut qualifiée « d’incroyable désastre » par certains participants. La « Conférence des parties à la convention sur les changements climatiques », à Cancun (Mexique), a adopté un texte consensuel fixant des obligations, y compris pour les pays en développement. Ces derniers devront comptabiliser leurs émissions et rendre leur rapport public. Ce succès est dû en grande partie à Patricia Espinosa, ministre mexicaine des affaires étrangères et présidente de la conférence, qui a su faire preuve de beaucoup de diplomatie.

Le texte adopté par les 194 pays présents sauvegarde le principe des négociations multilatérales sur le climat, crée un Fond vert mondial pour aider les pays en développement et concrétise le programme REDD+ sur la déforestation. En revanche, on sait d’ores et déjà qu’il ne permettra pas de limiter l'augmentation de la température terrestre à 2° d'ici 2050. Reste à préciser quelles ressources alimenteront le Fond vert et quelle sera la véritable portée juridique des décisions de Cancun…

Malgré tout le « tintamarre médiatique » fait sur les conclusions du GIEC, force est de constater que celles-ci étaient en réalité en deçà de ce que l’on constate déjà. On sait maintenant que la teneur en CO2 est plus élevée de 29 % qu’au cours des derniers 800 000 ans. Dans l’Arctique, les Inuits vivent de façon très concrète les effets en chaîne des modifications climatiques : effondrement des constructions suite au dégel du pergélisol. La banquise arctique pourrait avoir disparu en été pour le milieu du siècle, entraînant une élévation importante du niveau de la mer, comprise entre 50 cm et 1m50 selon les zones, d’ici 2100. En 2010, le sud-ouest chinois a connu des sécheresses extrêmes, tandis que le nord était ravagé par les inondations, etc. La France ne sera pas épargnée par les conséquences des modifications climatiques, notamment en agriculture et risques naturels.

Les gouvernements sont-ils prêts à imposer une limite à l’utilisation de l’énergie fossile, en instituant une taxe carbone, par exemple. Ceci d’autant plus que ce sont les pays les plus pauvres qui auront le plus à subir des modifications climatiques (tempêtes, inondations ou sécheresses) sans avoir les moyens financiers d’assurer les protections nécessaires.

Cancun marque une avancée sérieuse mais qu’il faudra concrétiser à Durban (Afrique du Sud) en 2011 pour tenter de désamorcer la bombe climatique dans le cadre d’une gouvernance mondiale.

 

A propos de biodiversité, on peut voir sur le site de ARTE télévision : http://global.arte.tv/fr/2011/01/12/de-nagoya-au-grand-mont/

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 08:19

Au cours de l’année 2010, nous avons participé à un certain nombre d’activités :

Publications :

-         58 publications : 1 ouvrage, 5 articles et 52 chroniques du blog

Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen :

-         Discours de réception « L’homme et la nature, une symbiose à inventer ».

-         Présentation du dossier de l’Académie des Sciences – Institut de France sur la biodiversité

-         Hommage à Théodore Monod, à l’occasion du 10ème anniversaire de sa disparition

Conférences et interventions publiques :

-         Participation au Forum métiers-formations destiné à tous les collèges du Pays de Bray. CIO du Pays de Bray

-         Conférence « Vers un autre modèle économique ». Lycée Delamare-Deboutteville de Forges-les-Eaux

-         Débat aux Docks 76 à Rouen pour l’avant-première du film Océans de plastique réalisé par Sandrine Feydel. Muséum de Rouen

-         Participation au colloque « Les messicoles, un patrimoine socio-culturel à partager ». Conseil général de l’Eure

-         Participation au Forum « Imaginer le futur » à Rouen avec des 15-25 ans en formation professionnelle. Agence Régionale de l’Environnement de Haute-Normandie et association Globules

-         « Eco-Respondants » pour le blog de l’émission Global Mag, Chaîne de télévision Arte

-         Conférence « le développement durable, mythe ou réalité ? » Rouen Séniors

-         « Grand témoin » au colloque « Femmes et le développement durable ». Observatoire des Femmes de Haute-Normandie

Assistance conseil :

-         Avis pour une épreuve de TIPE (travaux d’initiatives personnelles encadrés) sur le thème des lichens bioindicateurs de pollution dans l’agglomération rouennaise. Classes préparatoires du Lycée Corneille de Rouen

-         Participation à l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de Sigy-en-Bray / Saint-Lucien. Conseil municipal

Représentation :

-         Comité de pilotage du Lycée Delamare-Deboutteville de Forges-les-Eaux (Lycée du développement durable). Académie de Rouen

-         Conseil de développement du Pays de Bray : membre du bureau. SMAD du Pays de Bray

-         Comité économique et social du Parc naturel régional. Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande

-         Comité de Pilotage du site Natura 2000 des cuestas du Pays de Bray. Préfecture de Haute-Normandie

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 10:22

 

Depuis un peu plus de trois ans que ce blog existe, 161 chroniques ont été publiées, en voici le rappel des titres pour 2010 :

 

- 161 chroniques, déjà 28-12-10

- Prompteur du 15 avril 2017 21-12-10

- J’ai un plan de campagne ? 14-12-10

- Les abeilles ont le bourdon ? 07-12-10

- Nagoya, mon amour ? 30-11-10

- La femme est-elle l’avenir de l’homme ? 23-11-10

- Théodore Monod, dix ans déjà 16-11-10

- Ecologie ou écologisme ? 09-11-10

- Si c’est global, c’est pour agir local ? 02-11-10

- Et Dieu dans tout çà ? 26-10-10

- L’homme dans la nature ? 19-10-10

- La chimie, ça pollue ? 12-10-10

- A l’Est, du nouveau ? 05-10-10

- Ils ont faim ? 28-09-10

- Alors, sceptiques ? 21-09-10

- BP, bonne promenade ? 14-09-10

- Et si le port de Rouen faisait des folies ? 07-09-10

- Entendez-vous dans les campagnes ? 30-08-10

- Qualité de l’air ou air de qualité ? 24-08-10

- Sale temps ou saltus ? 17-08-10

- Leçon de botanique dans un des plus anciens jardins de France 10-08-10

- Du « Jardin de l’Académie » au Jardin des plantes 03-08-10

- L’incontournable 27-07-10

- Un petit jardin… à la figue, ou un hêtre à pleurer d’émotion 20-07-10

- Un passeport pour la nature 13-07-10

- Les tourbières à l’inventaire ? 06-07-10

- Au cœur du Pays de Caux, ou au bord de la Charentonne 29-06-10

- Vous avez dit messicoles ? 22-06-10

- Un jardin paysan et des « mauvaises » herbes à l’honneur 15-06-10

- Tous des singes ? 08-06-10

- Pour se perdre dans les songes 01-06-10

- Que dis-je, c’est un fleuve ?... C’est un océan ! 25-05-10

- Nuage de cendres ou poussières de folie ? 18-05-10

- Ecologie en l’Académie ? 11-05-10

- Un parc aquatique dans une nature retrouvée 03-05-10 

- Jeanne, une orchidée ? 27-04-10

- Qu’est-ce qu’on attend encore ? 20-04-10

- Au royaume du houx et des plantes rares 13-04-10

- Le Golfe, maquette de la planète ? 06-04-10

- Un jardin dans un autre monde 30-03-10

- Tous végétariens ? 23-03-10

- Un jardin de sculptures 16-03-10

- Vous avez dit « urgences » ? 09-03-10

- Une Seine impressionniste ? 02-03-10

- Maltus, le retour ? 23-02-10

- On a tort d’avoir raison trop tôt ? 16-02-10

- Des routes pour les arbres ? 09-02-10

- On l’appelait Modérane… 02-02-10

- Et Laurent CREA Rouen ? 26-01-10

- English speaking ? 19-01-10

- Bilan d’activités 2009. 12-01-10

- 17 291 au lieu de 16 928 ? 05-01-09

 

Cette dernière chronique index de l’année est l’occasion de vous remercier de votre fidélité à ce blog. Merci en particulier pour vos commentaires toujours avisés et pondérés, ce qui contribue à nourrir notre réflexion commune. Bonne année 2011 à tous et rendez-vous au 4 janvier.

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 08:20

 

Depuis la mi-octobre, nos abeilles sont en hibernation. Profitons-en pour parler d’elles à leur insu, car l’heure est grave.

Les abeilles constituent un groupe très important du règne animal. Ce sont en effet ces insectes qui sont les premiers acteurs de la pollinisation. Mais les abeilles sont en difficulté et des procès sont en cours entre apiculteurs et producteurs ou utilisateurs de produits phytosanitaires. C’est qu’en effet, si l’apiculture a un poids économique en elle-même, elle a surtout une importance considérable à travers l’activité de pollinisation. Le problème n’est pas simple puisqu’on a recensé une quarantaine de causes à la surmortalité constatée des abeilles. Les pesticides sont mis en cause, mais il y a controverse et d’autres menaces sont mises en avant selon les acteurs concernés, tels que les parasitages par le Varroa, le frelon d’Asie ou la monoculture. Le Varroa destructor est un acarien qui se nourrit de l’abeille. Le frelon Vespa velutina est arrivé en France en 2005 par le sud-ouest, c’est un prédateur redoutable dans la mesure où cinq à six frelons peuvent décimer une ruche. Enfin la monoculture de l’agriculture intensive entraîne une carence chez l’abeille.

Il y aurait en France 70 000 apiculteurs (qui produisent 20 000 tonnes de miel/an) dont 3 % ne vivent que de cette activité.  15 000 apiculteurs auraient cessé leur activité depuis 20 ans du fait de la surmortalité des abeilles. Ce n’est pas le moindre paradoxe que de constater que l’avenir du rucher français dépend surtout du milieu urbain… On peut voir aussi à ce sujet : http://www.michel-lerond.com/article-36370896.html.

Il est donc indispensable de poursuivre des études approfondies sur les effets nocifs des pesticides, en relation avec les responsables agricoles, mais aussi sur les parasites et les maladies des abeilles. Les universitaires ont un rôle important à jouer dans ce domaine, sachant que les synergies entre ces principales causes sont certainement complexes et redoutables. Mais, par-dessus tout, il convient de préserver des friches avec plantes mellifères, y compris en milieu urbain, sous forme de prairies fleuries ou de toitures végétales par exemple : http://www.michel-lerond.com/article- 52745820.html.

L’abeille, par sa présence planétaire et sa capacité à collecter les polluants par l’intermédiaire du pollen, est de fait un indicateur de premier ordre sur l’état de la planète. « Si les abeilles disparaissaient du globe, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre » aurait déclaré Albert Einstein. Nous voilà prévenus…

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 18:55

       Hiroshima mon amour est un film franco-japonais d’Alain Resnais sorti en 1959, c’est la relation d’un amour impossible et un appel à la réconciliation des peuples. A Nagoya au Japon, la conférence mondiale sur la biodiversité fut aussi la relation d’un amour difficile entre l’homme et la nature et un appel entre les peuples du Nord et ceux du Sud pour une exploitation raisonnable de la nature.

       Les deux enjeux majeurs de notre époque sont bien le changement climatique et l’érosion de la biodiversité. Nous sommes confrontés aux limites des ressources de la biosphère, tant énergétiques que biotiques, sans oublier les ressources en eau. Nous sommes, probablement, face à la sixième extinction des espèces et celle-ci est très largement imputable aux hommes. Certes, l’empreinte écologique est un indicateur qui peut être discuté, mais elle a doublé depuis les années 1960, ce qui signifie que l’humanité consomme les ressources naturelles plus vite que les écosystèmes ne peuvent les produire. Dès lors, arrêter ce déclin devient une question de survie.

       C’est ainsi que la conférence de Nagoya, qui s’est tenue du 18 au 29 octobre, a été le point d’orgue de l’année internationale de la biodiversité et une note d’espoir, en fonction des accords auxquels sont parvenus les 193 pays participants. Trois textes clés ont été adoptés : le protocole sur le partage des richesses génétiques, le nouveau plan stratégique de la Convention sur la diversité biologique et la mobilisation des ressources financières. Le premier texte définit un cadre pour l’exploitation des plantes et autres organismes, notamment dans les territoires du Sud par les entreprises du Nord. Tout n’est pas réglé, mais c’est une avancée importante. Le plan stratégique fixe 20 objectifs pour la période 2011-2020 et une augmentation substantielle des financements. Il est vrai qu’à ce stade ce sont surtout des intentions, qu’il faudra concrétiser dans les divers états concernés. Enfin Nagoya a ouvert la voie à la création du « GIEC de la biodiversité », l’IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem services), plate-forme internationale qui devra être actée par la prochaine assemblée générale de l’ONU.

       Parmi les 20 objectifs du plan stratégique, il en est un particulièrement intéressant et efficace, celui qui consiste à réduire ou supprimer les subventions à des actions néfastes à la biodiversité. L’Europe et la France semblent très concernées par cette mesure… en matière de politique agricole, notamment.

       Sans doute cet accord de Nagoya manque-t-il de contraintes fortes et de sanctions en cas de non respect, mais c’est une avancée dont il faut se réjouir. De façon majeure, Nagoya affirme l’importance fondamentale de la nature pour l’économie et la société. Que Nagoya, mon amour, marque le début d’une longue, très longue idylle entre l’homme et la nature !

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 16:33

           

La fameuse formule « Penser globalement, agir localement » a été reprise et réappropriée par tant de monde que l’on ne sait plus que son auteur en est René Dubos (agronome, biologiste et écologue français, 1901-1982). A l’aboutissement de sa carrière de chercheur, Dubos se réoriente vers l'écologie globale et contribue à préparer, en 1972, le rapport de base de la première Conférence des Nations Unies sur l'environnement de Stockholm. Il est ensuite à l'origine de la création du Programme des Nations unies pour l'environnement.

         C’est bien cet état d’esprit qui préside à une émission de télévision qu’il faut absolument regarder : Global Mag, sur Arte. Du lundi au jeudi à 13h30 (durée 26 mn), Émilie Aubry tient la chronique planétaire de l’environnement.

Ce magazine prend le pouls de la planète et fait de la défense de l’environnement l’affaire de tous en nous emmenant à l’autre bout du monde ou au coin de la rue pour ausculter les maux du village global et pour imaginer ensemble comment y remédier (coproduction Arte France et Capa).

Le site de l’émission comporte un blog (http://global.arte.tv/fr) auquel je collabore désormais en tant qu’Eco-Respondant (Professionnels engagés, bloggeurs militants ou simples curieux du web et de la planète, qui apportent leurs témoignages).

Ainsi, le 26 octobre était publiée la chronique « Qualité de l’air : mieux, mais loin d’être limpide » http://global.arte.tv/fr/2010/10/26/qualite-de-l%E2%80%99air-mieux-mais-encore-loin-detre-limpide/  : Un être humain inspire environ 23 000 fois par jour. Au total, ce sont 15m3 d’air qui circulent dans nos poumons ! Mais on inspire quoi, au juste ? Notre nouvel Eco’respondant, Michel Lerond, a travaillé dans le domaine de l’environnement pendant 35 ans – et étudié notamment la qualité de l’air. Il tire le portrait de ce qui se balade dans nos poumons.

A suivre, chaque jour sur Arte pour l’émission et sur le web pour le blog, à une cadence mensuelle pour ma chronique. On peut revoir l’émission sur le web.

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