Face à la crise sanitaire et aux crises écologiques, les jeunes gardent un certain optimisme, en tous cas davantage que leurs parents. Même si les raisons de déprimer ne manquent pas en ce début d’année, une enquête menée par l’Unicef en novembre 2021 démontre ce constat réconfortant. Cette enquête intergénérationnelle menée avec l’institut de sondage Gallup a en effet été menée auprès de 21 000 personnes (des jeunes de 15 à 24 ans et des adultes de 40 ans et plus) de 21 pays situés sur les cinq continents. En somme, un sondage mondial !
Les résultats de l’enquête montrent que les jeunes considèrent que le monde s’améliore de génération en génération, que les enfants sont en meilleure santé, mieux éduqués et mieux protégés que la génération de leurs parents. Les jeunes ont aussi affiché un esprit critique aiguisé sur les réseaux sociaux et les responsables politiques et se fient davantage aux scientifiques et organes de presse internationaux, qu’ils considèrent comme fiables. Cela peut paraître paradoxal par rapport à notre ressenti d’Européens et un autre sondage antérieur qui assurait que 75 % des jeunes jugeaient l’avenir « effrayant ». Bien sûr il ne s’agit là que de sondages, à interpréter dans la mesure où l’on peut penser que les jeunes des pays pauvres ont constaté, malgré tout, plus d’améliorations que ceux des pays riches. Quoi qu’il en soit, les jeunes ont une conscience élevée des problèmes de leur monde et se montrent à cet égard bien plus ouverts que leurs aînés. Ce sondage montre aussi que, deux fois plus que les adultes, les jeunes se considèrent comme citoyens du monde et ressentent un engagement planétaire, bien plus que national ! Nous voilà bien loin de notre petite France riquiqui...
« Les jeunes d’aujourd’hui gardent l’espoir » souligne Henrietta Fore, la directrice générale de l’Unicef. Ceci parce qu’ils refusent de voir le monde de façon aussi sombre que les adultes et considèrent qu’ils font partie de la solution. Ils ne supportent plus l’inaction face au dérèglement du climat et
sont prêts à solliciter la coopération internationale pour résoudre les défis qui s’imposent à nous.
Ceci n’est qu’un sondage, mais à l’échelle planétaire, et voilà une bonne raison de croire encore à l’avenir ! La construction du futur ne se fera pas seulement au plan national, mais au niveau planétaire, en s’appuyant sur l’humanisme, l’universalisme et l’égalité de tous.