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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 09:13

La crise économique actuelle ne doit pas faire oublier les autres, que sont les crises climatiques, de la biodiversité et des énergies fossiles.

Pour ce qui est du climat, nous ne sommes plus dans les hypothèses ou simulations, mais dans l’observation de phénomènes réels : les niveaux d’émission de gaz à effet de serre se situent au-dessus des scénarios les plus pessimistes du GIEC. Sur la lancée actuelle, le bond climatique de la fin de ce siècle pourrait être équivalent à ce que notre planète a franchi entre l’âge glaciaire et l’Holocène, soit 10 000 ans !

En matière d’énergie, nous sommes trop largement « pétro-dépendants » et continuons, quelque soient les conséquences écologiques. Et les banques  financent toujours de façon très majoritaire les énergies fossiles plutôt que les énergies renouvelables…

Concernant la biodiversité, nous assistons vraisemblablement à la sixième grande extinction d’espèces vivantes, sans que cela n’émeuve vraiment les foules. La nature entière, les abeilles ou les plantes alimentaires en particulier, regorge de pesticides, jusqu’à vingt substances actives par repas que nous consommons !

Les mesures prises depuis quelque temps restent très insuffisantes, et ce qui frappe, c’est l’invraisemblable déficit d’évaluation des décisions prises qui ne visent que le bénéfice immédiat. C’est ainsi que l’Europe, en décembre 2008, s’est rangée derrière les égoïsmes nationaux et les pressions économiques pour adopter des ambitions énergétiques au rabais, sans aucune étude d’impact. De la même façon en France, le Grenelle de l’environnement n’a cessé de baisser les ambitions relatives à la réduction des pesticides en agriculture.

La résolution de la crise économique présente pourtant des opportunités pour avancer dans le bon sens, par exemple en orientant l’industrie automobile vers des technologies concourant à lutter contre l’effet de serre ou en décidant des investissements vers des technologies propres à énergie renouvelable.

Allons-nous continuer, comme les passagers du Titanic, à attendre le choc pour être convaincus qu’il y avait bien un iceberg devant nous ? Il nous appartient de choisir entre le monde en crise actuel et un nouveau projet de société. Pour cela faut-il que des hommes politiques clairvoyants montrent la voie et que nous choisissions ceux-là plutôt que les pantins bonimenteurs qui ne font que reproduire sans cesse les mêmes schémas. C’est un choix politique majeur, une métamorphose qu’il faut faire ; c’est un choix qui nous appartient.

Le nouvel an est une période propice aux bonnes résolutions, profitons-en pour commencer à réduire progressivement nos consommations et faire des choix collectifs qui épargnent nos enfants et petits enfants plutôt que les contraindre à des lendemains peu souriants. Bonne année !

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commentaires

E
Cher Michel,<br /> Si je devais formuler un voeu pour cette nouvelle année (ère) qui commence, ce serait celui de voir mieux partagée votre clairvoyance. En attendant, j'espère pour vous et vos proches une excellente année.
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M
<br /> Merci Elisaberth et bonne année à Vous. Quant à la clairvoyance de nos concitoyens... ne désepérons jamais !<br /> Michel<br /> <br /> <br />