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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 09:24

Mais pourquoi donc travailler ? A cette question saugrenue, la plupart des gens répondent pour gagner sa vie. Mais est-ce aussi simple et évident ?

Le travail permet de cultiver la terre et produire des denrées alimentaires, de construire des habitations et leur donner tout le confort voulu, ou encore enseigner les jeunes, maintenir la bonne santé de nos concitoyens, etc. En général, le travail présente une utilité directe parce qu’il sert à quelqu’un en répondant à l’un de ses besoins. Tout cela est assez simple lorsqu’il y a du travail pour tout le monde et que chacun y trouve son compte. Lorsque la situation économique est moins stable, les choses peuvent être d’une autre nature. La priorité devient alors l’emploi, justement pour gagner sa vie. Mais que penser si le travail a cette seule justification alors que, dans certains cas, il ne sert à rien, voire il va à l’encontre des besoins réels.

Ainsi à quoi peuvent bien servir des produits « consommables » surchargés en colorants, conservateurs ou autres arômes, sinon à nuire à la santé. A quoi peuvent bien servir des véhicules « suréquipés », ce qui signifie « équipés à l’excès, plus qu’il n’est nécessaire » (pauvres publicitaires qui n’ont pas eu l’idée d’ouvrir un dictionnaire !), sinon à encombrer notre vie avec de la technologie inutile. A quoi peuvent bien servir des emballages multiples sur certains produits, sinon à remplir notre poubelle et créer des emplois de recyclage. A quoi sert la publicité pour vanter les « mérites » de tel objet qui ne sert à rien, sinon faire vendre, dans le contexte des divagations psychotiques liées à la croissance et la domination du marché. A quoi peut bien servir une raffinerie obsolète, polluant l’air, l’eau et le sol depuis des décennies, ou une centrale nucléaire devenue dangereuse, que certains s’acharnent à défendre pour « sauver l’emploi ». Etc.

Bien sûr, l’élaboration de ces produits, ou services, génère de l’emploi. Mais à quoi bon travailler pour fabriquer des produits inutiles, voire nuisibles, pour le simple fait qu’ils génèrent de l’emploi et donc « font vivre ». ? Il ne serait pas plus malin d’élaborer des produits dont on a réellement besoin, sains, non pollués ou polluants, qui apportent une réelle contribution à notre bien être ?

Facile à dire ! Quant à le faire ? Mais enfin, qui va un jour poser ces questions ? Comment sortir de cette situation absurde de dichotomie dominants/dominés, riches/pauvres, pollueurs/payeurs, etc. Puissions-nous un jour devenir des Hommes, des vrais, qui auraient le sens inné du partage, de l’équité, de la fraternité ? Qui posera ces questions, des politiques, syndicalistes, associatifs, pour repenser la notion de travail, son utilité et sa place dans la recherche de la plénitude de chacun ? Brrr… je m’ébroue et me dis que je fais de drôles de rêves en ce moment. C’est à se demander d’ailleurs si ce sont des rêves ou des cauchemars…

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commentaires

D
Je ne vois pas de cauchemar ici, juste des questions pertinentes qu'il faut se dépêcher d'essaimer, encore et encore !
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M
<br /> <br /> Merci Dan de ce nouveau commentaire encourageant. Essaimons, essaimons !<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />