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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 08:17

 

           Ouf ! C’est les vacances ! Oui mais le ministre a annoncé une refondation de l’école, alors il y a encore du boulot ! Je propose donc de vous aider monsieur le ministre. Vous verrez, à plusieurs, on y arrive plus facilement. Peut être pourrions-nous avoir en tête quatre questions essentielles auxquelles nous tentons d’apporter quelques éléments de réponse :

Première question : Les systèmes éducatifs actuels correspondent-ils encore aux attentes de notre société ?

         La montée en puissance des risques environnementaux génère une demande sociale forte et un besoin considérable d’information. La pédagogie traditionnelle était adaptée à un monde stable, ce qui n’est plus le cas. L’adaptation à la société contemporaine suppose aussi de préparer les enfants à travailler en équipe et sortir de la logique de la sélection par les connaissances pour apprendre à modifier les comportements.

Seconde question : L’accumulation de connaissances est-elle encore de mise par rapport à un véritable apprentissage de la vie ?

L’éducation doit également porter sur les rapports humains. L’éducation à l’environnement est une éducation civique concrète tournée vers la vie en société. Les sciences de l'environnement, tout comme l'école, se veulent ouverture sur le monde et sur l'avenir. Comme l'école, elles se basent sur la pluridisciplinarité et visent à amener l'homme à s'intégrer aussi bien que possible dans le monde où il évolue et à l'aider à agir rationnellement.

Troisième question : Le caractère national de notre système éducatif est-il encore d’actualité avec la planétarisation des problématiques ?

L’école doit être aussi reconnaissance de son environnement immédiat. L’éducation à l’environnement aide à la compréhension des débats de société, elle permet de replacer l'enseignement dans le temps et dans l’espace géographique. Il est nécessaire d’évoquer la destruction des milieux et la disparition des espèces en interférence avec l’histoire, la géographie et l’économie de tel pays ou de telle région.

Quatrième question : Le cadre de l’école est-il encore adapté à une évolution constante des connaissances ?

L’éducation devra s’étendre sur toute l’existence, dans une société où les connaissances sont en constant renouvellement.  L’éducation à l'environnement nécessite la découverte des milieux et paysages régionaux et la rencontre avec les praticiens. Cette mise en œuvre doit aussi s’appuyer fortement sur une mise en réseau en créant des synergies entre les acteurs de l’école et ceux extérieurs à l’école.

 

Il faut sortir l’éducation à l’environnement de son relatif isolement culturel et la recadrer dans un contexte plus large pour constituer un axe essentiel d’une réforme en profondeur de l’enseignement. Refondons l’école !

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commentaires

L
Le fameux "Mammouth" est pour moi incapable d'évoluer dans un sens favorable à la société actuelle. Les instances dirigeantes - rectorats et académies - restent trop conservatrices; le personnel<br /> enseignant dans sa majorité n'est pas prêt non plus à avancer dans le sens du progrès trop enfermé qu'il est dans son carcan de petits privilèges, il ignore généralement ce qui se passe dans les<br /> autres secteurs du monde du travail.Quant au soit-disant "niveau qui monte", n'en oublions pas la face cachée bien moins brillante, ce fameux "niveau qui monte" est en réalité une véritable bombe à<br /> retardement qui handicape le progrès vital de la France.
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G
Vaste programme en effet!<br /> Est-ce que le Mammouth est capable de l'assimiler?<br /> J'en doute absolument.
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M
<br /> <br /> Merci Anne-Sophie, Lucile et Gérard. Effectivement le site de l'AREHN apporte des infos de base tout à fait pertinentes. Allez-y. La référence à Pierre Rabhi me va très bien, il a beaucoup<br /> apporté dans ces grands débats. Quant à savoir si le mammouth est capable d'assimiler ce vaste programme ?... Il est vrai qu'il y a du boulot. Le rajeunissement et la féminisation du corps<br /> enseignant y contribuent, je crois. Mais l'école doit accepter de se remettre en cause, dans son ensemble et sa gouvernance en particulier. Et les profs doivent aussi se remettre en cause sans<br /> doute. Bonnes vacances d'abord, puis... bonne rentrée !<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
L
oui, comme aurait dit le Grand Charles : vaste programme;<br /> ce n'est pas une raison pour baisser les bras;<br /> accumulation des connaissances: Montaigne disait déjà qu'il préférait une tête bien faite à une tête bien pleine.<br /> Ma foi, il a totalement raison : à savoir que tout savoir doit être assimilé et que l'on doit apprendre à apprendre.<br /> un diplôme n'est pas une fin en soi: c'est le départ pour une vie professionnelle où l'on ne s’arrête pas de se recycler. enfin je cite Pierre Rabhi (dans le Figaro Madame!)<br /> P. R. – On se demande souvent quelle planète nous laisserons à nos enfants. Demandons-nous aussi quels enfants nous laisserons à la planète ! L’école a un rôle essentiel à jouer pour les<br /> sensibiliser au respect de l’environnement.<br /> <br /> <br /> <br /> La célébrité offre une formidable caisse de résonance. Quel rôle pensez-vous jouer dans ce combat ?<br /> M. C. – Plus j’échange avec Pierre, Maud Fontenoy ou Tristan Lecomte, qui luttent pour que l’on prenne plus soin de la Terre, des océans et des forêts, plus ma vision s’élargit. Quand ces acteurs<br /> essentiels de l’écologie me disent que mon soutien leur a été utile, cela m’encourage à continuer de prendre position. Mais le plus important est de leur donner à eux la parole car on gagnerait à<br /> les écouter beaucoup plus.<br /> <br /> Et vous, Pierre ? Deux films ont été réalisés sur vous cette année (1), vos conférences font salle comble…<br /> P. R. – Je suis partagé vis-à-vis de la célébrité. D’un côté, je l’ai recherchée, désirée, car elle est utile pour la diffusion de mon message, à cette élévation des consciences que je souhaite.<br /> D’un autre côté, elle me pèse parfois, car mon espace d’intimité se restreint.<br /> <br /> Face aux multiples défis, vos convictions ont-elles évolué ?<br /> P. R. – L’environnement est dégradé, mais l’humanité aussi est mal en point. Chaque jour sur la planète, environ 100 000 personnes meurent de faim et 826 millions d’individus sont gravement<br /> sous-alimentés. C’est une douleur absolue, un scandale insupportable. L’urgence, pour moi, c’est l’accès à toute communauté à l’autonomie alimentaire. Car on connaît les solutions. Selon un rapport<br /> de la FAO (2000), la Terre peut nourrir 12 milliards d’êtres humains. Je suis en train de créer un fonds de dotation, le Fonds Pierre Rabhi, pour diffuser le plus largement possible les pratiques<br /> de l’agro-écologie dans le monde pour combattre cette tragédie. Sa généralisation devient indispensable. Une agriculture naturelle, économe et respectueuse des écosystèmes, dédiée aux marchés<br /> locaux et nationaux, et non plus à l’exportation, fondée sur le seul profit financier, redonnera aux populations leur souveraineté alimentaire. Du Nord au Sud, cultiver soi-même son potager ou<br /> acheter des aliments locaux, biologiques et de saison : voilà des alternatives d’avenir.<br /> <br /> (1) Un documentaire dans la collection Empreintes, France 5. Et actuellement en salles : Pierre Rabhi, au nom de la Terre, de Marie-Dominique Dhelsing.
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A
Et oui, l'éducation à l'environnement et au développement durable est la clé de la transition écologique :<br /> <br /> http://www.arehn.info/L-education-a-l-environnement-et-au-developpement-durable-cle-de-la-transition-ecologique_a107.html
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