Faudra-t-il bientôt renommer le Mont Blanc Mont Vert ? En effet, les glaciers régressent et la célèbre Mer de glace du Mont Blanc a perdu 3,5 m d’épaisseur et a reculé de 2,3 km en un peu plus d’un siècle. Au cours de la dernière décennie, les glaciers alpins ont fondu quatre fois plus vite, devenant ainsi des témoins « privilégiés » de l’évolution du climat. Cette nouvelle donne va modifier certaines activités liées à l’exploitation touristique et sportive de la montagne et aussi la répartition de la biodiversité. Au-delà de ces considérations « locales » est-il utile de rappeler que la fonte de glace du Groenland est en cours. Si d’aventure, cette calotte venait à disparaître entièrement, le niveau des océans s’élèverait de l’ordre de 7 mètres, de quoi modifier quelque peu la répartition de la population sur le globe… Encore une fois, tout cela n’annonce pas la fin du monde, mais à l’évidence des changements importants auxquels il faudra bien s’adapter. C’est bien la question centrale, comment s’adapter ? Depuis la COP21, il semble admis qu’il n’est plus temps de tergiverser sur la réalité des évolutions climatiques ou sur la part des activités humaines dans cette évolution, les faits sont là, il faut bien les gérer.
On peut, comme souvent, spéculer sur des progrès technologiques qui permettront de juguler le phénomène : par exemple extraire le CO2 de l’atmosphère et le stocker, injecter du soufre dans la haute atmosphère pour stabiliser la température, ou encore réduire l’ensoleillement de la surface terrestre. L’avenir dira si ces idées sont réalistes ou des fantasmes stupides, sachant qu’au-delà de la prouesse technologique éventuelle, se posera la question du coût économique de ces processus, de leurs dérives éventuelles et des conséquences en cas de ratés… Tout cela à un moment où la population terrestre ne cesse de croître, avec une partie qui s’appauvrit, un système économique mondial à bout de souffle et au bord du délire…
Comme l’a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, en clôture de la COP21 La catastrophe climatique nous guette. Le Forum économique mondial en « remet une couche » en annonçant juste avant son sommet annuel de Davos que Le réchauffement climatique pourrait être la plus grande menace pour l’humanité en 2016 ! La catastrophe est évitable, soyons-en sûrs, si toutefois l’Homme devient un peu plus raisonnable, s’il sait faire preuve d’un peu plus d’Humanité. En clair, cela veut dire des renoncements, des changements drastiques, en mettant fin à toutes sortes de gaspillages, en choisissant d’être mieux plutôt qu’avoir plus, en pratiquant une solidarité mondiale au-delà des divisions communautaristes sous l’égide d’une gouvernance mondiale… Bon courage la génération Z !