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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 17:49

     Faudra-t-il bientôt renommer le Mont Blanc Mont Vert ? En effet, les glaciers régressent et la célèbre Mer de glace du Mont Blanc a perdu 3,5 m d’épaisseur et a reculé de 2,3 km en un peu plus d’un siècle. Au cours de la dernière décennie, les glaciers alpins ont fondu quatre fois plus vite, devenant ainsi des témoins « privilégiés » de l’évolution du climat. Cette nouvelle donne va modifier certaines activités liées à l’exploitation touristique et sportive de la montagne et aussi la répartition de la biodiversité. Au-delà de ces considérations « locales » est-il utile de rappeler que la fonte de glace du Groenland est en cours. Si d’aventure, cette calotte venait à disparaître entièrement, le niveau des océans s’élèverait de l’ordre de 7 mètres, de quoi modifier quelque peu la répartition de la population sur le globe… Encore une fois, tout cela n’annonce pas la fin du monde, mais à l’évidence des changements importants auxquels il faudra bien s’adapter. C’est bien la question centrale, comment s’adapter ? Depuis la COP21, il semble admis qu’il n’est plus temps de tergiverser sur la réalité des évolutions climatiques ou sur la part des activités humaines dans cette évolution, les faits sont là, il faut bien les gérer.

     On peut, comme souvent, spéculer sur des progrès technologiques qui permettront de juguler le phénomène : par exemple extraire le CO2 de l’atmosphère et le stocker, injecter du soufre dans la haute atmosphère pour stabiliser la température, ou encore réduire l’ensoleillement de la surface terrestre. L’avenir dira si ces idées sont réalistes ou des fantasmes stupides, sachant qu’au-delà de la prouesse technologique éventuelle, se posera la question du coût économique de ces processus, de leurs dérives éventuelles et des conséquences en cas de ratés… Tout cela à un moment où la population terrestre ne cesse de croître, avec une partie qui s’appauvrit, un système économique mondial à bout de souffle et au bord du délire…

     Comme l’a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, en clôture de la COP21 La catastrophe climatique nous guette. Le Forum économique mondial  en « remet une couche » en annonçant juste avant son sommet annuel de Davos que Le réchauffement climatique pourrait être la plus grande menace pour l’humanité en 2016 ! La catastrophe est évitable, soyons-en sûrs, si toutefois l’Homme devient un peu plus raisonnable, s’il sait faire preuve d’un peu plus d’Humanité. En clair, cela veut dire des renoncements, des changements drastiques, en mettant fin à toutes sortes de gaspillages, en choisissant d’être mieux plutôt qu’avoir plus, en pratiquant une solidarité mondiale au-delà des divisions communautaristes sous l’égide d’une gouvernance mondiale… Bon courage la génération Z !

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commentaires

S
Eh oui beaucoup de personnes commencent à s'apercevoir qu'il y a effectivement un dérèglement climatique mais il y a encore beaucoup à faire avant qu'elles prennent conscience des efforts nécessaires à leur niveau. Puis comment le faire comprendre à Monsieur "tout le monde" alors que notre système économique mondial nous oblige à toujours consommer plus. Que le marché du luxe est pratiquement le seul qui soit en progression constante. Que la majorité de la richesse mondiale n'est répartie qu'entre une minorité des bientôt 8 milliards de terriens et qu'ils sont plus puissants que tous nos politiques. Alors d'où viendra la sagesse ? Certainement pas en priant !
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L
« La catastrophe est évitable, soyons-en sûrs, si toutefois l’Homme devient un peu plus raisonnable » : effectivement, ce serait possible mais l’homme en est-il capable alors qu’il est tellement attaché – pour des raisons mercantiles - à l’exploitation dévastatrice de son environnement. Les fameux « sports d’hiver « feront bientôt partie du passé pour les raisons précises que personne ne peut ignorer. C’est – pour moi- une très bonne nouvelle depuis le temps que les industriels du tourisme s’acharnent à détruire tous les paysages et les villages de France tant savoyards que pyrénéens. « Partir « à la neige n’a plus aucun intérêt pour voir ce désastre que constitue la station de « La Clusaz « et la grande immensité des autres stations. Rester à Argueil avec la neige est un véritable bonheur avec ses paysages splendides. Malheureusement, la neige ne tombe pas plus à Argueil……… ».Il n’a plus de saisons »………<br /> Il faudrait que tous ceux et celles qui ne comprennent rien à l’évolution du climat – et ne le veulent surtout pas - aillent voir le film de J. Perrin « Les saisons », malheureusement, il n’est pas acquis que la majorité des spectateurs en tire profit et s’interroge enfin.
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