Voilà des décennies, peut-être davantage, que l’objectif essentiel de la plupart des Humains est l’enrichissement matériel, pour toujours avoir plus. C’est ce qui a donné son sens à l’économie bien sûr, mais aussi à notre société, à la vie en somme… Toutefois on commence à comprendre que le consumérisme ne répond pas à tout et qu’il faut réinventer notre sens du « vivre ensemble », pour accomplir notre Humanité, pour être mieux. Les défis écologiques auxquels nous sommes confrontés nous donnent l’occasion de repenser ces questions majeures. Ainsi le climat qui est perçu, sans doute plus par la société civile que les Etats, comme un « bien commun » que nous devons gérer ensemble, faute de quoi le monde deviendra vite intenable.
A la base de cette réflexion, c’est l’économie qui doit être repensée de fond en comble. Peut-on considérer le profit comme légitime quand il ne prend pas en compte les coûts sociaux et environnementaux ? L’économie est profondément humaine, ni divine, ni naturelle, elle est l’image de l’Humanité. Quand on sait qu’en 2016, 1 % de la population terrestre va cumuler 99 % du patrimoine mondial… avec les pouvoirs économique, politique et médiatique qui vont avec, on se dit que le monde est fou !
Mais l’espoir reste permis, notamment avec l’arrivée de la génération Z, née avec les nouvelles technologies et en interconnexion dans une société du collectif. En effet, les générations se suivent et… ne se ressemblent pas forcément. C’est ainsi que depuis la seconde guerre mondiale, les sociologues distinguent la génération des baby-boomers (nés entre 1943 et 1959) : ils s’accomplissent dans le travail, sont réformateurs et quelque peu rebelles. Puis vient la génération X (1960-1977) : ils apprécient les défis, remettent en question l’autorité, recherchent un équilibre entre travail et famille et découvrent l’écologie. La génération Y (1978-1994) vit parmi les médias envahissants, désire un équilibre travail-famille-loisirs et est adepte de l’hyperconsommation. Enfin, la génération Z (1995- ?) est connectée en permanence sur les réseaux sociaux, ne sépare plus vies professionnelle et personnelle et aspire à toujours plus de liberté. La « Gen Z » est très mobile à l’international, change volontiers de poste de travail, privilégie la vie privée, elle est « cool » et délibérément optimiste. Les Z ne sont pas prêts à rentrer dans le rang, mais lucides sur le monde, ils s’adaptent à la réalité. Ils se réfèrent à des valeurs universalistes comme l’égalité, le respect des différences ou de la justice sociale et le droit à un environnement sain.
En somme, le meilleur est à venir, nous voulons y croire !