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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 08:34

En décembre 2013, s’est éteint un homme dont on se souviendra. Robert Barbault était un écologue mondialement reconnu, notamment en tant que président du Comité français du programme Man and Biosphere (MAB) de l’UNESCO. Professeur émérite de l’Université Paris VI, il a terminé sa carrière comme directeur du Département Ecologie et Gestion de la Biodiversité du Museum national d’histoire naturelle de Paris. Il a occupé de nombreuses fonctions, obtenu de nombreux prix et citations, tout cela avec une modestie et une simplicité qui n’avaient d’égal que sa compétence.

Proche de Nicolas Hulot ou de Hubert Reeves, pour ne citer que ses amis les plus connus, ce fut l’un des grands spécialistes français de l’écologie pour la seconde moitié du 20ème siècle. Il a publié de nombreux ouvrages, seul ou avec d’autres auteurs. Un de ses grands succès fut « Un éléphant dans un jeu de quilles » démontrant à quel point l’homme bouscule la biodiversité. Il voulait sensibiliser le public à l’importance de la biodiversité, en résumant sa pensée dans la formule : « Sans nature, pas de futur, parce que nos vies sont liées ». Il voulait aussi réconcilier l’économie et l’écologie et ce fut l’un de ces derniers ouvrages, écrit avec Jacques Weber en 2010 : « La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie ». 

Il a eu l’occasion de prononcer plusieurs conférences en Normandie, même si une « interruption de trafic ferroviaire » l’avait empêché de s’exprimer début 2013 devant l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Rouen, hélas. En Pays de Bray, il fut président de l’association « Chemins de Traverse » qui permit, entre autres, la réalisation de la Nef végétale ( La Nef Végétale, art ou nature ? ) des artistes plasticiens Juliette et Jacques Damville.

Sur ce blog, nous nous y sommes référé à plusieurs reprises : « La biodiversité à travers des exemples » et surtout dans notre article : L’homme dans la nature ? que nous avions conclu ainsi : Pour qu’un message aussi simple et primordial puisse trouver écho auprès du grand public, je ferai mienne la formule de Robert Barbault, écologue au Museum national de Paris, cité dans le dossier : « La biodiversité, c’est le passage du concept de l’homme et la nature à celui de l’homme dans la nature à tous égards, pour le meilleur et pour le pire ».

De nombreux médias nationaux, presse écrite et audio-visuelle, se sont fait l’écho de cette disparition. Adieu Robert, mais tu seras toujours parmi nous.

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commentaires

P
Tous les anciens de la rue Cuvier se souviennent de ce prof qui a su nous intéresser aux bases de l'écologie des peuplements. Ses enseignements resteront dans nos mémoires comme ses ouvrages sur<br /> nos étagères...
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