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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 08:14

A tort ou à raison, le futur apparaît anxiogène, notamment pour les Français. Cette situation ne manque pas de paradoxes, au moment où, certes la précarité s’étend et la pauvreté gagne du terrain dans notre pays, mais la grande majorité des gens dispose de tout ce qui est nécessaire à son confort et ses loisirs, sans toujours en avoir une conscience claire. Cette situation est certainement à l’origine de radicalisations diverses, qu’il s’agisse de syndicats, partis politiques extrêmes, ou religions.

On rabâche à tout va que notre société est de plus en plus égoïste, ce qui est vrai parfois, mais aussi contredit chaque fois que se manifeste un élan de solidarité après une catastrophe, par exemple. Trop souvent, chacun dans sa sphère se sent contraint, brimé, voire martyrisé, ce qui génère des réflexes de défense, de revendication, parfois bien au-delà des réalités ou du simple bon sens.

C’est qu’en fait, chacun se fait une idée de sa vie, de la société, qui soit le plus possible à son avantage, et donc avec un certain égoïsme, c’est vrai. S’il en est ainsi c’est sans doute parce que nous manquons d’un projet commun qui permettrait à chacun de se sentir impliqué, acteur et bénéficiaire à la fois. Il nous faut repenser la vie en société, le vivre ensemble, le sens du travail, les relations de voisinage, le partage des richesses afin de se sentir solidaires d’un destin commun. Pourquoi donc toujours opposer le centre ville et les banlieues, Paris et la « Province », l’urbain et le rural, les riches et les pauvres… Ne serait-il pas possible de trouver des synergies, des complémentarités entre les composantes de notre société ? Cela s’amorce ici ou là sur le plan économique avec l’économie circulaire, ou l’économie sociale et solidaire, montrant parfois que des formes d’économie non marchandes peuvent générer d’autres systèmes. Cette évolution passe nécessairement par l’école qui doit s’ouvrir davantage plutôt que faire le photocopieur du système existant…

Il faudrait aussi faire davantage, notamment sur le plan de la culture, des cultures devrait-on dire dans une France, justement multiculturelle. L’humain doit être central dans ce projet commun, et pour cela il y a peut être des préalables si l’on songe qu’actuellement sur la planète, 1 % de l’humanité possède de l’ordre de 80 000 milliards d’euros, c'est-à-dire autant que les 99 % restants…

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commentaires

D
Je crois que ce petit bout de phrase là est une des clés d'un vivre ensemble différent, plus stoïcien sans doute, au sens premier du terme : "des formes d’économie non marchandes peuvent générer<br /> d’autres systèmes".<br /> Quant au rôle de l'école, oui....là encore, songer à construire un enseignement fondé par et pour la philosophie du vivre ensemble, au sein duquel l'acquisition de savoirs s'inscrirait<br /> naturellement dans le mouvement interactif des expériences - en parésie, évidemment - est une conception politique certes antique, mais ô combien d'actualité et ... seule issue possible, à mon<br /> sens, pour notre belle humanité...!
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