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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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17 avril 2020 5 17 /04 /avril /2020 09:05

 

Vingt-et-unième jour de confinement :

     Voilà trois semaines que nous sommes plongés dans cette vie assez surréaliste, en même temps confinés chez nous, un peu ratatinés on pourrait dire, et dans le même temps assistants avec impuissance, à une manifestation de dimension planétaire, parfois emprunte de générosité, mais aussi de marchandages et de buziness pitoyables, à petite échelle ou au plan international... On sent l’angoisse monter de toutes parts. Mais de plus en plus d’environnementalistes, écrivains, politiques mêmes, s’interrogent sur le jour d’après. Des propositions fusent de tous côtés, chacun y va de sa stratégie. Suite aux pénuries que l’on a connues, la première idée qui vient consiste à relocaliser nombre de productions. C’est vrai pour le textile, mais aussi les médicaments, et bien d’autres productions. Outre le fait que les pratiques actuelles pénalisent les entreprises, elles génèrent des transports à travers la planète, parfois totalement délirants. Un exemple avec le lin, dont la Normandie est le premier producteur européen, qui est expédié en Chine pour y être tissé et revient en France pour confectionner des vêtements en haute couture…

     La première leçon est donc de réorganiser notre appareil de production avec le souci de répartition sur toute la planète au plus près des consommateurs. Selon les types de production, il n’est pas indispensable de prévoir des usines gigantesques quand des petites entreprises suffisent. De même il faut revoir la distribution de ces marchandises, en réduisant au minimum les avions et les cargos gigantesques, privilégiant le train et favorisant la desserte locale avec des petits camions. Les monstres en tous genres ne sont plus de circonstance ! Ce nouveau concept prévaut encore davantage pour les denrées alimentaires pour lesquelles le local est un impératif absolu. Des produits qui font des milliers de kilomètres avant d’arriver dans nos assiettes, est une totale aberration énergétique et donc environnementale et qui, de plus, nous rend vulnérables.

     Mais si ces changements constituent un bon début, ils ne suffiront pas. Il ne s’agit pas, après la crise, de repartir comme avant… en attendant la prochaine. La situation actuelle semble bien être un bouleversement lorsque l’on constate dans les décisions gouvernementales que la vie humaine passe avant l’économie. Pourvu que les actes suivent les paroles ! L’économie mondiale est à genoux et certains économistes et financiers, oh stupeur ! assurent que c’est l’opportunité pour un nouveau départ. Essayons d’y croire pour garantir la paix de demain.

A suivre : vingtroisième jour de confinement

 

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