Vive le progrès !
L’économie, c’est l’administration de la maison ; l’écologie, c’est l’étude des êtres vivants dans leur milieu, y compris les Hommes. Il serait donc logique que l’on se préoccupe d’abord d’écologie, puis en fonction de l’état des lieux, que l’on « administre la maison ». Il est simple de comprendre que le développement soutenable a comme objectif essentiel le social, l’Humain, la condition première en étant l’environnement et l’économie étant seulement un moyen d’y parvenir.
Le progrès, c’est donc envisager une autre finalité de l’emploi, non plus la compétitivité ou le profit, mais le bien être que cela apporte et la satisfaction que procure le travail, avec une meilleure répartition : travailler moins pour travailler plus nombreux. Ce nouveau mode de fonctionnement de notre économie mêle secteurs publics et privés, mais l’Etat doit rester maître du jeu. Pour préparer une société future qui sera obligatoirement frugale en énergie, il nous faudra réapprendre le temps libre pour la vie personnelle, le temps long pour les transports, le temps apaisé pour le travail.
Notre société fonctionne de façon verticale, les décisions viennent d’en haut… et le « marché » définit ce que doivent être les comportements des consommateurs pour pérenniser le système… Mais le vertical ne fonctionne plus et doit laisser place progressivement à une approche plus horizontale, associant davantage les citoyens en relation avec des élus qui ont mission de prendre des décisions répondant à l’intérêt collectif. On pourrait appeler ce système une démocratisation intense, dans un contexte ouvert qui dépasse le cadre national pour aborder un monde nouveau en émergence. L’avenir est plus ouvert qu’il n’y paraît, tout est à ré-inventer et donc le meilleur est possible. La société va évoluer pour privilégier l’usage sur la propriété. L’entreprise, base de notre système économique, devra changer de nature en s’orientant vers la notion de service et d’épanouissement Humain, plutôt que vers le consumérisme.
Avec les moyens modernes de communication l’information circule rapidement, et dès lors il n’y a plus de « vérité officielle » mais matière à discussion et remise en cause sur des problématiques qui sont rarement simples. Pour qu’un message aussi simple et primordial puisse trouver écho auprès du grand public, il ne faut jamais oublier que nous les Hommes, appartenons à la nature et avons besoin de la nature. Plus que jamais il faut passer d’une société des connaissances spécialisées à une société de LA connaissance, celle qui permet de transcender les spécialités. C’est d’une nouvelle culture dont il s’agit, peut être d’une nouvelle civilisation. Ce ne sera pas simple, mais vive le progrès !