On pourrait croire que l’économie, comme les discours… tourne un peu en rond ! Mais parfois, c’est quand ça tourne en rond que ça tourne rond. Ainsi, l’économie circulaire, pourrait bien changer la donne.
Le modèle linéaire actuel produire-consommer-jeter a atteint ses limites et pose vraiment question. L’économie circulaire consiste à inverser le raisonnement actuel en passant d’une logique de gestion des déchets à une logique de gestion des ressources. Cela suppose une évolution de nos modes de production, de distribution et de consommation vers une économie différente.
L’économie circulaire consiste donc à repenser notre modèle de développement afin de réduire la consommation alors que les besoins explosent. Cela signifie une recherche maximale de recyclage, mais pas uniquement. En effet, le recyclage consomme de l’énergie et « perd en route » une partie des matières. Les produits doivent assurer un service aux citoyens en minimisant leur impact environnemental.
Bien que difficile, cela semble possible puisque la Chine a institutionnalisé l’économie circulaire depuis 5 ans, ce qui concerne 262 villes qui connaissent des difficultés d’accès aux ressources. De même, le japon a voté une loi cadre qui planifie l’économie circulaire filière par filière.
La France a défini des objectifs pour 2020 : limiter la production de déchets, valoriser des déchets non dangereux et ceux du BTP en particulier, réduire les déchets mis en décharge (par la planification, la réglementation et la fiscalité). De plus, la consommation de ressources peut être allégée par le partage de l’usage, la réparation, la fin de l’obsolescence programmée assortie d’une garantie de 5 à 10 ans (vaste programme !). La tarification incitative du service public de gestion des déchets est aussi une solution qui se met en place progressivement… avec force contestations…
On peut résumer le propos en rappelant que la France produit annuellement un milliard de tonnes de matières et génère dans le même temps… 355 millions de tonnes de déchets, soit plus d’un tiers ! Un exemple des plus démonstratifs est celui de la production agro-alimentaire qui génère en France 7 millions de tonnes de déchets alimentaires par an, dont les 2/3 au sein des familles.
Il faut donc parvenir à une pensée globale sur l’ensemble du cycle de vie des produits, de la conception à l’élimination, soit revenir à la possibilité de réparations, de locations, de rénovations énergétiques, etc. Les choses bougent, ça va finir par tourner rond !