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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 18:03

      Voici encore un de ces « vieux » poèmes de l’été. Celui-ci fut écrit le 21 septembre 1966 :

 

Un éléphant blanc

Dans un lit tout blanc

Fait l’amour avec un petit lapin blanc

Blanc, Blanc, Blanc

Une chèvre blanche

Dans un chou tout blanc

A trouvé un chevreau blanc

Blanc, Blanc, Blanc

Un chat blanc

Dans un coin tout noir

Embrasse une souris blanche

Blanc, blanc, Blanc,

Un homme blanc

Dans une ville toute blanche

Tient la main d’une femme noire

Noir, noir, noir

Un homme noir

Dans une ville toute noire

Tient la main d’une femme blanche

Blanc, Blanc, Blanc,

Poignée de main noire et blanche

Pour une amitié blanche et noire

Noir et blanc

Blanc et noir

Ce n'était qu’un rêve tout blanc

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 10:52

       Dans la série des « vieux » poèmes de l’été, voici cette morsure de la vie, écrit le 28 mai 1967 :

 

J’ai été mordu par la Vie

Et depuis que je suis atteint par ce mal qu’est l’Amour

J’aime

J’aime le bocage bleu du Pays de Bray

Et les coteaux rouges de l'Anjou

J’aime le colimaçon qui a mis son chapeau melon

Et les oiseaux qui s’embrassent au bord du nid

J’aime le chat qui dort près du feu

Et l’âne qui braie de joie devant un beau chardon

J’aime la vieille cheminée sous un toit de chaume

Et le lierre qui court sur les murs

J’aime la petite ferme à colombages

Et la chapelle minuscule qui tend les bras au ciel

J’aime aussi la charrue et la terre

Et le blé qui en sortira.

J'aime le laboureur et le vigneron

Et le pain des hommes, et le vin des hommes

J’aime le paysan qui regarde le blé dans le creux de sa main

Et le vigneron qui goûte les premières grappes

Et la moisson au pays bleu

Et les vendanges au pays rouge

J’aime tout ce qui vit

J’aime, j'aime, j'aime

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 10:03

 

Et pendant l’été, voici quelques « vieux » poèmes. Celui-ci date du 22 novembre 1966, à la fin de mon service militaire :

 

 

Un jeune homme a pris le train

Pour partir à la guerre.

Pardon, pour faire son service militaire.

Mais c’est un peu la même chose

Puisqu’au service militaire

On apprend à faire la guerre,

Et à la guerre

On met en pratique le service militaire.

Voilà donc notre homme

Revêtu de l'uniforme,

On lui apprend à tirer au fusil,

On lui apprend à lancer des grenades,

On lui apprend è tuer.

On lui apprend la cruauté.

Parfois, il pense au monde extérieur

II pense à une fleur de pommier,

Ou bien à une mère et son enfant

Ou bien à une jeune fille blonde.

Parfois il pense avec nostalgie

Que c'et beau le monde extérieur

Et déjà il voit les bras qui s'ouvriront

Pour l’accueillir à son retour

Et déjà il voit des gens

Qui se lamentent sur son martyr.

Pourtant quand il a tout appris

Et qu’il revient chez lui,

C’est à peine si on lui sourit.

Sa mère le trouve beau en militaire,

Son père lui dit que c'est le bon temps,

Sa soeur ne lui dit rien

Et son chien non plus.

Alors dans sa tête quelque chose éclate :

- Approvisionnez, armez

- Une fleur de pommier

- Sur les cibles correspondant à vos numéros

- Une mère et son enfant

- Feu à volonté

- Une jeune fille blonde,

Dans sa tête il voit le feu sortir d'un canon

Et la plage, et la mer et les vagues,

Une Jeune fille blonde

Se jette à l'eau et nage

Un poisson chat la regarde,

Notre jeune homme prend sa tête dans les mains

Et pleure.

Personne n'a compris

Pas même sa mère

Que pour qu'il n'y ait plus jamais la guerre

II faut supprimer le service militaire.

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 08:13

 

A l’occasion de la « Conférence sociale », au début de l’été, la présidente du Medef a souhaité que la liberté d’entreprendre soit inscrite dans la constitution. Que rêver de plus fort pour l’entreprise ? On peut se demander tout de même s’il n’existerait pas une forme de schizophrénie à vouloir toujours défendre le libéralisme de l’entreprise, pourvu qu’elle puisse être aidée par les services publics, selon le patronat, bien encadrée, selon l’Etat, et en tous cas la plus affranchie possible des contraintes administratives… Une sorte de quadrature du cercle.

Quelques jours plus tard, c’était l’annonce de licenciements massifs chez Peugeot-Citroën, ce qui est dramatique pour les personnes concernées et leurs familles. On nous a alors ressorti le discours sur l’économie mondialisée, la compétitivité, le « made in France », mais il n’a pas été question d’un principe pourtant basique : pourquoi donc s’enfermer dans ce schéma absurde qui consiste à produire toujours plus, ou au moins autant, de voitures alors que quasiment chaque famille française en dispose d’une, souvent de deux, parfois de trois… Dans le même temps c’était aussi le « sauvetage » de Pétroplus, une raffinerie qui emploie plus de 500 personnes, menacée de fermeture. C’est un autre drame, certes, mais qu’ont donc fait les responsables industriels et politiques depuis près d’un siècle qu’existe cette entreprise pour limiter de façon drastique ses pollutions de l’air et de l’eau qui empoisonnent le site de Rouen. Au nom de la sauvegarde de l’emploi, il y a alors un étrange consensus… et le silence des Verts est assourdissant. On pourrait multiplier les exemples du même genre.

Ce système ne peut perdurer qu’avec des « artifices » très discutables, tels que l’obsolescence programmée qui consiste, par exemple, à concevoir des imprimantes ou des appareils ménagers qui ne peuvent pas aller au-delà de tant d’heures d’utilisation, ou le marketing vert qui encourage à des achats éco-citoyens, alors qu’il n’en est rien. On a ainsi construit un système qui tourne sur lui-même, à vide on pourrait dire, et qui a perdu tout bon sens.

Il est urgent de repenser l’économie, l’entreprise, la signification du travail (épanouissement ou contrainte) et l’acte d’entreprendre. Sans doute, il n’est pas aisé de construire un projet entreprenarial, entre les contraintes administratives et financières, et le dédain anti-patrons de l’opinion publique française, mais il n’est pas possible de continuer à « monter » ou maintenir des entreprises qui ne répondent plus à des besoins réels. Une prospective indispensable devrait aider à faire évoluer l’outil industriel. Liberté d’entreprendre, oui bien sûr, mais dans un contexte défini, anticipateur, en ayant à l’esprit la notion de service au bénéfice du plus grand nombre.

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 08:21

 

Des directives de la Commission Européenne visent à protéger les réserves d’eau de surface et les nappes phréatiques. Celle de 1975 définit la qualité requise des eaux superficielles destinées à la production d’eau alimentaire. Celle de 1991 concerne la protection des eaux contre la pollution par les nitrates. Elles exigent que les Etats membres désignent des zones vulnérables dans lesquelles la concentration en nitrates dans l’eau dépasse 50 mg/l. Elle demande aussi que des programmes d’action soient mis en œuvre dans ces zones avec un suivi effectué tous les trois ans. Depuis longtemps, l’Organisation mondiale de la santé préconisait de ne pas dépasser 25 mg/l.

Les nitrates proviennent des élevages intensifs et des produits phytosanitaires utilisés en agriculture, ils polluent durablement les eaux de surface et souterraines et sont en grande partie à l’origine des algues vertes envahissant les côtes bretonnes (http://www.michel-lerond.com/article-c-est-de-l-algue-ou-du-cochon--37852138.html). C’est en… 1969 qu’est créée  l’Association pour la protection du saumon en Bretagne, devenue depuis Eau et rivières de Bretagne. Voilà donc plus de 40 ans que les défenseurs de l’environnement essaient de surpasser les hésitations de l’Etat. En Bretagne, le taux moyen de nitrates est de 35 mg/l, mais atteint parfois 80 mg/l. En Haute-Normandie, c’est la totalité de la région qui a été classée en « zone vulnérable » en 2003. Lorsque les concentrations en nitrates sont excessives dans l’eau potable, il y a un risque de maladies graves, notamment chez les jeunes enfants, lié à la transformation de nitrate en nitrite, ce qui réduit la capacité du sang à transporter l’oxygène.

En 2001, la France est montrée du doigt pour avoir enfreint la directive, avec 37 points dépassant la norme. Après de multiples rappels à l’ordre, en 2009, faute de réponses convaincantes, la France est mise en demeure par Bruxelles. En 2012, la France est poursuivie par la Commission pour non application de la directive, d’autant plus que des textes des ministères de l’agriculture et de l’écologie, de début 2012, assouplissent les conditions d’épandage ! La décision de la Cour de Justice Européenne est tombée en plein Salon de l’agriculture, au printemps dernier. Le montant des amendes est très élevé et peut être de l’ordre de 120 000 € par jour, ce qui viendra s’ajouter aux coûts des traitements de potabilisation de l’eau, soit entre 1 et 1,5 milliard d’euros par an, aux frais du contribuable bien sûr.

Avec tous ces intrans, c’est à se demander si un jour il restera un peu de place pour mettre de l’eau dans les nitrates !

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 09:06

 

La conférence des Nations unies sur le développement durable, Rio+20, s’est déroulée sur trois jours en juin à Rio de Janeiro. Il n’a pas été assez rappelé qu’en fait, il s’agissait de Stockholm+40 ! C’est en effet en 1972 qu’a été réunie la première conférence des Nations unies sur l’environnement, avec 110 chefs d’Etats et de gouvernements. C’est là qu’a été créé le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE). Quarante ans plus tard, la déception est grande et les participants attestent largement que le fossé se creuse entre les aspirations de la société civile, l’inconséquence des états et les volontés des grandes entreprises… A Rio 1992, on comptait encore une centaine de chefs d’états et de gouvernements. A Rio 2012, sur les 193 états représentés, on attendait 130 chefs d’états et de gouvernements, 88 seulement sont venus (dont le chef de l’Etat français) pour approuver une déclaration « finale » préparée avant la conférence, remplie de poncifs et sans ambition.

Peu avant l’ouverture de la conférence, le PNUE dressait un bilan… déprimant de l’état mondial de l’environnement : pour suivre l’état de la planète, les experts onusiens ont retenu en 1992, 500 indicateurs très diversifiés. Pour Rio 2012, faute de données suffisantes, 90 indicateurs seulement ont pu être renseignés, dont 4 présentent des progrès significatifs ! En 20 ans, la population mondiale a augmenté de 28,6 %, les émissions de CO2 de 36 % et la température moyenne de la Terre de 0,4°. Le nombre de catastrophes liées aux inondations a augmenté de 230 % et celles liées aux sécheresses de 38 %.

A l’issue de cette « grande » conférence, beaucoup de commentateurs se sont accordés à penser qu’il appartenait maintenant aux citoyens de faire pression sur les politiques. Triste constat, à moins qu’un jour, acculés devant l’extrême urgence, des régimes totalitaires ne s’installent pour faire face à la situation (http://www.michel-lerond.com/article-31873331.html). A cet égard, un de nos grands regrets est de constater le refus de créer une Organisation mondiale de l’environnement qui pourrait contribuer à la mise en place d’une nouvelle gouvernance, à niveau égal au moins, avec l’Organisation mondiale du commerce. Mais c’est justement ce dont ne veulent pas les états, hormis la France qui porte le projet, soutenue par l’Union européenne et l’Afrique. Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, a conclu pour sa part : Nos efforts n’ont pas été à la mesure des défis qui nous attendent. La nature n’attend pas. Elle ne négocie pas avec les humains. Clairvoyance…

Comme le chantait autrefois Dario Moreno « Si tu vas à Rio… Pour aller à la fête. A la fête des sambas. » Eh bien dansons la samba maintenant, étourdissons-nous pour oublier… cette valse ! Bonnes vacances tout de même, profitez bien de la nature.

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 10:59

 

Comme nous l’avons fait, il y a peu de temps à propos du climat, nous reprenons une sélection (non exhaustive) des titres d’articles parus dans le journal Le Monde, sur le thème de la biodiversité, depuis fin 2007, parallèlement à l’existence de ce blog. L’énumération de ces titres suffit à montrer combien les médias n’ont cessé d’alerter l’opinion depuis quelques années, avec une véritable explosion des informations diffusées.

30-08-07 : Les abeilles malades de l’homme

13-09-07 : Biodiversité le déclin continue

14-10-07 : Un monde sans fruits ni légumes ?

01-03-08 : Bilan préoccupant pour les espèces protégées en France

14-08-08 : La sixième extinction des espèces peut encore être évitée

26-08-08 : La sixième extinction

12-05-10 : Aucun pays n’a réussi à enrayer l’érosion de la biodiversité

13-06-10 : Un réseau mondial sur la biodiversité va être créé

07-07-10 : La disparition des serpents inquiète les scientifiques

25-12-10 : A la Réunion, une espèce végétale sur trois est menacée

07-01-11 : La Méditerranée polluée par les rebuts de plastique

29-05-11 : En France, la disparition très préoccupante des oiseaux

24-06-11 : Les océans seraient à la veille d’une crise biologique inédite depuis 55 millions d’années

14-07-11 : Bruxelles propose une réforme radicale de la pêche

18-01-12 : Les plantes sauvages disparaissent

06-02-12 : Tigre ou ver de terre : qui vaut-il mieux protéger ?

Qui pourra dire encore que l’on n’est pas informé, ou pas assez. Certes, on peut toujours faire plus et mieux, mais il faut reconnaître que depuis un demi-siècle maintenant, ce sont des milliers d’initiatives qui ont été prises par les médias, les enseignants, les associations, les collectivités, les entreprises, produisant des milliers d’articles, émissions radio et télé, livres, conférences, sorties nature, visites, démonstrations, etc.

Deux générations déjà et toujours les mêmes problèmes, avec quelques solutions certes, mais bien en retrait de l’ampleur réelle des préoccupations…

 

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 08:15

 

La nature est souvent perçue comme un réservoir de vie, un cadre paysager, une ambiance bucolique, selon les moments et les cultures. Mais la nature est aussi tout simplement… utilitaire. Et si elle nous inspirait aussi nos techniques, voire notre philosophie ?

C’est ainsi que depuis toujours, nous essayons de reproduire des fonctionnalités, des procédés, ou même des molécules pour en tirer le meilleur profit pour nous les Humains. C’est ce que l’on appelle le bio-mimétisme, qui ne consiste pas seulement en une copie de la nature, mais plutôt une adaptation des solutions naturelles à nos propres besoins. Un des exemples les plus significatifs est sans doute la bande Velcro, inspirée de la fleur de Bardane qui a la particularité de disposer de petits crochets, et peut ainsi s’accrocher sur elle-même.

Au-delà des innovations techniques, face aux limites de la planète, on peut même imaginer des fonctions économiques nouvelles, comme le « capitalisme naturel » imaginé par des chercheurs Américains au début de ce siècle. Celui-ci consiste à imiter la nature en réduisant le gaspillage et en faisant de tout « déchet » un élément constitutif d’un autre produit. On progresse ainsi vers une économie de flux de services, ce qui oblige à maintenir le stock de ressources naturelles. L’économie devient alors totalement écologique. Astucieux, non ? Cela pourrait rappeler le concept de développement soutenable, si ce n’est que celui-ci est de plus en plus dévoyé par un marketing vert, parfois à la limite du supportable, ce qui augmente le nombre d’ « écorésistants ».

Pour avancer dans cette voie, il faut d’abord « apprendre la nature » aux enfants, ce qui revient aux parents, mais aussi et surtout à l’école. Si beaucoup a déjà été fait, il reste à inventer, ou renouveler, une pédagogie plus opérationnelle des processus naturels.

Le domaine de l’énergie est sans doute un de ceux où nous serions bien inspirés de suivre l’exemple de la nature. Ainsi, l’étalement urbain ou la circulation des denrées alimentaires à travers la planète constituent un non-sens absolu qui nous mène à la perte des écosystèmes, donc à notre propre perte. Par contre, l’agro-écologie est une idée qui progresse afin de recourir à une agriculture multifonctionnelle qui valorise les agro-écosystèmes, plutôt que les détruire comme le fait l’agronomie « mécano-chimique ». La nature est alors perçue comme un modèle idéal de fonctionnement et même une référence éthique.

Pour rendre notre avenir moins dangereux, il serait judicieux, non pas d’imiter la nature de façon empirique, mais d’assurer le pilotage des processus écologiques, ce qui suppose une bonne connaissance de ceux-ci.

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 08:20

 

Face à la lenteur de l’évolution des mentalités et au peu d’empressement à prendre des décisions sur les grandes questions environnementales, il est d’usage de se plaindre du manque d’information. Nous avons déjà évoqué cette question et y revenons pour souligner, au contraire, la véritable explosion des informations diffusées par les médias ces dernières années. Mais n’entend pas qui ne veut pas entendre… A titre d’exemple, voici une sélection (non exhaustive) des titres d’articles parus dans le journal Le Monde, sur le thème des évolutions climatiques, depuis fin 2007, parallèlement à l’existence de ce blog :

15-09-07 : Mieux anticiper les risques sanitaires liés au réchauffement climatique

19-12-08 : De plus en plus d’inondations

10-01-09 : Toujours plus de canicules

09-02-09 : Une sécheresse sans précédent affecte le nord et le centre de la Chine

10-02-09 : L’Australie frappée par des incendies meurtriers. … où sévit la pire canicule depuis un siècle

22-01-11 : La période la plus chaude depuis 125 000 ans

18-02-11 : Inondations et réchauffement : le lien est démontré

24-03-11 : La fonte des calottes polaires s’emballe sous l’effet du réchauffement

31-05-11 : La sécheresse : un évènement climatique exceptionnel au regard du XXe siècle

01-06-11 : Des émission de CO2 record aggravent le péril climatique

02-06-11 : 2011 : le printemps des extrêmes climatiques

30-06-11 : La pire sécheresse depuis soixante ans sévit dans la corne de l’Afrique

19-07-11 : Bangkok s’enfonce inexorablement dans la mer

20-08-11 : Bêtes et plantes, exilées du climat

20-11-11 : Vagues de chaleur, pluies torrentielles : vers un climat de plus en plus extrême

24-11-11 : L’objectif de limiter le réchauffement à 2°C s’éloigne

01-12-11 : Les évènements météorologiques extrêmes se sont succédés en 2011

09-12-11 : Sahel : quatre mois pour éviter la crise alimentaire

12-12-11 : Et pendant ce temps, la fonte des glaciers s’accélère

14-12-11 : Après Durban, limiter à 2°C le réchauffement est utopique

21-12-11 : L’acidification des océans menace les poissons

23-12-11 : Le grand chantier de la Belgique contre la montée des eaux

10-01-12 : Oiseaux et papillons paient la facture climatique

11-02-12 : De +2°C à +12°C : les scénarios extrêmes des climatologues français pour 2300

20-05-12 : Les populations d’hirondelles sont affaiblies par l’activité agricole et le changement climatique

27-05-12 : Climat : un pas en avant, un pas en arrière

On ne nous dit rien, on nous cache tout… Encore faut-il écouter et accepter d’entendre !

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 08:20

 

 

Et revoilà la croissance ! Le baratin politico-médiatique n’en finit pas, décidément, de ressasser toujours les mêmes vieilles lunes. Au siècle dernier, en 1972, le Club de Rome publiait un rapport, The limits of Growth, qui modélisait les conséquences du maintien de la croissance à long terme. A l’occasion de la publication de la dernière édition de ce texte en mai de cette année, le physicien américain Dennis Meadows précisait le sens du titre : il s’agit plutôt de savoir ce qui cause cette croissance et quelles seront les conséquences de sa rencontre avec les limites physiques du système. 

Même si l’idée la plus répandue est qu’il n’y a pas de limites, il est facile de comprendre qu’il y a nécessairement des limites à la croissance de la population, de la consommation de ressources naturelles, ou du PIB… (http://www.michel-lerond.com/article-vous-avez-dit-croissance-67734984.html). Voilà 40 ans que cet appel de bon sens a été lancé, et nous voyons bien à travers l’actualité combien le dépassement (au moins tenté) des limites, nous conduit dans l’impasse.

Le domaine le plus pédagogique devrait être celui de l’énergie. On a très certainement dépassé maintenant le pic de la production pétrolière, la demande ne cesse de croître, et les solutions de remplacement ne sont pas là. Comment résoudre cette équation impossible ?

On peut douter que les incantations suffisent à faire revenir une croissance évanouie. Il faudrait surtout reconsidérer l’analyse économique  de la situation et redéfinir les objectifs, le dessein collectif, pour choisir le moyen d’y parvenir. (http://www.michel-lerond.com/article-economie-ecologique-102351882.html)

Ici ou là, on se révolte contre l’austérité, ce qui est bien compréhensible, mais peu raisonnable si l’on considère que la « relance de la croissance » est financée par des dettes toujours reportées sur nos successeurs…

La croissance verte peut constituer un moindre mal et apporter de vraies solutions pourvu que l’on définisse d’abord ce qui répond aux besoins du plus grand nombre en termes d’alimentation, de logement, de santé, etc. plutôt qu’en termes de résultats financiers. C’est le rapport sur les « Perspectives de l’environnement à l’horizon 2050 », publié par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) fin mars qui l’affirmait : Il ne suffira pas d’amender nos modèles économiques, il faut trouver de nouvelles voies et de façon urgente

Ce n’est pas d’une simple crise, parmi d’autres, dont il s’agit, mais de la nécessité d’une mutation profonde.

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