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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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25 juin 2018 1 25 /06 /juin /2018 18:36

Restaurer la biodiversité, voilà bien l’une des problématiques essentielles que vous pourrez retrouver dans Faire passer le message l’ouvrage à paraître en juillet :

 

Faire passer le message

Persée, Paris, 2018.- 158 p.

http://www.editions-persee.fr/catalogue/ - 14€20

 

A la fois biographie et essai, ce texte comporte deux parties :

     - la biographie proprement dite résume mon parcours de 50 ans dans le domaine de l'environnement.

     - le message lui, est une synthèse qui a pour but d'esquisser selon quelques grands thèmes (climat, biodiversité, ressources, économie et gouvernance) une vision du monde à reconstruire.

 

Sous presse. A paraître en juillet et réserver dès maintenant dans toutes les bonnes librairies.

 

Extrait :

Inclure la conservation de la nature dans l’aménagement du territoire, et pas seulement localement, est devenu indispensable pour réconcilier les habitats naturels, la vie sauvage et les hommes.

La nature est souvent perçue comme un réservoir de vie, un cadre paysager, une ambiance bucolique, selon les moments et les cultures. Mais la nature est aussi tout simplement… utilitaire. Et si elle nous inspirait aussi nos techniques, voire notre philosophie ? C’est ainsi que depuis toujours, nous essayons de reproduire des fonctionnalités, des procédés, ou même des molécules pour en tirer le meilleur profit pour nous les Humains. C’est ce que l’on appelle le bio-mimétisme, qui ne consiste pas seulement en une copie de la nature, mais plutôt une adaptation des solutions naturelles à nos propres besoins. Au-delà des innovations techniques et sanitaires, face aux limites de la planète, on peut même envisager des fonctions économiques nouvelles, comme le « capitalisme naturel » imaginé par des chercheurs Américains au début de ce siècle. Celui-ci consiste à imiter la nature en réduisant le gaspillage et en faisant de tout « déchet » un élément constitutif d’un autre produit. On progresse ainsi vers une économie de flux et de services, ce qui oblige à maintenir le stock de ressources naturelles. L’économie devient alors totalement écologique.

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18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 18:31

     Nous pressentons ces modifications climatiques depuis la fin du 20ème siècle et les constatons maintenant avec de plus en plus d’ampleur. Ne serait-il pas temps de regarder la réalité en face et agir. Bien sûr que ce sera difficile, contraignant, coûteux et privatif de libertés… Pour ce qui nous concerne, en Europe, on peut craindre des risques d’inondations accrus… Alors que nous sommes confrontés à davantage de catastrophes naturelles, on constate que la capacité d’anticipation reste faible et que les réponses ne sont pas au niveau souhaité. Comment être entendu, si ce n’est en répétant l’essentiel : le climat est perturbé du fait des activités humaines, ces perturbations concernent la planète entière de façon diversifiée et très aléatoire, nous devons en tenir compte d’urgence faute de quoi nous risquons de le payer cher !

     Pardon de me citer moi-même, mais il s’agit là d’un petit extrait d’un discours prononcé devant l’Académie des Sciences, Belles Lettres et arts de Rouen, le 17 mars 2018 sur le thème « La relation homme-nature et les modifications climatiques ». Les orages, inondations et tempêtes qui viennent de sévir sur une grande partie de la France me donnent raison, hélas. Avec des épisodes pluvieux intenses, de type tropical, les inondations de mai et juin ont fait des milliers de victimes matérielles et, sans doute, des millions d’euros de dégâts. Même si, heureusement, il n’y a eu que très peu de morts, on a connu nombre de situations dramatiques, des dégâts impensables comme des maisons ravagées, routes ravinées, autoroutes inondées, voies ferrées « déballastées »… ce que personne n’avait encore vu !

     Résumons : les modifications climatiques sont avérées et vont s’amplifier. Les conséquences sont renforcées par les ratages de l’aménagement du territoire : urbanisation galopante et agriculture intensive. On le sait et le répète depuis des décennies… mais les commentaires sur ces évènements ont été édifiants : on n’y peut rien, on va nettoyer, il faudrait se protéger… et seulement quelques allusions aux modifications du climat. Où sont les politiques ? Où sont les mesures d’urgence ? Où est la proclamation d’un état d’urgence climatique que je ne cesse de réclamer pour la France, l’Europe et la planète ?

     Pendant ce temps, le monde est très préoccupé par la coupe du monde de football. Comme aurait pu dire notre président : On met un pognon de dingue dans les combats de gladiateurs, et les gens sont quand même inondés et restent inondables.

     Réveillez-vous !! Il est encore temps, plus que temps !!

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11 juin 2018 1 11 /06 /juin /2018 20:10

Reconstituer le climat, voilà bien l’une des problématiques essentielles que vous pourrez retrouver dans Faire passer le message l’ouvrage à paraître cet été :

 

Faire passer le message. Autobiographie.

Persée, Paris, 2018.- 158 p.

http://www.editions-persee.fr/catalogue/ 

 

A la fois biographie et essai, ce texte comporte deux parties :

     - la biographie proprement dite résume mon parcours de 50 ans dans le domaine de l'environnement.

     - le message lui, est une synthèse qui a pour but d'esquisser selon quelques grands thèmes (climat, biodiversité, ressources, économie et gouvernance) une vision du monde à reconstruire.

 

Sous presse. A paraître cet été et réserver dès maintenant dans toutes les bonnes librairies.

 

 

Extrait :

Nous devons aller très vite vers une économie sobre en carbone, c’est un bouleversement qui est nécessaire, une vraie révolution qui traite la vraie crise, celle du climat et de l’avenir de l’humanité dans un contexte complètement nouveau. La crise économique actuelle ne doit pas justifier un retard dans les mesures à prendre, elle doit au contraire les amplifier et les accélérer.

Les plus gros efforts devront être faits dans le domaine des transports, bien sûr en innovant en matière de technologies (automobiles, camions et avions) mais aussi en revoyant totalement notre conception de l’urbanisme pour réduire l’étalement urbain et limiter les déplacements. Il faudra aussi revoir notre pratique des vacances avec une réduction drastique du tourisme aérien… Les autoroutes et aéroports actuels doivent rester des témoins d’une époque révolue. En résumé, aucune mesure n’est adaptée au monde de demain si elle ne participe pas à la reconstitution du climat.

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4 juin 2018 1 04 /06 /juin /2018 17:15

          De tous temps les jeunes se voient reprocher leur égoïsme, leur inattention, leur mépris des vieux… Pourtant, à bien y regarder, on reste parfois stupéfait de tant de générosité, d’empathie ou de compassion. En l’espace d’un mois, nous avons pu, et aurons, l’occasion de le vérifier.

 

          A Poitiers, le Conseil Communal des Jeunes organise chaque année un concours de jeunes talents. Après deux séances de castings en mars, les sélectionnés (une vingtaine de jeunes de 11 à 18 ans) se sont produits sur la scène de la Maison des Etudiants le 26 mai pour s’exprimer par la danse, le chant ou des numéros de cirque, après des mois de travail. Les différentes sélections ont été faites par des jurys composés de professionnels artistiques et de jeunes. Ce fut un régal devant tant de talents quasi professionnels et une organisation irréprochable. Chapeau bas !

          Message personnel : Bravo Victor !

 

          Le 30 mai, à Forges-les-Eaux (76), des élèves de CM2 et les résidents de la Fondation Beaufils (maison de retraite) ont présenté la pièce de théâtre « L’envol » de Frédéric Lemarié, une quasi comédie musicale ! Une soixantaine d’acteurs, gamins et séniors, y compris en fauteuils, ont renouvelé l’expérience de 2017, après un an de répétitions : La comédie humaine, histoire des hommes !   http://www.michel-lerond.com/2017/05/la-comedie-humaine-histoire-des-hommes.html . Sur le thème de l’amour juvénile et de la guerre mondiale, les séniors évoquent leurs souvenirs et les jeunes miment fêtes populaires et armée en déroute avec humour et réalisme assez décapants.

          Message personnel : Bravo Christiane !

 

          Jamais deux sans trois… Du 22 juin au 7 juillet, l’Académie des Sciences, Belles lettres et Arts de Rouen donnera La Place Royale de Corneille, interprétée par 14 élèves de seconde de 5 lycées de l’agglomération rouennaise, dans des conditions de scénographie identiques à celles des professionnels, après des mois de préparation en atelier d’art dramatique avec le metteur en scène Alain Bézu. Les jeunes pourront alors s’interroger sur la difficile conciliation de la passion amoureuse et de la liberté (10 représentations au Temple Saint Eloi : https://www.academie1744-rouen.fr/saison-2017-2018/ ). Encore une exposition de talents en vue !

          Message personnel : Bravo Alain !

 

          Ces moments délicieux de partage, d’émotion, d’admiration, de convivialité nous disent que oui, l’avenir existe et il sera beau, avec des jeunes de talent.

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21 mai 2018 1 21 /05 /mai /2018 08:55

          Les arbres sont souvent sujets à polémiques, et de plus en plus semble-t-il. En milieu rural, les évolutions de l’agriculture ont généré des agrandissements de parcelles et des arrachages de haies. En ville même, des aménagements nouveaux de voiries ou du milieu urbain amènent parfois à supprimer des arbres au motif qu’ils attirent les pigeons et les nuisances qui vont avec, ou simplement les pucerons… Faut-il rappeler que ces contestations ne sont pas tout à fait nouvelles. Ainsi, il y a environ 150 ans (!), lors de la plantation d’arbres le long de la route Forges-les-Eaux – Gournay-en-Bray en Seine-Maritime, les arbres ont été vandalisés, saccagés, arrachés, au prétexte qu’ils allaient gêner la circulation des diligences. L’histoire est un éternel recommencement…

          Pourtant que ce soit en ville ou en milieu rural, les arbres ont joué un rôle important dans la « construction » des paysages. La diversité des essences et leur agencement, en bosquets, en alignements, aux formes et couleurs diversifiées, ont contribué à l’embellissement des routes, de certains monuments, etc.

          Une association, le Collectif Paysages de l’après-pétrole s’investit particulièrement dans ce domaine (www.paysages-apres-petrole.org). Mais il faut aller plus loin maintenant et redéfinir la nécessité des arbres dans nos paysages, pour des raisons esthétiques, de qualité de vie, mais aussi utilitaires. L’exemple des routes est très significatif à cet égard :

          Si l’on considère la route, non seulement comme une infrastructure de déplacement, mais aussi comme une infrastructure d’aménagement du territoire, on peut alors lui attribuer des fonctions paysagères (esthétique du tracé routier et insertion dans le paysage traversé), des fonctions économiques (régulation de l’hydraulique de surface, alimentation des filières bois-énergie), des fonctions environnementales (biodiversité pour les oiseaux, insectes et chauve-souris particulièrement ; absorption des polluants dus à l’automobile), etc. Cette façon de voir suppose une conception différente des plantations, pour passer d’alignements simples à de véritables corridors écologiques qui nécessitent une emprise plus importante. Cela n’est pas possible partout pour le réseau existant, mais ce peut être le cas dans la traversée de plaines de cultures ou de voies nouvelles. L’emprise se ferait quasiment toujours aux dépens des surfaces agricoles, c’est vrai, mais ce serait aussi une façon pour l’agriculture de « rendre les fonctions » qu’elle ne remplit plus… et d’y retrouver son compte (prévention de l’érosion des terres agricoles, inondations, biodiversité des prédateurs d’insectes, etc.).

A retrouver dans « Faire passer le message » en librairie cet été.

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30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 12:04

     A plusieurs reprises, nous avons attiré l’attention sur ce blog à propos des dépôts clandestins de déchets dans la nature. En 2017, nous rappelions l’étude accomplie en 1997 sur les déchets déposés sur les rives de la Seine, entre le pont de Tancarville et le barrage de Poses, soit 9 000 tonnes : http://www.michel-lerond.com/2017/09/dechets-en-seine-ou-mis-en-scene.html. 20 ans plus tard, une enquête d’un journaliste a prouvé que malgré les ramassages, c’est le « tonneau des Danaïdes » avec des arrivages incessants en provenance de l’amont, y compris des produits dangereux, et… sans solution.

     En 2010 déjà, nous avions signalé le film « Océans de plastique », réalisé par Sandrine Feydel, qui montrait les conséquences dramatiques pour la faune marine de cette arrivée en mer des déchets amenés par les fleuves : http://www.michel-lerond.com/article-que-dis-je-c-est-un-fleuve-c-est-un-ocean-51019753.html.

     Plus récemment, nous avons signalé la décharge de Dollemard au Havre qui a accumulé 400 000 tonnes de déchets en 50 ans, qui maintenant… tombent à la mer ! : http://www.michel-lerond.com/2018/04/dollemard-ou-drame.html. Cela n’a pas empêché que le site de Dollemard soit classé « site naturel remarquable » dans le PLU du Havre, et fasse partie de la zone Natura 2000 « Littoral cauchois »…

     Et voilà maintenant que l’on apprend qu’après l’échouage de l’Amoco Cadiz en 1978 (227 000 tonnes de pétrole brut tout de même) sur les côtes bretonnes, le nettoyage express a permis de stocker les déchets sur 147 sites, dont 95 sont encore pleins, dont certains près du Havre, dans l’estuaire de la Seine, au sein de la réserve naturelle… Bien sûr, nous résumons là brièvement une situation complexe qui a connu plusieurs étapes, y compris juridiques et techniques. Mais tout de même il semble bien que nous ayons un sacré problème avec nos déchets.

     Bien sûr, on peut imputer ces situations à l’inconséquence des décideurs et des élus, mais on peut aussi s’interroger sur nous-mêmes, nos propres comportements et notre état d’esprit vis-à-vis de l’état de la nature. Voilà près de 50 ans que sont mises en place des opérations de nettoyage avec des bénévoles pour sensibiliser la population, et surtout les plus jeunes. Ces opérations se sont multipliées ces derniers temps, c’est une bonne chose, mais…

     Tout cela est parfois le fait de jeunes délinquants… mais pas seulement. Ainsi, cette femme âgée, sur le parking d’une clinique rouennaise qui essuie méticuleusement la glace de sa voiture avec un mouchoir en papier, pour enlever une tâche inopportune et… jette le papier au sol ! Anecdote imaginaire ? Non, c’est du vécu, clinique Mathilde le jeudi 26 avril à 9h37.

     Alors, c’est qui le déchet ?

 

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17 avril 2018 2 17 /04 /avril /2018 08:46

Faire passer le message. Autobiographie.

Persée, Paris, 2018.

http://www.editions-persee.fr/catalogue/ 

A la fois biographie et essai, ce texte comporte deux parties :

     - la biographie proprement dite résume mon parcours de 50 ans dans le domaine de l'environnement.

     - le message lui-même, une synthèse qui a pour but d'esquisser selon quelques grands thèmes (climat, biodiversité, ressources, économie et gouvernance) une vision du monde à reconstruire.

Sous presse. A paraître cet été et réserver dès maintenant dans toutes les bonnes librairies et particulièrement, pour la région de Buchy à la librairie Autres Rivages qui m’a mis en relation avec l’éditeur : https://librairieautresrivages.wordpress.com/

 

DEJA PARUS :

 

Le développement soutenable. Evaluation simplifiée dans un contexte Nord-Sud.

(avec Georges Lanmafankpotin)

L’Harmattan, Paris, 2007, 187 p.

 

Qu’est-ce qu’on attend ? Chroniques (2008-2009).

L’Harmattan, Paris, 2010, 149 p.

 

C’est bientôt la Renaissance ? Pour sortir de la crise écologique.

L’Harmattan, Paris, 2012, 156 p.

 

Quel foutoir la nature ! Mini-nouvelles (2008-2016).

Les impliqués éditeur, Paris, 2016, 170 p.

 

Lien avec les éditions Harmattan :

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=result

 

     Bonnes lectures et bon printemps !

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10 avril 2018 2 10 /04 /avril /2018 07:50

     C’est assez souvent que l’on fait une lecture inversée des questions qui se posent à nous pour y répondre… de travers. Si vous inversez le mot Dollemard, cela donne drame et quelques déchets... En somme un résumé de la situation ! Les médias ont récemment largement relayé cet évènement de niveau régional, national et européen : on va essayer de s’occuper de la décharge de la ville du Havre à Dollemard qui laisse aller ses déchets à la mer depuis… 70 ans. Voilà enfin une bonne nouvelle, comme quoi il ne faut pas désespérer !

     Créée vers 1945 lors de la reconstruction du Havre, la décharge de Dollemard a reçu de l’ordre de 3 millions de mètres cubes de déchets jusqu’à sa fermeture en 2000. En 1984 se produit un important glissement de terrain qui emporte une partie de la décharge, surtout des plastiques. En 1998 un nouvel éboulement se produit sur une longueur de 250 m et une largeur de 50m pour un volume estimé à 50 000 m3. En 2018, la mairie lance un appel d’offre pour définir les moyens de remédier à cette situation et  identifier les financements possibles…

     Le site de Dollemard, situé entre Sainte-Adresse et Octeville-sur-Mer près de l’aéroport, est classé « site naturel remarquable » dans le PLU du Havre, fait partie de la zone Natura 2000 « Littoral cauchois » et à chaque marée « évacue » plastiques, polystyrènes, ferrailles, déchets du BTP, etc. Depuis son ouverture, le site a reçu des ordures ménagères, remblais et déchets provenant des entreprises locales du bâtiment, des casses automobiles, de la SNCF, de EDF, des cimetières, etc. Tout cela dans une certaine confusion juridique entre ville du Havre, propriétaires privés et services de l’Etat. Depuis 2001, la ville du Havre a réagi et tenté diverses actions, mais ce sont toute de même environ 400 000 tonnes de déchets qui ont été accumulés, dont une partie est tombée à la mer vers la plage de Saint-Adresse ou jusque… Dunkerque ! On prévoit que d’ici 2050, tous les déchets devraient avoir disparus… en mer. Une concertation en mars 2018 entre les acteurs concernés (associations, mairie et Etat) a abouti au souhait d’une remise en état du site qui pourrait coûter… 20 millions d’euros. Qui va payer ? On cherche…

     Tout cela laisse un peu pantois, mais… Il y a encore « mieux » si l’on songe que la plus grande décharge de France a fonctionné de 1912 à 2010 sur 80 hectares avec une « colline » de déchets de 35 m de haut à Marseille (Saint-Martin-de-Crau) à raison de 1 100 tonnes par jour apportés par deux trains. Depuis la décharge a été recouverte d’argile et d’une géomembrane et remplacée par un incinérateur. Inconséquence des décideurs et des élus ?, peut-être, mais voyez nos bords de routes, en pleine campagne, avec nombre de papiers, cannettes et déchets divers… Une fois de plus, commençons par nous remettre en cause nous-mêmes !

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3 avril 2018 2 03 /04 /avril /2018 08:51

          Non, rassurez-vous, cette chronique n’est pas un « pousse au crime ». Juste un regard sur ce que nous apporte la télévision en matière de loisirs, culture et divertissements relaxants. Prenons une semaine de programmes, par exemple la semaine 11 de 2018. Ne considérons que les 27 chaînes libres et gratuites d’accès de la TNT. Regardons les programmes de l’heure de grande écoute. A partir de 21 heures, on peut compter nombre de films policiers, séries ou autres thrillers dans lesquels est commis au moins un meurtre. Dans cette semaine test, on compte ainsi 24 films évoquant des meurtres, soit 3 à 5 par soirée selon les jours !

          Au fait, en France, en 2017, on a constaté 825 meurtres. Si cela vous tente, regardez donc la télé, on vous explique comment faire…

          Certes le nombre de meurtres a tendance à baisser en France ces dernières années (932 en 2015) et notre pays n’est que 26ème dans le monde. Chaque jour, sur la planète sont commis environ 540 meurtres soit près de 200 000 par an. Les pays les plus meurtriers sont le Brésil (56 000 meurtres par an), le Mexique et la Russie et c’est au Japon que le taux de meurtres est le plus faible, à égalité avec le Royaume-Uni, le Danemark et l’Islande.

          En France même, on observe des disparités selon les départements, venant en tête la Corse du Sud, la Haute-Corse puis les Bouches-du-Rhône.

          En plus des programmes de télévision de « service public », nous pouvons aussi « bénéficier » des jeux vidéo sur tablette ou smartphone avec toute une diversité de méthodes pour « éliminer » l’ennemi ! Les enfants y sont confrontés aussi, parfois très tôt, et parfois à l’initiative des parents… Peut être n’y a-t-il aucun rapport avec des faits d’actualité, mais… les crimes sordides sont devenus d’une telle banalité que l’on peut sans doute s’interroger sur les liens impalpables entre le virtuel et le réel.

          Lorsque ces crimes réels nous touchent d’un peu plus près, on peut bien les déplorer, protester, défiler, mais peut-être faudrait-il d’abord s’interroger sur les « loisirs » que l’on choisit, ceux que l’on propose à nos enfants, et donc nous interroger sur nous-mêmes !

 

 

 

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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 08:43

     L’utopie apparaît souvent comme l’apanage des farfelus. Pourtant elle semble revenir en force dans nombre de discours, d’écrits ou, mieux encore, dans les actes. Ne faut-il pas un peu d’utopie pour refaire le monde ? Nous avons souvent relaté les égarements de notre « civilisation » connectée, communautarisée, coupée de la nature, ringardisée par des discours politiques et économiques d’un autre temps… Alors vive l’utopie !

     Les dogmes du 20ème siècle comme le communisme ou les communautarismes, les mythes de la croissance et de la consommation ont fini par nous convaincre de l’impossibilité de rechercher une société idéale, plus juste, plus équitable, plus soutenable. Pourtant voilà des propositions nouvelles qui fusent de partout, comme celles déjà évoquées sur ce blog : des livres gratuits accessibles en libre-service, la fin de la hiérarchie en entreprise et la libre organisation des travailleurs, des supermarchés coopératifs, ou encore une économie circulaire qui bouscule les habitudes. L’agriculture, en crise profonde, est un exemple intéressant avec tous ces agriculteurs en difficulté et, par ailleurs, des jeunes parfois citadins qui se lancent sur des petites surfaces avec vente directe de leur production locale, relevant ainsi des défis exemplaires. C'est aussi une révolution qui s’amorce dans le secteur bancaire lorsqu’un nouvel instrument propose de lier taux de crédit et performances environnementale et sociale, démarche à laquelle adhèrent Danone, EDF ou Philips.

     Par définition, l’utopie est imaginaire, irréaliste, parfois même absurde. Tout cela est vrai, sauf lorsqu’une part de la jeunesse recherche des débouchés concrets à des idées « farfelues » ! De plus en plus de jeunes, malgré le chômage, recherchent un emploi « qui a du sens » et veulent travailler « autrement ». Actuellement en France, 70 % des 18-30 ans ont pour premier critère de choix d’un emploi « le sens ». Viennent ensuite, dans l’ordre, l’équilibre vie professionnelle et personnelle, la situation géographique du poste et seulement ensuite la rémunération. Voilà bien du nouveau puisque ces jeunes veulent se sentir utiles et se préoccupent des impacts sociaux et environnementaux de leur emploi, critères de choix de leur profession.

     Les obsédés de la croissance ont juste oublié que le but de l’économie est de rendre heureux et non pas de faire du fric… Les 800 000 habitants du Bhoutan (petit royaume situé entre l’Inde et l’Himalaya) utilisent comme nouvel indice de croissance, le Bonheur National Brut depuis… 1972 ! Le BNB est basé sur quatre principes : croissance et développement économique, conservation et promotion de la culture, sauvegarde de l’environnement et des ressources et enfin bonne gouvernance (http://www.michel-lerond.com/article-vous-avez-dit-croissance-67734984.html). Vive l’utopie !

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