Overblog Tous les blogs Top blogs Environnement & Bio
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Présentation

  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
  • Contact

Profil

  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

Recherche

Pages

Catégories

7 novembre 2025 5 07 /11 /novembre /2025 09:03

D’abord une nouvelle base économique

     Apparu au XVIII ème siècle, le libéralisme économique s’est appuyé sur le principe que l’intérêt personnel contribue à l’intérêt général, en somme le « ruissellement », les riches font vivre les moins aisés. Ce concept économique est maintenant très critiqué dans la mesure où il génère de grandes inégalités sociales et de forts impacts environnementaux. L’économie communiste est apparue au XX ème siècle, notamment en Russie, Chine et Cuba en prônant que les moyens de production sont détenus collectivement en visant une réduction des inégalités économiques et en fournissant à chacun selon ses besoins et sans recherche de profit. Bien généreux en théorie, ces systèmes ont été également très critiqués en raison des violations des droits de l’homme et leur incapacité à répondre aux besoins réels. Il faut donc bien analyser ces systèmes et tous leurs dérivatifs, afin d’en retenir le meilleur pour inventer une économie mieux adaptée au XXI ème siècle et ses enjeux. Ne peut-on imaginer un système économique qui prendrait en compte l’intérêt général, sous l’autorité de l’État, sans pour autant « embrigader » les consommateurs et en profitant du dynamisme des entreprises. Ce ne sera pas facile. Il faut dans le même temps sortir de cette obsession aux normes et interdictions « agrémentées » de multiples conditions incompréhensibles et revenir à des mesures simples et pédagogiques avec des sanctions dissuasives en cas de non respect. De plus, le recours abusif à l’informatisation de tout constitue une déshumanisation qui résulte d’une forme de démission collective. Soyons des Humains, pas des robots !

     Il est bien difficile de changer le monde, mais chacun de nous peut d’abord recréer son monde à son échelle, plus serein et plus en connexion avec la nature. Certains jeunes, en nombre non négligeable, aspirent à une vie collective, faite d’entraide et d’attachement à un lieu de vie qui nous rende solidaires. Oui, les jeunes ont un avenir !

     L’histoire nous a appris que les périodes les plus sombres, comme la nôtre, ont suscité des résistances et des solidarités que l’on ne soupçonnait pas, ce qui laisse espérer un rebond favorable. Allez les jeunes, nous croyons en Vous !

 

Pour nourrir notre réflexion, quelques uns de mes livres peuvent y aider :

- Faire passer le message. – Editions Persée, 2018.- 160 p.

- Les clés de notre avenir.- Editions Persée, 2020.- 108 p.

- A demain… si vous le voulez bien.- Editions Persée, 2023.-108 p.

- Oui, les jeunes ont un avenir ! - Editions Persée, 2025.- 326 p.

 

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2025 5 31 /10 /octobre /2025 08:49

Vers un nouveau monde

     Pour reconstruire le monde, il convient tout d’abord de bien analyser l’actuel avec ses failles, ses manquements.

     La difficulté majeure est de faire la part des choses entre ce qui est bénin et ce qui est grave. Les points de vue peuvent diverger totalement et il faut donc renouer un dialogue objectif entre élus et citoyens, entre producteurs et consommateurs, et aussi entre écologistes (militants pour la défense de la nature, dérivant parfois vers un certain dogmatisme) et écologues (scientifiques qui étudient la nature et ses complexités). De multiples instances existent déjà, mais celle-ci sont à revoir pour fusionner et n’en retenir qu’une seule si possible, fiable, crédible et décisionnelle, sous l’égide de l’État.

     La raison doit être un guide plus avisé que les passions et pour cela une instance capable de hiérarchiser les risques et proposer des remèdes à la fois réalistes et efficaces est indispensable. Nous allons devoir « régresser » économiquement pour redonner à l’Homme toute sa place dans l’environnement naturel. Cela ne se fera pas sans contraintes et, il faut le craindre, sans rebellions. Restons zen ! Soyons conscients des enjeux pour nos enfants et petits enfants, acceptons quelques remises en question, en tenant compte de différents facteurs comme la surpopulation de la planète avec des famines qui vont s’amplifier du fait de l’insuffisance des ressources naturelles, et des migrations de populations qu’elles vont engendrer. Nous devons parvenir à transcender les frontières entre pays, celles-ci étant trop souvent l’expression d’une peur entre les peuples.

     En résumé, c’est simple si l’on peut dire : revoyons nos modes de vie et changeons radicalement nos valeurs de base. Nous n’avons d’autre choix que de mettre en place une société où les besoins humains et environnementaux primeront sur les besoins matériels, ce qui signifie inventer une politique, une manière de régir la société, avec en priorité la santé et le bien être des personnes en lieu et place des recherches de profit à tout va dans le contexte d’empires multinationaux qui ont pour objectif essentiel le fric au bénéfice d’un nombre restreint de personnes.

      Cette nouvelle politique devra s’appuyer sur une économie totalement repensée afin de réguler les échanges de biens et ressources de manière équitable. Nous avons déjà fait l’expérience de deux types essentiels d’économies, totalement opposées, sans grand succès d’aucune des deux : l’économie libérale qui est un système basé sur la liberté individuelle, la propriété privée et un rôle limité de l’État dans les échanges économiques et, a contrario, l’économie communiste qui repose sur la propriété collective des moyens de production et une planification centralisée afin de répondre aux besoins de chacun plutôt que rechercher le profit.

A suivre...

 

Partager cet article
Repost0
22 octobre 2025 3 22 /10 /octobre /2025 08:48

Le monde d’aujourd’hui

     Notre société est devenue de plus en plus anxiogène depuis quelque temps. Cela est dû à de multiples causes : la guerre est à nos portes, qu’il s’agisse de l’Ukraine ou du Moyen Orient avec crimes atroces et génocide ; la violence et la criminalité sont omni-présentes (1 000 homicides par an en France, soit 3 par jour) ; et l’angoisse climatique est bien là, avec ces perturbations récurrentes et ses morts, ce qui renvoient les climato-sceptiques au placard…

     A cela on pourrait ajouter les réseaux sociaux, lieux d’échanges extraordinaires d’efficacité par rapport au passé, mais qui laissent parfois sceptiques par les insultes ou raisonnements au ras des pâquerettes qu’ils permettent à une vaste échelle. Et cerise sur le gâteau, voilà que l’Intelligence Artificielle vient s’immiscer dans cette évolution sociétale avec des nouvelles qui font froid dans le dos et nous amènent à nous demander si nous vivons encore dans un monde d’Humains ou de robots de science fiction : le premier ministre d’Albanie a annoncé fin septembre que son gouvernement comprend désormais un ministre virtuel issu de l’IA, responsable des projets financés par des fonds publics afin de lutter contre la corruption des marchés publics. Voilà donc un motif d’inquiétude supplémentaire sur le monde de demain, le Meilleur des mondes est déjà là !

     Au risque (assumé) de me répéter, il faut insister sur le fait que notre monde est à bout de course et est à repenser en totalité. La société actuelle a une véritable obsession pour le fric, la compétition, la croissance et l’apparence semble bien être la chose la plus importante, comme en témoignent, par exemple, les réseaux sociaux. Au-dessus de tout cela, si l’on peut dire, les crises climatiques, économiques et les conflits internationaux grignotent notre optimisme et nous rendent moroses.

     L’économie c’est l’ensemble des activités d’une collectivité humaine relatives à la production, la distribution et la consommation de richesses. Mais ne devrait-elle pas être l’ensemble des activités des hommes visant à satisfaire leurs besoins avec les ressources disponibles. Faut-il en effet que l’économie soit au centre de tout et qu’elle s’alimente de façon paradoxale ? La preuve en est que ce sont nos excès de consommation qui nourrissent l’économie, celle-ci est en effet en crise si la consommation baisse de façon importante. Peu importe que cette consommation corresponde à de vrais besoins vitaux ou à des fantasmes ! Le summum en la matière est que la paix est néfaste à l’économie alors que la guerre nécessite des armes, des établissements de soins et la reconstruction des bâtiments détruits, autant d’emplois qui vont permettre de réguler la croissance et le pouvoir d’achat. Ne serait-on pas là en absurdie avec une société qui maintient son équilibre grâce à des consommations abusives et souvent néfastes. Celles-ci génèrent des pollutions et des problèmes de santé, autant de facteurs de « développement »… Il y a comme une erreur de casting ! Le vrai progrès ne serait-il pas d’apprendre à vivre bien avec moins, mais dans ce cas notre système pourrait bien vacillé et du coup mettre à terre la société actuelle. Il nous faut donc ré-inventer la société sur de nouvelles bases, faute de quoi nous irons au désastre avec sans doute la fin d’une civilisation…

A suivre...

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2025 5 10 /10 /octobre /2025 08:49

     A toutes les époques il y a eu des personnes plus avisées que d’autres pour pressentir le futur. En voici quelques exemples, pour lesquels tout commentaire serait superflu tant la vérité des propos est éclatante !

1855 – Victor HUGO - Ecrivain français : « Étranger ? Que signifie ce mot ? Quoi, sur ce rocher j'ai moins de droits que dans ce champ ? Quoi, j'ai passé ce fleuve, ce sentier, cette barrière, cette ligne bleue ou rouge visible seulement sur vos cartes, et les arbres, les fleurs, le soleil ne me connaissent plus ? Quelle ineptie de prétendre que je suis moins homme sur un point de la terre que sur l'autre ! Vous me dites : « Nous sommes chez nous et vous n'êtes pas chez vous.» Où ? Ici ? Vous n'avez qu'à y creuser une fosse, et vous verrez que la terre m'y recevra tout aussi bien que vous. »

1864 – George PERKINS MARSH - Diplomate et savant américain : dans son livre Man and Nature il explique que l’avenir du monde dépend des décisions que prendra l’humanité quant à l’utilisation et à la conservation de ses ressources naturelles. Il a expliqué que la disparition des forêts pouvait modifier les régimes climatiques locaux et que l’humanité dépend de son environnement, position très dérangeante à son époque.

1907 – Henri BERGSON – Philosophe français : « L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons en faire. »

1955 – Albert EINSTEIN - Physicien d’origine allemande : « Je crains le jour où la technologie dépassera les capacités humaines. Le monde risque alors de voir une génération de parfaits imbéciles. »

1982 – Petra KELLY - Militante allemande : dans une lettre ouverte à Willy Brandt président du SDP, elle affirme : « La paix, c’est la protection de l’environnement, c’est empêcher la déforestation pour y installer des bases de missiles, c’est lutter contre l’implantation de centrales nucléaires. » Elle a étudié le lien qui existe entre la pauvreté profonde des deux tiers de l’humanité, les dégradations environnementales et la militarisation du monde.

2015 – Berta CACERES - Militante des droits des peuples autochtones du Honduras : « Notre Terre-mère, militarisée, clôturée, empoisonnée, témoin de la violation systématique des droits fondamentaux, nous impose d’agir. »

2025 – Luiz Inacio LULA da SILVA - Président du Brésil : « Nous avons plus que jamais besoin d’une gouvernance mondiale. »

     Et maintenant place aux successeurs de ces personnes aussi lucides en tenant compte de leurs préconisations !

 

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2025 4 25 /09 /septembre /2025 14:49

     Bien que commencé depuis longtemps, le recul des forêts sur la planète est devenu très préoccupant compte tenu de son accroissement inégalé ces dernières décennies.

     La déforestation a débuté dès la fin de la Préhistoire avec la densité croissante de la population humaine en zone tempérée. A l’inverse, en zones tropicales, des populations, devenues aujourd’hui ultra minoritaires, ont vécu localement dans la forêt, sans la détruire. Dès le XIXème siècle, certains acteurs locaux s’inquiètent de l’exploitation un peu trop dense des forêts et sans prospective. A la fin du XXème la déforestation a pris une ampleur considérable en Amazonie, Afrique équatoriale et Indonésie. Dès le début du XXIème, tous les records sont battus avec 4 millions d’hectares détruits par an en Amérique du Sud. Ainsi la moitié des forêts de la planète a été détruite au cours du XXème siècle… La principale cause de cette régression est la conversion des forêts pour de nouveaux usages comme l’agriculture, l’urbanisation ou les activités minières. Malheureusement d’autres facteurs sont également cause de déforestation, comme les incendies ou les maladies des arbres.

     Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) environ 80 % de la déforestation mondiale résulte de l’agriculture et 20 % d’autres causes comme l’industrie, les infrastructures, les activités minières, l’urbanisation… et les incendies. Pour l’essentiel il s’agit de l’agriculture paysanne dans les pays en développement, surtout en Afrique, mais aussi de l’extension des cultures de café, cacao, soja ou huile de palme. A contrario, les industries forestières sont moins dommageables dans la mesure où elles exploitent des forêts qui sont régulièrement replantées. Cette déforestation massive a de lourds impacts sur la biodiversité et le dérèglement climatique. Les forêts constituent des habitats denses en biodiversité, qu’il s’agisse de mammifères, oiseaux, amphibiens, insectes ou végétaux. La déforestation met donc en péril de nombreuses espèces avec des conséquences sur les équilibres naturels, et de plus fragilise les sols en les rendant plus vulnérables aux inondations ou glissements de terrain. Par ailleurs les arbres sont des puits de carbone et leur destruction réduit la capacité planétaire à stocker le CO2, ce qui rend la déforestation responsable du réchauffement climatique au même niveau que le transport routier.

     Toutefois, bien que la déforestation reste préoccupante, son rythme tend à ralentir, de façon limitée et inégale, mais c’est un progrès. Malgré cela le cercle vicieux dans lequel nous sommes pris fait que maintenant les incendies tendent à devenir la principale cause de déforestation, en particulier sur les forêts primaires, en raison du réchauffement climatique auquel contribue la déforestation… La boucle est bouclée ! A titre d’exemple de la complexité du problème, le Brésil a fait de la protection des forêts une priorité depuis 2023, mais… a enregistré en 2024 la destruction de près de 2 millions d’hectares de forêt primaire par incendies provoqués pour faire place au soja ou aux bovins ! Dans le même temps, dans le monde, la protection légale des forêts progresse, mais elle doit être accompagnée de fonds et d’une gestion de terrain avec le personnel adéquate, ce qui demande encore quelques efforts… Comme d’habitude, une évolution significative ne pourra se faire qu’en transformant nos systèmes de production et de consommation. Chacun de nous peut donc y contribuer en choisissant de consommer des produits non issus de la déforestation. Facile à dire…

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2025 5 12 /09 /septembre /2025 15:24

     Depuis vingt ans, mon blog propose des chroniques portant sur l’environnement, le développement soutenable et les enjeux sociétaux.

     Mon nouvel ouvrage rassemble 180 chroniques parues entre 2016 et 2025, classées selon trois axes : ce qui pose encore problème, les avancées réalisées, et les actions à mener.

     À travers ces réflexions j’essaie d’ouvrir des pistes pour penser autrement notre rapport à la nature et à la société. Le fil conducteur de cet ouvrage est l’avenir de la jeunesse, considérée comme un levier essentiel face aux défis collectifs.

Oui, les jeunes ont un avenir ! 
Michel Lerond – Editions Persée, 2025.- 326 p.- 23€90.

 

Promotion du livre :

     - Dimanche 21 septembre 2025, de 10h à 18h : Salon du livre « Hodeng fête le livre » à Hodeng-Hodenger (76).

     - Samedi 11 octobre 2025, de 15h à 19h : Signature à la librairie « Autres Rivages » de Buchy (76).

 

En vente :

     - Dans toutes les bonnes librairies. 

     - Sur près de 60 sites internet dont www.editions-persee.fr et bien d’autres. Vous avez le choix !



 

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2025 5 12 /09 /septembre /2025 14:54

     Nous sommes en guerre !… Bien sûr cela se passe en Ukraine, au Moyen Orient, ou ailleurs. C’est la guerre « classique » pour des raisons économiques, de dominance ou de croyances religieuses. Ces guerres, somme toute « ordinaires », n’en sont pas moins des actes de sauvagerie indignes de l’espèce humaine. Mais une nouvelle forme de guerre est apparue depuis peu, encore plus sournoise et avec des dégâts considérables qui vont croissants, jusqu’à mettre en péril l’Humanité entière...

     L’élévation des températures est en train de modifier notre milieu de vie, avec des cas extrêmes de 17 degrés au-dessus des moyennes saisonnières pendant l’été 2025 en France. Le climat méditerranéen qui concerne actuellement 10 % du territoire français est en train de gagner du terrain vers le nord à raison de 7 km par an. Cela signifie que ce climat du sud pourrait concerner entre 50 et 85 % de la France métropolitaine en 2100. Tant mieux pour les vacances me direz vous, mais cette progression trop rapide ne permet pas à la végétation et aux animaux de s’adapter. Pas plus que l’espèce humaine d’ailleurs, qui souffre parfois de ces canicules provoquant un nombre de décès en constante augmentation. La plupart des plantes et animaux du sud de la France ne peuvent pas résister au-delà de 42-43 degrés et risquent donc de disparaître. Tout cela n’est pas sans conséquence pour nous puisque la plupart des filières agricoles vont être touchées, avec des pertes de rendement, notamment du blé et du riz, et dans les cas extrêmes avec des désastres de certaines cultures et productions animales. « Accessoirement », nous allons découvrir qu’il existe un lien direct entre le changement climatique et l’inflation des prix de l’alimentation, et comme d’habitude ce sont les plus pauvres qui vont en pâtir… notamment dans les pays dits « en voie de développement ». Cela va de pair avec des tensions sociales, une croissance des migrations, des instabilités politiques et ici ou là des guerres…

     Une des conséquences du changement climatique est la fonte des glaciers, ce qui met en danger des millions de personnes vivant en aval, selon les experts climatiques de l’ONU. Les glaciers détiennent environ 70 % des réserves d’eau douce de la Terre, mais ils fondent à une vitesse sans précédent depuis 2020. A partir de l’an 2000, le monde a perdu 273 milliards de tonnes de glace chaque année, soit l’équivalent de la consommation d’eau de toute la population mondiale pendant 30 ans ! Nos successeurs pourraient bien crever de soif ! La fonte des glaciers entraîne de ce fait une élévation du niveau de la mer, de l’ordre de 20 cm depuis 1900, avec de 200 à 300 000 personnes inondées chaque année ! Ces inondations à répétition vont affecter les productions alimentaires et déclencher encore des migrations. Les glaciers sont donc bien à la base de notre vie, nous Humains et aussi des plantes et animaux. Les quantités d’eau apportées par la fonte des glaces polaires modifient la circulation des courants océaniques, ce qui impacte sur le climat… La boucle est bouclée !

     Les sécheresses, d’une ampleur encore jamais vue, ont augmenté les risques d’incendies qui ont ravagé 16 000 hectares de forêts en 24 heures dans le département de l’Aude pendant l’été 2025, par exemple. Ces dégâts ont pour origine première le changement climatique, mais sont amplifiés par diverses causes en synergie : par exemple, les productions de bois monospécifiques favorisent l’explosion de parasites qui se développent suite à l’élévation des températures et qui affaiblissent les arbres rendus ainsi plus inflammables. Cette situation nouvelle est quasi insupportable pour les forêts qui, en situation normale, évoluent souvent sur plusieurs siècles.

     A l’inverse, des inondations majeures ont eu lieu en 2025, que ce soit au Texas avec plus de 100 morts, ou en France avec des crues historiques en Bretagne, Pays de Loire et Normandie. C’est l’eau qui a causé la plus grande part de catastrophes naturelles en 2024, avec 40 millions de personnes déplacées sur la planète et près de 9 000 morts. Cela n’est pas sans conséquence pour l’agriculture, c’est ainsi que les pluies records de la mousson 2024 au Bangladesh ont détruit au moins un million de tonnes de riz… et il faut s’attendre à des risques accrus d’inondation dans les années qui viennent.

     Mais qui donc nous veut tout ce mal ? C’est un coup des Russes, des Chinois, une manigance de Trump ? Mais non, les choses sont bien plus simples, si l’on peut dire, l’ennemi, longtemps ignoré, est maintenant bien identifié : nous sommes en guerre contre nous-mêmes ! Mais alors que faire ? Ce n’est pas simple de changer son mode de vie et sa consommation, mais il faut en passer par là, faute de quoi des mesures autoritaires deviendront indispensables en dernier recours, qui susciteront des rebellions… Soit on continue sur notre lancée et on prend le grand risque de faire disparaître une espèce qui nous est chère, la nôtre, l’espèce humaine ; soit on se décide enfin à s’adapter à la situation nouvelle et surtout à y remédier en mettant en œuvre la révolution du changement de nos comportements destructeurs de notre environnement. Cela vaut pour tous. Vite les jeunes, venez refaire le monde !

     Vous, je ne sais pas, mais moi, j’aime pas la guerre !

Partager cet article
Repost0
27 août 2025 3 27 /08 /août /2025 08:43

     Il est désormais interdit de fumer sur les plages ou à proximité de jeunes enfants, depuis le 1er juillet de cette année. Selon les avis c’est une bonne décision en matière de santé ou… une privation de liberté.

     On peut se réjouir toutefois que les ventes de tabac aient diminué de 11,5 % en France entre 2023 et 2024, ce qui inquiète d’ailleurs les buralistes. Il a été vendu tout de même 32 846 tonnes de tabac en 2024… ce qui représente un chiffre d’affaires de 19,3 milliards d’euros, une bricole ! Globalement la consommation baisse et c’est seulement un quart des Français de 18 à 75 ans qui déclare fumer quotidiennement. Voilà donc de bonnes nouvelles quant aux impacts sanitaires de cette consommation, sachant qu’elle est responsable de 200 décès par jour en France !! Mais… quid du marché noir du tabac ? En effet, alors que les différentes hausses du prix du tabac visaient à abaisser le taux de fumeurs quotidiens, elles semblent plutôt avoir favorisé la création d’un vaste marché noir de la cigarette. De ce fait, les avis des élus sont divergents quant à augmenter ou pas les prix du tabac. Et donc quelle est la stratégie de l’Etat ? Il a tenté de coordonner les services afin de réaliser des contrôles et saisies, mais la coordination n’est pas une spécialité française et c’est seulement 1 % des colis entrants sur le territoire qui ont été contrôlés… avec tout de même 520 tonnes de tabac illicite saisies en 2023 sachant qu’une tonne équivaut à 50 000 paquets de cigarettes. Il s’agit donc d’un marché noir qui prend de l’ampleur et que l’on estime à 20 % de la consommation de tabac en France. Ces trafics consiste en contrebande (achat de tabac dans des pays à coût moindre pour revente clandestine en France) et de contrefaçon (fabrication clandestine de cigarettes avec des ingrédients impropres à la consommation et revente à la sauvette. En 2024 ce sont quatre unités de production clandestine qui ont été démantelées, produisant chacune de l’ordre de 1 à 2 millions de cigarettes par jour, sachant que ce tabac illicite expose à un sur-risque de cancers et maladies cardiovasculaires. Ce marché parallèle prospère faute de répression, de sanctions peu dissuasives et… de baisse du pouvoir d’achat des fumeurs. Dernier « détail », l’État perçoit chaque année 16 milliards de recettes fiscales liées à la vente de tabac mais dépense… 156 milliards d’euros en soins de santé dus au tabac… ! Cherchez l’erreur.

     Si les fumeurs fument, c’est le plus souvent pour se détendre, se déstresser, face à un climat d’anxiété au travail ou en famille, en fait pour faire face à un mal être. Loin de se réduire cette anxiété progresse, notamment avec de nouvelles causes, et l’éco-anxiété est un facteur nouveau qui conduit à rechercher des produits plus « efficaces » comme les drogues. De fait on observe depuis peu une augmentation significative de la consommation de cocaïne. Bien que l’alcool reste, parmi ce type de substance, la plus consommée en France, un million de Français (âgés de 11 à 75 ans, ) ont consommé de la cocaïne au moins une fois. Quant au cannabis, il reste la drogue la plus ingérée par 900 000 usagers par jour (39 % des adolescents en ont déjà consommé à 17 ans) et fait de la France le troisième consommateur européen. Face à une offre illégale en expansion, les amendes ont peu d’effet et ne sanctionnent que les comportements visibles sans s’attaquer aux causes profondes de ces addictions.

     Après diverses tergiversations, le monopole de l’État pour la vente de tabac est créé en 1926 sous forme d’une Société d’Exploitation Industrielle des Tabacs (SEITA) jusqu’en 1995. Après cette date, la SEITA est privatisée et la vente de tabac est confiée par l’État aux débitants liés par un contrat de gérance. Suite à des épisodes de publicité restreinte pour l’usage du tabac, les lois Veil (1976) et Evin (1991) préconisent des limitations d’usage et des interdits de publicité. Maintenant, lorsque l’on entre dans un bureau de tabac, il est affiché en grand « Fumer tue ». Nous voilà prévenus, mais la vente continue. Par ailleurs la France interdit le tabac sur les plages mais ré-autorise des pesticides dans les champs...

     Et donc, Toi l’État français, éteins ta clope et ferme ton clapet en attendant d’être un peu plus cohérent dans tes décisions !

Partager cet article
Repost0
14 août 2025 4 14 /08 /août /2025 07:59

     Il a souvent été évoqué sur ce blog une certaine lassitude à constater autant de camions sur les routes alors que le transport des marchandises par voies ferrées et fluviales reste largement minoritaire… Je me suis donc interrogé sur le pourquoi de cette situation aussi aberrante. Et voilà qu’au hasard d’une rencontre avec un ancien cadre de la SNCF, j’ai pu avoir quelques éclaircissements sur un contexte que j’ignorais.

     La France est un pays de tradition libérale et la nationalisation de la SNCF en 1938 faisait exception. Après la seconde guerre mondiale, en 1945 et sous l’impulsion de De Gaulle notamment, émerge un nouveau monde économique qui respecte l’initiative privée mais reconnaît un grand rôle de l’État, ce qui va faire émerger un vaste secteur public. Depuis 2020, les choses ont évolué et la SNCF est désormais un groupe composé d'une société mère et de 6 sociétés :

     - Le GROUPE SNCF SA, a pour vocation de fluidifier le transport des personnes et des marchandises, et de développer la mobilité de demain. Pour répondre à ces enjeux elle s’organise autour d'une société mère et de 6 filiales. Ce groupe assure la direction générale et supervise les activités relatives à l'ensemble des filiales (services sociaux et médicaux, protection des voyageurs, immobilier ferroviaire, etc.).

     - SNCF RESEAU a vocation à gérer et développer le réseau ferré national, en donnant la priorité au réseau existant, particulièrement en Ile-de-France : accès à l’infrastructure ferroviaire, gestion des circulations, maintenance, entretien et renouvellement de l’infrastructure.

     - SNCF GARES ET CONNEXIONS a pour seul objectif de rénover et développer les 3 000 gares du réseau : 15 000 départs et 10 millions de voyageurs chaque jour.

     - RAIL LOGISTICS EUROPE chapeaute les activités de fret ferroviaire avec des solutions de porte à porte pour tout type de marchandises, en Europe et dans le monde.

     - SNCF VOYAGEURS propose des solutions de mobilité partagée pour les longues distances, en France et en Europe : TGV, Transilien et TER.

     - GEODIS a une vocation logistique, distribution et transport routier sur tous les continents, présent dans 70 pays avec un réseau mondial important. C’est le plus gros transporteur routier Français avec une flotte de près de 10 000 camions ! C’est le leader mondial de son secteur pour le fret aérien, maritime et routier, il emploie près de 50 000 personnes. Avec un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 13 milliards d’euros (en augmentation de 68 % depuis 2019 !) cette filiale rapporte un tiers du chiffre d’affaires de la SNCF.

     - KEOLIS est filiale de la SNCF à 70% et de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) à 30%, c’est un acteur majeur de la mobilité urbaine et périurbaine en matière de métro, tramway, bus, car, train et navettes dans 13 pays.

     Ainsi la SNCF n’est plus tout à fait ce que l’on croyait… d’autant plus que l’information à ce sujet est un peu embrouillée par les conflits quasi permanents au sein de l’entreprise. On peut donc se poser la question de savoir à qui profite le plus le report du fret sur GEODIS qui rapporte un tiers du chiffre d’affaires sans avoir à le gérer en direct… et aussi comment sont prises ces décisions qui ne semblent pas des plus transparentes.

     Mais si cette situation est le fait de décisions politiques, elle vise aussi à répondre aux attentes de la population en constante évolution, avec le « besoin » de recevoir d’urgence un objet provenant souvent du bout du monde. C’est ce qui amène les transporteurs à s’adapter en offrant des services de plus en plus rapides qui vont avec l’essor de l’e-commerce. C’est ainsi que GEODIS effectue plus de 6 000 tournées/jour pour distribuer 100 millions de colis/année. Voilà encore un exemple significatif de notre implication collective dans un choix de société. En tant que consommateurs et selon nos modes de consommation, nous pouvons peser fortement sur les évolutions économiques et du coup… environnementales.

     Mais rien n’est jamais désespéré ! Constatant que le Port du Havre assure le transport de fret ferroviaire au niveau faramineux de 5 %… il a été décidé de se fixer pour objectif 18 % en 2030 et 25 % en 2050. C’est en avril 2025 qu’un protocole d’accord a été signé entre le port HAROPA (Le Havre-Rouen-Paris) et SNCF RESEAU dont l’objectif est de renforcer le report modal sur le rail et d’optimiser les infrastructures. En Belgique, Allemagne et Pays- Bas, le transport ferroviaire venant des ports dépasse déjà souvent 50 %…Mais ne nous faisons pas mal inutilement, souvenons-nous simplement de cette « anecdote » d’il y a 25 ans… Et on croit au bons sens !

 

Partager cet article
Repost0
12 août 2025 2 12 /08 /août /2025 15:38

     Depuis vingt ans, mon blog propose des chroniques portant sur l’environnement, le développement soutenable et les enjeux sociétaux. Mon nouvel ouvrage rassemble 180 chroniques parues entre 2016 et 2025, classées selon trois axes : ce qui pose encore problème, les avancées réalisées, et les actions à mener.

     À travers ces réflexions j’essaie d’ouvrir des pistes pour penser autrement notre rapport à la nature et à la société. Le fil conducteur de cet ouvrage est l’avenir de la jeunesse, considérée comme un levier essentiel face aux défis collectifs.

     Oui, les jeunes ont un avenir ! Michel Lerond - Persée, 2025.- 326 p.- 23€90.

Promotion du livre :

     - Dimanche 21 septembre 2025, de 10h à 18h : Salon du livre de Hodeng-Hodenger (76).

     - Octobre 2025 : Signature à la librairie « Autres Rivages » de Buchy (76)

En vente :

     - Dans toutes les bonnes librairies. 

     - Sur près de 60 sites internet dont www.editions-persee.fret bien d’autres. Vous avez le choix !

 

 

 

Partager cet article
Repost0