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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 07:45

      Etre auto-satisfait, ce n’est sans doute pas bien du tout, mais quand on rabâche les mêmes évidences depuis des années et que la réalité rattrape les annonces faites, on se dit content d’avoir eu raison… même si c’est bien dommage ! Pour ma part, depuis… quelques décennies, je n’ai rien inventé mais seulement transmis les savoirs de nombreux chercheurs, en étayant mes dires avec une expérience professionnelle. Alors permettez-moi quelques rappels en me répétant encore, avec une certaine hargne, pour insister sur les dangers du déni. Voici quelques phrases parmi les plus significatives, extraites des 800 chroniques de ce blog :

     As-tu vu Tuvalu

     - 2007, il y a 16 ans : première chronique de ce blog :  As-tu vu Tuvalu ?, extrait : Pourtant, c’est tout de suite que des mesures s’imposent face à ces risques. Pour contribuer au ralentissement du réchauffement climatique, il faut réduire de façon drastique la consommation de produits pétroliers, en particulier dans les transports…

     - 2008 : A quand les 200 dollars ?

     La progression démographique et le développement technologique nous ont amenés, lentement d’abord puis rapidement au cours du 20ème siècle, là où nous en sommes : la nécessité de choisir entre réduire nos consommations et survivre ou continuer sur notre lancée et … disparaître.

     Alerte rouge ?

Certes, depuis quelques années, nombre de dirigeants et de citoyens ont pris conscience des enjeux planétaires en matière de modification du climat. Mais le défi est devant nous : c’est dans la décennie qui vient que tout se joue !

     - 2009 : Qu’est-ce qu’on attend ?

     Allons-nous continuer, comme les passagers du Titanic, à attendre le choc pour être convaincus qu’il y avait bien un iceberg devant nous ? Il nous appartient de choisir entre le monde en crise actuel et un nouveau projet de société.

     Vous allez vous acclimater ?

     De toute part les scientifiques alertent les politiques sur les conséquences déjà constatées du réchauffement : augmentation du nombre de cyclones, tornades, incendies de forêts, inondations, sécheresses et tempêtes de neige qui frappent différentes zones de la planète.

     - 2011 : Le réchauffement va-t-il nous refroidir ?

     Nous devons donc nous attendre, en France aussi, à connaître le "toujours plus" : plus chaud, plus froid, plus sec, plus humide, tout cela dans un relatif désordre...

     Je ne suis pas à l’origine de ces informations qui émanent de scientifiques spécialisés dans les disciplines liées au climat , je n’ai fait que les diffuser, en tant que « lanceur d’alerte ». Maintenant nous en sommes là… où c’était annoncé !

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5 août 2023 6 05 /08 /août /2023 08:08

     La récente actualité climatique pourrait nous conduire à désespérer. Le dérèglement du climat nous a rattrapé, bien plus tôt que nous l’imaginions et avec une intensité qui ne laisse plus de doute sur les conséquences à en attendre. Face à une telle situation, les politiques, les dirigeants économiques et certains d’entre nous aussi, avons été un peu « dépassés par les évènements »… Il est bien tard déjà, mais jamais trop tard, pour gérer ces évènements en s’y adaptant au mieux et, plus encore, en prenant les mesures nécessaires pour ralentir puis stopper cette évolution, en prenant le recul scientifique nécessaire et sans dogmatisme. La prise de conscience est réelle et des mesures sont prises, parfois dans l’urgence, avec des hésitations et des reculs, mais malgré tout, on avance. Toutefois, ce processus de remise en cause du fonctionnement de notre société reste lent, beaucoup trop lent.

     Depuis l’été 2022, sous la pression des évènements climatiques, les médias se sont enfin réveillés sur cette préoccupation avec, hélas, parfois une amplification et un manque d’objectivité. Par exemple on nous a abreuvés de reportages sur la Grèce mais bien peu parlé de l’Algérie où la situation était bien plus dramatique encore. Face à cela il va falloir s’adapter bien sûr, et surtout changer ! Par exemple, gérons autrement les forêts pour leur permettre de survivre ; repensons l’agriculture pour choisir des variétés résistantes aux fortes chaleurs ; préparons les littoraux à la montée du niveau de la mer ; repensons les réseaux électriques pour préserver les câbles des défauts dus à la chaleur, ce qui concerne aussi ceux alimentant les trains ; trouvons des moyens adaptés pour refroidir les centrales nucléaires quand les eaux de proximité sont devenues trop chaudes ; revoyons l’aménagement des villes pour les rafraîchir ; repensons la conception des hôpitaux et Ehpad pour réduire la mortalité due aux fortes chaleurs ; accélérons le recrutement de pompiers pour faire face à la multiplication des incendies de forêts ou dus aux orages ; revoyons nos courses pour notre assiette quotidienne en favorisant les produits locaux et veillant à des emballages minimums ; etc. Tout cela pour parer au plus pressé, et appliquer l’expression maintenant répandue, « gérer l’inévitable et éviter l’ingérable ». S’adapter est nécessaire, mais il est impératif de bifurquer, changer d’orientation pour ne pas se trouver très vite devant l’ingérable.

     Les décisions à prendre doivent l’être aux niveaux local et régional, comme on vient de l’évoquer, mais aussi au niveau global, à l’échelle mondiale. Le monde est régi, au moins en partie, par les « G ». Les G8 et G20 désignent des sommets économiques mondiaux qui rassemblent les pays industrialisés dans un contexte de mondialisation économique. Les Chinois préconisent maintenant la création d’un G4 (Chine, USA, Europe et « Sud global ») qui deviendrait une sorte de gouvernance mondiale, ce qui est sans doute très discutable. Allons plus loin en créant un G1 qui réunirait UNE unité, la planète donc tous les Etats, pour réguler le climat, ses causes comme la surpopulation et la surconsommation, et ses conséquences comme l’immigration et la misère… Pour bifurquer pour de bon, nous devrons être les plus nombreux possibles, les plus solidaires possibles, les plus Humains possibles, sans quoi il se pourrait bien que nous devenions des bêtes sauvages avec tout ce que cela comporte de barbarie… C’est encore les vacances, que chacun en profite pour repenser sa propre vie et celle de ses descendants.

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19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 09:01

     Nous avons vécu un printemps 2023 très original ! Certes le printemps est le plus souvent un moment agréable par la douceur du climat. Mais cette fois… c’était bien au-delà de ce que l’on pouvait attendre. Un peu partout sur la planète, le thermomètre s’est affolé, au risque de nous en faire souffrir. Les températures ont ainsi atteint des niveaux records avec 39,4° en Chine, 49,8° en Iran, 47,4° au Mexique, mais aussi 40° en Sibérie, à plusieurs reprises en juin ! En France dans l’Hérault aussi on a atteint les 40°.

     Records battus partout, avec des niveaux jamais enregistrés à cette date et des conséquences déjà visibles sur les habitants : coups de chaleur mortels et sécheresses intenses qui perturbent les cultures. Ces épisodes ont eu pour effet des feux de forêts parfois gigantesques comme au Canada (10 millions d’hectares brûlés !). Par ailleurs la fonte accélérée de la glace des pôles arctique et antarctique génère des modifications climatiques, donc un cercle vicieux. Le début de l’été a confirmé cette évolution, les 4 et 5 juillet 2023 la température moyenne de l’atmosphère de toute la planète a atteint 17,18°C, soit un record absolu, avec une amplification des conséquences sur tous les continents. C’est ainsi que l’on a pu constater des températures de 50° en Espagne, 52° en Chine et 53° dans la Vallée de la Mort aux Etats-Unis...

     Dans le même temps, les océans ont souffert en silence avec des températures qui ont dépassé, eux aussi, tous les records. Ces évènements historiques ont des répercussions importantes sur la biodiversité de la planète. L’Atlantique Nord a connu ce printemps une canicule marine sans précédent, avec des températures annonciatrices de pertes de biodiversité et de perturbations climatiques terrestres violentes. Les chercheurs en océanographie s’attendent à ce que les herbiers marins, importants puits de carbone, soient soumis à un stress qui va augmenter leur besoin en oxygène pour survivre, ce qui est impossible. De plus, les océans sont des vecteurs puissants de phénomènes climatiques extrêmes qui font craindre encore davantage d’inondations et de tempêtes.

     L’Europe est particulièrement concernée dans la mesure où, selon l’ONU, le vieux continent s’est réchauffé de 2,3°C depuis la période pré-industrielle, contre 1,2°C pour l’ensemble de la planète ! C’est depuis la fin du XXème siècle que le dérèglement climatique est devenu une réalité perceptible. Les années 2014-2019 ont été les plus chaudes jamais observées dans l’histoire depuis… 120 000 ans, c’est à dire le Paléolithique. A ce stade un petit retour en arrière s’impose, de seulement 50 ans. L’année 1972 a été marquée par un point de bascule dans la prise de conscience de notre avenir écologique. En effet c’est cette année-là que fut publié le fameux rapport Meadows « Les limites de la croissance » soulevant la question des limites physiques de notre planète quant à l’accroissement des consommations en tous genres. En juin de la même année se tenait le premier « Sommet de la Terre » à Stockholm alarmant sur le fait que « Nous n’avons qu’une Terre » comme l’a proclamé l’ONU. Dès lors tout est connu, les risques liés aux pesticides et la déforestation pour la biodiversité, le réchauffement climatique et ses conséquences redoutables, mais tout cela paraît lointain et incertain. Néanmoins, l’idée que notre Terre pourrait devenir un jour inhabitable est bien présente, au moins dans certains esprits. Et voilà que, cette année là encore, en 1972, le vice-président de la Commission européenne, Sicco Mansholt réagit au rapport Meadows en proposant une profonde réforme de notre économie qui passerait « par un net recul du bien-être matériel par habitant et par une limitation de la libre utilisation des biens. » Il propose aussi de passer du PIB (Produit intérieur brut) à l’Utilité Nationale Brute. Il y a 50 ans ! Et depuis ?

     Avec un prix des énergies qui reste bas, malgré les apparences, on constate une surconsommation qui n’en finit pas. De nouveaux besoins incessants annulent les efforts de sobriété, comme les climatiseurs, les écrans géants, les publicités lumineuses, l’internet, sans oublier les vacances aux antipodes ou les croisières… De ce fait la transition énergétique ressassée par les politiques semble bien vouée à l’échec. Les réformes à faire de toute urgence doivent bien prendre en compte une meilleure répartition des richesses afin que les plus démunis ne soient pas les seuls à être contraints à des efforts. Pour aller dans ce sens, l’ONU a voté le 18 avril 2023 une résolution exceptionnelle sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). Avec l’adoption de ce texte, la communauté internationale affirme que l’ESS est une source de transformation de nos modes de production et de consommation, c’est un acte puissant pour faire rayonner les valeurs de solidarité et d’humanisme. Mais pour ce qui nous concerne, en juin 2023, le Haut Conseil pour le climat juge que la France a été dépassée par les évènements climatiques extrêmes qui l’ont frappée en 2022 et appelle à accélérer l’action tant pour la réduction des émissions de GES que les adaptations au dérèglement climatique. Tout cela ne sera pas possible sans une révolution économique d’ampleur qui fait actuellement défaut.

     Nous disposons maintenant des savoir-faire et des technologies nécessaires pour surmonter les problèmes liés au dérèglement du climat et l’érosion de la biodiversité, mais ce qui manque c’est une volonté politique forte pour « renverser la table » afin de repartir sur une économie nouvelle, avec un large soutien des citoyens.

     Nous y sommes, le mur est là devant nous ! Alors que faisons-nous ? On succombe ou on bifurque ? Comme il a été dit : « A demain… si vous le voulez bien ». Il n’y aura un avenir… que si chacun y contribue.

 

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5 juillet 2023 3 05 /07 /juillet /2023 09:03

           L’Armada 2023 a marqué l’actualité rouennaise il y a quelques semaines. Cette Armada fut celle des plus grands voiliers du monde, mais ne fut-elle pas aussi celle du plus grand rassemblement de déchets fluviaux. Non pas que l’Armada fut la cause de cette marée immonde, mais un témoin d’une situation qui perdure depuis… des décennies.

C’est en 1997 que j’effectuais l’étude commandée par le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande pour établir un état des lieux précis. Le constat fut dramatique : 29 000 m3 de déchets, soit 9 000 tonnes, encombraient les berges, répartis sur 68 sites, sur un linéaire de 58 km pour 400 km de berges. De plus, 800 tonnes de déchets transitaient chaque année depuis l’amont, l’agglomération parisienne en particulier. A partir de 2001, sur une durée de sept ans, un nettoyage méthodique  a permis de procéder au ramassage de 4 000 tonnes de déchets, triés et évacués vers des filières de valorisation. Plusieurs sites ont été reconquis et restitués à la nature, soit 12 hectares de marais et 8 km de berges. Après trois rapports de 272 pages au total, toute cette aventure a donné lieu à une « mise en scène » par une quinzaine de médias régionaux et nationaux, écrits et télévisuels, qui ont relaté cette étude pour laquelle était décidée une concrétisation sur le terrain.

Mais 20 ans plus tard, en 2017, les déchets revenaient sur « le devant de la Scène » avec une enquête menée par le journaliste Thibaut Schepman pour le site d’information Les Jours révèlant que malgré les ramassages, « c’est le tonneau des Danaïdes » avec des arrivages en provenance de l’amont incessants, y compris des produits dangereux, et… sans solution. Par ailleurs, la journaliste Aurelia Morvan apportait sa contribution, dans 76actu en insistant sur le fait que le manque de financement était un obstacle à l’enlèvement des déchets. En 2023 on constate des améliorations… relatives. Romain Tramoy, géologue de l’Université de Paris-Est-Créteil, étudie depuis des années le cheminement des déchets jusqu’à la mer. Il semble bien que les plastiques les plus imposants aient diminué, grâce à des nettoyages réguliers et des barrages flottants, mais par contre les plastiques de moins de 5mm sont ballottés par les courants et s’accumulent en divers endroits, notamment dans l’estuaire de la Seine. Comme chacun le sait, tout cela finit à la mer avec des millions… ou des milliards, on ne sait plus très bien, de tonnes de déchets qui ont entraîné la destruction de 50 % des récifs coralliens. De plus, 90 % des poissons les plus consommés sont en voie d’extinction et 90 % des oiseaux marins sont contaminés par le plastique, mercure ou plomb ! Désespérant…

Tout cela peut être imputé à l’inconséquence des décideurs et des élus sans doute, mais aussi à nos propres comportements et notre état d’esprit vis-à-vis de l’état de la nature. A cet égard, je ne peux manquer de rappeler cette anecdote significative, vécue le jeudi 26 avril 2018 à 9h37 : une femme ordinaire, sur le parking d’une clinique rouennaise essuie méticuleusement la glace de sa voiture avec un mouchoir en papier, pour enlever une tâche inopportune et… jette le papier au sol ! Puis c’est le caniveau, la Seine et la mer… Je m’interrogeais alors sur mon blog : Alors, c’est qui le déchet ? Y en a marre de ces gestes répétés des milliards de fois sans se soucier des conséquences.

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22 juin 2023 4 22 /06 /juin /2023 08:07

     Bonjour docteur. Je me sens de plus en plus intelligent, je sais répondre à tout, je vais là où il faut pour faire tourner notre économie… Mais tout cela je ne l’ai pas vraiment voulu. Est-ce que c’est grave docteur ? Voilà bien la question que l’on se pose de plus en plus souvent à propos de l’IA (Intelligence artificielle), avec des réponses complexes. Décidément le futur nous prend la tête !

     Certains promoteurs de l’IA en sont même à s’interroger, un peu effrayés par les conséquences possibles de leur création en matière d’attaques informatiques, de domination des humains et… de la suppression de l’ordre de 300 millions de postes selon la banque américaine Goldman Sachs, même si de nouveaux emplois sont créés pour mettre en œuvre l’IA. Les tâches administratives seront les premières concernées, mais l’automatisation et la robotisation sont déjà bien en cours dans les forces armées, l’agriculture ou la vie de tous les jours. Au total, un quart de toutes les tâches effectuées en Europe pourraient être automatisées dans un avenir rapproché, ce qui n’est pas sans poser des questions sur l’organisation du travail, sa rémunération et la vie sociale.

     L’un des pionniers de l’IA, Geoffrey Hinton, vient de démissionner de Google, redoutant que cette technologie ne devienne « un risque pour l’humanité ». Il a même déclaré sur la BBC que les perspectives sont « plutôt effrayantes » dans la mesure où l’IA pourrait devenir plus intelligente que nous-mêmes, pouvant ainsi créer à notre insu des vidéos, photos ou articles qui seraient des faux générant beaucoup de confusions. Le pire que l’on puisse imaginer serait l’IA aux mains de truands qui pourraient « jouer » avec des robots tueurs, des armes autonomes dévastatrices ou des régimes autoritaires cauchemardesques… L’historien israélien Yuval Noah Harari craint même que l’IA puisse constituer « la fin potentielle de l’histoire humaine ».

     Bien sûr, pour l’IA comme pour toute invention, il n’y a pas que des inconvénients et cette nouvelle technologie peut aussi permettre bien des avancées en agriculture par exemple en rationalisant les modes culturaux, les amendements, etc. De même dans l’industrie, la fabrication automatisée de beaucoup de machines peut éviter des tâches physiquement difficiles ou répétitives, sans omettre la conduite automobile autonome qui commence. De façon plus ordinaire, c’est avec de l’IA que fonctionne Google, ce moteur de recherche si performant et aussi bien des sites sur internet. La tablette ou le smartphone sont des objets utilisés par des milliards de personnes, basés sur l’IA. Dans le domaine de la santé, l’IA permet d’améliorer les diagnostics ou certaines pathologies, etc. On pourrait multiplier les exemples de bienfaits de l’IA.

     Mais pour autant, il ne faut pas omettre les inconvénients, d’autant plus s’ils constituent des risques majeurs. Comme toujours, face à ce dilemme s’impose une réglementation afin d’imposer des outils d’IA sécurisés, dont on a testé les effets secondaires à court et long terme. Le moins que l’on puisse faire est de signaler sur un produit son recours à l’IA, pour quelle raison et à quel niveau. Si l’on ne sait plus si l’on s’adresse à un humain ou à un robot… où va-t-on ?

     Dites moi docteur, j’aimerais savoir : vous êtes un humain ou un robot ?

 

     Et on se retrouvera avec plaisir le dimanche 25 juin 2023, de 10h à 17h : Salon du livre de Bois-Héroult (76). Avec l’association Les Choucas Livres : échange avec l’auteur et dédicace.

Michel Lerond – « A demain… si vous le voulez bien » - Persée, 2023.- 108 p.- 13€50.

Une réflexion sur notre avenir commun.

 

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15 juin 2023 4 15 /06 /juin /2023 18:33

  On se retrouvera avec plaisir le dimanche 25 juin 2023, de 10h à 17h : Salon du livre de Bois-Héroult (76). Avec l’association Les Choucas Livres : échange avec l’auteur et dédicace.

Michel Lerond – « A demain… si vous le voulez bien » - Persée, 2023.- 108 p.- 13€50.

Une réflexion sur notre avenir commun.

 

Promotion du livre :

A venir :

- Juin 2023 : Annonce dans le journal local Le Blainvillais (76).

Dimanche 2 juillet 2023, de 12h à 22h : Festival Climacoustique de l’écologie festive, Forges-les-Eaux (76) : conférence et dédicace.

Dimanche 17 septembre 2023, de 10h à 18h : Salon du livre de Hodeng-Hodenger (76) : Hodeng fête le livre.

- Samedi 4 novembre 2023, de 10h30 à 12h30 et de 15h à 18h : Librairie Colbert, Mont-Saint-Aignan (76) : dédicace.

Automne 2023 : Librairie Papiers et plumes, Buchy (76) : dédicace.

- A programmer : chronique dans « La Normandie se découvre » sur Horizon FM.


 

Réalisée :

- 7 juin 2023 : interview dans le cadre de l’émission « L’invité du soir » de RCF (Radio Chrétienne Francophone).

- 13 mai 2023 : La Presse de Serqueux (76), (galerie marchande de Super U). Dédicace.

- Fin avril 2023 : Article dans Côté Rouen.

- 29 avril 2023 : Librairie Autres Rivages, Buchy (76). Dédicace.

- 25 avril 2023 : article dans L’Eclaireur – La Dépêche.

- 20 avril 2023 : interview dans le cadre de l’émission « Côté Experts » de France Bleu Normandie.

- 19 avril 2023 : mise en ligne d’un écho sur Voyagerpratique.com

- 18 avril 2023 : article dans Le Bulletin de l’arrondisement de Rouen.

 

L’avis des lecteurs :

- Bernard Boullard, professeur émérite : « C’est une magnifique analyse de la situation et un plaidoyer pour l’action des jeunes afin qu’ils réparent (ou du moins tentent de réparer) nos erreurs, nos faiblesses, notre comportement coupable. »

- Thierry Chion, journaliste Le Bulletin de l’arrondissement de Rouen :  « Cet essai dresse un constat de la relation entre l’homme et la nature. Il se veut optimiste et proche des solutions concrètes pour tendre vers un avenir meilleur. »

- Dominique Krauskopf, site Voyagerpratique.com : «  L’auteur normand Michel Lerond, passionné depuis toujours par les questions écologiques vient de publier un nouvel ouvrage intitulé : "A demain… si vous le voulez bien. » 

 

Les livres de Michel Lerond sur internet (10 titres encore disponibles, anciens et récents) :

https://www.wook.pt https://www.amazon.fr https://www.auventdesmots.fr

https://www.fnac.com/ https://www.furet.com/ https://www.cultura.ch

https://www.decitre.fr https://www.eyrolles.com https://www.babelio.com

Encore des dédicaces pour : « A demain… si vous le voulez bien » !
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9 juin 2023 5 09 /06 /juin /2023 09:09

     Au-delà du fait que la première priorité pour notre société c’est l’urgence climatique, faut-il rappeler encore combien il aurait été judicieux, avant de s’étriper sur l’âge de la retraite, de réfléchir au sens du travail, compte-tenu des évolutions récentes en la matière et des perspectives à court terme.

     En effet le travail change de sens, la pandémie de Covid-19 ayant, à cet égard, bouleversé bien des choses. La découverte du télétravail en particulier a fait prendre conscience de certaines contraintes du travail et des manières de les assouplir. Nous ne sommes plus dans un monde figé avec des préceptes qui durent, mais au contraire dans un monde en pleine évolution, d’autant plus qu’il comporte bien des incertitudes. Ceci explique que l’on se retrouve maintenant avec des milliers d’emplois vacants, parce que les travailleurs, les jeunes en particulier ne sont plus prêts à exercer n’importe quel job. Si la pandémie a été un révélateur de ce changement d’esprit, en fait l’évolution est bien plus profonde qu’il y paraît, avec une demande, voire une exigence, d’une nouvelle relation au travail. Alors Avons-nous bien retenu la leçon de la Covid19 ? Rien n’est moins sûr, mais il va falloir tenir compte des attentes des nouvelles générations de travailleurs. De nombreuses analyses et enquêtes d’opinion le montrent : la contestation de la réforme des retraites n’a été qu’une façade par rapport à la vraie question soulevée qui est celle du rapport que les Français entretiennent avec leur travail.

     Les études sociologiques montrent bien que le travail tient une place importante dans la vie des Français, y compris les jeunes, trop facilement affublés de clichés les présentant comme surtout adeptes de la paresse. Le travail, oui, mais pas n’importe lequel, voilà bien la différence par rapport aux générations antérieures. Bien sûr le travail reste d’abord un moyen de « gagner sa vie », à condition toutefois qu’il soit correctement rémunéré (professions dures physiquement surtout) et reconnu pour son importance sociale (professions de santé et de services à la personne par exemple), faute de quoi l’offre d’emploi est jugée indigne et… on ne prend pas, préférant le chômage. Les enquêtes révèlent aussi qu’au delà du simple échange économique (production contre salaire), le travail doit constituer une forme d’épanouissement personnel, ce qui veut dire que le boulot a un sens par rapport à la vie collective et que l’on a un minimum de maîtrise de ce que l’on fait. Si 51 % des travailleurs Français, nés entre 1945 et 1964, sont exigeants sur l’épanouissement lié à leur travail, ceux de la génération Z (nés entre 1995 et 2005) sont 66 % à penser ainsi ! C’est à cela que l’on voit une société évoluer !

     L’inquiétude des jeunes face à leur avenir explique que cette quête du sens du travail intègre maintenant des préoccupations sociales et environnementales. La trop grande disparité des salaires et les atteintes à l’environnement deviennent quasiment des motifs de refus d’un emploi. Cet état d’esprit est encore renforcé chez les jeunes femmes qui sont un élément moteur de ces changements, en particulier pour ce qui concerne notre milieu de vie. Elles ont beaucoup évolué par rapport à la génération précédente, et plus que les hommes. Pour couronner le tout, si l’on peut dire, les 18-24 ans considèrent que la démocratie représentative ne fonctionne plus… Dès lors l’âge de la retraite n’est plus qu’une opportunité à saisir pour faire valoir d’abord la recherche de sens du travail.

 

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2 juin 2023 5 02 /06 /juin /2023 07:55

     On se retrouvera avec plaisir pour échanger à propos de notre avenir commun lors de prochaines dédicaces :

Michel Lerond – « A demain… si vous le voulez bien » - Persée, 2023.- 108 p.- 13€50.

 

Dimanche 25 juin 2023, de 10h à 17h : Salon du livre de Bois-Héroult (76). Avec l’association Les Choucas Livres : échange avec l’auteur et dédicace.


 

Dimanche 2 juillet 2023, de 12h à 22h : Festival Climacoustique de l’écologie festive, Forges-les-Eaux (76) : conférence et dédicace.


 

Dimanche 17 septembre 2023, de 10h à 18h : Salon du livre de Hodeng-Hodenger (76) : Hodeng fête le livre.


 

- Samedi 4 novembre 2023, de 10h30 à 12h30 et de 15h à 18h : Librairie Colbert, Place Colbert à Mont-Saint-Aignan (76) : dédicace.


 

Automne 2023 : Librairie Papiers et plumes, Buchy (76) : dédicace.

 

     A bientôt donc.

 

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27 mai 2023 6 27 /05 /mai /2023 07:54

     Il est de plus en plus souvent rappelé que la biodiversité est en régression et de plus en plus de personnes en font le constat elles-mêmes. Sur ce blog, cette question est devenue récurrente. Mais rien n’est désespéré et on assiste à une prise de conscience qui suscite de nombreuses initiatives. Pour ne retenir que quelques exemples en Normandie orientale, on peut citer d’abord Mesnières-en-Bray. A tout seigneur tout honneur en effet, puisque cette commune rurale du Pays de Bray s’honore du label TEN (Territoire Engagé pour la Nature) depuis 2019 qui constitue le fil conducteur d’actions entreprises depuis des décennies pour protéger la nature dans le village. Le renouvellement du label TEN vise à de nouveaux objectifs tels que la réalisation d’un atlas de la biodiversité communale, la sensibilisation du jeune public et la mise en œuvre d’un lieu de formation sur la biodiversité sous forme de stages. Le circuit de 2 km de découverte du patrimoine bâti va être élargi à la nature avec des panneaux de commentaires.

     A peu de distance, et en Pays de Bray encore, la commune de Forges-les-Eaux va s’efforcer de définir un plan global d’aménagement pour le bois de l’Epinay, celui-ci étant géré conjointement par l’ONF, le Département et la commune dans le cadre des Espaces Naturels Sensibles. Dans ce contexte il est envisagé d’aménager des sentiers pédagogiques et de développer des animations pour les scolaires et le grand public avec des expositions et pourquoi pas, une maison de la nature, « site vitrine » de ce bois riche en biodiversité. A Saint-Georges-sur-Fontaine, dans la vallée du Cailly au nord de Rouen, c’est un terrain de football inutilisé qui va être reconverti en verger partagé qu’une trentaine de bénévoles ont commencé à planter. Par la suite des chemins seront aménagés pour en faire un lieu de promenade. Dans quelques années les villageois pourront y cueillir les fruits.

     Et puis, cerise sur la gâteau : les étangs de Pont-Audemer dans l’Eure près de l’estuaire de la Seine, où le réaménagement des étangs se poursuit avec un objectif de conciliation de la nature et des loisirs. C’est dans les années 1970 qu’ont été creusés douze étangs pour extraire les matériaux nécessaires à la construction de l’autoroute A13, sur 100 hectares. Depuis la biodiversité s’est développée considérablement avec de nombreuses plantes, oiseaux, amphibiens et chauve-souris, entre autres. Cet espace naturel est maintenant labellisé Ramsar en tant que zone humide d’importance internationale. L’objectif est d’assurer le partage entre les pratiques locales et la faune et la flore, tel qu’il avait été défini par le Projet de requalification des quartiers ouest de Pont-Audemer avec les études menées entre 2003 et 2007 dont j’étais le coordinateur, soit 6 rapports de 426 pages au total (A retrouver aux archives départementales de Seine-Maritime : Mes archives ). Il avait ainsi été étudié le développement de l’offre d’accueil touristique, la création d’un centre d’animation des étangs, la restauration et valorisation des plans d’eau, le profil de développement durable du territoire et la synthèse de l’état des lieux. Le projet actuel, d’un million d’euros, vise à sanctuariser certains secteurs dont un des étangs qui serait réservé à l’observation de la nature, avec notamment deux observatoires à oiseaux. Le projet comporte aussi la plantation de 150 arbres fruitiers, une piste cyclable et un projet de Maison des Etangs.

     La nature est de retour, en voilà quelques preuves et bien des idées à reprendre !

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11 mai 2023 4 11 /05 /mai /2023 15:16

     Pour que l’Europe apparaisse unie et tolérante, rien de tel qu’un orchestre qui puisse faire interpréter des œuvres musicales, symboles de nos cultures, par des musiciens de nos différents pays. C’est bien ce qui caractérise l’Europa Philarmonie, orchestre européen créé en 1996 et placé sous le patronage de différents présidents et personnalités des pays européens. Cet orchestre symphonique européen est constitué de 90 musiciens des pays de toute l' Union Européenne et de musiciens du monde entier qui ont élu domicile en Europe, il a son siège dans le Land de Bade-Wurtemberg, en Allemagne. A l’heure de la guerre en Ukraine, du Brexit des Anglais et du doute de certains pays sur leur adhésion à l’UE, cet orchestre est un symbole puissant. Il a pu ainsi transmettre une image positive de l’Europe en s’exprimant, à l’occasion de diverses manifestations en Chine, au Yemen, Chypre, Grèce ou divers pays arabes, etc.

     Dans le même esprit, l’hymne européen est l’« Ode à la joie », poème écrit en 1785 par Friedrich von Schiller, et mis en musique par Ludwig van Beethoven en 1823, qui exprime un idéal de fraternité pour l’espèce humaine. C’est en 1972 que le Conseil de l'Europe a fait de ce thème musical de l'«Ode à la joie» son hymne et en 1985 que les chefs d'État et de gouvernement des États membres l'on adopté officiellement. Grâce au langage universel de la musique, cette Ode évoque les idéaux de paix et de solidarité incarnés par l'Europe.

     Bien qu’il ne soit pas destiné à remplacer les hymnes nationaux des pays de l’UE, on peut s’interroger sur la dissonance avec celui de la France. En effet « La Marseillaise » est un chant patriotique de la Révolution française dont les six premiers couplets ont été écrits par Rouget de Lisle sous le titre de « Chant de guerre pour l’armée du Rhin » en 1792. Certes La Marseillaise est un appel patriotique et un appel à la liberté, mais aussi un chant de guerre révolutionnaire et une exhortation au combat contre l’invasion étrangère, avec des paroles qui « grincent » un peu, comme celles du refrain : « Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons ! Marchons, marchons ! Qu'un sang impur... Abreuve nos sillons ! ». Pas vraiment un idéal de fraternité pour l’espèce humaine au moment où les migrations se multiplient et vont s’amplifier… Le président Giscard d’Estaing avait fait ralentir le tempo de La Marseillaise afin qu’elle ressemble moins à une marche militaire… Ne serait-il pas opportun de se reposer ce genre de question à un moment où devant les défis qui sont devant nous, en termes de climat, biodiversité, énergie, les symboles ont leur importance et devraient viser à plus de partage, de fraternité, d’humanité. Quant à nos amis Anglais, toujours emprunts de flegme, ils viennent de vivre une comédie musicale à caractère historique qui évoque bien peu le futur… Et pendant ce temps, nous autres Européens, avons encore oublié notre fête …, mince alors !

     Rêvons un peu et souhaitons une petite musique douce qui berce l’avenir de nos petits-enfants. Et vive la musique !

 

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